par lëon » Lundi 04 Décembre 2017 19:45:18
Je viens très tardivement apporter mes commentaires dans ce domaine ardu que BRH « réserve aux généticiens ». N’étant pas généticien, je me permets cependant d’avoir un avis sur la question et en l’occurrence de le faire connaître.
L’émission consacrée à Louis XVII par Franck Ferrand le 2 déc. 2017 (l’ombre d’un doute) m’a incité à prendre la plume.
Tout d’abord, connaissant personnellement le professeur Lucotte, je tiens à dire que j’ai une confiance totale en ses travaux et qu’on ne peut en aucun cas l’assimiler à un charlatan ou à un illuminé. C’est un intellectuel brillant et qui plus est charmant.
Ceci dit, je considère qu’il n’y a pas d’horloge moléculaire fiable et que les mutations génétiques se produisent à un rythme aléatoire dont les facteurs ne nous sont pas connus, mais qui peuvent être liés à l’environnement, au stress, aux unions matrimoniales, etc. Par conséquent, avec 70% de similitudes entre les profils génétiques (marqueurs STR) des 2 Lignées de Bourbon testées et Hugues de Bourbon, ce dernier ne saurait être exclu de la famille des Bourbons.
Pour ce qui est de l’haplogroupe de Hugues de Bourbon, marqueur SNP sur le chromosome Y d’un individu, il a été déterminé Z381négatif. Selon moi, il n’y a pas lieu de mettre en doute cette recherche. Or, l’haplogroupe des Bourbons serait Z381positif, selon le professeur Larmuseau. Mais, où les choses se corsent, c’est qu’il n’y a aucune publication scientifique qui fait état de ce résultat. Mais peut-être cela m’a-t-il échappé ? Par conséquent on se base sur la réponse faite par le professeur Larmuseau à une question posée lors d’une conférence. Ce dernier ayant été semble-t-il agacé par la demande du professeur Lucotte qui souhaitait connaître la succession de marqueurs qui avaient conduit à ce résultat.
Comme vous pouvez le constater, tout n’est pas aussi limpide que l’on aimerait que cela soit. En effet, nous ne sommes pas là dans une comparaison d’ADN qui incriminera ou disculpera un suspect.
Quant à déterminer l’haplogroupe de Louis XVI, c’est mission impossible en raison de l’absence de prélèvements fiables, de leur qualité et de leur quantité.