La guerre du désert

Les Totalitarismes à l'assaut de l'Europe !

La guerre du désert

Message par BRH » Mardi 29 Juin 2010 09:41:43

Expériences allemandes durant la 2° Guerre mondiale

http://pagesperso-orange.fr/did.panzer/ ... N.htm#haut

AVANT-PROPOS

Cette étude est la traduction d’un important travail reposant sur 2 volumes écrits sur les expériences allemandes dans le désert et parus en 1952. Ecrits par l'US Général Alfred Toppe avec l'aide de neuf commandants allemands qui ont servi en Afrique du Nord, ces manuscrits représentent un condencé des facteurs liés à la guerre de désert, les engagements militaires et les problèmes particuliers liés au terrain et climat. J’ai enlevé sciemment les passages dédiés aux combats, ainsi qu’aux descriptifs des unités engagées.

CONTENU

Introduction

Chapitre I. Planification

Chapitre II. Opérations

Chapitre III. Facteurs Spéciaux

Chapitre IV. Divers

Chapitre V. Remarques Générales et Expériences

INTRODUCTION

Durant 2 mois et demi, des officiers Allemands ont collaboré à cette étude d’après leurs expériences acquises sur le terrain.

- Generalleutnant Fritz Bayerlein, chef d’état major du DAK, 1941-42.

- Général Flieger Paul Deichman, chef d’état major de la Luftwaffe.

- Oberst Helmut Hudel, commandant le 7.Pz.Rgt. en Tunisie.

- Generalfeldmarschall Albert Kesselring, Commandant en chef, 1942-43.

- Regierungsbaurat (ingénieur en construction) docteur Sigismund Kienow, géologue militaire, 1941-43.

- Generalmajor Gerhard Mueller, commandant du 5.Pz.Rgt., 1942.

-Generalleutnant (Général der Kavallerie) Siegfried Westphal, employé en Afrique de 1941-43 comme officier opération de la Panzergruppe (plus tard Panzer-Armée-AFRIKA);

-Docteur Wilhelm Wagner, médecin du travail, 21.Pz.Division, 1941-42.

- Hubert Ziessler, commandant d'un régiment d'artillerie, 1941-43.

Chapitre I. Planification

1. Elaboration et Planification

a. Terrain et climat du désert.

Quand les premières unités allemandes débarquent en Afrique en février 1941, les officiers responsables de la planification opérationnelle n'avaient aucune donnée précise sur la nature du terrain et des aléas du désert. Les données fournies par les italiens étaient extrêmement maigres et les cartes italiennes étaient si imprécises et si incomplètes qu'elles ont été employées seulement pour palier l’absence de quelque chose de mieux. Pour cette raison, le commandement allemand a dû obtenir toutes les informations par lui-même. Il fait donc appel aux anciens officiers ayant fait campagne en Afrique lors des guerres coloniales.

L'unité militaire géologique attachée au DAK a commencé à rassembler systématiquement les données recueillies lors des reconnaissances méthodiques après son arrivée. Les cartes anglaises capturées par les troupes allemandes ont été d’une aide précieuse. Ces cartes et les reconnaissances ont permis de relever les détails suivants :

* Le terrain qui pouvait être traversé par n'importe quel type de véhicule et dans toutes les directions.

* Si le terrain à l'extérieur des pistes est modérément ou pas prévu pour le trafic des véhicules.

* Les terrains avec des falaises raides.

* Les marais salins et les dépressions infranchissables après les pluies.

* Les dunes de sable difficiles pour le trafic des véhicules.

* Information sur la croissance des plantes.

* Les terrains inviolés.

* Les falaises infranchissables.

* Les falaises moins raides et pouvant être traversées en de nombreux endroits.

L'unité militaire géologique compilant ces cartes était constituée de deux géologues et dix auxiliaires. Cependant, ils sont insuffisamment équipés et ne peuvent reconnaître les différents secteurs tactiquement importants. Des inexactitudes occasionnelles et des erreurs sur les lignes marquant les limites des terrains traversables sur les cartes étaient inévitables.

Juste un mot sur le travail des commandos Anglais qui avec leurs missions de sabotages devaient effectuer des reconnaissances derrière le front Italo-Allemand en Libye. Les résultats obtenus par leur travail de reconnaissance ont formé la base des cartes Anglaises sur la Libye, elles étaient incomparablement meilleures, en qualité, dans l'exactitude et les détails, que les cartes italiennes. Ces cartes Anglaises ont été considérées comme des documents de valeur quand elles étaient récupérées par les Allemands.

b. Portée de cette évaluation.

Le paragraphe ci dessus montre que dans des déserts, le commandement doit employer le personnel adéquat et l’organiser dans des unités spécialisées s'il veut obtenir des cartes utilisables dans un bref délai. Après l'hiver de 1941, ces cartes servirent de façon permanente au commandement Allemand. Les préparatifs d'attaques et les positions de défense étaient basés sur elles.

c. Disponibilité et évaluation sur le terrain

Les brochures décrivant les zones militaires géographiques pour la Libye, le Nord-est de l'Afrique et l'Egypte ont été publiées par la Bureau Militaire Géographique du Haut Commandement Allemand. Leurs contenus comprenant seulement des informations sur les villes, routes, oasis et une vue générale de la région entière, ils pouvaient servir le commandement seulement comme une source d'orientation générale. Ils contenaient très peu de détails tactiques importants. Ils ont été édités en grand nombre et étaient disponibles au plus bas niveau du personnel.

e. Utilisation des données historiques.

À l'exception de l'expérience acquise par le Général Italien Graziani pendant son avance sur l'Egypte durant l’hiver 1940, quasiment aucune information militaire n’a été employée pour la planification de la campagne. Les troupes du général Graziani étaient constituées presque exclusivement d’unités d'infanterie et elles ont été enveloppées et détruites par les forces motorisées Anglaises parce qu'elles étaient incapable de conduire des opérations mobiles.

La campagne africaine a pris de nouvelles formes par la suite, suite à l'utilisation presque exclusive de troupes mobiles par les deux camps. Ces méthodes de guerre dans le désert ont été créées par le Feldmarschal Rommel.

2. Planification Opérationnelle

a. Généralités

Avant la Deuxième Guerre mondiale, pas une personne dans les forces armées allemandes n’aurait imaginé la possibilité d’une guerre à l'extérieur de l'Europe. C'est pourquoi aucune attention particulière n'a été prise dans l'armée pendant la Première guerre mondiale, en particulier dans l'ancienne colonie allemande, l'Afrique orientale allemande. C'est seulement en 1935 qu'une subdivision pour des affaires coloniales a été créée dans la Branche Affaires étrangères du Reich Ministère. Cette subdivision était pourvue en personnel d’un seul officier qui s’était battu dans le Sud-ouest de l'Afrique.

