Y a-t-il un évènement qui expliquerait pourquoi le coeur d'un descendant de Marie-Caroline aurait été conservé et comment il se retrouverait désigné comme étant celui du dauphin ?
Bonjour,
voici, peut-être un élément de réponse à la question posée par "guywil" au sujet de la provenance du cœur de l'archevêché de Paris.
Au hasard de mes recherches sur internet, je suis tombé sur cet article du 10 mai 2000 commis par l'un des grands historiens légitimistes et survivantistes de la question Louis XVII, Xavier de Roche, en réponse aux analyses ADN du cœur Pelletan. L'auteur soutient que l'archevêché de Paris reçut en dépôt de nombreuses reliques dynastiques en provenance de l'Europe. Il y aurait eu, selon lui, d'autres cœurs Habsbourg échoué là à la suite des bouleversements politiques suscités par l'Empire.
Voici le lien donnant accès au pdf. de l'article (revue n°12, page 42 :
http://www.le-cep.org/archive_histoire. ... r+de+roche ; voici le passage -fin du court article- concernant l'archevêché de Paris :
"Le coeur trouvé quelques jours plus tard dans un tas de sable,
parmi les débris de cristal, par le Dr Gabriel Pelletan (fils de l'opérateur
de 1795) guidé par un émeutier repenti, Lescrocart, ne pouvait être le
coeur de l'enfant du Temple, mais un autre coeur conservé à l'Archevêché
:
depuis la révolution et ses profanations, depuis l'empire et ses vols
déguisés en conquêtes, beaucoup de reliques de ce genre avaient échoué
à l'Archevêché – de ces reliques dont parlait Paul Morand : "dès que la
Dame Blanche1 paraissait… les chanoines de Saint-Etienne préparaient
une urne d'argent pour y recevoir un coeur impérial".
N'oublions pas que S.M. l'Impératrice Marie-Thérèse, décédée en
1780, avait eu seize enfants et de très nombreux petit-enfants… Gabriel
Pelletan, au début de 1883, offrit à nouveau le coeur (trouvé par lui sur le
tas de sable de 1831) au Comte de Chambord qui allait bientôt mourir,
mais qui lui aussi le refusa. Douze ans plus tard les héritiers de Gabriel
l'offrirent, cette fois-ci à Don Carlos – qui n'avait pas les mêmes
souvenirs ni les mêmes traditions que les Bourbon de France – et il
accepta ce coeur, qui n'était pas le coeur de l'enfant du Temple – mais
était néanmoins d'origine Habsbourg – mais évidemment pas celui de
Louis XVII."
J''ai grande confiance en Xavier de Roche ; à la lecture des ses travaux, j'ai quasi toujours trouvé réponse à mes questions. Ce disant, ce jugement n'appartient qu'à moi, je ne puis croire que ces assertions soient infondées. Cependant, en l'occurrence, l'information fournie est très allusive. Y a-t-il eu dispersions des viscères Habsbourg sous l'Empire ? Si oui, des cœurs impériaux ont-ils bel et bien échoués à Paris comme il est dit ? Existe-t-il encore des preuves permettant d'attester de la présence de ces reliques monarchiques dans l'archevêché ?
Cher BRH, merci de vos précieuses contributions dans cette affaire passionnante !
Bien à tous.