L'affaire Louis XVII: une question d'épistémologie?

En consultant le site Cril17, la référence en terme de l'enquête sur le Petit Prince, j'ai vu que ce jour, une annonce est faite sur la publication prochaine de révélations concernant l'affaire Louis XVII. Ces révélations concernent plus particulièrement Naundorff. Venues de trois sources différentes, elles invalideraient de manière définitive la candidature de Naundorff et ses descendants aux primaires (pour parler moderne!)à la légitimité royaliste en France. Le livre 'Sang Royal' avait choisi ce même thème d'une résolution 'définitive' de la question, et cela n'a pas eu lieu.
Sommes nous encore à la veille d'une énième résolution définitive? Possible que oui, ou non. Une énigme aussi ancienne ne se laisse pas résoudre aussi facilement. Elle est devenue une énigme dans son essence, un organisme aux millions de cellules que sont tous les faits contradictoires qui la constituent. Et on peut prédire d'avance que les trois sources seront immédiatement contredites par les tenants de l'opinion inverse.
Une science nous ferait du bien, agirait comme une pause sur le chemin: ce serait l'épistémologie. C'est la science des sciences. Celle qui a pour objet de prendre du recul sur les choses et se poser la question de nos préjugés, de nos valeurs, de nos hiérarchies dans nos jugements. Dans le cas de l'affaire Louis XVII, l'épistémologie nous demanderait de faire du rangement. De ne pas charrier dans le même flot, la génétique, les sources historiques, les croyances personnelles. Imaginons la situation, très possible, où nous nous trouverions confrontés à des considérations génétiques très tranchées en faveur de telle thèse, contredite par des considérations historiques toutes aussi tranchées en faveur de l'opposé? Nous sommes en phase d'accumulation de faits, mais pas d'une méthode pour classifier ces faits.
Ce qu'on appelle la Providence semble jouer son rôle, en nous surprenant à chaque fois. Prenons par exemple, les analyses sur Louis XVI, qui n'ont, a signalé l'administrateur du site CRIL eu aucun écho dans la presse. Il est évident que les premières analyses sur la compatibilité Bourbon de Hugues de Bourbon avait fait la une car elles portaient à la connaissance du public quelque chose qui peut changer toute l'histoire de France. Affirmer que ce même Hugues n'est pas le descendant de Louis XVI en fonction de cheveux n'intéresse qu'une poignée de spécialistes, c'est à dire, nous, les intervenants sur les divers forum ad hoc. Il vaut mieux d'ailleurs que ces nouvelles ne soient pas encore trop ébruitées. On se rappelle l'histoire du sang de Louis XVI trouvé dans la calebasse, qui avait fait grand bruit, puis disparut. Sur le même site CRIL, avait été mentionné un nouveau tissu imbibé du sang de Louis XVI, acheté fort cher, et qui fera l'objet d'analyses génétiques. Imaginons qu'elles offrent un troisième génotype, encore différent des deux premiers. Il vaut mieux que ces choses soient tues, pour le moment, restent entre nous pour ne pas ridiculiser une cause très noble. Car, au fond, tout cela charrie, toujours au nom de l'épistémologie, des motivations très différentes. Je me considère, par exemple, royaliste, au sens où j'espère qu'un jour proche, quelqu'un en France sera à sa place, le Prince, faisant ensuite, que tous les autres trouveront leur place. Ma motivation de résoudre une énigme au nom de la médecine ou de la science ou pour écrire un roman ou un article est quasiment nulle. Dans ce cadre, on ne peut être ni naundorffiste, ni anti naundorffiste, ni rien du tout, et attendre simplement de résoudre ou que se résolvent les questions.
Il est vrai qu'on ne peut s'empêcher de manifester des sentiments dans cette histoire. Les miens sont que je souhaite que Louis XVII ait survécu. Et qu'il ait eu descendance. Et que cette descendance soit digne. Ce serait un véritable conte de fée. La Révolution, qui nous a laissé de belles choses, n'aura pas été si sanglante que cela
Il est possible aussi que non, comme le croient certains, voire la majorité. J'accepterai et serait bien triste, mais aussi triste que pour tant d'autres massacres de l'histoire.
En attendant, le conte de fée est possible et des sites comme le CRIL ou celui ci font vivre cet espoir! Il est dommage cependant que des 'certitudes' soient évoquées ici et là, alors qu'elles sont 'épistémologiquement' impossibles pour le moment. La génétique n'est qu'une province de l'histoire, celle des molécules. L'histoire est un vaste organisme, bien plus grand que toutes ses parties. Le langage nous le montre. Sans qu'il y eut de lien etymologique direct, le son 'hist-' a dérivé dans trois usages: hist oire, hist ologie, hyst-. L'histologie est la science des tissus, hyst- est l'utérus (comme dans hysterectomie, hystérique etc). L'histoire est donc un tissu qui croît dans une matrice. Elle fourmille et vit, elle a ses propres exigences de survie et de croissance. Nous ne la ferons pas plier avec nos hypothèses. Y aura t il une résolution un jour de l'énigme Louis XVII? On peut le croire et le souhaiter. Ce sera alors comme un accouchement d'un tissu venu à terme...