Avant l'éruption de la guerre en 1939, aucun préparatif n'avait été pris par l'armée allemande pour une éventuelle guerre dans le désert qui pouvait devenir nécessaire dans le futur. Tous les préparatifs étaient exclusivement réservés à la conduite de la guerre en Europe. C'est pourquoi seule l’édition des cartes dans l'éventualité d’une mobilisation devait inclure le Danemark, la Norvège, l’Afrique du Nord était complètement exclue de ce programme d’élaboration….

En 1941, les troupes allemandes sont sur le théâtre d’opération africain et ne sont pas préparées pour leurs nouvelles missions.

Jusqu'à l'été 1940, les informations disponibles pour le personnel allemand en Afrique du nord sont limitées aux rapports fournis par l'attaché militaire allemand à Rome et aux rapports des agents du service du contre-espionnage Allemand. A l'automne 1940, un détachement spécial Dora (un détachement de la branche de contre-espionnage allemande) se trouve en Libye. Sa mission principale était de tenir en observation les territoires français en Afrique. La plupart des données sur lequel l'attaché allemand militaire à Rome basait ses rapports sont venus de son officier de liaison attaché auprès du gouverneur général, qui était le commandant en chef de toutes les forces Italiennes en Nord Afrique et sur ses impressions personnelles faites en voyageant. Toutes les informations positives de nature militaire sur l'Afrique ont été prises sur les Anglais, les Français et les forces Italiennes.

À l'origine, Hitler avait décidé de laisser le dictateur italien Benito Mussolini conduire librement la conduite des opérations sur le théâtre Méditerranéen. Un changement fondamental apparaît durant l’été 1940, quand il est devenu évident, d'une part, que l'Italie évitait apparemment des actions décisives sur le théâtre Méditerranéen, tandis que les Anglais, eux, renforçaient continuellement leurs troupes en Egypte sans que leur transport soit gêné par la Marine italienne. Lors d’une réunion entre Hitler et Mussolini en octobre 1940, l'expédition d'un corps blindé allemand en Libye est discutée, mais aucune décision n'est prise. Après cette réunion, un général attaché à L’OKH a été envoyé en Afrique pour une étude "sur place" des possibilités d'employer un corps expéditionnaire Allemand. Peu de temps après, l'Italie rejette l'appui offert par l'Allemagne, Mussolini n'a pas voulu de l’appui militaire Allemand en Nord Afrique. La 3.Pz.Div., qui en temps de paix était en garnison dans le secteur de Berlin, avait été réorganisée en toute hâte en vue de son 'emploi sous les tropiques par mesure de précaution. Plus tard, quand l'offensive Anglais, remporta d’abord des succès initiaux, puis menaça d’envelopper toutes les forces italiennes ce qui aurait été une catastrophe, l'Italie demanda l'expédition de forces allemandes en Libye.

La première unité à être transférée est le X Corps Aérien, parti de Sicile, le plan original devait envoyer seulement une unité de défense terrestre d’une valeur d’une compagnie et organisée dans ce but, mais il devient bientôt évident qu'une unité si faible n’est pas capable de donner un appui vraiment efficace à l'allié de l'Allemagne. En janvier 1941, Hitler décide de créer un corps spécial à deux divisions allemandes, le DAK .

En attendant, du personnel spécial pour la guerre tropicale (Sonderstab Tropen) avait été formé à l’état major des unités de réserve de l'armée à Berlin. Il est composé des officiers qui s'étaient battus dans les colonies allemandes durant la Première guerre mondiale et réunis aussi rapidement que possible pour que tous assurent la formation, l'organisation, d’équipement et l'emploi de troupes dans la guerre de désert. Cependant, les événements seront trop rapides pour que les premières unités du DAK débarqué en Afrique puissent en bénéficier.

Le Haut Commandement Allemand ayant été pris presque complètement au dépourvu devant la nécessité d’expédier des troupes pour une guerre dans le désert, n’a pas eu le temps de faire des préparatifs approfondis pour ce type d'emploi et de combats. Pour cette raison, le seul travail préparatoire possible dans un espace temps disponible a été limité principalement aux mesures suivantes:

(1) Examens médicaux de toutes les troupes pour déterminer leurs aptitudes pour servir sous les tropiques, avec l’application de standards très sévères.

(2) Equipement de tous les soldats avec des vêtements tropicaux.

(3) Adaptation d'un programme de formation pour le combat en terrain découvert

(4) Camouflage de tous les véhicules avec une peinture de type désert

(5) Organisation d'unités spéciales pour gérer les problèmes d'alimentation en eau.

(6) Connaissance des troupes avec les mesures hygiéniques nécessaires sous des climats tropicaux.

(7) Orientation des troupes sur les conditions militaires géographiques du nouveau théâtre de guerre et sur les particularités des alliés de l'Allemagne et ennemis. Un manuel d'instruction pour les tropiques a été édité durant l’été 1942.

Il n'était pas possible en Allemagne d’habituer les troupes à la chaleur intense à laquelle elles seraient exposées, en particulier à cette époque de l'année, hiver 1940... Jusqu'à un certain degré, les troupes ont appris à s’adapter à la chaleur durant un séjour bref en Italie puis nécessairement en arrivant sur le sol africain.


b. Changements d'organisation de la troupe

La composition des unités employées en Afrique est la même que celle d’Europe. Cependant avec le temps, il est nécessairement obligatoire d'avoir une proportion plus conséquente de Panzer et d’armes antichar, puisque ceux sont les deux armes décisives dans le désert. Il va de soi que toutes les unités employées dans la guerre du désert doivent être motorisées.

Des unités spéciales ont été nouvellement créées pour l'emploi dans le désert :

(1) Des compagnies d'alimentation en eau, sous le commandement d'officiers du génie. Elles sont assignées au corps et fonctionnent sous tutelle de la branche alimentation et provision en eau commandée par des officiers d'administrations. Ces compagnies ont des pompes et une brigade de forage de puits profonds, tandis que certaines d'entre elles ont des installations pour la distillation de l'eau.

(2) Des colonnes de transport d'alimentation en eau sont organisées de la même manière comme des colonnes de transport de provisions ordinaires. Elles n'avaient aucun camion citerne ou remorque citerne comme les unités Anglaises, mais elles utilisaient des jerrycans de vingt litres marqués de croix blanche. Cette méthode de transport est trouvée extrêmement fatigante, plus l'espace considérable de chargement exigé

(3) Des brigades d'observation astronomiques, dirigées par des astronomes professionnels à qui on a attribué le rang d'officier régulier ou assimilé. Ces brigades travaillent sous le contrôle d’un officier d'opération de l'armée et leurs fonctions sont d’établir les points géographiques par des moyens astronomiques. Elles seront rarement employées, les difficultés ont surgi parce que la plupart des combats ont eu lieu dans la région côtière et pas dans le désert.

