Pourquoi venez-vous à nouveau faire diversion, alors que j'attends des explications de Chou ?
Est-ce un jeu pour vous ?
Quant à Marie-Antoinette,
Premièrement, elle n'était pas mise au courant de tout par le roi et avait sa propre interprétation des choses.
Deuxièmement, comme tout acteur historique son jugement des choses est incomplet, lorsqu'on a une situation qui met en présence des centaines d'autres...
ordres à Breteuil : oui..où Louis XVI dit qu'il ne veut pas cette guerre...là c'est clair
Vous faites exprès ?
Quelle pitoyable mauvaise foi ! Il écrit qu'il ne faut pas faire de "demi-campagne" et que cette guerre sera "l'occasion pour que la nation se jette dans ses bras". Mais bon, il ne veut pas faire la guerre, alors qu'il donne des ordres inverses...
Le monde à l'envers !
Pillnitz et Mantoue ne montrent pas les vrais sentiments du Roi
Non, mais il réagit à cela.
je vous reproche votre manque d'argument
Et en
page 4, il n'y a pas de longs développements, alors que chez vous c'est le vide sidéral ?
Citons-les, puisque vous êtes fainéant...
En mai 1791, Léopold II et Calonne - avec d'autres émigrés - se rencontrent afin d'étudier un plan d'invasion de la France (une simple recherche dans n'importe quel livre d'histoire sur la Révolution vous livrera les détails ou sur n'importe quel site d'histoire traitant de la période). Pour l'entrevue de Pillnitz entre Léopold et le roi de Prusse, je vous renvoie aux développements que je vous ai placé en page 2 du sujet. Les deux monarques projettent d'envahir la France, mais selon certaines conditions, car pour le moment ils sont intéressés par l'énième partage de la Pologne - qui vient d'avoir lieu - et la réaction de la Russie en cas d'intervention en France. Mais le sujet d'attaquer la France est lancé par deux fois dans l'année 1791.
L'attitude des émigrés français et des deux souverains exaspèrent Louis XVI et son ministère : il décide donc de se préparer à une éventuelle guerre avec la Prusse et l'Autriche, même s'il ne la veut pas au fond de son coeur. Le problème n'étant pas là : il n'agit pas en tant que Louis, mais en tant que roi de France, Louis XVI
Elle a tort pour trois raisons majeures :
- L'Assemblée ne peut proposer la guerre, c'est un pouvoir qui appartient exclusivement qu'au roi. Je vous l'avais déjà prouvé ailleurs.
- Louis XVI a mené sa politique extérieure seul, bien avant que ses gouvernements ne "valsent" dans l'année 1792, en témoigne l'extrait de son ordre de mission à Breteuil. Et il y en a d'autres comme cela...
- Les députés ne pouvaient forcer le pouvoir exécutif à faire quoique ce soit et ils ne l'ont jamais fait sous la monarchie constitutionnelle.
pour les citations :
Jacques Godechot a écrit (Les Révolutions, p. 176) :
La Cour poussa aussi à la guerre, elle attendait sa délivrance. L'Empereur François II n'avait pas la modération de son père, il envoya à la France une véritable mise en demeure : le 20 avril 1792, Louis XVI se rendit à la Législative et lui proposa une déclaration de guerre "contre le roi de Bohême et de Hongrie". Elle fut votée à l'unanimité moins sept voix.
François Furet a écrit (Dictionnaire critique de la Révolution française) :
À la déclaration de Pillnitz, en août 1791, déclaration d'intention, Louis XVI avait répondu par un ultimatum enjoignant à l’empereur d'Autriche de renvoyer les émigrés français installés sur son territoire. L'empereur d' Autriche François II n'ayant pas répondu à l'ultimatum adressé par le gouvernement français le 25 mars 1792, la France lui déclare la guerre le 20 avril 1792, sur proposition du roi à la Législative.
J.P. Jessenne a écrit (Révolution et Empire) :
Le 27 août 1791, le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, l'empereur allemand Léopold II et l'Électeur de Saxe ont eu une entrevue à Pillnitz, en Saxe. [...] Louis XVI, qui ne se résigne pas à un rôle de figurant, pousse à la guerre en espérant que la victoire des souverains restaurera son pouvoir absolu, voire restaurera la confiance du peuple en sa personne.
Michel Mourre dans son Dictionnaire encyclopédique d'Histoire - la bible de tous les étudiants en histoire, qui a un peu plus compilé et réalisé de recherches historiques qu'un Zweig ou qu'une Léger ! - écrit pour l'entrevue de Pillnitz :
Du 25 au 27 août 1791, l'empereur d'Autriche Léopold II et le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II se réunirent au château de Pillnitz, résidence d'été de la cour de Saxe. Ils publièrent l'assez vague Déclaration de Pillnitz. Ils affirmaient "leur volonté de mettre le roi de France en l'état d'affermir les bases d'un gouvernement monarchique", et, en conséquence, "ils étaient résolus d'agir promptement, d'un mutuel accord, avec les forces nécessaires pour obtenir le but proposé et commun"
Jean-Pierre Jessenne a écrit (Révolution et Empire; p. 103)
Louis XVI est convaincu que la monarchie tirerait profit de la guerre
Jacques Godechot a écrit (Les Révolutions) :
Léopold II rencontra certains émigrés Français, dont Calonne, à Mantoue au mois de mai 1791 afin d'étudier l'éventualité d'un guerre contre la France.
Voilà arguments et travail historique les étayant. Et non deux phrases jetées en pature aux utilisateurs et interprêtées comme bon vous semble...
