La pseudo-preuve de l'imposture, par Christian Crépin...

Avec l'autorisation de Charles Bories, à l'époque, je retranscris ici cette contribution de Christian Crépin. Il est évident que s'il s'oppose à cette publication, nous retirerons les passages le concernant.
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Tiré du forum MSN Louis17:
<<Le signe sur la cuisse gauche de Naundorff : Un mensonge de Naundorff et de sa clique qui révèle son imposture.
Voici ce que fait remarquer le Docteur Stuyt :
« Naundorff raconte que le bruit est venu, que la reine de France avait marqué ses enfants, tantôt par une bague, tantôt par un tatouage, tantôt par d’autres moyens ; et surtout qu’elle avait fait à la cuisse de son fils l’image du Saint-Esprit en forme de pigeon : j’atteste que toutes ces versions sont autant d’erreurs, et je m’en rapporte à Mme d’ Angoulême. Il est vrai que la nature a tracé, sur ma cuisse gauche, l’image d’un pigeon, les ailes ouvertes et plongeant. Ce signe dessiné par des veines a été parfaitement décrit par mon père, en confirmant la description de sa conformité , l’a scellé de sa signature et de l’empreinte du cachet dont il se servait à la tour du Temple »
Les méchants hommes de la nuit de l’Abrégé des Infortunes du Dauphin voulurent extirper cette marque pour rendre le Dauphin à jamais méconnaissable ; ce but fut atteint tandis que l’opération fut manquée. D’abord ils avaient tâché en vain de faire disparaître ce signe par l’application d’une fontanelle.
« La Rochefoucauld reçut une lettre d’une personne qui avait été fort avant dans toute cette affaire : « Tout n’est pas vrai monsieur le vicomte, dans les dires de M Naundorff et de ses amis. Par exemple, on avance que le prisonnier du Temple porte sur la cuisse un Saint-Esprit ; et madame la duchesse de Tourzel, sa gouvernante, a assuré à ses enfants que lorsqu’elle reçut la direction du jeune prince, confié à ses soins, il n’avait pas la plus petite marque sur le corps. »
Gruau est furieux et s’exclame : « Quel est donc ce contradicteur anonyme dont on cache le nom si soigneusement pour démentir un fait authentique ? » Le fantastique avocat oublie que son prince ne fit que cacher des noms de personnages, de pays et de parties du monde !
« Madame de Tourzel n’a eu l’honneur d’être attachée à la personne du Dauphin , en qualité de gouvernante qu’en 1789 » écrivit-il. Comme si ce signe fut appliqué après le 10 Août ce qui est en contradiction avec l’assertion de Naundorff ci dessus mentionnée.
Gruau a vu ce signe et Mme de Rambaut l’a vu aussi !
« ce signe qu’on a voulu détruire dans un des cachots du Prince, lorsqu’on l’a défiguré a résisté aux opérations barbares de ses bourreaux, parce qu’il était formé par des veines fémorales, et dès lors indestructibles et inimitables. Ce signe, je l’ai vu , il représentait une espèce de pigeon les ailes déployées » ainsi écrit Me Gruau de la Barre.
Thomas écrit : « Mais voici qui est mieux. Un médecin que l’on chercha à entraîner dans cette fourberie (Mr Verneuil, car je ne veux taire aucun nom), fut admis à rechercher, sur M Naundorff, ce signe qui disait-on, établir d’une manière victorieuse l’identité royale de l’horloger allemand. Eh bien ! après un scrupuleux examen, il fut obligé de déclarer qu’il lui était absolument impossible de découvrir la moindre trace du signe qu’on lui avait annoncé. »
Dans le rapport médical de Delft, dix ans plus tard il n’y a pas question d’un signe formé par des veines figurant un pigeon. Au contraire il y a un naevus maternus d’une forme irrégulière.
On ne trouve jamais la moindre veine dans un naevus maternus, la couleur est brune sans vascularisation, sans aucun dessin » fin du texte de Stuyt.
Sachant que Naundorff tenait à ce signe son fils aurait pu le signaler d’avance aux médecins de Delft et Gruau aussi car il était à Delft ce jour là et il ne faut pas prendre les médecins du rapport pour des incompétents à plus fortes raisons qu’il sont trois professionnels pour examiner le corps de Naundorff.
Je demande donc le passage de cet argument comme preuve de l’imposture de Naundorff à la fois révélée par Mme de Tourzel, par le médecin Verneuil et par le docteur Stuyt qui était non seulement médecin et docteur ès lettres de l’Université de Paris mais également chirurgien comme je viens de le découvrir à la page 34 de son exposé à la Sorbonne.