Les changements suivants ont été également nécessaires : une artillerie à longue portée, des canons antichar longue portée, les canons des chars influenceront de façon décisive le cours des batailles du désert et il était donc nécessaire d'employer plus d'armes à longue distance.

Avec leur 8,76 Cm les Anglais avaient une artillerie légère d’une portée plus longue que celle des Allemands, mais les forces allemandes bientôt reçurent des canons de 10 Cm et de 17 Cm, qui avaient une plus longue portée que n’importe quel canon anglais. En 1941, les canons des Panzer III allemands avaient une plus longue portée que les canons des chars Anglais et c'est la raison du succès des Panzer cette année là , mais en mai 1942, les chars Anglais envoyés par les Américains de type Grant et Sherman ont montré que leurs canons étaient considérablement supérieurs. Lors de la bataille de Gazala, ces canons créent une désagréable surprise pour les unités de Panzer et lors de cette première phase de la bataille, les Anglais seront capables de succès considérables.


Un canon s.Fh.18 en pleine action

Les vêtements et des uniformes différaient entièrement des vêtements et des uniformes portés en Europe. L'uniforme allemand était dans un style approchant des uniformes traditionnels de l'ancienne défense allemande coloniale. Ces uniformes sont trouvés peu convenables, le matériel est trop raide et n'a pas donné la protection adéquate contre la chaleur ou le froid. Le matin, le matériel absorbe l'humidité de la rosée de façon qu’il devienne difficilement tolérable de porter les uniformes. Les uniformes Anglais tropicaux, au contraire, sont faits de laine pure et étaient excellents. De grandes quantités d’uniformes anglais sont capturées et portées par les troupes du DAK (avec l’ajout des insignes allemand). Les Allemands ont particulièrement apprécié le pantalon Anglais, les uniformes tropicaux de la Luftwaffe, cependant étaient de meilleurs qualités. La couleur de ces effets d’un brun jaunâtre, était plus appropriée que celle des autres uniformes allemands et ils sont faits dans un matériel plus léger et de meilleure qualité. Les uniformes de couleur vert olive sont trouvés par la troupe non confortables, les difficultés de camouflage dans le désert font que la couleur brun jaunâtre aurait été une couleur plus protectrice car moins visible. Les bottes à tige haute étaient peu pratiques en tous points, car dans les climats chauds, tout doit être fait pour empêcher les soldats de porter ce genre d’effet qui limite la circulation du sang. Les troupes se sont habillées en portant des pantalons, dont la plupart sont venus des dépôts capturés aux Anglais.


Chaleur et soleil, voilà une photo d'ambiance montrant le port des shorts et brodequins, torses nus on est loin de la zone des combats...
Le brodequin allemand avec ses lacets et un rabat à tissu était tout à fait approprié. Le short donné aux troupes ne pouvait pas être porté pendant les combats, puisqu'il laisse le bas des jambes exposé aux blessures par les épines et les pierres et ces blessures guérissent très lentement. Les casques tropicaux étaient excellents comme pare-soleil, particulièrement il était indispensable pour le fantassin et pour l'artilleur comme protection contre la lumière intense du soleil. Les casques tropicaux fabriqués pouvaient être employés seulement dans les secteurs arrières et étaient entièrement inutiles durant les combats. Les troupes allemandes portaient rarement le casque d'acier, contrairement aux troupes Anglaises, dont les casques d'acier étaient plus appropriés, et dans la forme et le poids, étaient plus légers que les casques allemands. Les manteaux tropicaux fabriqués étaient fait avec de la laine épaisse, et étaient considérés comme de bons articles, mais ceux des anglais étaient meilleurs. Par la suite, les chemises tropicales Allemandes furent fabriquées mais elles étaient inférieures en qualité à celles des Anglais. Pour se protéger le secteur abdominal du corps contre le froid, le port d’une sous ventrière était obligatoire. Les casques tropicaux et les filets anti moustiques ont été une dépense inutile. La majorité de la troupe s'est débarrassée de ces équipements immédiatement après leur débarquement des bateaux, puisqu'elle n'était pas capable de les garder par manque de place et de transport suffisant. A l'exception des brodequins, aucun cuir n'a été employé dans les articles d'habillement; il a été remplacé par un lin épais.

Les types de véhicules employés étaient les mêmes que ceux employés en Europe. Les véhicules à moteur diesel n'ont pas été employés pour éviter la nécessité de transporter deux types de carburant. Cependant, l'expérience a démontré qu'il aurait été recommandé d'accepter cette contrainte pour faciliter le transport, puisque le gasoil pouvait être transporté en vrac dans des citernes, comme des remorques citernes. La route côtière étant de bonne qualité aurait permis l'utilisation d'un tel transport.

Les Volkswagens ont été employées en grand nombre et trouvées excellentes.



On voit nettement sur cette Kubelwagen, les pneux ballons. Curieusement le numéro d'immatriculation n'est pas inscrit...
Pour l'utilisation dans des conditions désertiques, les changements suivants ont été faits pour adapter le modèle standard : les prises d'air ont été placées à l'intérieur des véhicules pour réduire la quantité de poussière " avalée " par le moteur; à la place des pneus standard, des pneus d’avion surdimensionnés ont été employés, ils ont prouvés qu’ils étaient bons sur les terrains rocheux et dans les bancs sablonneux. À cause de leur pression atmosphérique basse, ces pneus réduisaient les chocs sur la terre rocheuse; tandis que sur les bancs sablonneux, la largeur des pneus empêchait les véhicules de s’enfoncer dans le sable et y rester coller. Dans l'ensemble, cependant, les véhicules automobiles Anglais, suite à leur vaste expérience des conditions désertiques, étaient supérieurs à ceux des Allemands, étant mieux adaptés aux conditions, notamment leurs pneus, étant plus hauts permettaient de ne pas heurter des objets sur le sol. Les pneus doubles (double essieu) étaient peu pratiques, en particulier dans des secteurs couverts de pierres, les pierres se bloquaient en grandes quantités dans les espaces entre les pneus.



Belle photo d'un groupe de soldats posant sur leur Opel Blitz, à noter particulièrement les équipements propres aux troupes du DAK (bottes à lacets notamment)
Dans le désert, tous les véhicules automobiles devaient porter divers ustensiles, comme des échelles de corde ou des fascines, pour que les hommes les placent sous les roues pour dégager le véhicule du sable.

Pour réduire les effets du sable et la chaleur, des filtres à air complémentaires ont été développés et employés sur de nombreux véhicules. Ils ont prouvé leur valeur, bien qu'il ne soit pas totalement possible d'éliminer les effets de sable sur les moteurs.

Les troupes employées au sol en milieu désertique doivent être pourvues d’un certain nombre de boussoles montés sur le pare-brise à côté de la place du conducteur. Au moyen d'un petit aimant, les déviations étaient exclues pour que le conducteur soit capable de conduire dans la direction demandée. Les compas solaire, ont été développés dans le même but, mais trop compliqués ils ne fonctionnaient pas correctement entre 10h00 et 14h00.

