Ce mercredi 10 octobre, France 3 mance un nouveau magazine d'information à caractère historique : "Droit d'inventaire".
Au sommaire de ce premier numéro : Charles De Gaulle.
Celui que les sondages présentent comme le président de la République préféré des Français cache pourtant des zones d'ombre et des dessous peu connus de son incroyable parcours.
L'émission proposera une série d'enquêtes : l'appel du 18 juin, Mai 58, la guerre d'Algérie, le Québec, ainsi que les relations du général avec la jeunesse.
Parmi les invités pressentis : Jacques Vergès et Charles Pasqua...
De Gaulle sous la loupe sur France 3
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De Gaulle sous la loupe sur France 3
par Baron Percy » Dimanche 07 Octobre 2007 23:59:02
"Les erreurs du passé sont les faiblesses de l'avenir"
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Baron Percy - Message(s) : 496
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- Localisation : Bruxelles
par Baron Percy » Mercredi 10 Octobre 2007 22:08:49
L'émission animée par Marie Drucker épaulée par Max Gallo a abordé de multiples aspects de la carrière du général.
Ainsi, l'appel du 18 juin a été présenté comme le premier grand coup de com' moderne.
Il faut savoir que ce discours radiophonique faillit bien ne pas avoir lieu car la signature de l'Armistice n'ayant pas encore eu lieu au moment prévu de sa diffusion, les ministres britanniques ne voulaient pas se mettre à mal avec Pétain. C'est finalement suite à l'intervention personnelle de Churchill qu'il fut enfin diffusé vers 22 heures.
Mais cette heure tardive fit qu'il ne fut pratiquement pas entendu en France.
C'est pourquoi il fut réédité le lendemain et par la suite mis en image le 2 juillet.
La responsabilité du général fut également mise en cause dans les tortures infligées aux sympathisants du FLN lors de la guerre d'Algérie mais sans que celle-ci ait pu être clairement établie. Rien ne permet donc d'affirmer qu'il cautionna celles-ci, même s'il est plus que probable qu'il eut en eu connaissance à un moment donné. Ce sont davantage les rouages de la Vème République qui furent à l'origine des dérapages du système.
Son plus grand coup médiatique fut sans conteste son discours au Québec qui donna un sérieux coup de pouce à l'indépendance du pays.
On a eu droit à des images d'archives inédites de ce voyage de 48 heures qui fit connaître la cause québecoise au monde entier et qui donna de de Gaulle l'image d'un grand communicateur doublé d'un orateur de talent.
L'émission a également évoqué l'incompréhension du général face à l'évolution de la jeunesse qui revendiquait une plus grande liberté d'expression à une époque où tous les médias étaient sous le contrôle de l'Etat. La censure était alors omniprésente, y compris dans le cinéma.
En 1960, de Gaulle avait 70 ans et il passait pour un grand-père ringard aux yeux des générations montantes. A cette époque, les rêves changent et les USA donnent le ton.
Mais le président entend garder la main et déclare : "Pour la France, il faut le progrès, mais il ne faut pas la pagaille !"
Tel un chaudron qui explose, Mai 68 marqua donc son divorce avec cette jeunesse turbulente aux rêves incompatibles avec sa propre éducation conventionnelle.
Ce rendez-vous raté occasionna une blessure morale au chef de l'Etat qui se retira peu de temps après.
Interrogé sur l'héritage laissé par le gaullisme, Max Gallo a déclaré que le général avait incarné à lui seul tout ce qui avait fait la grandeur de la France au cours des siècles précédents et que chaque Français était un peu quelque part l'un de ses enfants.
Ainsi, l'appel du 18 juin a été présenté comme le premier grand coup de com' moderne.
Il faut savoir que ce discours radiophonique faillit bien ne pas avoir lieu car la signature de l'Armistice n'ayant pas encore eu lieu au moment prévu de sa diffusion, les ministres britanniques ne voulaient pas se mettre à mal avec Pétain. C'est finalement suite à l'intervention personnelle de Churchill qu'il fut enfin diffusé vers 22 heures.
Mais cette heure tardive fit qu'il ne fut pratiquement pas entendu en France.
C'est pourquoi il fut réédité le lendemain et par la suite mis en image le 2 juillet.
