26 mars 1962 Rue d'Isly Alger

L'après-Guerre et ses conséquences: la confrontation Est/Ouest jusqu'à la chute de l'URSS.

26 mars 1962 Rue d'Isly Alger

Message par philippicus » Mardi 27 Mars 2007 09:06:17

26 MARS 1962, rue d'ISLY, ALGER: LE TEMOIGNAGE DE GERARD MARIN

voici un extrait d'un article paru sur :
http://voxgalliae.blogspot.com/

------------------------------------------------------------------------------------
Alors que le cessez le feu a été signé, l'armée française tire sur ordre du gouvernement français sur une population innocente, dont le seul crime est de manifester pour l'Algérie française. Une centaine de morts, plus de 200 blessés, des rescapés de ce génocide traumatisés à vie, des familles anéanties à jamais par ce drame.

Ce qui rend cette journée atroce, c'est que des Français ont été assassinés par traîtrise : par des balles françaises, des rafales tirées dans le dos des manifestants.

Voici un court extrait de la conférence donnée le 22/02/2007 au Centre Charlier par Gerard Marin, ancien grand reporter du Figaro, présent sur les lieux au moment de la tragédie.
-------------------------------------------------------------------------------------

Y aurait-il sur ce forum des experts de la question algérienne pouvant confirmer ou contredire cette présentation des évènements ?
philippicus
 

Message par BRH » Mardi 27 Mars 2007 09:28:43

Il me semble que cette tragique affaire se déroule au moment où les résistances de l'OAS dans le quartier de Bab-el-Oued sont réduites.

On se trouve bien dans un contexte de guerre civile, alors qu'une petite fraction de l'armée soutient les mouvements nationalistes attachés à l'Algérie Française.

Ce sont des tirailleurs algériens qui se voient chargés d'encadrer et de contrôler la manifestation des pieds-noirs en faveur de l'Algérie Française. C'est une première anomalie, car ce rôle revenait aux CRS. Mais les jours et les semaines précédentes, les CRS ont fait l'objet de tirs d'armes à feu, voire d'armes automatiques. Les hommes ont donc tendance à refuser de s'exposer davantage.

Quand la foule se presse rue d'Isly, un coup de feu claque (ou un pétard). La troupe qui n'est pas formée pour contenir une manifestation (deuxième anomalie), réplique par un feu nourri contre les manifestants et tarde à cesser ses tirs malgré les exhortations à cesser le feu...

Provocation délibérée ? Manipulation des hommes malgré eux ? Les circonstances de ce drame ne sont pas encore éclaircies aujourd'hui...

Le lien vers wikipédia:


http://fr.wikipedia.org/wiki/Fusillade_de_la_rue_d'Isly
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Message par BRH » Mardi 27 Mars 2007 09:49:37

Le lien ne s'affiche pas correctement...

La fusillade de la rue d'Isly a eu lieu le 26 mars 1962 devant la grande poste dans le centre d'Alger (Algérie). Ce jour là une manifestation pacifique de citoyens français partisans de l'Algérie française destinée à forcer les barrages des forces de l'ordre qui fouillaient le quartier de Bab El-Oued suite au massacre d'appelés. La foule se heurta à un barrage tenu par l'armée française. Suite à des tirs à l'arme automatique une cinquantaine de personnes moururent.



Le contexte [modifier]
En 1962, le général Salan (chef de l'OAS) avait pour objectif de contrer la mise en œuvre des accords d'Évian signés le 18 mars, en provoquant le soulèvement commun des Français d'Algérie, des unités de l'armée favorables à l'Algérie française et des Harkis. Salan fut dépassé par une situation sur laquelle il n'avait dans sa clandestinité aucune prise. D'une part, ses chefs de commandos s'attaquèrent systématiquement aux musulmans, dans l'espoir de provoquer une réaction sanglante du FLN et le retour de la troupe ; ils bombardèrent notamment la foule musulmane le 22 mars sur la place du Gouvernement. D'autre part, certains algériens enlevèrent ou assassinèrent des Européens.

Le 22 mars à Bab El-Oued des éléments de l'OAS abattent froidement six jeunes appelés du contingent qui refusaient de donner leurs armes.

Le 23 mars, des commandos de l'OAS prennent le contrôle du quartier de Bab El-Oued, qui se trouve isolé du reste d'Alger par les forces de l'ordre et par l'armée qui fit intervenir l'aviation. Pour tenter de rompre l'encerclement des insurgés, l'OAS lança un appel à la grève générale et organisa une manifestation pacifique devant la Grande Poste, à l'entrée de la rue d'Isly qui conduit vers Bab-el-Oued.