Les boussoles de poche étaient indispensables et ont équipées chaque homme, puisque le soldat seul joue un plus grand rôle dans le désert que sur un autre théâtre d'opérations. Les boussoles employées par les Anglais, avaient leurs cadrans baignant dans l'huile, étaient meilleures que celles des Allemands et étaient préférées par les troupes allemandes.

Les Allemands ont échoué dans le développement d’une protection contre les mouches et autres insectes, ils sont devenus particulièrement nuisibles en été. Les insecticides de type VOLETER étaient d’une impérative nécessité pour les unités de combat.

c. Formation Spéciale

Il n'était pas possible de donner aux troupes, précipitées en Afrique soudainement, une formation spécialisée. Tout ce qui a été fait, c’était de faire suivre quelques cours par des spécialistes en médecine tropicale et par les officiers qui avaient une vague connaissance des conditions lors de leurs voyages précédents. Cependant, ces cours ont donné aux troupes de fausses impressions sur ce qu'ils devaient attendre des effets de la chaleur, du sable, des insectes et des maladies. Les instructions sur l'hygiène sous les tropiques, d'autre part, étaient bonnes. Même les unités qui ont été transférées en Afrique durant la suite de la campagne n'ont pas reçu de formation réellement spécialisée parce que les ordres de transferts, venaient si inopinément qu'il y avait aucun temps alloué à cette fin. Cependant, une suggestion soumise par le Haut Commandement Allemand en Afrique, dictait les sujets de formation suivants, considérés comme importants :

(1) Les exercices de marche et de combat sur terrain découvert et sablonneux.

(2) Couverture et camouflage dans un terrain découvert.

(3) Calcul et report de tir de toutes les armes en terrain découvert et aux limites de portées.

(4) Identification et désignation des cibles sans instrument. L'acquisition et les exercices de tir devaient être effectués à la lumière du jour, la nuit, au soleil levant, pendant le crépuscule, au soleil, dos au soleil, avec le soleil de côté, au clair de lune et avec un éclairage artificiel.

(5) Exercices dans des chaleurs extrêmes.

(6) Des exercices de longue durée sans adaptations.

(7) La construction d'abris dans un terrain sablonneux.

(8) Pratique de la conduite de nuit et sur terrain sablonneux.

(9) Marche de nuit dans des terrains pentus.

(10) Orientation à la boussole, par les étoiles, et ainsi de suite.

(11) Conduite à l’aide de la boussole.

(12) Rétablissement et conduite de char et autres véhicules dans un terrain sablonneux

(13) Installation et enlèvement de mines dans un terrain sablonneux.

(14) Exercices de guerre mobile.

S'il n’était pas possible de former les troupes sur ces sujets et les préparer à fond, des pertes considérables pouvaient probablement être prévues.

d. Acclimatation des troupes

Autant que les premières divisions transférées en Afrique ont été concernées, aucune mesure n'a été prise pour habituer les troupes à la chaleur excessive. Certaines des réserves envoyées au front plus tard avaient l'occasion de passer une certaine période en Italie du sud ou dans les Balkans pour leur acclimatation. Le climat dans ces deux régions est très semblable au climat des secteurs côtiers de l'Afrique du Nord. A la lumière des expériences, ces périodes n'ont pas été considérées absolument essentielles, puisque les troupes sans période d'acclimatation n'ont pas été moins efficaces au combat que celles ayant vécu peu de temps en Italie du sud ou aux Balkans. Ce n'est pas seulement le climat qui a causé de lourdes pertes, mais la pauvre alimentation, les privations pendant les combats, combinées avec les effets du climat; les troupes n'avaient nullement été préparées pour ces circonstances.

Il a été prouvé très imprudent de transférer des unités ou des réserves dans le désert en été, pendant la partie la plus chaude de l'année ou le temps et les mouches ont été les plus ennuyeux. Une compagnies de parachutistes en fournit un exemple typique. La compagnie est transférée d'Europe en juillet 1942, au plus chaud de l'année et employée pour la défense dans le désert rocheux autour d'El Alamein. L'unité constituée d’hommes récupérés dans un très court temps, plus de 50% d'entre eux, ont eu par les effets combinés de la chaleur, des malaises accompagnés d’un régime inadéquat. Peu de temps après l'unité est relevée avec de nombreux cas de désordres métaboliques dont la dysenterie, la jaunisse et la suppuration des plaies, qui guériront seulement très lentement. Les causes sont l'eau potable saumâtre, qui contenait un gramme de sel par litre et le régime inadéquat, qui a consisté presque exclusivement en produits alimentaires en conserves. Les blonds et les hommes aux yeux bleus et à la peau claire étaient en particulier très sensibles, tandis que les hommes de types bruns aux cheveux bruns se sont bien remis des leurs ‘ désordres’ qui étaient presque inévitables au commencement. Ces points n'avaient été tenus en compte, l'accent principal étant placé sur le bon état des dents et un cœur fort. Le résultat était que les unités d'élite, comme les parachutistes, subirent de lourdes pertes en particulier. Une acclimatation même antérieure ne les aurait pas protégé.

L'expérience suivante a été gagnée à l'égard de l'acclimatation des personnes aux climats chauds : les hommes qui avaient vécu auparavant dans des zones tempérées tenaient très bien sous la chaleur intense la première année, pendant laquelle ils étaient beaucoup plus efficaces que la population indigène et les Européens qui avaient vécu dans le pays pendant une longue période. Cela s’est avéré être le cas quand des troupes allemandes ont été employées en Sicile, par exemple, où les températures d'été sont les mêmes que celles des déserts d'Afrique. Cependant, les pouvoirs de résistance des nouveaux arrivés ont baissé après la première année et leur efficacité a baissé au-dessous du niveau de celui de personnes qui avaient passé un plus long temps dans le pays. L'efficacité des nouveaux venus a commencé à s'améliorer graduellement après quelques années, mais n'a jamais atteint la même norme que ceux éprouvés la première année. Les conclusions suivantes peuvent être tirées de ces expériences :

(1) Aucune acclimatation longue antérieure ne doit avoir lieu pour les troupes, puisque cela gaspillerait la partie de leur première année d'efficacité maximale.

(2) On doit seulement permettre une période brève transitoire dans un climat chaud, pendant lequel les troupes peuvent être instruites sur la façon de vivre sous un climat tropical et sur les conditions de désert ainsi que les meilleures mesures protectrices qu'elles doivent prendre sans la difficulté supplémentaire, des attaques ennemies.

(3) Après approximativement un an de service actif dans un climat chaud, les troupes doivent être renvoyer dans un autre théâtre d'opérations (sic !). L'inconvénient est , que l'expérience gagnée par ces hommes peut seulement être exploitée pendant un temps relativement court , cela doit être accepté.

e. Développement d’équipements spéciaux

Les types d'équipements spéciaux suivants ont été développés :

(1) Vêtements spéciaux tropicaux et uniformes : traité en détail dans section 2, b.