La responsabilité du général fut également mise en cause dans les tortures infligées aux sympathisants du FLN lors de la guerre d'Algérie mais sans que celle-ci ait pu être clairement établie. Rien ne permet donc d'affirmer qu'il cautionna celles-ci, même s'il est plus que probable qu'il eut en eu connaissance à un moment donné. Ce sont davantage les rouages de la Vème République qui furent à l'origine des dérapages du système.
Son plus grand coup médiatique fut sans conteste son discours au Québec qui donna un sérieux coup de pouce à l'indépendance du pays.
On a eu droit à des images d'archives inédites de ce voyage de 48 heures qui fit connaître la cause québecoise au monde entier et qui donna de de Gaulle l'image d'un grand communicateur doublé d'un orateur de talent.
L'émission a également évoqué l'incompréhension du général face à l'évolution de la jeunesse qui revendiquait une plus grande liberté d'expression à une époque où tous les médias étaient sous le contrôle de l'Etat. La censure était alors omniprésente, y compris dans le cinéma.
En 1960, de Gaulle avait 70 ans et il passait pour un grand-père ringard aux yeux des générations montantes. A cette époque, les rêves changent et les USA donnent le ton.
Mais le président entend garder la main et déclare : "Pour la France, il faut le progrès, mais il ne faut pas la pagaille !"
Tel un chaudron qui explose, Mai 68 marqua donc son divorce avec cette jeunesse turbulente aux rêves incompatibles avec sa propre éducation conventionnelle.
Ce rendez-vous raté occasionna une blessure morale au chef de l'Etat qui se retira peu de temps après.
Interrogé sur l'héritage laissé par le gaullisme, Max Gallo a déclaré que le général avait incarné à lui seul tout ce qui avait fait la grandeur de la France au cours des siècles précédents et que chaque Français était un peu quelque part l'un de ses enfants.
"Les erreurs du passé sont les faiblesses de l'avenir"
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Baron Percy - Message(s) : 496
- Inscription : Samedi 27 Janvier 2007 16:03:33
- Localisation : Bruxelles
par rapentat » Jeudi 11 Octobre 2007 08:59:56
Bonjour cher Baron,
Merci pour le résumé de l'émission. Petit à petit nous découvrons la personnalité du Général, qui avait aussi ses hésitations et ses doutes et son incompréhension devant le mouvement étudiant de mai 68. Je ne parle pas de la récupération politique de ce mouvement par les partis. J'avais 20 ans en 68 et j'avais l'impression d'une société bloquée où rien ne pouvait bouger. Vous parlez de censure cinématographique, j'ai connu certains films interdits aux moins de 21 ans !! Cette société nous enfermait dans un carcan d'une morale rigide et d'une éducation stricte (j'ai porté des culottes courtes jusqu'à l'âge de 14 ans) pour nous 68 fut un ballon de liberté extraordinaire.
Je pense qu'il fut des premiers à sentir l'impact de la tv sur le public. Quand cela allait mal, c'est en uniforme de Général qu'il s'adressait aux français.
Je ne connaissais pas cette anecdote très intéressante, comme quoi les choses tiennent à des riens.
Des amis québécois m'ont toujours précisé, que le Général ne devait pas prendre la parole ce jour-là, le maire de l'époque, Drapeau, craignait les envolées lyriques du Général. Il avait encore en mémoire les discours de de Gaulle en Amérique du Sud. Il devait juste saluer la foule, mais on lui apporta un micro et vous connaissez la suite....
On pourrait dire, que nous sommes aussi, ceux de ces quarante rois qui ont fait la France et d'autres. Ce qu'il faut garder de lui, c'est d'avoir retrouvé notre place dans le concert des nations, surtout après la débâcle de 40 et la collaborations et notre indépendance nationale.
Merci encore, mon cher baron, de vous faire le rapporteur des français de l'étranger, sans petite lucarne nationale.
Cordialement.
Merci pour le résumé de l'émission. Petit à petit nous découvrons la personnalité du Général, qui avait aussi ses hésitations et ses doutes et son incompréhension devant le mouvement étudiant de mai 68. Je ne parle pas de la récupération politique de ce mouvement par les partis. J'avais 20 ans en 68 et j'avais l'impression d'une société bloquée où rien ne pouvait bouger. Vous parlez de censure cinématographique, j'ai connu certains films interdits aux moins de 21 ans !! Cette société nous enfermait dans un carcan d'une morale rigide et d'une éducation stricte (j'ai porté des culottes courtes jusqu'à l'âge de 14 ans) pour nous 68 fut un ballon de liberté extraordinaire.