Naturellement d’après nos règles du jeu cette preuve ne pourra être contredite que par 2 spécialistes médicaux.
Ce à quoi il fut répondu:
"Ce petit message en passant, n'ayant pas beaucoup de temps:
Concernant le "mensonge" de Gruau à propos de l'inoculation, je dois être bête, mais je ne vois pas ou est son mensonge.
Sinon, concernant le "signe du Saint-Esprit", j'ai l'impression que
l'histoire se répète, et qu'on se retrouve à la fin du XIXe siècle. Cette
controverse à déjà eu lieu il y a plus d'un siècle, et là on ne fait que
répéter cela.
Votre argument de Mme de Tourzel, à déjà été réfuté victorieusement, par l'abbé Henri Dupuy dans : "L'imposture de P. Veuillot" (Toulouse, 1886).
On ne va pas recommencer ce qui a déjà été fait, on ne ferait que répéter.
Je vous renvoie donc à l'ouvrage de l'abbé Dupuy.
M. Crépin n'en réplique pas moins:
Tout le texte en italique est de Stuyt ( tiré de sa plaquette aux pages 42 et 43.
Mais lui même dans ce texte fait des citations d’autres ouvrages alors moi je ne sais pas bien comment les présenter pour différencier de ce que dit Stuyt , ses citations et mes paroles à moi. D’ailleurs c’est pour cela qu’à un moment j’ai dit fin du texte de Stuyt mais j’ai fait une légère erreur en ne mettant pas la phrase finale de Stuyt en italique (on ne trouve jamais la moindre veine dans un naevus maternus, la couleur est brune sans vascularisation, sans aucun dessin) car cette phrase est de lui aussi.
Par ailleurs comme il ne dit pas exactement où il a trouvé ce que raconte Naundorff mais utilisant à d’autres endroits de sa plaquette le livre de Gruau « la branche aînée des Bourbons » il m’a été aisé de retrouver le texte exact de cela aux pages 67 à 69 que je donne ci dessous :
« Un journal de Londres , le Morning Herald du mois de Novembre 1842 , contenait un article ainsi conçu :
« Le chevalier Auriol vient d’offrir au gouvernement français la vente d’un petit compas, auquel se rattache une histoire assez curieuse. Cet instrument, qui est renfermé dans un étui doré de manufacture anglaise, fut autrefois envoyé à Louis XVI avec d’autres instruments d’astronomie par un descendant de Sir Isaac Newton. Il paraît qu’ensuite il fut donné par l’infortuné monarque au Dauphin, qui l’eut dans la prison du Temple, et où il le remit à un fidèle serviteur qui l’avait aidé de son assistance pour tenter de le faire évader »
Le chevalier Auriol avait fait ses études à Brienne avec Napoléon et l’accompagna en Egypte. Là il eut l’occasion de montrer le petit compas à Napoléon qui, l’ayant admiré, en reçut l’hommage. Napoléon, à son retour en France et devenu empereur, étant comme on sait superstitieux, attachait un grand prix à cet instrument. Il fit graver dessus la lettre N surmonté de la couronne impériale, s’en servit dans ses campagnes et ne le quitta qu’à sa captivité de Ste Hélène. Alors, soit qu’il le considérât comme un talisman inutile, soit pour reconnaître la générosité désintéressée du donateur, il l’offrit à Mme Auriol. Le maréchal Soult est maintenant en négociation avec le chevalier, pour en faire l’acquisition, afin de placer cette royale et impériale relique au nombre des autres objets conservés à l’hôtel des Invalides, comme ayant appartenu à Napoléon.
Nos amis anglais me demandèrent des explications à ce sujet, et le prince voulut bien me donner celles- ci après :
« Mon royal père, dans le temps de sa douloureuse captivité, me donna en effet un petit compas qui était alors dans une boîte que je reconnaîtrais parfaitement si elle m’était représentée. N’ayant pas vu le compas dont il est question je ne puis affirmer que c’est celui que je possédai au Temple, mais j’en pourrais également constater l’identité si je le voyais. Mme la duchesse d’Angoulême et moi, nous sommes les seuls à pouvoir expliquer comment le compas du Temple y fut introduit. Comment se fait il que Napoléon en soit devenu propriétaire par le chevalier Auriol ? Je ne puis l’expliquer.