(2) Filtres à air spéciaux pour les véhicules automobiles, incluant les chars. Ce sujet est aussi discuté dans la section 2, b.

(3) Equipement spécial médical en climats tropicaux.

3. Planification Logistique

La planification logistique est une partie intégrante de la planification opérationnelle. Pour cette opération, les plans pour les services d’approvisionnement ont aussi dû être préparés à toute vitesse. Le souci principal dans ces plans était de fournir le transport des provisions pour les troupes allemandes par le train aux ports italiens et par des bateaux allemands ou italiens aux ports d’Afrique du Nord. Le choix des transports et la surveillance du chargement était la responsabilité d'une branche spéciale, la branche : Transport d’Afrique. Elle a fonctionné sous le commandement de l'attaché allemand militaire à Rome. Le déchargement dans des ports africains et le transport des provisions aux troupes était sous la responsabilité de l'officier d’approvisionnement et d'administration du DAK, puis plus tard par le chef et officier d'administration du Panzergruppe-Afrika, qui plus tard sera de nouveau désigné Panzer Armée Afrika et finalement 1.Panzer Armée Italo-Allemande. Au commencement, toutes les matières premières en gros, aussi bien que les troupes, étaient transportées par mer, mais aux vues des pertes qui augmentaient, le personnel a été transporté par avion.

En novembre 1941, le Feldmarschal Kesselring arrive en Italie comme commandant de la deuxième Armée de l'air. En action coordonnée avec la Marine italienne et l’armée de l'air, sa mission est de protéger les Allemands et empêcher le transport des Anglais en Méditerranée. Il est dit que peu de temps après son arrivée, il a soupiré : "maintenant c'est clair pour moi que pour la conduite d'une guerre à travers mer, la livraison des moyens de combat à leur place appropriée a beaucoup plus d'importance que n'importe quels soucis quant à savoir si l'ennemi doit être attaqué à droite ou à gauche."

Il n'était pas possible avec les moyens disponibles d’approvisionner sans aucune mesure improvisée de garantir un service d’approvisionnement adéquat pour les forces blindées en Afrique. Pour tenir ouvertes les voies d’approvisionnement ou ouvrir ces voies, c’était sous la responsabilité du commandement opérationnel, qui est resté sous le Commandement Suprême Italien. Le haut commandement de la Wehrmacht soutenait le commandement suprême italien, mais de temps en temps intervenait aussi dans la conduite des opérations. Il était impérieux que ce problème soit résolu et qu’un service d’approvisionnement adéquat devait être garanti pour les troupes en Afrique. Comme aucune solution n'a été trouvée, le service d’approvisionnement s'est effondré comme une conséquence naturelle après que tous les moyens improvisés aient échoué. Les dates suivantes et les informations concernant le fonctionnement des services d’approvisionnement ont été fournis par le Général allemand l'italien attaché au commandement suprême pendant la période février 1941 à Mai 1943.

a. Février - Mai 1941

Le transport des troupes et des provisions à travers la Méditerranée a fonctionné sans interruption. Les convois ont atteint Tripoli régulièrement et presque sans pertes. Immédiatement après sa capture, Benghasi a été employé comme un port de déchargement. A la demande du commandement allemand, des sous-marins italiens ont été employés aussi tôt après avril 1941 pour transporter du carburant pour les éléments les plus avancés du DAK. Ils ont déchargé leur cargaison à Derna. La navigation côtière le long de la côte africaine a été organisée avec de petits bateaux et des bateaux à voiles à moteurs auxiliaires.

b. Juin - décembre 1941

La royale Navy Anglaise et les sous-marins ont attaqué les transports de troupes allemandes et de provisions. Les pertes de chargement et de matériel étaient considérables. Pour soulager la situation, des groupes de transport aériens ont été employés pour déplacer des troupes et matériels, tandis que des chalands navals transportaient des chars et des pièces de rechange importantes. L'utilisation de Bardia comme un port de débarquement près du front a été gênée par l’armée de l'air Britannique. En décembre, des cuirassés italiens ont dû être employés pour protéger les convois.

c. Janvier - juin 1942

Pendant cette période, le transport a été favorisé par la supériorité allemande dans l’air, gagnée par la deuxième Armée de l'air allemande sous Kesselring et aussi par le fait que Malte a été annihilée. Le transport de troupes et des provisions a fonctionné sans à-coup et avec peu de pertes. Assez de provisions ont été avancées pour permettre à l’armée allemande et italienne de lancer une offensive avec des objectifs limités : avancer vers les frontières de l'Egypte en mai - juin. De plus, des provisions adéquates ont été stockées pour une durée de six à huit semaines dans l'éventualité que la Luftwaffe et la Kriegsmarine soient employées dans une opération pour capturer Malte.

d. Juillet 1942 - p 1943

Suite à l'avance de Rommel vers le territoire égyptien après que la capture de Tobrouk (cette avance était contraire aux plans du commandement suprême Italien), les provisions déposées dans Benghasi et les secteurs de Tripoli pour le front étaient pratiquement inutiles, puisque les distances étaient trop grandes pour le transport de provisions par voies terrestres et la navigation côtière était interdite par les Anglais. La deuxième Armée de l'air allemande a été contrainte de transférer certaines de ses unités placées en Sicile et l'Italie du sud en Afrique et en Grèce pour soutenir la Panzer Armée Afrika, qui se battait désespérément à El Alamein. En conséquence, le Luftwaffe a été si lourdement engagée qu’elle était incapable de neutraliser Malte. Les Anglais de Malte ont regroupé leur force et ont employé de nouveaux types des bombardiers équipés de radar, et avaient un champ d'action plus large. Le succès Anglais sur l'approvisionnement des Allemands fut presque total. Les cuirassés italiens étaient dans les ports de Tarent et La Spezia, incapable de naviguer à cause du manque de carburant. Les pertes en matériel et en carburant étaient si lourdes qu'il était à peine possible d'obtenir des provisions adéquates de l'Allemagne. Les itinéraires maritimes vers Tripoli et Benghasi ont été complètement coupés. Le transport aérien de Crète jouait le rôle principal, mais tout à fait naturellement, le volume était de loin trop petit pour compenser les demandes les plus urgentes du front. De plus, l’O.K.H a déplacé une division d'infanterie de Crète en Egypte. Cette division n'avait aucun véhicule motorisé pour que cela ne devienne pas une tension de plus sur le transport et des services d’approvisionnement en Afrique.