Baron Percy a écrit :Ainsi, l'appel du 18 juin a été présenté comme le premier grand coup de com' moderne.
Je pense qu'il fut des premiers à sentir l'impact de la tv sur le public. Quand cela allait mal, c'est en uniforme de Général qu'il s'adressait aux français.
Il faut savoir que ce discours radiophonique faillit bien ne pas avoir lieu car la signature de l'Armistice n'ayant pas encore eu lieu au moment prévu de sa diffusion, les ministres britanniques ne voulaient pas se mettre à mal avec Pétain. C'est finalement suite à l'intervention personnelle de Churchill qu'il fut enfin diffusé vers 22 heures.
Je ne connaissais pas cette anecdote très intéressante, comme quoi les choses tiennent à des riens.
Son plus grand coup médiatique fut sans conteste son discours au Québec qui donna un sérieux coup de pouce à l'indépendance du pays.
Des amis québécois m'ont toujours précisé, que le Général ne devait pas prendre la parole ce jour-là, le maire de l'époque, Drapeau, craignait les envolées lyriques du Général. Il avait encore en mémoire les discours de de Gaulle en Amérique du Sud. Il devait juste saluer la foule, mais on lui apporta un micro et vous connaissez la suite....
Interrogé sur l'héritage laissé par le gaullisme, Max Gallo a déclaré que le général avait incarné à lui seul tout ce qui avait fait la grandeur de la France au cours des siècles précédents et que chaque Français était un peu quelque part l'un de ses enfants.
On pourrait dire, que nous sommes aussi, ceux de ces quarante rois qui ont fait la France et d'autres. Ce qu'il faut garder de lui, c'est d'avoir retrouvé notre place dans le concert des nations, surtout après la débâcle de 40 et la collaborations et notre indépendance nationale.
Merci encore, mon cher baron, de vous faire le rapporteur des français de l'étranger, sans petite lucarne nationale.
Cordialement.
- rapentat
- Message(s) : 168
- Inscription : Vendredi 09 Février 2007 16:00:33
- Localisation : Berlin
par Daniel Laurent » Jeudi 11 Octobre 2007 13:11:20
Bonjour,
Interessant merci !
Au sujet de l'Appel du 18 juin :
Il n'y a pas eu un Appel mais des Appels.
Avec des textes differents.
Ils evoluerent jusqu'a la celebre affiche de la fin juillet 40 qui est le texte le plus connu mais pas le texte du 18 juin.
Il aura fallu plus d'un mois pour que Charles de Gaulle puisse enfin dire exactement ce qu'il voulait dire.
Cela est du aux "ferraillages" qui opposaient les bellicistes anglais (Churchill, Spears) et les pacifistes (Halifax, Catogan).
J'ai un article en chantier a ce sujet, pour l'Histomag'44, mais vous pouvez deja voir des indices tres serieux ici :
http://www.charles-de-gaulle.org/dossie ... /appel.htm
Au sujet de la torture en Algerie :
Je suis intimement persuade qu'il n'a rien ordonne, rien cautionne, rien laisse faire mais qu'il savait parfaitement que ce genre de guerre ne pouvait pas etre "propre", d'ou sa hate d'en finir.
Au sujet du discours a Montreal :
L'integrale, un regal pour les amateurs
http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-1 ... ebec_libre
Mai 68 :
J'ai exactement vecu la meme chose que Rapentat, j'avais 15 ans mais deja des fourmis dans les jambes. Charles de Gaule a loupe la derniere marche et le chene est tombe peu apres. Je ne renie rien des prurits de liberte qui m'agitaient a l'epoque mais, quelque part, je suis gene de ce resultat-la :
Interessant merci !
Au sujet de l'Appel du 18 juin :
Il n'y a pas eu un Appel mais des Appels.
Avec des textes differents.
Ils evoluerent jusqu'a la celebre affiche de la fin juillet 40 qui est le texte le plus connu mais pas le texte du 18 juin.
Il aura fallu plus d'un mois pour que Charles de Gaulle puisse enfin dire exactement ce qu'il voulait dire.
