Bonjour,
Je ne vais pas participer à ce débat, car n'ayant pas été là du week-end et ayant loupé quelques... 9 pages sur ce sujet (sic !), je ne vais pas me les retaper, surtout quand je vois la grossierté de certain (qui saura se reconnaître). Le sujet fait vraiment couler de l'encre, hein ? Quel dommage finalement que l'on n'arrive pas à s'entendre. Il suffirait de laisser le côté "émotionnel" et, dirais-je, symbolique de côté pour analyser les faits et les motivations de chacun. Ce qui ne nous empêcherait pas de prendre parti. Mais en toute connaissance de cause.
A quoi cela rime-t-il en effet, d'insulter ceux qui défendaient le camps adverse ? Ca pourrait être compréhensible de la part de "royalistes" éventuellement (et encore...). Mais de la part de "républicains", c'est un comble ! La République ne prône-t-elle pas le respect des autres et de leurs opinions ? Les républicains ont des valeurs magnifiques, que j'approuve complètement, pourquoi ne les appliquent-ils pas ? Pourquoi se croient-ils obligés de critiquer les rois et la monarchie ? Si la France a eu la Monarchie et la République, c'est qu'elle avait besoin des deux. Et les deux font parties de son histoire. Basta.
Il est malheureux que la Révolution se soit passée dans de telles conditions, il a fallut à la France et aux Français tout le XIXe siècle pour s'en remettre et se mettre d'accord sur le régime qu'ils voulaient. Encore ne se sont-ils résigner à la République que parceque la dynastie de leurs souverains s'était éteinte dans le comte de Chambord. Maintenant que les Bourbons se sont éteints et qu'il n'y a plus de chance qu'ils reviennent jamais sur le trône (soyons sérieux, les prétendants actuels n'auraient guère de chance de séduire une masse suffisante pour être crédibles), pourquoi continuer de voir nos anciens rois comme des "ennemis" ? Ils ont fait leur boulot pendant 13 siècles, et d'une manière générale, ils se sont plutôt bien débrouiller. La France était autrefois le premier royaume d'Europe, et le plus prestigieux. On leur doit donc beaucoup. On verra si la République fera mieux. Mais de toutes les façons, on n'a pas le choix que de continuer avec elle. Donc cessons ces querelles stupides et arrêtez de considérer que Louis XVI aurait trahi une République qui n'existait pas encore ! Prenez un peu de recul et vous verrez que la République ne nait véritablement qu'au XIXe siècle. Au temps de Louis XVI, le régime révolutionnaire était plus dictatorial qu'autre chose (et il n'y a qu'à voir les torrents de sang qui ont été répandus pour s'en convaincre).
Mais si vous voulez continuer de considérer que Louis XVI et Marie-Antoinette étaient des méchants-vilains-pas bôs, et qu'ils ont voulu le malheur du peuple, vraiment, libre à vous de penser de cette façon ! Si ce genre d'images enfantines vous convient, fort bien. Quelle importance, de toutes façons ce n'est pas vous qui écrivez l'Histoire. A partir de ce moment-là vous avez bien le droit de dire ce que vous voulez... même si vous ne tenez aucun compte des travaux les plus récents sur le sujet. Personnellement, je préfère parler de la Révolution avec un regard un peu plus "moderne" et moins IIIe République. L'historiographie a évolué depuis, et heureusement ! La mentalité des gens aussi.
Je répondrai donc juste à Philippicus.
Allez Monsieur le Duc ! Il y a trop de torrents de sang entre nous ! Permettez-moi de vous laisser le champ libre ! Vous êtes dans le camp des vainqueurs ! Vae victis !Cette question est réglée, comme vous l'avez écrit si joliment !
Ah oui, le "camps des vainqueurs"... Les vainqueurs n'ont pas la victoire modeste ! Ils semblent en plus oublier que rien n'est éternel sur cette terre...
Mais une nouvelle question semblerait surgir de nulle part et s'imposer dans les débats qu'on peut apercevoir ici ou là, sur Internet ( voir PH en particulier ) , et à laquelle seul l'avenir permettra de répondre :
Cette victoire de la Révolution est-elle définitive ?
Rien au monde n'est définitif cher Philippicus. Tout naît, évolue, puis dégénère et meurt. C'est un cycle immuable auquel rien ne peut échapper

L'amour est le thème universel qui revient sans cesse dans les oeuvres des poètes, et sur le chemin sans fin de la vie et de son renouvellement, c'est sans doute le seul sentiment digne de perdurer.