Le 400e de Québec et les détournements de l’histoire.

Le 400e de Québec et les détournements de l’histoire.

Message par vailcour » Lundi 14 Juillet 2008 23:08:41

bonjour à tous,

Le 400e de Québec et les détournements de l’histoire.

Le défilé du 3 juillet 2008, le salut à Champlain.

Le 3 juillet marque l’anniversaire de l’arrivée de Samuel de Champlain sur les lieux qui allaient devenir Québec.
Le gouvernement fédéral du ler ministre Harper en compagnie de la potiche qui tient lieu de gouverneure générale s’est investi en force dans les célébrations entourant le 400e anniversaire de Québec.

On ne s’est pas privé de réécrire même pas de façon subtile l’histoire comme en témoigne le fameux défilé du 3 juillet, suivi d’un spectacle appelé «Rencontres» prétendant raconter l‘histoire de la colonisation de Québec et de la Nouvelle-France

Les misères de la connaissance de l’histoire, pour les fêtes du 400e de Québec!
Des siècles de vie bouillonnante réduits à quelques clichés simplets .
Pour le salut à Samuel de Champlain, le fondateur de Québec, on a eu droit à un défilé militaire dans lequel cependant toute l’histoire militaire française fut ignorée.
A Québec il y a chaque semaine une relève de la garde, toute britannique. C’est un bout de 1763 qui est maintenu en tout anachronisme. Les habitants de Québec n’y font plus guère attention. C’est peut-être pour cela que la parade militaire n’a pas suscité plus d’irritation.

De même, chaque été, la ville de Québec accueille sans discontinuer fêtes et spectacles.
Pour le 400ème, il y a juste un peu plus, mais ce n’est pas ressenti comme quelque chose d’exceptionnel. Et contrairement aux Jeux Olympiques de 1976, ou avant à l’expo "Terre des Hommes" cela n’a pas nécessité d’investissements massifs. Tout est donc prêt pour un oubli rapide.

Le déroulement de «Rencontres» dites cordiales qui a suivi le défilé.

«L’histoire de Québec selon «Rencontres», telle que racontée par un bouffon censé
représenter Champlain, commence avec des Indiens. Ils sont là, autour du feu, à
chanter. Ils aident les Français, statues de bronze pendues dans le décor, à
s’installer et à survivre. Les habitants de la Nouvelle-France sont des
incapables. Sans les Indiens, ils seraient morts ; sans les Anglais, ils
seraient restés un peuple sans culture.

Peu de temps après cette entrée en matière s’écoule un siècle et demi en
quelques secondes et arrive la déportation des Acadiens, page importante de
l’histoire de Québec comme chacun le sait. C’est une façon subtile de
relativiser le sort des Québécois à leurs propres yeux : les ancêtres des
Acadiens ont souffert encore plus, alors de quoi vous plaignez-vous, bande de
chialeux ! Soudainement, coup de théâtre, il y a plein d’Africains, d’Italiens
et de gens de toutes les origines à Québec qui chantent un pot-pourri
anachronique de Ferland.

Vous ne comprenez rien ? C’est normal parce que c’est justement fait pour qu’on
ne comprenne pas.

Le bouffon se moque de la Conquête. Le sort du continent aurait été scellé en 11
minutes ? Quelle farce ! Ce n’est en fait qu’une autre jolie rencontre, cette
prétendue conquête. Du reste, comment pourrait-on insérer dans une trame de
cordiales rencontres la Gaspésie rasée, la côte de Beaupré incendiée et Québec
assiégée et bombardée pendant trois mois par deux cents navires ?»
(Extrait de «Vigile» du 8 juillet 2008, Bernard Desgagné)

Le défilé s’ouvre par un régiments écossais avec cornemuse pour illustrer les différents corps d’armée au Canada depuis les années 1760, avec les uniformes correspondantes pour chacune des époques
Aucune allusion n’est faite aux troupes régulières de la Marine, représentant le fer de lance des milices de la Nouvelle-France, les vainqueurs de la Monongahéla de 1755.

Aucune allusion aux différents régiments français qui on servi en Nouvelle-France à partir du régiment de Carignan. C'est ainsi que l’on veut rayer de l’histoire la présence des régiments français et des milices de la Nouvelle-France qui ont maintenu
l’intégrité de l’immense territoire de l’Amérique française.

L’an prochain on se prépare à célébrer en grandes pompes cette journée du 13 septembre 1759 par une reconstitution dite historique.

Voir le LIEN:
«Le défilé du 3 juillet 2008, le salut à Champlain»

http://www.geocities.com/vailcour/Que400-1.html


Cordialement
vailcour
 
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Re: Le 400e de Québec et les détournements de l’histoire.