Cela est du aux "ferraillages" qui opposaient les bellicistes anglais (Churchill, Spears) et les pacifistes (Halifax, Catogan).
J'ai un article en chantier a ce sujet, pour l'Histomag'44, mais vous pouvez deja voir des indices tres serieux ici :
http://www.charles-de-gaulle.org/dossie ... /appel.htm
Au sujet de la torture en Algerie :
Je suis intimement persuade qu'il n'a rien ordonne, rien cautionne, rien laisse faire mais qu'il savait parfaitement que ce genre de guerre ne pouvait pas etre "propre", d'ou sa hate d'en finir.
Au sujet du discours a Montreal :
L'integrale, un regal pour les amateurs
http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-1 ... ebec_libre
Mai 68 :
J'ai exactement vecu la meme chose que Rapentat, j'avais 15 ans mais deja des fourmis dans les jambes. Charles de Gaule a loupe la derniere marche et le chene est tombe peu apres. Je ne renie rien des prurits de liberte qui m'agitaient a l'epoque mais, quelque part, je suis gene de ce resultat-la :
Cordialement
Daniel
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- Daniel Laurent
- Message(s) : 481
- Inscription : Mercredi 11 Juillet 2007 15:02:14
- Localisation : Francais de Bangkok
par BRH » Jeudi 11 Octobre 2007 21:31:09
Il faudra ouvrir un sujet sur Mai 68 et ses conséquences.
J'étais trop jeune pour ressentir une société bloquée, d'autant que ça secouait pas mal avec les "yéyé" et Antoine. Sans compter les Beatles...
Il y avait incontestablement un mouvement d'émancipation de la femme. Si je me souviens bien, on a parlé des minijupes avant de lancer des pavés et d'ériger des barricades.
Surtout, il y avait la télé qui emportait la mode et les débats parisiens jusque dans les coins les plus reculés du Cantal et des Vosges...
C'était le début de la société "médiatique". De Gaulle s'en était servi mais ne pensait pas être dépassé par son "outil"...
C'est pourtant ce qui se passa. Sur ce sujet, je conseillerai la lecture de l'ouvrage de mon regretté professeur et ami André Astoux: "Ondes de Choc", paru chez Plon en 1978.
J'étais trop jeune pour ressentir une société bloquée, d'autant que ça secouait pas mal avec les "yéyé" et Antoine. Sans compter les Beatles...
Il y avait incontestablement un mouvement d'émancipation de la femme. Si je me souviens bien, on a parlé des minijupes avant de lancer des pavés et d'ériger des barricades.
Surtout, il y avait la télé qui emportait la mode et les débats parisiens jusque dans les coins les plus reculés du Cantal et des Vosges...
C'était le début de la société "médiatique". De Gaulle s'en était servi mais ne pensait pas être dépassé par son "outil"...
C'est pourtant ce qui se passa. Sur ce sujet, je conseillerai la lecture de l'ouvrage de mon regretté professeur et ami André Astoux: "Ondes de Choc", paru chez Plon en 1978.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !
Napoléon
Napoléon
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BRH - Message(s) : 4139
- Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29
par Baron Percy » Jeudi 11 Octobre 2007 22:18:09
Pour en revenir à l'Appel du 18 juin, il faut savoir que la première phrase du discours du général fut censurée et modifiée car elle faisait trop clairement allusion à la politique collaborationniste de Pétain.
Mais dès le lendemain, lorsque l'Armistice fut signée, la version originale retrouva droit de cité.
Afin de populariser cet allié de poids, Churchill exigea que de Gaulle soit filmé dans sa résidence de la balnlieue londonienne en compagnie de sa femme Yvonne.
Les images d'époque nous montrent le couple se promenant dans le jardin.
Si Yvonne semble relativement détendue, le général par contre est beaucoup plus crispé.
Il prit par la suite des cours de maintien et de diction pour améliorer son image et faire ainsi mieux passer ses messages au peuple français.
Il devint ainsi progressivement un véritable homme de communication.
L'anecdote du micro lors du voyage au Québec est parfaitement exacte.
Le maire de Montréal ne souhaitait pas qu'il prenne la parole et avait fait débrancher le micro en question.
Lorsque de Gaulle demanda à pouvoir remercier la foule de sa présence, il le lui fit remarquer, mais un technicien présent sur place proposa d'y remédier et on connaît la suite.
