Narduccio
Sujet du message: Re: Stratégie soviétique de 1945 à 1989
Enki-Ea a écrit:
Il faudrait vraiment que vous fassiez un effort de lecture ou que vous fassiez un effort de bonne foi...
Pensez-vous que ce type de phrases soit en conformité avec notre charte ?
Aigle
Vous confirmez ce que tout le monde sait : Staline était un enfant de choeur .
Alain.g a écrit :
Sujet du message: Re: Les "appeasers" anglais
MessagePosté: 29 Avr 2012 15:46
La confusion est effectivement probable, dans le feu de l'action entre les deux Lukacs.
Lebel
Sujet du message: Re: Aubrac : débat entre Courtois et Delpla
MessagePosté: 29 Avr 2012 13:47
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Polybe
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Aprés tout , que les Aubrac aient été sympathisants du PC ou compagnons de route , là n'est pas le problème
Il y a quand même quelques zones obscures dans l' histoire des Aubrac , tel qu'il apparait lors de la table ronde de Liberation .....et qui poussent Cordier , secretaire de Jean Moulin , à s'interroger
Dans un interview à Olivier Wierviorka , Cordier s'explique :
http://www.liberation.fr/societe/010122 ... es-aubrac-…
et conclut :
"En résumé, je ne pense pas que les Aubrac aient, sur l'année 1943, dit toute la vérité et ils doivent rendre des comptes ........ J'avoue ne pas comprendre les versions contradictoires de Raymond Aubrac et je ne m'en explique pas les motifs, en particulier pour la visite des Allemands au domicile des Samuel (les parents de R. Aubrac, morts en déportation) après son évasion. Connaissaient-ils donc sa véritable identité? "
De plus , quand on connaissait les moyens simples qu' avaient la Police de Vichy et la Gestapo pour reconnaitre les juifs , on est surpris que ces services , qui l'ont detenu plusieurs mois , n'aient pas été plus curieux !
Et comme le rappelait Courtois au " Camarade " Delpla : " l' Histoire rattrape toujours ses clients "
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calade
Sujet du message: Re: Aubrac : débat entre Courtois et Delpla
MessagePosté: 29 Avr 2012 15:41
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Grégoire de Tours
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Un événement en particulier a coûté à Raymond Aubrac sa place de Commissaire à Marseille, c'est l'explosion du château de la Simone à Pertuis le 25 novembre 1944. Ce château accueillait des combattants des FFI et l'explosion provoque une 30aine de morts. Elle apparaît assez vite comme accidentelle mais des rumeurs se répandent : les FFI auraient été victimes de miliciens passés dans la clandestinité. L'émotion est telle que Raymond Aubrac doit consentir à une exécution publique, celle d'un chef milicien d'Avignon arrêté à la Libération. Il sait évidemment qu'il n'est pas coupable (il était en prison lors de l'explosion) mais devant le risque de voir des lynchages se produire, il juge cette solution moins calamiteuse. De Gaulle n'a évidemment pas du tout la même vision. Qu'un commissaire de la République accepte une exécution après un jugement devant une cour non légale et, surtout, qu'il n'ait pas transmis le dossier pour une grâce éventuelle le scandalise. Il envoie le lendemain de l'exécution aussitôt à Marseille le MRP Menthon (Garde des Sceaux) et le communiste Billoux (ministe de l'Economie). Menthon est effrayé par l'état de la justice en Provence, et Billoux reprend (discrètement) les choses en main d'une main de fer, mettant fin aux cours extrajudiciaires, et au pas le PCF de Marseille.
Bref, Aubrac passe moins pour un agent des rouges que pour un haut-fonctionnaire qui n'est pas à la hauteur de la situation. Mais il faut bien reconnaître qu'elle est extrêmement difficile et qu'il a fait face tant bien que mal durant la pire période de la Libération.
