aladin a écrit :La polémique artificiellement entretenue sur les chiffres des victimes n’est qu’une diversion de plus pour faire oublier l’horreur des crimes de la France coloniale[..].
Bien avant, la création de ces deux mouvements, la France coloniale avait déjà à son sinistre palmarès des centaines de milliers de civils Algériens massacrés pour motif de résistance ou de rébellion contre l’autorité française.
La colonisation de l’Algérie en particulier et des autres pays africains en général, a été une fumisterie historique, sous couvert de la légitimité darwiniste, qui autorise le plus fort à asservir le plus faible, sous couvert de la compétition séculaire et naturelle des peuples pour leur pretendue survie.
Les généraux et les politiciens qui ont eu à décider cette horrible agression qui a couté la vie à des millions d’Algériens, ne sont plus là. Mais les historiens d’aujourd’hui, qui ne cessent de réécrire cette histoire se trouveraient bien inspirés de rétablir la vérité, toute la vérité. Cela conduira, peut-être, un jour, la France officielle, à demander pardon au peuple Algérien, pour les souffrances qu’elle lui a infligé [...].
aladin a écrit :Le meilleur moyen d'en finir avec ce dossier c'est de demander pardon au peuple algérien pour tous les torts que lui a fait subir la France coloniale. C'est le seul moyen de refermer cette page noire de l'histoire de nos deux pays. Cela mettra un terme a toutes ces réécritures ou les uns tentent de trouver des vertus au colonialisme et des circonstances atténuantes à ses crimes et les autres ressortir les vieux dossiers de 132 années d'exactions.
Si cela avait été fait voila 30 ou 40 ans, la plaie se serait cicatrisée et l'amitié entre les deux peuples qui ont vécu ensemble pendant si longtemps aurait été a tout jamais débarrassée des vieux souvenirs douloureux. Cette tenace entêtement à nier la Vérité est en soi un déni de reconnaissance d'une souffrance perpétrée, avérée et patente, infligée aux Algériens.
Au lieu de cela, les officiels, autrement dit, ceux qui devaient faire ce pas courageux nous ont sorti une théorie sur les bienfaits du colonialisme.
Une insulte de plus pour tous les morts, des deux camps, qui se comptent par dizaines de milliers, entraînés dans une guerre qui n'aurait jamais dû se produire, sans la cupidité et l'arrogance des décideurs de l'époque.
Il n'y a rien de bon dans le colonialisme, il n'y a rien de bon dans l'agression des autres, il n'y a rien de bon dans la cruauté, l'horreur, le crime, la dilapidation des biens d'autrui, le racisme, la haine, la discrimination, l'oppression, le pillage, les viols et les massacres......
Quel peuple algérien ? Il n'ya pas de peuple algérien avant le 3 juillet 1962. Quels sont les torts subis ? Demander pardon, alors que la France a tout créé là-bas : les ports, les routes, les ponts, les voies ferrées, la plupart des constructions, des vignes, de vastes zones arables tirées des marais ou de terres abandonnées ? Ajoutez le Sahara qui n'avait jamais été sous la régence d'Alger, avec son gaz et son pétrole... En vérité, la France devrait demander pardon pour avoir abandonné les Algériens aux griffes d'un parti haineux, racistes et sectaire, le triste FLN couvert du sang des chrétiens, des juifs et des musulmans qu'il a assassiné par centaine de milliers !!! 50 ans après l'indépendance, les algériens sont dans la misère, ne bénéficient pas des ddroits de l'homme et en sont réduits à émigrer en France pour y survivre...
C'est le FLN qui a employé la cruauté, l'horreur et le crime dans sa lutte pour l'indépendance. C'est lui qui s'est montré raciste (en expulsant 900 000 algériens chrétiens d'origine européenne et 60 000 algériens juifs), haineux et criminel, en massacrant plus de 100 000 musulmans et leur famille, dont le seul crime avait été de vouloir rester Français !
aladin a écrit : Denier l’existence d’un peuple Algérien c’est aller à contre-courant de l’histoire et relève beaucoup plus d’une impasse psychologique que d’autre chose..C’est pourquoi je ne vous répondrai pas pour le moment sur ce sujet.
Sur les réalisations Françaises, celles-ci le furent pour la France et jamais pour les Algériens qui n’en profité de ces réalisations que par ricochet.