Cette intervention était prémédité car le général avait déclaré à son entourage dans l'avion qui le menait au Québec : "Je vais faire parler de moi là-bas".
Mais dès le lendemain, lorsque l'Armistice fut signée, la version originale retrouva droit de cité.
Afin de populariser cet allié de poids, Churchill exigea que de Gaulle soit filmé dans sa résidence de la balnlieue londonienne en compagnie de sa femme Yvonne.
Les images d'époque nous montrent le couple se promenant dans le jardin.
Si Yvonne semble relativement détendue, le général par contre est beaucoup plus crispé.
Il prit par la suite des cours de maintien et de diction pour améliorer son image et faire ainsi mieux passer ses messages au peuple français.
Il devint ainsi progressivement un véritable homme de communication.
L'anecdote du micro lors du voyage au Québec est parfaitement exacte.
Le maire de Montréal ne souhaitait pas qu'il prenne la parole et avait fait débrancher le micro en question.
Lorsque de Gaulle demanda à pouvoir remercier la foule de sa présence, il le lui fit remarquer, mais un technicien présent sur place proposa d'y remédier et on connaît la suite.
Cette intervention était prémédité car le général avait déclaré à son entourage dans l'avion qui le menait au Québec : "Je vais faire parler de moi là-bas".
"Les erreurs du passé sont les faiblesses de l'avenir"
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Baron Percy - Message(s) : 496
- Inscription : Samedi 27 Janvier 2007 16:03:33
- Localisation : Bruxelles
par Paul Ryckier » Vendredi 12 Octobre 2007 18:37:17
Cher Baron, concitoyen,
par hasard (pourquoi on ne dit pas "conincidement" comme en Anglais
, c'est aussi du Latin) j'ai vu l'émission dès l'épisode de l'Algérie. Je voulais commencer un nouveau sujet autour de l'Algérie, mais avec tout mon retard sur ce forum, je ne le trouvait pas honnête comme envers par exemple un Rapentat et un Duc de Reichstadt, que je dois encore des réponses.
J'étais en train de penser pendant l'émission: et si mon copain belge l'avait vu ce sera plus facile pour l'introduire et peut-être qu'il pouvait m'aider avec mon sujet en référant sur l'émission. Et maintenant il l'a vu et met un nouveau sujet de ça.
Je dois dire je trouvais ce nouveau série excellent. Un double bravo pour France 3.
Et maintenant je dois partir en hâte pour une visite de famille...
Cordialement,
Paul.
par hasard (pourquoi on ne dit pas "conincidement" comme en Anglais
, c'est aussi du Latin) j'ai vu l'émission dès l'épisode de l'Algérie. Je voulais commencer un nouveau sujet autour de l'Algérie, mais avec tout mon retard sur ce forum, je ne le trouvait pas honnête comme envers par exemple un Rapentat et un Duc de Reichstadt, que je dois encore des réponses.
J'étais en train de penser pendant l'émission: et si mon copain belge l'avait vu ce sera plus facile pour l'introduire et peut-être qu'il pouvait m'aider avec mon sujet en référant sur l'émission. Et maintenant il l'a vu et met un nouveau sujet de ça.
Je dois dire je trouvais ce nouveau série excellent. Un double bravo pour France 3.
Et maintenant je dois partir en hâte pour une visite de famille...
Cordialement,
Paul.
- Paul Ryckier
- Message(s) : 483
- Inscription : Lundi 29 Janvier 2007 17:18:36
par rapentat » Vendredi 12 Octobre 2007 21:36:06
Bonsoir,
Effectivement cela pourrait être intéressant.
Peut être, mais cela ne remettait pas en cause les fondements de la société. Avant guerre la même chose s'était passée avec Tino Rossi, après-guerre avec Bécaud. N'oubliez pas que la majorité était à 21 ans et que financièrement nous dépendions entièrement de nos parents, qui avaient le porte-monnaie moins facile qu'aujourd'hui. Il a fallu que je bataille près de 6 mois avec ma mère pour acheter un numéro de Salut les Copains.
La télé était au ordre et les programmes plutôt soporifiques, a part pour moi, les émissions de Decaux et Castelot : la caméra explore le temps etc... regardez le sort qui avait été fait aux journalistes et animateurs télé, osant se mettre en grève en 68.