Sommes nous encore à la veille d'une énième résolution définitive? Possible que oui, ou non. Une énigme aussi ancienne ne se laisse pas résoudre aussi facilement. Elle est devenue une énigme dans son essence, un organisme aux millions de cellules que sont tous les faits contradictoires qui la constituent. Et on peut prédire d'avance que les trois sources seront immédiatement contredites par les tenants de l'opinion inverse.
Une science nous ferait du bien, agirait comme une pause sur le chemin: ce serait l'épistémologie. C'est la science des sciences. Celle qui a pour objet de prendre du recul sur les choses et se poser la question de nos préjugés, de nos valeurs, de nos hiérarchies dans nos jugements. Dans le cas de l'affaire Louis XVII, l'épistémologie nous demanderait de faire du rangement. De ne pas charrier dans le même flot, la génétique, les sources historiques, les croyances personnelles. Imaginons la situation, très possible, où nous nous trouverions confrontés à des considérations génétiques très tranchées en faveur de telle thèse, contredite par des considérations historiques toutes aussi tranchées en faveur de l'opposé? Nous sommes en phase d'accumulation de faits, mais pas d'une méthode pour classifier ces faits.
Ce qu'on appelle la Providence semble jouer son rôle, en nous surprenant à chaque fois. Prenons par exemple, les analyses sur Louis XVI, qui n'ont, a signalé l'administrateur du site CRIL eu aucun écho dans la presse. Il est évident que les premières analyses sur la compatibilité Bourbon de Hugues de Bourbon avait fait la une car elles portaient à la connaissance du public quelque chose qui peut changer toute l'histoire de France. Affirmer que ce même Hugues n'est pas le descendant de Louis XVI en fonction de cheveux n'intéresse qu'une poignée de spécialistes, c'est à dire, nous, les intervenants sur les divers forum ad hoc. Il vaut mieux d'ailleurs que ces nouvelles ne soient pas encore trop ébruitées. On se rappelle l'histoire du sang de Louis XVI trouvé dans la calebasse, qui avait fait grand bruit, puis disparut. Sur le même site CRIL, avait été mentionné un nouveau tissu imbibé du sang de Louis XVI, acheté fort cher, et qui fera l'objet d'analyses génétiques. Imaginons qu'elles offrent un troisième génotype, encore différent des deux premiers. Il vaut mieux que ces choses soient tues, pour le moment, restent entre nous pour ne pas ridiculiser une cause très noble. Car, au fond, tout cela charrie, toujours au nom de l'épistémologie, des motivations très différentes. Je me considère, par exemple, royaliste, au sens où j'espère qu'un jour proche, quelqu'un en France sera à sa place, le Prince, faisant ensuite, que tous les autres trouveront leur place. Ma motivation de résoudre une énigme au nom de la médecine ou de la science ou pour écrire un roman ou un article est quasiment nulle. Dans ce cadre, on ne peut être ni naundorffiste, ni anti naundorffiste, ni rien du tout, et attendre simplement de résoudre ou que se résolvent les questions.
Il est vrai qu'on ne peut s'empêcher de manifester des sentiments dans cette histoire. Les miens sont que je souhaite que Louis XVII ait survécu. Et qu'il ait eu descendance. Et que cette descendance soit digne. Ce serait un véritable conte de fée. La Révolution, qui nous a laissé de belles choses, n'aura pas été si sanglante que cela
Il est possible aussi que non, comme le croient certains, voire la majorité. J'accepterai et serait bien triste, mais aussi triste que pour tant d'autres massacres de l'histoire.
En attendant, le conte de fée est possible et des sites comme le CRIL ou celui ci font vivre cet espoir! Il est dommage cependant que des 'certitudes' soient évoquées ici et là, alors qu'elles sont 'épistémologiquement' impossibles pour le moment. La génétique n'est qu'une province de l'histoire, celle des molécules. L'histoire est un vaste organisme, bien plus grand que toutes ses parties. Le langage nous le montre. Sans qu'il y eut de lien etymologique direct, le son 'hist-' a dérivé dans trois usages: hist oire, hist ologie, hyst-. L'histologie est la science des tissus, hyst- est l'utérus (comme dans hysterectomie, hystérique etc). L'histoire est donc un tissu qui croît dans une matrice. Elle fourmille et vit, elle a ses propres exigences de survie et de croissance. Nous ne la ferons pas plier avec nos hypothèses. Y aura t il une résolution un jour de l'énigme Louis XVII? On peut le croire et le souhaiter. Ce sera alors comme un accouchement d'un tissu venu à terme...