Après l'occupation de Tunis, les distances à travers mer étaient de l'avis de tout le monde plus courtes. Néanmoins, malgré l'utilisation des bateaux de transport militaires, qui avaient été construits en attendant et les nombreux bateaux de type plus petits, il n'était pas possible de soulager la situation de l’approvisionnement. Le maîtrise de l’air par les anglo-Américain grandissait et les capacités de transport baissaient de jour en jour. Même une augmentation provisoire des quantités transportées par avion de 1000 tonnes a échoué. Une fois que les forces Italo-allemande restées à Tunis ont été cernées, les avions de chasse Anglo-Américain avaient une maîtrise complète en l’air, même sur les Détroits de la Sicile, il était à peine possible aux bateaux les plus petits d’atteindre l'Afrique sans risque. Autour du 20 avril, les unités de transport Italo-Allemande aériennes subirent de violentes attaques.

Ainsi, se produisit une suite logique à la suprématie des Anglo-Américain sur mer et dans les airs en Méditerranée, l’Afrique du Nord était coupée de l'Europe. Les forces Italo-Allemande encore en Afrique, ne pouvaient pas être dans une juste proportion renforcées ou approvisionnées. Ce manque de possibilité de pouvoir maintenir un trafic d’approvisionnement n'était pas dû à l’échec de la part des quartiers généraux allemand ou italien responsables du mouvement des provisions, mais seulement au fait que le commandement Italo-Allemand opérationnel n'a pas réussi à tenir les itinéraires d’approvisionnement vers l'Afrique ouverts.

Les plans pour l'approvisionnement des troupes dans le désert avaient été prévus, le volume de transport des provisions adéquat ainsi que le service d'alimentation en eau complémentaire. Chaque division avait le même volume de transport; les mêmes véhicules et unités de maintenance de l’armement; des unités de police administratives, médicales et militaires comme une division en "Europe" plus une compagnie de distillation d'eau. Les services de ravitaillement du corps avaient une compagnie d'alimentation en eau complémentaire spéciale et de filtrage et des unités de distillation et de géologie.

Chapitre II. Opérations

4. Description Générale de la Zone d'Opérations

La zone d'opérations pour la campagne Nord africaine, Libyenne et Egyptienne est constituée en bandes de terre, parfois d’une soixante de kilomètres de large, limitées sur un côté par la côte et de l’autre par le désert.

La surface du sol était ou du cailloux dense, du cailloux couvert de sable, ou bien un mélange de sable et de cailloux. Dans des zones entières, de grandes étendues de désert pouvaient être traversées par tous types de véhicules.



Belle photo d'un Sd.Kfz.10/5 avec sa remorque à munitions, on notera le paysage entièrement plat à l'arrière
et également un trou individuel creusé à côté du véhicule, précaution quasi indispensable pendant cette guerre...
Les seules exceptions étaient les zones de sable profond appelées Fesh fesh qu’on ne pouvait pas toujours vérifier "sur la carte", les marais salins, comme ceux de Marada, à environ quarante kilomètres au sud de Brega El Marsa. Des défilés naturels sinueux se trouvaient à Derna et dans la passe de Halfaya près de la frontière entre la Libye et l'Egypte.

Le terrain onduleux, semblable à la steppe est prédominant, et consiste en dunes basses avec de longues arêtes, dont la hauteur moyenne au-dessus du terrain était de quatre à vingt mètres. De temps en temps, ces arêtes avaient des pentes douces et de temps en temps, elles montaient en pente rapide et large, et des fonds de vallées dans lesquelles il n'y avait aucun cours d'eau. Les sommets étaient en roche nue couverte de rochers de tailles variables, qui rendaient la circulation automobile difficile, mais non impossible. Dans les vallées, le fond rocheux était couvert par une couche de poussière ou d'argile d'une épaisseur variable. Par temps sec, cette terre pouvait être traversée sans difficulté par des véhicules à quatre roues motrices, mais pas sans lever des nuages denses de poussière. Le terrain semblable à la steppe avait des paquets d’arbustes épineux, nourriture des chameaux, autour desquels la poussière formait de petites dunes. Le trafic routier suivait de larges pistes. Ce terrain s’étendait jusqu’à la côte sur une distance d’environ trente à quarante kilomètres vers l’intérieur. La côte elle-même était frangée par une ceinture de dunes derrière lesquelles se trouvait une zone de marais salins, appelés Sebchen, qui étaient d'habitude à sec. Cette zone côtière était fréquemment employée comme un secteur de bivouac pour les troupes, puisqu'elle offrait de bonnes occasions de retranchement pour les tentes et les véhicules et était bien équipé en équipement d'alimentation en eau. Les seules parties de la côte où il n'y avait aucune dune étaient les secteurs à falaises à Tobrouk, Bardia et Sollum. Là, ce secteur côtier était souvent entrecoupé de ravins profonds et étaient difficile à pénétrer.


Un bel exemple de campement - la table sur 2 jerrycans pour l'eau.
Le teint est hâlé, casque colonial dans le coin.
Vers l'intérieur, la zone semblable à la steppe fusionnait graduellement avec le désert, qui est pratiquement exempt de type de végétation. Dans l'ensemble, la circulation automobile était plus facile dans le désert que dans la zone semblable à la steppe, bien que les mouvements soient rendus difficiles dans les secteurs pierreux. Dans le désert, au lieu des surfaces rocheuses, on rencontre des parties avec une couche dure de sable qui rend les déplacements plus rapides. Ici, les différents niveaux d’élévation des vallées sont fait d'argile, très plats, submergées par l'eau pendant les périodes pluvieuses. Au pied des falaises, on trouve un fond rocheux ou un fond sablonneux, où les véhicules pouvaient facilement s’enfoncer, ce sable fin couvre les lits des nombreux Oueds, il est difficile de passer les arêtes vives et raides de ses falaises.

Un peu plus loin dans le sud, ces parties de sable fin augmentent en taille et empêche sérieusement les opérations pour les unités blindées. La ligne de démarcation entre ces parties du désert dans laquelle la mobilité était bonne et celles dans lesquelles étaient mauvaises se trouve entre la Libye orientale et l'Egypte occidentale, entre la 29° et 30° degré de latitude. Au sud du 29° degré de latitude, commence les étendues énormes couvertes de dunes et les traverser est considéré comme un exploit sportif.

Nous pouvons ainsi voir que le secteur approprié pour les opérations militaires est limité à une bande relativement étroite le long de la côte et la zone de désert du sud, secteur plus favorable pour le mouvement rapide, dans l'ensemble, que la zone du nord, semblable à la steppe.