Cordialement.
BRH a écrit :Il faudra ouvrir un sujet sur Mai 68 et ses conséquences.
Effectivement cela pourrait être intéressant.
J'étais trop jeune pour ressentir une société bloquée, d'autant que ça secouait pas mal avec les "yéyé" et Antoine. Sans compter les Beatles...
Peut être, mais cela ne remettait pas en cause les fondements de la société. Avant guerre la même chose s'était passée avec Tino Rossi, après-guerre avec Bécaud. N'oubliez pas que la majorité était à 21 ans et que financièrement nous dépendions entièrement de nos parents, qui avaient le porte-monnaie moins facile qu'aujourd'hui. Il a fallu que je bataille près de 6 mois avec ma mère pour acheter un numéro de Salut les Copains.
Surtout, il y avait la télé qui emportait la mode et les débats parisiens jusque dans les coins les plus reculés du Cantal et des Vosges...
La télé était au ordre et les programmes plutôt soporifiques, a part pour moi, les émissions de Decaux et Castelot : la caméra explore le temps etc... regardez le sort qui avait été fait aux journalistes et animateurs télé, osant se mettre en grève en 68.
Cordialement.
- rapentat
- Message(s) : 168
- Inscription : Vendredi 09 Février 2007 16:00:33
- Localisation : Berlin
par Baron Percy » Vendredi 12 Octobre 2007 22:25:40
regardez le sort qui avait été fait aux journalistes et animateurs télé, osant se mettre en grève en 68.
Sans parler des speakerines qui osaient dévoiler leurs genoux sur antenne...
"Les erreurs du passé sont les faiblesses de l'avenir"
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Baron Percy - Message(s) : 496
- Inscription : Samedi 27 Janvier 2007 16:03:33
- Localisation : Bruxelles
par Paul Ryckier » Mardi 16 Octobre 2007 23:36:21
Cher Baron,
j'ai promis moi même de revenir sur ce forum avec une réaction sur les différents messages et de commencer avec mon sujet: "Pourquoi le Ouest et pas l'Est?", mais voila de nouveau retardé par des discussions sur le BBC, comme peut-être la sixième fois: "Comment être un historien "comme il faut". Mon exemple est toujours jusque maintenant: un Marc Bloch. J'ai lu la traduction en néerlandais, si me souviens bien: "le métier d'historien", qui est d'ailleurs une oevre posthume de ces notes (de nouveau si je me souviens bien). Aussi de nouveau sur le livre de Richard Pauwels et des recherches autour du rôle du minerai de l'argent et de l'or comme agent de payement dans l'histoire.
Mais maintenant sur l'émission de France trois.
J'ai vu avant une documentaire, je ne souviens pas sur quelle chaine et dans quelle langue, concernant mai 68 en France. Et ils disaient que de Gaulle était si concerné avec les émeutes qu'il avait donné l'ordre de replacer les troupes françaises de l'Allemagne en France pour tenir tête à la révolte.
Je n'ai rien vu dans la documentaire de France 3 concernant cet événement? Ou est-ce que j'ai raté quelque chose?
Cordialement,
Paul.
j'ai promis moi même de revenir sur ce forum avec une réaction sur les différents messages et de commencer avec mon sujet: "Pourquoi le Ouest et pas l'Est?", mais voila de nouveau retardé par des discussions sur le BBC, comme peut-être la sixième fois: "Comment être un historien "comme il faut". Mon exemple est toujours jusque maintenant: un Marc Bloch. J'ai lu la traduction en néerlandais, si me souviens bien: "le métier d'historien", qui est d'ailleurs une oevre posthume de ces notes (de nouveau si je me souviens bien). Aussi de nouveau sur le livre de Richard Pauwels et des recherches autour du rôle du minerai de l'argent et de l'or comme agent de payement dans l'histoire.
Mais maintenant sur l'émission de France trois.
J'ai vu avant une documentaire, je ne souviens pas sur quelle chaine et dans quelle langue, concernant mai 68 en France. Et ils disaient que de Gaulle était si concerné avec les émeutes qu'il avait donné l'ordre de replacer les troupes françaises de l'Allemagne en France pour tenir tête à la révolte.
Je n'ai rien vu dans la documentaire de France 3 concernant cet événement? Ou est-ce que j'ai raté quelque chose?
