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Ce que je propose d'observer sur celui-ci, ce ne sont plus les dysfonctionnements de la modération de certains forums d'histoire, mais la façon dont, sur un fil du forum vert http://deuxiemeguerremondia.forumactif. ... ale-part-i , la question du rôle de Heydrich dans la Solution finale est abordée et argumentée par deux débatteurs pugnaces, apparemment très sûrs d'eux et, à mon avis, autant dans l'erreur l'un que l'autre.
Bien entendu, je donnerai ici mon point de vue, puisque je suis pour le moment dans l'impossibilité de le donner là-bas.
Tout internaute membre du vert ou venant à s'y inscrire, et soucieux de liberté d'expression, ne risque pas ma désapprobation s'il met là-bas un lien avec ici.
A ma droite, Michel Boisbouvier, récemment illuminé par une trouvaille personnelle : Heydrich serait le décideur et, de son vivant, l'ordonnateur unique du massacre général des Juifs présents dans les territoires sous domination allemande. Sa motivation ne serait autre qu'une tendance compulsive au meurtre, que Boisbouvier appelle également "perversité". Il agirait le plus possible en cachette de Hitler, lequel aurait appris la Solution finale comme un cadre subalterne du parti nazi, le 6 novembre 1943 à Posen, lorsque Himmler dévoilà l'assassinat des Juifs devant une assemblée générale des Reichsleiter et Gauleiter.
A ma gauche, Eddy Marz. Il veut bien reconnaître en Heydrich "quelqu'un d'extrêmement particulier, fracturé, cruel [et] dangereux" et ajoute :
Son but est de se rendre parfaitement indispensable et d'élargir sa mainmise sur les services de l'état. But qu'Himmler n'a de cesse de tenter d'entraver. Donc ambition frénétique, oui... mais frénésie du meurtre pour assouvir des pulsions, je ne le crois pas.
Mon avis.
Michel fonce imprudemment sur une piste ouverte en janvier dernier par le livre de Florent Brayard "Auschwitz/Un complot nazi", qui montre que Goebbels n'a acquis qu'à Posen une vision d'ensemble de la SF, que jusque là il ne connaissait que partiellement et dont il ignorait le caractère systématique. La façon dont MB s'est précipité sur cette information pour proclamer, sans aucun souci de preuve, que Hitler non plus n'était pas au courant, est simplement grotesque.
Mais pour le contredire, Eddy écrit de son côté une énormité. Il reprend une vieille théorie suivant laquelle Himmler et Heydrich étaient mortellement rivaux -une affirmation contredite par tous les spécialistes depuis une trentaine d'années.
Je développerai s'il y a lieu.