Les types d'obstacles pouvant être trouvés :

a. Chaînes de montagnes

Trois chaînes de montagnes ont joué un rôle important dans la guerre en Afrique, à savoir :

(1) Les Montagnes Cyrénaique. Au plus haut, ces montagnes atteignent une hauteur de 875 mètres au-dessus du niveau de la mer et interceptent l'humidité portée vers l’intérieur par le vent du Nord. Les fortes averses sont ici la raison pour laquelle la terre crayeuse porte de nombreuses fissures par contraste avec le désert ou des secteurs semblables à la steppe. Les montagnes sont hautes, avec des plateaux raides qui peuvent être traversés à seulement quelques points et sont traversés par de nombreuses vallées profondes, qui rendent impossible la conduite d’opérations sauf le long des routes. Au sud des arêtes, les montagnes descendent graduellement en pente vers le désert, bon pour le trafic routier. Pour cette raison, la région Cyrénaique est très vulnérable et souvent attaquée, Rommel s’en aperçu immédiatement pendant son attaque au printemps de 1941. Pour cette raison, il a livré son attaque principale contre Mechili, un fort en plein désert conçu pour protéger les approches du sud de la Cyrénaique. De ce fait, il était facile de contourner, et raison pour laquelle la Cyrénaique n'a jamais été tenue avec détermination par l'un ou l'autre côté pendant la campagne, bien qu'il puisse être appelée une forteresse naturelle. A chaque retraite, un effort a été fait pour passer cette région aussi rapidement que possible fin d'éviter d’être intercepté.

(2) Les montagnes de Gebel Nefusa. Ces montagnes avancent comme une barrière entre les plaines côtières de Tripoli et celles de Misurata. Au sud de Tripoli, elles s’élèvent à une hauteur de 700 mètres, dont les 300 premiers mètres forment une falaise gigantesque. Dans le sud-est, elles descendent en pente graduelle. À Homs, dans le nord-est vers la mer, leur hauteur est de moins de 200 mètres au-dessus du niveau de mer. Dans la partie centrale, cette chaîne de montagnes peu seule être passée par des troupes robustes et motorisées. La pente sud-est est couverte d'une épaisse couche de sable fouetté par le vent qui rendait le trafic des véhicules difficile. Au nord, cette chaîne de montagnes forme une forteresse imprenable. Au sud-est, cependant, elle est vulnérable malgré la nature montagneuse et vallonnée de ses approches, les forces attaquantes pouvaient trouver des secteurs de rassemblement favorables dans les contreforts et pouvaient s'approcher sous leurs couvertures à proximité des positions de défense. Les possibilités de contournement du secteur existent et ont profité aux Anglais lors de l'attaque de janvier 1943.

(3) Les Montagnes Matmata. Ces montagnes, au sud la Tunisie, s’élèvent de 100 à 200 mètres à l'est. À l'ouest, elles descendent en pente graduellement vers un haut plateau sablonneux en parties, tandis que dans d'autres secteurs, la terre est bonne pour la circulation automobile, les colonnes motorisées pouvaient les traverser malgré des difficultés occasionnelles. Un mur raide, pareil à une falaise à l'est et au nord était interrompu par de nombreux oueds, par lesquels il était possible de monter sur le haut plateau.

La taille des montagnes Matmata rétrécit vers les plaines côtières de la Tunisie du sud et il est possible d'organiser une ligne de défense au point le plus étroit, à Mareth. Cependant, le versant de cette montagne est raide et représente seulement une faible protection contre des attaques de flanc, puisque l'on pouvait le contourner avec peu de difficulté. Si les forces Italo-Allemandes avaient été assez nombreuses pour tenir cette passe et avaient eu une réserve mobile disponible pour repousser des tentatives ennemies de débordement, cette position aurait constituer un facteur important dans la défensive.

b. Les hauts plateaux :

La plupart des hauts plateaux n’étaient pas très élevés et suivaient un cours parallèle à la côte. Ainsi, ils ont à peine gêné les mouvements des troupes. Dans les nombreuses cavernes, surplombant des falaises et des gorges, de bonnes occasions pouvaient être trouvées pour former des abris, dans ce but elles ont été fréquemment employées, puisqu'elles étaient une protection efficace contre les attaques aériennes. Certains de ces haut plateaux ainsi que d'autres particularités du terrain, ont tenu une importance remarquable, à savoir :

(1)Le bord Nord de la dépression de Qattara, sur lequel est basé le flanc sud de la Ligne d’El-Alamein. Ce rude rebord domine d’environ 300 mètres la dépression, est à 80 mètres au-dessous du niveau de mer. Dans les secteurs tenus par les forces Italo-Allemandes, il y a seulement trois points où la circulation automobile est possible et même dans ces endroits, on rencontre des difficultés à cause du sable profond. Au cours de toute la campagne, aucune meilleure protection pour un flanc n'a été trouvée qu'à cet endroit .

(2) Le haut plateau de Sollum entre le haut plateau de Bardia-Capuzzo et la plaine côtière de Sollum. Il y a deux routes avec de nombreuses courbes serpentant à travers le plateau, une est la Via Balbia route goudronnée côtière et l’autre est la route de la passe d'Halfaya. Pendant la période de guerre de l’été 1941, ce plateau était dans le secteur du combat principal.

(3) Les grands oueds. Ceux-ci se trouvent dans la région de la Cyrénaique et dans les approches orientales de la montagne Tripolitanian et ils s’étendent d’autant vers la baie de Sirte. D'habitude le lit d'un oued est fait d’une couche de sable doux; moins fréquemment ces lits étaient des marais salés, une abondante croissance de buissons épineux. Les bords étaient d'habitude raides, mais non continus, puisqu'ils sont coupés par de nombreux croisement d’oueds. Dans l'ensemble, les oueds pouvaient être considérés comme un terrain à "obstacles", mais ces obstacles pouvaient être surmontés sans difficulté à moins qu'obstinément défendu.

Pendant la retraite Italo-Allemande d'El Alamein à Tunis, une seule position de défense était basée sur un oued, à savoir la ligne Buerat, qui s'étendait le long de l’oued Zem-Zein au sud de la Via Balbia. On pouvait contourner la ligne Buerat facilement.

(4) Terrain à dunes. De grands secteurs sablonneux se trouvaient près de la côte, près des grands oueds et dans le désert, où les ergs* présentent des barrières qui étaient impénétrables par le trafic routier.

*Larges secteurs changeant de dunes de sable

De grandes dunes se trouvaient le long de la côte et gênaient le trafic autour d'Agedabia, sur les rivages de la Baie de Sirte au sud de Misurata et dans le voisinage de Tripoli, et surtout en Libye occidentale. Ces dunes ont sérieusement gêné le trafic routier et même les routes ont été affectées, car les dunes changeaient de place constamment. Après de sérieuses tempêtes, les routes devenaient si profondément recouvertes de sable, qu'elles devaient être déblayées. Pour cette raison, un service d'entretien des routes était constamment nécessaire sur les croisement des routes et dunes.

Un grand secteur de dunes se trouvait au nord de l’oued d’El Fareh, entre El Agheila et Marada le long des rivages de la Baie de Sirte. Ces dunes protégeaient la position allemande de Marsa et El-Brega contre des attaques de flanc et forçaient les Anglais à faire un large détour par le sud de l’oued de El Fareh, où le trafic véhicule était possible.