A l’époque où je fus enfermé avec ma royale famille dans la grande tour du Temple, ainsi que je l’ai dit, j’occupais avec mon infortuné père et le fidèle Cléry le second étage de la Tour. La chambre de mon père donnait sur l ‘angle droit de la cour et, en y entrant, son lit était à gauche : le mien se trouvait aux pieds, du même côté. Entre mon lit et la muraille, vers le Temple, il y avait une porte d’entrée qui communiquait à un petit corridor, lequel menait dans une tourelle où se trouvait la garde-robe . Dans ce petit corridor, il y avait une croisée en face de la porte placée entre la chambre de mon père et celle de Cléry. Plus tard, cette porte fut fermée, afin que Cléry ne pût plus entrer dans la chambre de mon père, pendant la nuit, sans passer par l’antichambre gardée par nos geôliers, qui couchaient devant la porte principale. Dans ce temps-là de nombreux amis songeait à me délivrer des mains qui me tenaient enchaîné. Ma bonne mère partageait ces espérances. En conséquence, elle écrivit elle-même toutes les marques que je portais sur mon corps, afin que je fusse dans tous les cas infailliblement reconnu.
C’est là qu’est venu le bruit que la reine de France avait marqué ses enfants, tantôt par une bague, tantôt par un tatouage, tantôt par d’autres moyens ; et surtout qu’elle avait fait à la cuisse gauche de son fils l’image du Saint-Esprit en forme de pigeon : j’atteste que toutes ces versions sont autant d’erreurs, et je m’en rapporte à Mme la duchesse d’Angoulême elle-même. Il est vrai qu’en effet la nature a tracé, sur ma cuisse gauche, l’image d’un pigeon, les ailes ouvertes et plongeant. Ce signe dessiné par des veines a été parfaitement décrit et mon père, en confirmant la description de sa conformité, l’a scellée de sa signature et de l’empreinte du cachet dont il se servait à la Tour du Temple….. » (fin du texte lu dans Gruau)
J’ai préféré mettre le début pour montrer le contexte
Au sujet du compas un internaute peut il me dire s’il est encore à l’hôtel des Invalides ? A il été reproduit dans un ouvrage ?>>
Voilà. La question réside donc en cela: l'existence probante d'un signe tracé par la nature, sur la cuisse gauche, en forme d'un pigeon, les ailes ouvertes et plongeant.
Mme de Rambaud, Morel de Saint-Didier (par le témoignage de sa mère), attesteront que Louis XVII présentait bien ce signe, et que les serviteurs de la famille royale avaient pu le constater.
Mais, est-on certain de ce fait ? Parcequ'après tout, Madame de Rambaud et St-Didier auraient bien pu l'imaginer... Et tous les autres également !
L'objection est recevable. Elle a d'ailleurs été également soulevée par Paul-Eric Blanrue.
Seulement, si ce fait était connu, répandu bien avant les 1ère prétentions de Naundorff, il faudra admettre l'existence indubitable de ce fait.
Il apparaît, à la lecture des déclarations des divers faux-dauphins, que l'existence de ce signe était de notoriété publique:
Mathurin Bruneau raconte l'origine de son "Saint-Esprit", dans son manuscrit de 1817: <<à ces marques identiques, il en est une que j'ai reçue en 1801 lorsque le pape Pie VI m'a sacré roi de France dans son palais au milieu du conclave (note BRH: à cette date, Pie VI était mort depuis plus de 2 ans...). Dans ce temps de trouble et d'anarchie, il me fit lui-même une marque ineffaçable sur la cuisse gauche, représentant le Saint-Esprit...>>
Hervagault y va du même couplet, mais parle d'une fleur de Lys sur la jamabe droite...
Qu'importe ! Le fait est dûment établi. L'existence de ce signe par lequel on reconnaîtrait sans erreur Louis XVII était de notoriété publique !
Et ce signe, Naundorff le possède. C'est un naevus maternus, une tache de mère, sans "cheveux", diront les médecins néerlandais qui l'examinent après son décès.
M. Crépin veut nous faire croire que Naundorff en a menti, qu'il a parlé d'un signe formé par des veines en forme de "pigeon" et que cette tache de mère irrégulière ne peut en tenir lieu !
Allons donc ! D'abord, cette retranscription de ses paroles par un journal anglais est plus que douteuse. Ensuite, la distinction entre naevus maeternus et signe veineux est bien délicate à définir, puisqu'elle peut être noire ou rose, recouverte de poils ou pas...
Il n'en demeure pas moins que Louis XVII avait une tache d'une nature semblable en sa cuisse gauche et que Naundorff présente un signe similaire au même endroit et d'origine naturelle !