Un événement en particulier a coûté à Raymond Aubrac sa place de Commissaire à Marseille, c'est l'explosion du château de la Simone à Pertuis le 25 novembre 1944. Ce château accueillait des combattants des FFI et l'explosion provoque une 30aine de morts. Elle apparaît assez vite comme accidentelle mais des rumeurs se répandent : les FFI auraient été victimes de miliciens passés dans la clandestinité. L'émotion est telle que Raymond Aubrac doit consentir à une exécution publique, celle d'un chef milicien d'Avignon arrêté à la Libération. Il sait évidemment qu'il n'est pas coupable (il était en prison lors de l'explosion) mais devant le risque de voir des lynchages se produire, il juge cette solution moins calamiteuse. De Gaulle n'a évidemment pas du tout la même vision. Qu'un commissaire de la République accepte une exécution après un jugement devant une cour non légale et, surtout, qu'il n'ait pas transmis le dossier pour une grâce éventuelle le scandalise. Il envoie le lendemain de l'exécution aussitôt à Marseille le MRP Menthon (Garde des Sceaux) et le communiste Billoux (ministe de l'Economie). Menthon est effrayé par l'état de la justice en Provence, et Billoux reprend (discrètement) les choses en main d'une main de fer, mettant fin aux cours extrajudiciaires, et au pas le PCF de Marseille.
Bref, Aubrac passe moins pour un agent des rouges que pour un haut-fonctionnaire qui n'est pas à la hauteur de la situation. Mais il faut bien reconnaître qu'elle est extrêmement difficile et qu'il a fait face tant bien que mal durant la pire période de la Libération.
Alain.g
Sujet du message: Re: Les "appeasers" anglais
MessagePosté: 30 Avr 2012 13:49
Il y a eu effectivement confusion, je le dis et John Lukacs n'est pas un ancien dirigeant communiste mais un historien très atypique qui s'est fixé comme but de réhabiliter Hitler comme grand chef d' Etat tout en reconnaissant que Churchill est le plus grand homme d'Etat du siècle. Lukacs réécrit l'histoire autour de leur combat.
Cette vison que l'avenir du monde aurait été déterminé par la lutte de ces deux hommes semble bien romanesque.
De toutes manières Hitler ne pourra jamais devenir un héros comme le voit Lukacs, ne serait-ce que par la Shoah et puis Roosevelt et Staline sont bien plus importants que Churchill dans la SGM.
Tout dans les thèses de Lukacs es,t comment dire, déformé et amplifié.
Je crois bien que c'est Lukacs qui dit qu'Hiler n'était pas anti-sémite en lui-même mais qu'il a utilisé le thème en constatant son aspect politiquement très rentable. Une thèse assez incroyable. C'est celà Lukacs.
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Pédro
Sujet du message: Re: Les "appeasers" anglais
MessagePosté: 30 Avr 2012 13:57
Alain.g a écrit:
Je crois bien que c'est Lukacs qui dit qu'Hiler n'était pas anti-sémite en lui-même mais qu'il a utilisé le thème en constatant son aspect politiquement très rentable. Une thèse assez incroyable. C'est celà Lukacs.
Haaa, d'où certaines discussions récentes sur ce thème sur PH... Cela viendrait donc de là.
BONTÉ
« Hitler est bon. Si Hitler a une main qui s’étend vers les masses de la façon que l’on sait, son autre main dans l’invisible ne cesse d’étreindre la main de celui qui s’appelle Dieu. »
ALPHONSE DE CHATEAUBRIANT. « La Gerbe des Forces », 1937.
" Lukacs se considère lui-même comme le défenseur des valeurs traditionnelles de la civilisation occidentale contre ce qu'il regarde comme les effets du nivellement abrutissant de la civilisation moderne de masse, et au-dessus d'elle comme le défenseur de l'institution dans laquelle il voit la gardienne suprême des valeurs occidentales, c'est-à-dire l'Église catholique romaine.
De son propre aveu, fervent anglophile, la figure historique favorite de Lukacs est Winston Churchill, qu'il considère comme le plus grand homme d'État du XXe siècle et le sauveur, non seulement de la Grande-Bretagne, mais aussi de la civilisation occidentale. Ses considérations sur le grand duel entre Winston Churchill et Adolf Hitler pour la maîtrise du monde sont un thème récurrent des écrits de Lukacs. "
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