A l'automne 40, Pétain ignore que le Japon avec ses 7 millions de tonnes d'acier va commettre l'imprudence inouïe d'attaquer l'Amérique qui en produit 90 millions.
Il ignore si le cabinet de guerre de Churchill va survivre longtemps ou s'il ne sera pas renversé quelque jour, à la suite, par exemple, de l'entrée des troupes allemandes à Suez et à Bassorah.
Il ignore si la bataille de l'Atlantique si coûteuse en tonnage et en hommes ne va pas mettre la G-B à genoux.
Il ignore que Hitler va attaquer l'URSS et que celle-ci va résister et que l'Allemagne va avoir à se défendre sur deux fronts.
Il ignore que la bombe atomique sera réalisée par les Américains au lieu de l'être par les Allemands qui en ont été les concepteurs.
Pétain pare au plus pressé : il faut défendre les plus menacés, les Juifs, les prisonniers, les affamés de la zone nono si pauvre en blé...
Il faut sonder l'adversaire quant à un éventuel traité de paix puisqu'un armistice n'est rien d'autre qu'un arrêt momentané des combats en vue d'un traité de paix qui se situe toujours dans l'année qui suit.
LeJapon produit plutôt 8 M de tonnes d'acier et les E-U 58.
A part cela, le propos est incomplet.
Si les facteurs énumérés qui ont joué au détriment de Hitler ne s'étaient pas produits, qu'aurait-on vu à la place ? Un Pétain sauvant les meubles ? Nenni ! Un Hitlertriomphant, installant son cancer raciste au coeur de l'Europe pour des décennies sinon des siècles et une France définitivement flétrie, enchaînée, esclavagisée.
Et par la signature même de l'armistice, Pétain rapprochait fort ce risque.
Il ne pouvait peut-être pas prévoir ce qui est arrivé. En revanche, qu'est-ce qui l'empêchait de lire Mein Kampf ?