Il faudrait parler de la conquête de l’Algérie qui avait fait déjà 400 000 morts de 1830 à 1870, dépossédé les propriétaires terriens de 3 000 000 d’ha de terres cultivables (sur 9 000 000).le tiers en quantité mais les 90 % en qualité. La relégation de la langue arabe au second plan, puisqu’elle n’était plus enseignée que dans 2 ou 3 médersas de 1830 à 1945, date à laquelle elle fut étendue aux lycées franco-musulmans (qui se comptaient sur les doigts d’une seule main). La scolarisation en 1914 atteignait 5% et en 1954 elle frôlait les 15 %. Parler aussi de la déscrimination fiscale, ou l’en voyait entre le 1/3 et le 1/5 des revenus des paysans algériens qui s’en allait financer la colonisation. Quant à l’égalité entre les citoyens elle fut refusée de 1830 jusqu’en 1947 (soit pendant 117 ans) avant de voir apparaitre un système de deux collèges ou un électeur français valait huit électeurs algériens.
Les Algériens n’ont jamais été considérés comme des citoyens mais simplement comme des sujets. Au point ou si une française épousait un Algérien, elle redevenait « indigène ».
Les grandes villes française ont été édifiés en ceinturant les anciennes villes algériennes. A Alger, la nouvelle ville a été construite autour de la casbah. La mosquée de Ketchaoua a été transformée en cathédrale. A Mila, la mosquée de Sidi Ghanem, une des plus vieilles d’Algérie, fut transformée en écurie pour l’armée. A Tlemcen, 2/3 de la ville furent démolies, avec des dégâts occasionnés à des monuments, comme la mosquée de qubba sidi ibrahim, datant du 14ème siècle,. La mosquée de Sidi al-hassan fut quasiment démolie et la mosquée de Sidi al halwi transformée en musée. Il faut savoir que les mosquées, à l’poque jouaient un role d’administration sociale de la citée, étant au cœur de la vie de la population pour tout ce qui concernait les célébrations, les rites et litiges.
La France coloniale a pratiqué une pernicieuse politique de division en opposant les arabes aux berbères. Parallèlement, une vaste opération d’évangélisation des populations fut engagée, notamment en kabylie, que les religieux chrétiens voyaient comme un second Liban.
C'est le FLN qui a employé la cruauté, l'horreur et le crime dans sa lutte pour l'indépendance. C'est lui qui s'est montré raciste (en expulsant 900 000 algériens chrétiens d'origine européenne et 60 000 algériens juifs), haineux et criminel, en massacrant plus de 100 000 musulmans et leur famille, dont le seul crime avait été de vouloir rester Français !
Si la transition de l’indépendance a été baclée ce fut a cause de l’OAS, qui avait semé la terreur en pratiquant la politique du sabotage et de la terre brulée. C’est les théoriciens français qu’il faudrait blamer : Lacheroy, Lagaillarde,de Sérigny Massu, Bigeard, Salan,Susini, etc..[url].http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/ ... -l-oas.php[/url]
Il faut tout de même rappeler qu'il n'y avait pas d'état algérien avant 1962. En 1830, l'Algérie (nom inventé par les Français), dépendait de la Régence d'Alger, considérée comme une province autonome ou semi-indépendante de l'empire ottoman. Encore le Dey d'Alger ne contrôlait que la ville proprement dite et son arrière-pays, soit les contrées dans un rayon de 60 à 100 km. Le reste de cette contrée n'avait pas de frontières définies et était peuplé par des tribus indépendantes, souvent en guerre entre-elles et seulement tributaires envers le Dey. Tribut qui n'était guère régulier et variait à l'infini sans règles précises... Quant au peuplement, il se divisait entre Berbères et arabophones, ces derniers étant principalement d'origine Yéménite. La moitié des Berbères se distinguait en s'affirmant Kabyles, les autres se considérant plus ou moins (à tort) comme arabes. Il faut y ajouter un petit noyau d'origine turque, mais vraiment très limité (quelques milliers de personnes).
aladin a écrit :L’Algérie n’est pas un nom inventée par la France contrairement à ce que vous pouvez penser, c’est simplement le nom francisée de ce pays. Jusqu'à ce jour aucun Algérie ne dit que son pays s’appelle l’Algérie sauf lorsqu’il s’exprime en Français. On ne dit pas « Algérie » en Arabe, mais El-djazair ou djzaïr [...]. Tout le monde sait que dans les manuels scolaires coloniaux, l’Algérie est présentée comme une création française. A cette époque, tous les écoliers Algériens apprenaient en cours d’histoire que leurs ancêtres étaient des gaulois, c’est du moins ce qui était enseignée, sans oublier les leçons de catéchisme.
