François Delpla a écrit :
Sujet du message : Re: Motivations de Rudolf Hess
Message Publié : 06 Août 2011 5:38
Le fait que Hess saute en parachute sans s'y être nullement préparé alors que son vol est un modèle de méticulosité est une raison très sérieuse de douter des versions classiques qui en font un fou solitaire, et sur le plan allemand, et sur le plan anglais.
Un point est indubitable : il le fait en catastrophe, de façon désespérée, parce qu'il est sur le point de tomber faute d'essence. Une question en découle, rarement posée par les auteurs de livres (tous plus ou moins marginaux par rapport à la profession historienne, je le rappelle, sauf le jeune universitaire allemand Rainer Schmidt) et soigneusement contournée, dans le débat de cette année, par les internautes traditionalistes : où allait-il ? et si, faute de terrain éclairé à cette heure tardive, il avait vraiment prévu de se parachuter, pourquoi ne le fait-il pas en visant la propriété de Hamilton, dans les parages de laquelle il était passé bien avant d'être à court d'essence ? C'était pourtant la seule façon d'espérer ne pas être coffré immédiatement par la gendarmerie locale. Mais cela aurait tout de même fait désordre, étant donné l'existence d'une épave et d'une enquête sur elle.
Ceux qui parlent d'un Hess fou ont donc à rendre compte, non seulement d'une initiative très fantaisiste mais d'une véritable conduite d'échec. Il aurait tout mis en oeuvre à la fois pour réussir le vol et pour rater l'arrivée.
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Puyol
Sujet du message : Re: Motivations de Rudolf Hess
Revenons à la lettre remise à Hitler au Berghof. Rudolf Hess a tout à fait raison quand il écrit que son projet a très peu de chances de succès. Il a tort lorsqu’il écrit que cela ne peut nuire ni à Hitler ni à l'Allemagne.
C'est Kershaw qui nous explique que l'agitation de Hitler le 11 mai ne pouvait pas être feinte, à moins de supposer que Hitler fût un comédien particulièrement talentueux. Kersaudy quant à lui, montre que cette agitation était inévitable eu égard aux conséquences probables et prévisibles de l'arrivée de Hess en Grande-Bretagne :
"A présent, l'extrême agitation du Führer mis devant le fait accompli s'explique aisément : d'une part, Hess est informé des préparatifs d'invasion de l'URSS, et il pourrait parler ; d'autre part, si les alliés italiens et japonais pensent que Hitler cherche à négocier avec Londres, comment obtenir leur concours à l'avenir ? C'est pourquoi, avant même de savoir si Hess est arrivé à destination, Hitler fait publier un communiqué annonçant le départ du « camarade de parti Hess », qui a laissé un message manifestant « des signes de perturbation mentale ». Ce n'est pas exactement une lettre de créance..."
Le nombre d'intellectuels qui ont été communistes est considérable, ils expliquent qu'ils ont lâché le parti à tel moment et sont plutot fiers de leur parcours.
boisbouvier a écrit :Quand un intellectuel se trompe, et bien, il a encore raison. Il a voulu "ne pas désespérer Billancourt" ou bien il a pris le parti des petits et des malheureux. Il est sauvé par son coeur.
Mineure ?
Sans doute, mais tellement révélatrice.
Elgor a écrit :
Sujet du message : Re: Les viols commis par les soldats allemands
Message Publié : 22 Nov 2012 10:39
Bien que je n'aime pas ce genre de sujet, un peu trop voyeur à mon goût, il en est un célèbre dénoncé par Jean Moulin, alors préfet d'Eure Et Loir auprès des autorités allemandes. Celà lui avait valu, d'être arrêté et torturé, les autorités allemandes voulant lui faire signer un papier déclarant que ce viol abait été le fait de tirailleurs sénégalais. Jean Moulin avait tenté de se trancher la gorge
Francois Delpla a écrit :Bruno, la fonction "éditer" urge !
Alain.g a écrit :
Sujet du message : Re: Le parlement et le sénat français durant la guerre
Message Publié : 19 Sep 2013 18:00
Pétain fait bien mieux, une chose surprenante, inattendue. Après avoir préparé un projet de constitution qui comprend un chef de l'Etat élu pour 10 ans par le congrès national qui comporte les membres des deux chambres, il doute de la possibilité de faire aboutir ce texte et décide par un Acte Constitutionnel numéro 4 sexiès, de revenir en arrière, restitue le pouvoir constituant à la Chambre et au Sénat, retourne à la situation de la IIIè République après le 10 juillet 1940, quand il a été chargé par le congrès d'élaborer une constitution. La Révolution Nationale est abolie. Le voila comme au 10 juillet investi des pleins pouvoirs pour rédiger une constitution. Mais le document renvoie la convocation de l'Assemblée après sa mort. D'après ce que j'ai lu du moins dans un ouvrage de droit constitutionnel ancien.
Les allemands lui intiment l'ordre de ne pas publier cet acte n° 4 sexiès et de ne pas prononcer le discours prévu pour l'annoncer publiquement. probablement à l'instigation de Laval très mécontent du texte bâti par le Maréchal avec ses proches.
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