Mon grain de sel sur le fil de PH intitulé
Hitler et le christianisme http://www.passion-histoire.net/n/www/v ... 60#p410960 , qui a dérivé vers les origines chrétiennes ou non de son antisémitisme.
Là encore, il manque cette hypothèse récente de la folie. Il y a chez George Mosse, l'idole de beaucoup des "passionnés'", et chez beaucoup d'autres, une carence d'explication et même d'explicitation de la différence entre l'antisémitisme de Hitler et ceux de ses prédécesseurs. Tout au plus, quand on pose la question, la résout-on en parlant d'un surcroît de radicalité. Donc d'une différence de degré et non de nature.
La psychose d'Adolf Hitler, déclenchée fin 1918, permet un constat plus précis et plus satisfaisant. Les prédécesseurs sont surtout des râleurs ou, tout au plus, des violents verbaux. Par exemple Richard Wagner dans
Le Judaïsme et la musique. Par la radicalité des jugements et la violence verbale, c'est tout à fait protonazi. Mais Wagner avait des amis juifs et le premier chef à diriger
Parsifal s'appelait Hermann Levi !
C'est cela qui chez Hitler est inconcevable. Il ménagera certains Juifs par tactique ou même, une fois, par sentimentalité (le dr Bloch), mais il ne sera plus l'ami d'aucun après 1918. Il tranche, c'est le cas de le dire, dans le vif. Et il est bien le seul (à ma connaissance, que je ne demande pas mieux que d'élargir) à ressentir la défaite, quelques jours ou semaines après elle, comme une manche très dangereusement gagnée par les Juifs et requérant une réaction allemande immédiate pour empêcher leur triomphe mondial définitif... lequel entraînerait infailliblement la fin de la vie sur la planète ! Il va conformer à ce postulat toute son action, jusqu'à son suicide inclus et aux testaments qui l'accompagnent. Cela relève d'une
impuissance à métaphoriser, caractéristique de la psychose.