La coïncidence est plus qu'étrange !!!!
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Tiré du forum MSN Louis17:
<<Le signe sur la cuisse gauche de Naundorff : Un mensonge de Naundorff et de sa clique qui révèle son imposture.
Voici ce que fait remarquer le Docteur Stuyt :
« Naundorff raconte que le bruit est venu, que la reine de France avait marqué ses enfants, tantôt par une bague, tantôt par un tatouage, tantôt par d’autres moyens ; et surtout qu’elle avait fait à la cuisse de son fils l’image du Saint-Esprit en forme de pigeon : j’atteste que toutes ces versions sont autant d’erreurs, et je m’en rapporte à Mme d’ Angoulême. Il est vrai que la nature a tracé, sur ma cuisse gauche, l’image d’un pigeon, les ailes ouvertes et plongeant. Ce signe dessiné par des veines a été parfaitement décrit par mon père, en confirmant la description de sa conformité , l’a scellé de sa signature et de l’empreinte du cachet dont il se servait à la tour du Temple »
Les méchants hommes de la nuit de l’Abrégé des Infortunes du Dauphin voulurent extirper cette marque pour rendre le Dauphin à jamais méconnaissable ; ce but fut atteint tandis que l’opération fut manquée. D’abord ils avaient tâché en vain de faire disparaître ce signe par l’application d’une fontanelle.
« La Rochefoucauld reçut une lettre d’une personne qui avait été fort avant dans toute cette affaire : « Tout n’est pas vrai monsieur le vicomte, dans les dires de M Naundorff et de ses amis. Par exemple, on avance que le prisonnier du Temple porte sur la cuisse un Saint-Esprit ; et madame la duchesse de Tourzel, sa gouvernante, a assuré à ses enfants que lorsqu’elle reçut la direction du jeune prince, confié à ses soins, il n’avait pas la plus petite marque sur le corps. »
Gruau est furieux et s’exclame : « Quel est donc ce contradicteur anonyme dont on cache le nom si soigneusement pour démentir un fait authentique ? » Le fantastique avocat oublie que son prince ne fit que cacher des noms de personnages, de pays et de parties du monde !
« Madame de Tourzel n’a eu l’honneur d’être attachée à la personne du Dauphin , en qualité de gouvernante qu’en 1789 » écrivit-il. Comme si ce signe fut appliqué après le 10 Août ce qui est en contradiction avec l’assertion de Naundorff ci dessus mentionnée.
Gruau a vu ce signe et Mme de Rambaut l’a vu aussi !
« ce signe qu’on a voulu détruire dans un des cachots du Prince, lorsqu’on l’a défiguré a résisté aux opérations barbares de ses bourreaux, parce qu’il était formé par des veines fémorales, et dès lors indestructibles et inimitables. Ce signe, je l’ai vu , il représentait une espèce de pigeon les ailes déployées » ainsi écrit Me Gruau de la Barre.
Thomas écrit : « Mais voici qui est mieux. Un médecin que l’on chercha à entraîner dans cette fourberie (Mr Verneuil, car je ne veux taire aucun nom), fut admis à rechercher, sur M Naundorff, ce signe qui disait-on, établir d’une manière victorieuse l’identité royale de l’horloger allemand. Eh bien ! après un scrupuleux examen, il fut obligé de déclarer qu’il lui était absolument impossible de découvrir la moindre trace du signe qu’on lui avait annoncé. »
Dans le rapport médical de Delft, dix ans plus tard il n’y a pas question d’un signe formé par des veines figurant un pigeon. Au contraire il y a un naevus maternus d’une forme irrégulière.
On ne trouve jamais la moindre veine dans un naevus maternus, la couleur est brune sans vascularisation, sans aucun dessin » fin du texte de Stuyt.
Sachant que Naundorff tenait à ce signe son fils aurait pu le signaler d’avance aux médecins de Delft et Gruau aussi car il était à Delft ce jour là et il ne faut pas prendre les médecins du rapport pour des incompétents à plus fortes raisons qu’il sont trois professionnels pour examiner le corps de Naundorff.
Je demande donc le passage de cet argument comme preuve de l’imposture de Naundorff à la fois révélée par Mme de Tourzel, par le médecin Verneuil et par le docteur Stuyt qui était non seulement médecin et docteur ès lettres de l’Université de Paris mais également chirurgien comme je viens de le découvrir à la page 34 de son exposé à la Sorbonne.
