Bonjour à tous,
État d'insubordination
Parlant de James Wolfe:
«J'espère qu'il(ce fou)mordra quelques-uns de mes généraux» (le roi George II)
Lorsque l'on a confié à Wolfe la tâche de s'emparer de Québec, plusieurs
ont des doutes sur ses capacités. Même William Pitt, qui l'a nommé, est
inquiet. Un soir, lors d'un dîner chez ce dernier, Wolfe quitte la table, dégaine son épée et fait semblant de taillader un ennemi imaginaire. Pitt s'inquiète vivement de cette scène. Wolfe pourtant n'est pas ivre, et
plusieurs convives suggèrent qu'il est peut-être fou. Le roi George II accueille la nouvelle de l'incident avec bonne humeur:
«J'espère qu'il(ce fou)mordra quelques-uns de mes généraux.» (Extrait du "Le Canada, une histoire populaire")
Wolfe quitte Londres avec le quart de la marine britannique, qui est sous le commandement de l'amiral Charles Saunders. C'est une flotte extraordinaire qui compte 29 navires de haut bord, chacun portant jusqu'à 800 personnes, 22 frégates, 80 navires de transport et environ 55 petites embarcations. Ils transportent 15000 soldats, en plus des marins, 2000 canons et 40000 boulets, des chirurgiens, des pasteurs, des prostituées, des enfants et du bétail. La flotte s'étend sur 150 km, véritable ville flottante dont la population est plus importante que celle de Québec. (Le Canada, une histoire populaire)
Wolfe écrivait beaucoup
-Lettre à Jeffrey Amherst
La décision de Wolfe de dévaster le pays avait été prise lors de la traversée de l’Atlantique.
"Si nous nous apercevons que Québec ne semble pas devoir tomber entre nos mains écrit-il à Amherst, (le commandant en chef des armées anglaises en Amérique du Nord ) je propose de mettre la ville à feu avec nos obus, de détruire les moissons, les maisons et le bétail tant en haut qu'en bas de Québec et d'expédier le plus de Canadiens possible en Europe et de ne laisser derrière moi que famine et désolation: belle résolution et très chrétienne, mais nous devons montrer à ces scélérats à faire la guerre comme des gentilshommes."
«Faire la guerre comme des gentilshommes«.
Décidément, Wolfe à l’instar de Montcalm, n’aimait pas les miliciens..
Opinions de Wolfe sur les milices américaines.
Si dans le film de l’ONF(Ottawa) (Le sort de l'Amérique) on qualifie de «pleutres» les miliciens de la Nouvelle-France, que dire de ceux des colonies anglo-américaines si on se réfère au général James Wolfe.
Ce dernier écrivait en 1758::
«les Américains sont en général les plus sales et les plus méprisables chiens peureux qu’on puisse imaginer (...) Ils tombent raides morts dans leur propre frange et désertent par bataillons entiers officiers et tous les autres» (Le Dictionnaires biographiques du Canada.)
«désertent par bataillons entiers»
C’est sans doute à une référence à la bataille de la Monongaéla Il en sera question dans un sujet en préparation portant sur les «Milices de la Nouvelle-France»
Opinions de Wolfe sur ses subordonnés
-De Monckton, son bras droit, il le qualifiait d’esprit médiocre:
«un mois sous son commandement aurait été suffisant pour ruiner cette excellente armée.»
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Pour revenir à Townshend il y a cette caricature montrant son ami et adjudant prenant la mesure quotidiennement avec la légende: Plus grand qu’hier! Mon général commence sa journée.
Cette caricature n‘est pas gratuite, il se peut qu‘elle traduise la réalité. Ce qui correspondrait à une manie de Wolfe
Townshend et le commandement de Wolfe.
Dans une lettre à sa femme:
«La santé du général Wolfe est très mauvaise et selon mon opinion, son commandement n’est guère meilleur.».
Murray et le commandement de Wolfe
«...ses ordres au cours de toute la campagne dénotent peu de fermeté, une absence de stratagème et de constance.»
Les brigadiers furent souvent exaspérés par l’ attitude de Wolfe, qui les tenait à l’écart de toute décision et aussi par son indécision chronique.
Toute décision qu’il prenait était entièrement sienne, jamais il consultait ses seconds, et acceptait aucun avis.
Traités publiquement, deux d’entre eux de lâches et un troisième de ....scélérat, les subordonnés de Wolfe se sont vite rendus compte qu’ils allaient être à la merci de celui qu’ils estimaient être un déséquilibré et qu’il allait mettre un terme à la carrière de chacun, une fois les hostilités terminées. Aussi c’est sûrement avec soulagement qu’ils ont vu leur commandant prendre le chemin de retour en Grande Bretagne le corps plongé dans un tonneau de rhum de la Jamaïque.
Le mystère de la mort de Wolfe reste entier.
LIENS
Pour en savoir plus
Les comportements bizarres de Wolfe et autres documents
http://www.geocities.com/vailcour/Caricatures1.html
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