Cordialement,
Paul.
- Paul Ryckier
- Message(s) : 483
- Inscription : Lundi 29 Janvier 2007 17:18:36
par rapentat » Mercredi 17 Octobre 2007 07:40:37
Bonjour,
Rassurez-vous, vous n'avez rien raté ! C'est une légende de croire que des troupes avaient été massées aux portes de Paris. Seul l'escadron d'automitrailleuses de la Gendarmerie Mobile du camp de Satory avait été mis en alerte. Je me souviens à l'époque, les manifestants disaient que des chars avaient été mis en place aux portes de Paris, je les ai cherchés, mais jamais trouvés !
Faire faire mouvement à des troupes d'Allemagne en France, cela ne serait pas passé inaperçu. Les seuls militaires réquisitionnés furent les appelés du contingent pour remplacer les éboueurs en grève, pour débarrasser les trottoirs parisiens des montagnes d'ordures.
Par contre de Gaulle est bien allé en Allemagne, à Baden Baden, pour aller voir le Général Massu, qui commandait les Forces Françaises dans ce pays, mais simplement pour se remonter le moral et prendre conseil auprès de lui. Comme préciser dans un autre message, le Général était dépassé par les évènements et ne comprenait pas trop le mouvement. Cette cure à Baden Baden a du lui faire du bien, car il en est revenu ragaillardi, prononçant un discours qui mit pratiquement fin aux grèves et aux manifestations.
Cordialement.
Paul Ryckier a écrit :J'ai vu avant une documentaire, je ne souviens pas sur quelle chaine et dans quelle langue, concernant mai 68 en France. Et ils disaient que de Gaulle était si concerné avec les émeutes qu'il avait donné l'ordre de replacer les troupes françaises de l'Allemagne en France pour tenir tête à la révolte.
Je n'ai rien vu dans la documentaire de France 3 concernant cet événement? Ou est-ce que j'ai raté quelque chose?l.
Rassurez-vous, vous n'avez rien raté ! C'est une légende de croire que des troupes avaient été massées aux portes de Paris. Seul l'escadron d'automitrailleuses de la Gendarmerie Mobile du camp de Satory avait été mis en alerte. Je me souviens à l'époque, les manifestants disaient que des chars avaient été mis en place aux portes de Paris, je les ai cherchés, mais jamais trouvés !
Faire faire mouvement à des troupes d'Allemagne en France, cela ne serait pas passé inaperçu. Les seuls militaires réquisitionnés furent les appelés du contingent pour remplacer les éboueurs en grève, pour débarrasser les trottoirs parisiens des montagnes d'ordures.
Par contre de Gaulle est bien allé en Allemagne, à Baden Baden, pour aller voir le Général Massu, qui commandait les Forces Françaises dans ce pays, mais simplement pour se remonter le moral et prendre conseil auprès de lui. Comme préciser dans un autre message, le Général était dépassé par les évènements et ne comprenait pas trop le mouvement. Cette cure à Baden Baden a du lui faire du bien, car il en est revenu ragaillardi, prononçant un discours qui mit pratiquement fin aux grèves et aux manifestations.
Cordialement.
- rapentat
- Message(s) : 168
- Inscription : Vendredi 09 Février 2007 16:00:33
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par Daniel Laurent » Mercredi 17 Octobre 2007 13:45:37
rapentat a écrit :car il en est revenu ragaillardi, prononçant un discours qui mit pratiquement fin aux grèves et aux manifestations.
"C'est la chienlit !"
J'avais 15 ans, occupait mon Lycee en pensant refaire le monde et nous sommes tous rentres a la maison la queue entre les jambes...
Cordialement
Daniel
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- Daniel Laurent
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- Inscription : Mercredi 11 Juillet 2007 15:02:14
- Localisation : Francais de Bangkok
par Baron Percy » Mercredi 17 Octobre 2007 21:31:14
"C'est la chienlit !"
Il avait encore du répondant le vieux lion !
Son discours ne passa en effet pas inaperçu et les troubles cessèrent comme par enchantement.
Un rappel à l'ordre en quelque sorte...
"Les erreurs du passé sont les faiblesses de l'avenir"
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Baron Percy - Message(s) : 496
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Retour vers Décolonisation et Guerre Froide (1946-1991)
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