Merci, mais je connais l'épisode barbare des colonnes infernales de Turreau
Encore faudrait-il que l'on ramène celà, comme je le disais, dans le contexte de janvier/février 1794, et de ce qu'il s'était passé avant.
Les colonnes infernales, c'est un mois de franche barbarie sur une période de dix ans que dure la Révolution.
les colonnes infernales, c'est un mois de sauvagerie consécutif à 9 mois (entre mars 93 et la bataille de Savenay) de guerre civile farouche, âpre, durant laquelle les deux camps se sont donné coup pour coup (ne pas oublier que de 10.000 à 20.000 'bleus' vont y laisser la vie ou être blessés ou disparaître)
les colonnes infernales c'est un mois de bestialité aveugle avec des soldats, souvent volontaires de 92, qui reviennent de Mayence, qui ont vu les dangers que représentaient les troupes étrangéres aux frontières extérieures pour la Révolution. Ces volontaires 'bleus', il faut lire leur correspondance, il faut essayer (je dis 'essayer') d'imaginer leur état d'esprit par rapport à une Révolution qu'ils défendent la peur au ventre. Nous ne sommes pas dans nos salons de 2007, mais dans une France qui est en train de basculer, avec des acquits révolutionnaires qui vacillent à l'intérieur comme à l'extérieur.
Bien sûr, bien d'accord, c'est tout celà, ce mois de février 1794. Il faut s'en souvenir, mais par pitié, ne pas s'en gargariser
avec toujours le même exemple. Je n'ai pas envie de jeter le bébé avec l'eau du bain. La Révolution Française, c'est bien autre chose. Et il y a, à mes yeux, une disproportion étonnante entre la litanie du martyrologue vendéen, et la puissance de la rénovation qui nait de la Révolution dont, qu'on le veuille ou non, nous sommes les enfants aujourd'hui.