Message par BRH » Mardi 15 Juillet 2008 08:29:13

Cher Vailcour,

Je constate que la désinformation mondialiste bat son plein également de l'autre côté de l'Atlantique ! Vous avez aussi votre version de l'historiquement correct.

Eh quoi ? Pas un mot de Jacques Cartier, de François Ier, puis -avec Champlin- du grand Henri IV et du ministre de son fils (Louis XIII), le fameux Richelieu ?

C'est pitoyable. Mais nous connaissons, quand notre gouvernement fête Trafalgar et oublie Austerlitz... Alors, est-ce une mode ou une conspiration ? :mrgreen:

Vive le Québec Libre !
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
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Re: Le 400e de Québec et les détournements de l’histoire.

Message par hibernatus » Jeudi 17 Juillet 2008 03:06:52

Je suis sur que ce n'est qu'une question de temps avant que la gouvernante générale nous prêche que Champlain était un anglais. :lol:
hibernatus
 
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Re: Le 400e de Québec et les détournements de l’histoire.

Message par vailcour » Mardi 22 Juillet 2008 18:22:00

L’affaire du Treize! (13 7bre 1759)

Comme complément de l’article précédent du 15 juillet 2008

Cette journée sanglante du 28 avril 1760 alors que les réguliers français et miliciens furent transportés à l’’Hôpital Général:
Le registre mortuaire de l’Hôpital-Général donne les noms de tous les blessés qui moururent dans les salles de cette institution et qui furent inhumés dans le petit cimetière près de l’Hôpital Général.
Le tableau fait état de 188 officiers et soldats ainsi que de 44 miliciens.
(voir l’article précédent)
Le registre indique les noms de chacun d’eux et de la date de leur décès.


Cette journée du 13 septembre 1759 appelé aussi «l'affaire du Treize»
Pour cette journée du 13 septembre 1759, les registres mentionnent le nom de 9 soldats et de 9 miliciens morts à l'Hôpital Général vraisemblablement des suites des blessures subies dans l'Affaire du Treize.

Voici le nom des soldats tués selon les registres:

-Pierre Laroche du régiment La Sarre décédé le 14 sept 1759
-Laredoute du régiment La Sarre décédé le 15 sept 1759
-Pierre Longerat dit Blondat du régiment La Sarre décédé le 17 sept 1759
-Lacouture du Royal Roussillon, décédé le 15 sept 1759

-Jean-Baptiste Adam dit Larose du Royal Roussillon, décédé le 15 sept 1759
-M. Dupont, lieutenant, du régiment de Guyenne décédé le 16 sept 1759
-Pierre Sansregret, du régiment de Béarn, décédé le 16 sept 1759
-Le nommé Belfleur, du régiment de Béarn, décédé le 19 sept 1759
-Antoine Hurel, du régiment de Béarn, décédé le 21 sept 1759

Extrait des archives: les actes de décès ainsi rédigés.
- Pour le 13 septembre 1759
-François Boucher (Milicien)
«L’an 1759, le 14 septembre, a été inhumé dans le cimetière de cet hôpital le corps de François Boucher, selon ce que nous ont rapporté ceux qui l’on apporté, mort, lesquels ont dit qu’ils pensaient que c’était là son nom, tué à l’affaire du Treize, en foy de quoi j’ay signé.» RIGAUVILLE. Ptre. chan

-Pierre Laroche (Soldat)
«L’an 1759, le 14 septembre a été inhumé dans le cimetère de cet hôpital, le corps de Pierre Laroche, de la compagnie de Remigny, régiment La Sarre:.... en foy de quoi j’ai signé»RIGAUVILLE, Pte, chan

Rappelons:

Mentionnons que l’affrontement du 28 avril 1760 fut appelé faussement la bataille de Ste-Foy où effectivement où elle débuta pour se transporter sur les Plaines d Abraham où eurent lieu les tentatives d’encerclement de l’armée anglaise qui vinrent bien près de réussir, pour se terminer aux portes de la ville dans laquelle les forces anglaises furent refoulées.

Cette appellation de « bataille de Ste-Foy » fut ainsi nommée pour ne pas porter ombrage à l’escarmouche du 13 septembre 1759 (L’affaire du treize) que l’on avait transformé en bataille de géants. Le qualificatif d’escarmouche fut donné par l’historien américain Francis Parkman et correspondait bien à la réalité de l’évènement.

On s’apprête dans le cadre du 250e anniversaire du 13 septembre 1759 de faire une reconstitution historique de cette bataille qui a coûté la vie à un peu moins de
50 soldats réguliers et miliciens du côté français. Cet affrontement de 11 minutes qui a scellé le sort du Continent tel que proclamé lors du 3 juillet à l’ouverture des fêtes du 400e. de Québec

Pour la bataille des Plaines d’Abraham du 28 avril 1760.

http://www.geocities.com/vailcour/Foybataille1.html
Cordialement,
*
vailcour
 
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