Maintenant si vous voulez entrer dans le sujet des mythes fondateurs des nations, vous devriez sans doute commencer par votre propre pays. Je devrais alors vous rappeler que seulement quelques années avant l’occupation de l’Algérie, la langue française n’était pas pratiquée partout en France. En 1789, la moitié de la population de l’hexagone ne parlait pas le français ou le comprenait mal, a l’exemple des alsaciens, des flamands, des bretons, des occitanophones et des catalans. On dit que la marseillaise fut chantée pour la première fois en avril 1792, à Strasbourg ou la population ne parlait pas français mais un dialecte alémanique. Un historien comme Jules Michelet, qui était parisien, affirme que la vraie France était la France du Nord, avec pour centre l’Ile de France. Le reste des habitants était considérés comme des sauvages folkloriques ».
Ce sont ces français désignés comme des sauvages folkloriques à l’époque, c'est-à-dire les français méridionaux qui constituèrent majoritairement le lot des colons et des pieds-noirs, Avec les immigrés espagnols et italiens, maltais, corses la prédominance de gens originaires du sud de l’Europe était donc flagrante parmi les immigrés européens en Algérie. On dit que c’est la raison pour laquelle ils se voulaient plus français que les français eux-mêmes, car ils voulaient se distinguer des Algériens et garantir leurs privilèges face à eux. C’est cette accentuation de la différence qui a produit le racisme, que vous trouverez rarement chez les parisiens d’origine. Et c’est ce qui explique en partie les bons scores traditionnels du front national dans les territoires qui ne parlaient pas le français à l’origine.
aladin a écrit :charbonnier et maître chez soi !
Depuis quand la France s’émeut de voir les Algériens souffrir ou mal-vivre, elle qui a martyrisé le peuple Algérien pendant des dizaines d'années.
Ce que les Algériens ont gagné au change, c'est de voir leur drapeau flotter au fronton de leurs institutions. La France qui a soutenu, encouragé et promut tous les dictateurs de ses anciennes colonies est très mal placée pour donner des leçons de démocraties, de liberté ou de bonheur des peuples à qui que ce soit. Mais comme les habitudes deviennent vite des secondes natures, elle se croit toujours autorisée à donner des leçons de morale aux autres, au moment ou elle devrait se taire.
aladin a écrit :BRH a écrit :La recherche de la vérité, c'est la raison d'être et l'honneur des historiens. Elle n'est jamais unilatérale ou univoque et survient de la confrontation des sources et des travaux respectifs des uns et des autres. [/b]
Si tel est le cas, pourquoi, des lors, tentez-vous de mettre dos à dos l'armée française et le FLN, alors que nous parlons de massacres qui se sont produits 124 ans avant l'existence même du Front de libération nationale. La confrontation des sources je n'en ai point vu de votre part, alors autant vous apportez quelques unes d'entre elles que vous ne pouvez ni contester ni minimiser. Il s'agit de " faits" racontés par les témoins et acteurs de l'époque.
commission d’enquête (28 août et 19 novembre 1833) qui remit un rapport condamnant la mauvaise conduite de l’armée française en ces termes : « Nous avons réunis au domaine les biens des fondations pieuses. Nous avons séquestrés ceux d’une classe d’habitants que nous avons promis de respecter… Nous nous sommes emparés des propriétés privées sans indemnités aucune… Nous avons mis en jugement les hommes réputés sains dans le pays… parce qu’ils avaient assez de courage pour venir s’exposer à nos fureurs, afin d’intercéder en faveur de leurs malheureux compatriotes. (Page 11).
le général clansel dit : Une fois renommé gouverneur, le général bugeaud donna l’ordre à ses soldats de créer un climat d’insécurité destiné à empêcher les algériens de poursuivre leurs activités habituelles. La destruction des récoltes, la saisie de femmes et d’enfants en otages ou pour être vendus en échange de chevaux, l’étouffement de tribus entières dans des caves, toutes sortes de scènes d’horreur et de paniques furent à l’ordre du jour sous son commandement… Il ne fit qu’entreprendre une politique d’occupation définitive, il inaugura « la colonisation officielle ».
Anatole de France écrivait en 1905 : « Depuis 70 ans nous avons privé, dépisté et chassé les Arabes afin de peupler l’Algérie d’italiens et d’espagnols » (Page 12-13).
L’historien baudicour écrivait : « Nos soldats retournant de l’expédition de Kabylie avaient honte d’eux même… Ils avaient coupé environ 18000 arbres, brûlé des maisons, tué des femmes, des enfants et des vieillards. Les malheureuses femmes excitaient particulièrement leurs convoitises car elles portaient des boucles d’oreilles d’argent et des bracelets aux jambes et aux bras. Ces bracelets n’ont pas de fermeture comme les bracelets français. Fixés aux membres des fillettes, il est impossible de les ôter une fois que ces dernières ont grandi. Afin de s’en emparer, nos soldats coupaient leurs membres et les laissaient vivantes dans cet état de mutilation. (Page 18).