Naturellement d’après nos règles du jeu cette preuve ne pourra être contredite que par 2 spécialistes médicaux.
Ce à quoi il fut répondu:
"Ce petit message en passant, n'ayant pas beaucoup de temps:
Concernant le "mensonge" de Gruau à propos de l'inoculation, je dois être bête, mais je ne vois pas ou est son mensonge.
Sinon, concernant le "signe du Saint-Esprit", j'ai l'impression que
l'histoire se répète, et qu'on se retrouve à la fin du XIXe siècle. Cette
controverse à déjà eu lieu il y a plus d'un siècle, et là on ne fait que
répéter cela.
Votre argument de Mme de Tourzel, à déjà été réfuté victorieusement, par l'abbé Henri Dupuy dans : "L'imposture de P. Veuillot" (Toulouse, 1886).
On ne va pas recommencer ce qui a déjà été fait, on ne ferait que répéter.
Je vous renvoie donc à l'ouvrage de l'abbé Dupuy.
M. Crépin n'en réplique pas moins:
Tout le texte en italique est de Stuyt ( tiré de sa plaquette aux pages 42 et 43.
Mais lui même dans ce texte fait des citations d’autres ouvrages alors moi je ne sais pas bien comment les présenter pour différencier de ce que dit Stuyt , ses citations et mes paroles à moi. D’ailleurs c’est pour cela qu’à un moment j’ai dit fin du texte de Stuyt mais j’ai fait une légère erreur en ne mettant pas la phrase finale de Stuyt en italique (on ne trouve jamais la moindre veine dans un naevus maternus, la couleur est brune sans vascularisation, sans aucun dessin) car cette phrase est de lui aussi.
Par ailleurs comme il ne dit pas exactement où il a trouvé ce que raconte Naundorff mais utilisant à d’autres endroits de sa plaquette le livre de Gruau « la branche aînée des Bourbons » il m’a été aisé de retrouver le texte exact de cela aux pages 67 à 69 que je donne ci dessous :
« Un journal de Londres , le Morning Herald du mois de Novembre 1842 , contenait un article ainsi conçu :
« Le chevalier Auriol vient d’offrir au gouvernement français la vente d’un petit compas, auquel se rattache une histoire assez curieuse. Cet instrument, qui est renfermé dans un étui doré de manufacture anglaise, fut autrefois envoyé à Louis XVI avec d’autres instruments d’astronomie par un descendant de Sir Isaac Newton. Il paraît qu’ensuite il fut donné par l’infortuné monarque au Dauphin, qui l’eut dans la prison du Temple, et où il le remit à un fidèle serviteur qui l’avait aidé de son assistance pour tenter de le faire évader »
Le chevalier Auriol avait fait ses études à Brienne avec Napoléon et l’accompagna en Egypte. Là il eut l’occasion de montrer le petit compas à Napoléon qui, l’ayant admiré, en reçut l’hommage. Napoléon, à son retour en France et devenu empereur, étant comme on sait superstitieux, attachait un grand prix à cet instrument. Il fit graver dessus la lettre N surmonté de la couronne impériale, s’en servit dans ses campagnes et ne le quitta qu’à sa captivité de Ste Hélène. Alors, soit qu’il le considérât comme un talisman inutile, soit pour reconnaître la générosité désintéressée du donateur, il l’offrit à Mme Auriol. Le maréchal Soult est maintenant en négociation avec le chevalier, pour en faire l’acquisition, afin de placer cette royale et impériale relique au nombre des autres objets conservés à l’hôtel des Invalides, comme ayant appartenu à Napoléon.
Nos amis anglais me demandèrent des explications à ce sujet, et le prince voulut bien me donner celles- ci après :
« Mon royal père, dans le temps de sa douloureuse captivité, me donna en effet un petit compas qui était alors dans une boîte que je reconnaîtrais parfaitement si elle m’était représentée. N’ayant pas vu le compas dont il est question je ne puis affirmer que c’est celui que je possédai au Temple, mais j’en pourrais également constater l’identité si je le voyais. Mme la duchesse d’Angoulême et moi, nous sommes les seuls à pouvoir expliquer comment le compas du Temple y fut introduit. Comment se fait il que Napoléon en soit devenu propriétaire par le chevalier Auriol ? Je ne puis l’expliquer.
