aladin a écrit :Je partage avec BHR un intérêt commun : celui porté à la deuxième guerre mondiale. Pour des motifs différents. En ce qui me concerne, je me demande ce que le soldat algérien ( mon père) matricule 6536 y faisait, ce n'était pas sa guerre. Pourquoi se trouvait-il alors à la Somme un certain juin 1940, a tirer sur les allemands, a finir blessé, prisonnier, errant de stalag en stalag, pour finir rapatrié sanitaire, puis de nouveau mobilisé. 7ans années perdues à défendre un pays qui n'a jamais été le sien, même si le nazisme était l'ennemi commun de tous les hommes. Pourquoi, au retour de cette guerre, les Algériens furent massacrés en mai 1945, pendant que les français qu'ils venaient d'aider, fêtaient leur libération.
Je partage pour ma part avec Aladin un intérêt commun : celui porté aux Indigènes Musulmans d'Algérie venus défendre notre liberté en 1939-1945. C'est ainsi qu'on les appelait alors, on peut parler de soldat algériens, avec un risque d'anachronisme. L'idée étant de pouvoir dialoguer, la discution est ouverte !
-> Le titre de la conversation semble donc tout d'abord devoir être modifié en ce sens.
-> La dernière partie du message d'Aladin et les commentaires échangés en réponse n'ont à mon sens pas leur place sur un forum à prétention historique.

Le sujet mérite d'être traité autrement plus sérieusement et d'un point de vue strictement historique. La question me semble clairement posée dans la première partie reprise ci-dessus. Il est donc dommage de ne pas comprendre le formidable intérêt offert ici d'établir un dialogue entre les différents intéressés sur un tel sujet. Il s'agit ni plus ni moins que de regarder notre histoire commune ensemble.
Les deux films "Indigènes" et "Hors la loi" de Rachid Bouchareb abordent en partie la question qui nous intéresse.
Il y a encore beaucoup de choses à dire sur le statut inégalitaire entre soldats français et musulmans à cette époque (du recrutement à la solde en passant par la durée du service), statut qui n'était que le reflet d'une société inégalitaire (droit de vote limité, accès aux emplois publics limité, etc.). Il s'agit là d'un simple constat. Le propos n'étant ici que de souligner dans de telles conditions l'immensité du sacrifice de ces hommes pour notre liberté, pendant que la leur restait entre parenthèses.