De sade admet que l’armée française s’était emparée de 60 mosquées pour ses propres besoins et qu’une dizaine d’entre elles furent entièrement détruites ». (Page 19). - On emprisonna et extermina des chefs religieux comme le Mufti d’Alger qui fut accusé de complot. Quelques autorités françaises suggèrent même l’extermination de la population dans son ensemble. D’autres proposèrent de la repousser dans le désert par la force pour accaparer ses biens. (Page 24).
- Les lois d’exceptions… l’interdiction de faire le pèlerinage à la Mecque, le refus d’accepter les algériens dans l’administration, la liquidation de l’arabe et des traditions musulmanes (Page 96).
- Nous français (une revue d’Alger en 1922) sommes chez nous en Algérie. Nous nous sommes rendus maître de ce pays par force, car une conquête ne pouvait s’accomplir que par la force, ce qui implique nécessairement qu’il y ait des conquérants et des conquis. Depuis que ces derniers ont été vaincus, nous avons pu organiser ce pays, et cette organisation a une fois de plus confirmé l’idée de la supériorité du conquérant sur le conquis, de l’homme civilisé sur l’être inférieur… Nous sommes les légitimes propriétaires de ce pays. (Page 234)
Lettres du Maréchal Saint-Arnaud, « Le pillage exercé d’abord par les soldats, s’étendit ensuite aux officiers, et quand on évacua Constantine, il s’est trouvé comme toujours, que la part la plus riche et la plus abondante était échouée à la tète de l’armée et aux officiers de l’état-major. » (Prise de Constantine, octobre 1837.)
« Mascara, ainsi que je l’ai déjà dit, a dû être une ville belle et importante. Brulée en partie et saccagée par le marechal Clauzel en 1855. »
« Nous sommes dans le centre des montagnes entre Miliana et Cherchell. Nous tirons peu de coup de fusil, nous brûlons tous les douars, tous les villages, toutes les cahutes. L’ennemi fuit partout en emmenant ses troupeaux » (avril 1842)
« Le pays des Beni-Menasser est superbe et l’un des plus riches que j’ai vu en Afrique. Les villages et les habitants sont très rapprochés. Nous avons tout brûlé, tout détruit. Oh la guerre, la guerre ! Que de femmes et d’enfants, réfugiés dans les neiges de l’Atlas, y sont morts de froid et de misère !... Il n’y a pas dans l’armée cinq tués et quarante blessés. » (Région de Cherchell, avril 1842)
« Deux belles armées... se donnant la main fraternelle¬ment au milieu de l’Afrique, l’une partie de Mostaganem le 14, l’autre de Blidah le 22 mai, rasant, brûlant, chassant tout devant elles. » (mai 1842 ; de Mostaganem à Blidah il y a 250 kilomètres.)
« On ravage, on brûle, on pille, on détruit les maisons et les arbres. Des combats : peu ou pas. » ( Région de Miliana, juin 1842)
« Des tas de cadavres pressés les uns contre les autres et morts gelés pendant la nuit ! C’était la malheureuse population des Beni-Naâsseur, c’étaient ceux dont je brûlais les villages, les gourbis et que je chassais devant moi. » (Région de
Miliana, février 1843.)
« Les beaux orangers que mon vandalisme va abattre !... je brûle aujourd’hui les propriétés et les villa¬ges de Ben-Salem et de Bel-Cassem-ou-Kassi. » (Région de Bougie, 2 octo¬bre 1844.)
« J’ai brûlé plus de dix villages magnifiques. » (Kabylie, 28 octobre 1844.)
« II y avait encore des groupes nombreux d’ennemis sur les pitons, j’espérais un second combat. Ils ne sont pas descendus et j’ai commencé à couper de beaux vergers et à brûler de superbes villages sous les yeux de l’ennemi. » (Dahra, mars 1846.)
« J’ai laissé sur mon passage un vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents, ont été brûlés, tous les jardins saccagés, les oliviers coupés. » (Petite Kabylie, mai 1851.)
« Nous leur avons fait bien du mal, brûlé plus de cent maisons couvertes en tuile, coupé plus de mille oliviers. » (Petite Kabylie, juin 1851.)
Tel est le témoignage de Saint-Arnaud. Témoignage décisif, mais qui est loin d’être unique. Tous les officiers d’Afrique, qui ont écrit ce qu’ils ont vu, disent la même chose.
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