Les faits [modifier]
Le service d'ordre était assuré par l'Armée qui avait reçu de Paris la consigne de ne pas céder à l'émeute. Le barrage à l'entrée de la rue d'Isly était tenu par 8 tirailleurs du 4e RT. Ces tirailleurs, venus récemment du bled n'étaient pas adaptés à ce type de mission de maintien de l'ordre. Cette consigne est traduite par le commandement de la Xe région militaire aux soldats dirigeant le barrage de la rue d'Isly par : « Si les manifestants insistent, ouvrez le feu »[réf. nécessaire].

Selon certains témoins, des coups de feu d'origine inconnue seraient à l'origine du déclenchement du tir des militaires, qui mitraillent alors la foule à bout portant. Yves Courrière[1] montre les positions de tir supposées de membres de l'OAS. Il montre que si les circonstances restent peu claires, il est évident que les soldats n'ont pas tiré à bout portant dans la foule car vu le nombre de munitions tirées, il y aurait eu alors plusieurs centaines de morts. Les soldats ont donc tiré vers les terrasses d'où provenaient des tirs. Cette version des faits est en contradiction avec des témoignages directs. De nombreuses terrasses étaient en effet occupées par des gardes mobiles bien visibles et reconnaissables à leurs képis. Ces gardes mobiles ont mitraillé la foule à partir des terrasses, notamment à l'angle des rues Charras et Charles Péguy. Le bilan officiel est de 56 morts et 150 blessés, mais beaucoup de blessés décéderont à l'hôpital. Le chiffre de 80 morts a été avancé[réf. nécessaire], mais aucune liste définitive des victimes n'a jamais été établie. Toutes les victimes étaient des civils désarmés.


Les conséquences [modifier]
La fusillade de la rue d'Isly marqua la fin des espérances dans l'OAS et par ricochet début de l'exode massif des Européens d'Algérie.

Selon certains partisans de l'Algérie française ou certaines associations de Pieds-Noirs (liens 3,4 et 5 ci-dessous), ce drame aurait été minimisé, voire oublié par la France, comme le montrerait le "contraste mémoriel" entre cette tragédie, peu connue, et celle de 1961 à Paris (répression de la manifestation organisée par le FLN, sur laquelle de nombreux ouvrages et articles reviennent aujourd'hui). Cependant, lors des documentaires sur la guerre d'indépendance de l'Algérie on peut voir des images la fusillade au cours de laquelle on entend crier désespérement « Halte au feu ! ». Aucune commission d'enquête officielle n'a jamais été créée pour éclaircir les faits et les responsabilités dans ce drame.


Notes et références [modifier]
↑ Yves Courrière, La guerre d'Algérie (tome 4, Les feux du désespoir)

Voir aussi [modifier]
Guerre d'Algérie


Sources [modifier]
http://guy.perville.free.fr/
http://perso.wanadoo.fr/felina/doc/alg/isly.htm
http://perso.wanadoo.fr/isly/index.htm
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

rue d'isly

Message par martinez » Samedi 31 Mars 2007 05:16:00

la vérité ne sera pas connue car extremement difficile à établir. Il est évident que des 2 cotés l'affrontement a été recherché. Coté OAS nombre de leaders espéraient en un retournement ( utopique)de l'armée française comme en 4/61. ils savaient que cette manifestation était à très haut risque. L'Oas avait tiré sur des unités de l'armée à bab el oued et les unités de maintien de l'ordre avaient le doigt sur la détente. le drame était inévitable. Les autorités de " rocher noir" ( lieu ou siégeait le délégué général) en mettant en ligne ( malgré l'avis contraire de leur hiérachie directe) des unités de tirailleurs composés d'une majorité d'appelés algériens très inquiets sur leur devenir venant du bled sans aucune préparation au maintien de l'ordre en ville, ne pouvaient ignorer le risque encouru. la question que l'on peut se poser est de savoir quelles ont été les conséquences de cette tragèdie. Le pouvoir a sous couvert d'un incident majeur imputé à l'OAS et à la perte de sang-froid d'une unité pu démontrer qu'il ne se laisserait rien imposer et à juste titre estimer qu'il "casserait" toute velléité de résistance de la communauté pieds noirs ce qui fut fait, mettant fin à de folles espérances de partition , de renversement de tendance en métropole et le début de l'exode massif. quand aux dirigeants de l'OAS qui ont organisé cette manifestation j'espère qu'ils n'ont pas sciemment envoyé au massacre leurs frères . Le divorce était consommé entre l'OAS et l'armée après l'assassinat de militaires assis dans leurs camions à bab el oued par des fous de l'OAS la répression de ces assassinats a été extrêmement brutale avec emploi de l'aviation bouclage du quartier se soldant par une cinquantaine de morts. Mes pensées vont vers ces victimes innocentes d'enjeux politiques aussi stériles qu' inutiles. Qu'ils reposent enfin en paix loin de toute instrumentalisation
cordialement
martinez
 
Message(s) : 105
Inscription : Jeudi 15 Mars 2007 03:02:13


Retour vers Décolonisation et Guerre Froide (1946-1991)

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 7 invité(s)

cron