A l’époque où je fus enfermé avec ma royale famille dans la grande tour du Temple, ainsi que je l’ai dit, j’occupais avec mon infortuné père et le fidèle Cléry le second étage de la Tour. La chambre de mon père donnait sur l ‘angle droit de la cour et, en y entrant, son lit était à gauche : le mien se trouvait aux pieds, du même côté. Entre mon lit et la muraille, vers le Temple, il y avait une porte d’entrée qui communiquait à un petit corridor, lequel menait dans une tourelle où se trouvait la garde-robe . Dans ce petit corridor, il y avait une croisée en face de la porte placée entre la chambre de mon père et celle de Cléry. Plus tard, cette porte fut fermée, afin que Cléry ne pût plus entrer dans la chambre de mon père, pendant la nuit, sans passer par l’antichambre gardée par nos geôliers, qui couchaient devant la porte principale. Dans ce temps-là de nombreux amis songeait à me délivrer des mains qui me tenaient enchaîné. Ma bonne mère partageait ces espérances. En conséquence, elle écrivit elle-même toutes les marques que je portais sur mon corps, afin que je fusse dans tous les cas infailliblement reconnu.
C’est là qu’est venu le bruit que la reine de France avait marqué ses enfants, tantôt par une bague, tantôt par un tatouage, tantôt par d’autres moyens ; et surtout qu’elle avait fait à la cuisse gauche de son fils l’image du Saint-Esprit en forme de pigeon : j’atteste que toutes ces versions sont autant d’erreurs, et je m’en rapporte à Mme la duchesse d’Angoulême elle-même. Il est vrai qu’en effet la nature a tracé, sur ma cuisse gauche, l’image d’un pigeon, les ailes ouvertes et plongeant. Ce signe dessiné par des veines a été parfaitement décrit et mon père, en confirmant la description de sa conformité, l’a scellée de sa signature et de l’empreinte du cachet dont il se servait à la Tour du Temple….. » (fin du texte lu dans Gruau)
J’ai préféré mettre le début pour montrer le contexte
Au sujet du compas un internaute peut il me dire s’il est encore à l’hôtel des Invalides ? A il été reproduit dans un ouvrage ?>>
Voilà. La question réside donc en cela: l'existence probante d'un signe tracé par la nature, sur la cuisse gauche, en forme d'un pigeon, les ailes ouvertes et plongeant.
Mme de Rambaud, Morel de Saint-Didier (par le témoignage de sa mère), attesteront que Louis XVII présentait bien ce signe, et que les serviteurs de la famille royale avaient pu le constater.
Mais, est-on certain de ce fait ? Parcequ'après tout, Madame de Rambaud et St-Didier auraient bien pu l'imaginer... Et tous les autres également !
L'objection est recevable. Elle a d'ailleurs été également soulevée par Paul-Eric Blanrue.
Seulement, si ce fait était connu, répandu bien avant les 1ère prétentions de Naundorff, il faudra admettre l'existence indubitable de ce fait.
Il apparaît, à la lecture des déclarations des divers faux-dauphins, que l'existence de ce signe était de notoriété publique:
Mathurin Bruneau raconte l'origine de son "Saint-Esprit", dans son manuscrit de 1817: <<à ces marques identiques, il en est une que j'ai reçue en 1801 lorsque le pape Pie VI m'a sacré roi de France dans son palais au milieu du conclave (note BRH: à cette date, Pie VI était mort depuis plus de 2 ans...). Dans ce temps de trouble et d'anarchie, il me fit lui-même une marque ineffaçable sur la cuisse gauche, représentant le Saint-Esprit...>>
Hervagault y va du même couplet, mais parle d'une fleur de Lys sur la jamabe droite...
Qu'importe ! Le fait est dûment établi. L'existence de ce signe par lequel on reconnaîtrait sans erreur Louis XVII était de notoriété publique !
Et ce signe, Naundorff le possède. C'est un naevus maternus, une tache de mère, sans "cheveux", diront les médecins néerlandais qui l'examinent après son décès.
M. Crépin veut nous faire croire que Naundorff en a menti, qu'il a parlé d'un signe formé par des veines en forme de "pigeon" et que cette tache de mère irrégulière ne peut en tenir lieu !
Allons donc ! D'abord, cette retranscription de ses paroles par un journal anglais est plus que douteuse. Ensuite, la distinction entre naevus maeternus et signe veineux est bien délicate à définir, puisqu'elle peut être noire ou rose, recouverte de poils ou pas...
Il n'en demeure pas moins que Louis XVII avait une tache d'une nature semblable en sa cuisse gauche et que Naundorff présente un signe similaire au même endroit et d'origine naturelle !
La coïncidence est plus qu'étrange !!!!