Les grandes dunes du désert étaient tout au sud de la zone d'opérations et seulement une section d'entre elles, le long de la frontière entre la Libye et l'Egypte, a joué un rôle de quelque importance tactique, puisqu'elle a permis la protection du flanc sud des positions Allemandes d’El Alamein. Les dunes du désert ne formaient pas des croissants comme les dunes de la côte, mais formaient des arêtes continues de quatre à cinquante mètres et se prolongeaient du nord au sud. Quelques unes de ces arêtes, construites par le vent, formaient un labyrinthe d'arêtes de dunes avec des cavités complètement fermées dans lesquelles on pouvait voir la terre ferme. Cet énorme océan de dunes formait ce qui peut s’appeler une agglomération de dunes en nid d'abeille. Pour les traverser, il était nécessaire d'avoir les meilleurs véhicules tout terrain disponibles et conduire à toute vitesse à travers la première dune, casser son crête et rouler en bas de la pente opposée pour recueillir la vitesse nécessaire pour franchir la dune suivante. En conduisant de cette façon, les véhicules étaient enveloppés dans un nuage dense de poussière qui réduisait la visibilité à pratiquement rien. De cette façon, un à deux kilomètres pouvaient être couverte par jour. Des pertes sérieuses en personnel et matériel étaient inévitables.

Le Grand Erg Oriental, un grand secteur de dunes, s’étendait du sud de la Tunisie au sud de l'Algérie, près de la frontière occidentale de la Libye. Si la main d’œuvre adéquate allemande avait été disponible pour étendre la position Mareth à travers les Montagnes Matmata et le Fort Boeuf à ce secteur de dune, le flanc allemand aurait été protégé comme s’était le cas sur la ligne d'El Alamein.

(5) Marais salins. Ces marais se développaient aux points où l'eau en sous-sol remontait en surface. Par suite de l'évaporation constante qui a lieu dans le désert, les sels portés par l'eau se déposent et la saumure résultante forme un lac ou bien quand elle est mélangée avec le sable et l'argile, une espace de boue épaisse, dure sur laquelle la végétation saline pouvait prendre racine. Une fois qu'une personne se prenait dans un marais, c'était impossible pour elle de s'échapper sans aide. Les véhicules qui s’enfonçaient dans ces marais salins pouvaient être récupérés, mais seulement sur un terrain qui n'était pas trop marécageux. Sur une terre vraiment fine et marécageuse, le véhicule devait être tiré par un autre véhicule, ce qui était souvent extrêmement difficile et pouvait seulement être fait si ce dernier était sur la terre ferme et muni d’un moteur puissant. La plupart des marais salins étaient traversés par des gués seuls connus par les habitants du pays. Beaucoup de gués supportaient un trafic de véhicules, mais pour maintenir dans ces marais une position défensive, il fallait que l’on tienne une observation de tous ces gués pouvant être traversés et soigneusement reconnus avec l'aide des guides du pays. Fréquemment, les marais salins se desséchaient complètement et ne présentaient ensuite plus aucun obstacle.

Le marais salin le plus grand dans les déserts libyens et égyptiens est la dépression de Qattara, dont le niveau est à 80 mètres au-dessous du niveau de la mer. Cette dépression et son bord nord protégeaient le flanc de la ligne d'El Alamein. Le marais lui-même était contourné par une zone de sable fin variant entre un et deux kilomètres de large, sur lesquels quelques véhicules pouvaient rouler avec quelques difficultés. Toutes les terres à l'extérieur du marais, dans la dépression de Qattara, étaient difficiles à traverser avec des véhicules. Le marais salin qui était dans la zone d’opérations Allemande de Marsa à la ligne el-Brega était considérablement plus petit. Néanmoins, avec la réunion des endroits sablonneux et des secteurs de dunes, il fournissait une bonne protection contre une attaque frontale, malgré qu'il avait de nombreux gués. Les marais salins de la Tunisie du sud, appelée Schotts, avaient le plus d'importance. Le Schott d’El Djerid Schott était une des particularités qui a amené la décision de construire la ligne de Gabes, qui a servi comme ligne arrière de repli pour la ligne Mareth. Dans la plupart des cas, le Schott d’El Djerid était considéré comme un obstacle infranchissable, mais sa partie orientale, le schott d’El Fedjad avait de nombreux gués qui pouvaient être traversés sans difficulté par des véhicules.

Benghasi et Tripoli avaient de bons ports avec des capacités suffisantes pour le chargement et le débarquement. Les capacités dans les ports de Derna, Bardia et Tobrouk étaient beaucoup plus petites.

Il n'y a aucun chemin de fer continu en Libye. Les deux seuls chemins de fer, chacun environ trente kilomètres de longueur, se trouvent dans la Tripolitaine et dans la Cyrénaique et n'ont aucune importance militaire.

Le seul système de communications de transmission permanent consisté une ligne ouverte téléphonique, montée sur des poteaux, de Tripoli à Bardia. Les distances traversées étaient extrêmement grandes et la ligne assurait seulement un trafic limité de communications. En outre, elle était fréquemment interrompu par les attaques aériennes contre la Via Balbia.

Les points d'alimentation en eau le long la Via Balbia étaient suffisants. Les points d'eau dans le désert, avec une petite provision d'eau saumâtre, étaient connus seulement des habitants du pays et n'ont pas été indiqués sur les cartes.

Pendant la majeure partie de l'année, l'air était très chaud, mais sec, les mois les plus chauds étant juin, juillet et août. Les températures les plus hautes enregistrées autour de midi étaient environ 140 degrés Fahrenheit. La nuit, même en été, la température baissait à environ 5 degrés. En hiver, de novembre à janvier, les nuits étaient froides, les températures baissant aux alentours de 5 degrés et montant de nouveau pendant la journée à environ 85 degrés. La pluie tombait seulement en hiver, mais était alors très dense, commençant soudainement et inondant de vastes secteurs, arrêtant parfois tout trafic, même sur les routes, pendant des périodes prolongées. La seule autre source d’humidité, était la rosée à l'aube et en soirée.

Une particularité remarquable météorologique était les tempêtes de sable, appelées ghiblis. Ces tempêtes de sable se produisent assez régulièrement chaque quatre semaines et pendant toutes l'année. Elles durent environ trois jours et réduisent la visibilité à rien, elles apportent un arrêt complet de toutes les opérations terrestres et aériennes. Pendant ces tempêtes de sable, la vision était souvent réduite à moins de trois mètres et toute orientation était impossible.



Marche d'une section dans le sable et le vent

A cause du vent venant de la mer, le climat dans les régions côtières était presque toujours sain. Malgré d'énormes quantités de mouches, il y avait peu de cas de malaria. Les troupes ont été éprouvées par la jaunisse et la dysenterie.

Les premières unités à être transférées en Afrique entre février et Mai 1941 sont le quartier général du DAK et les unités du quartier général (un bataillon de transmission du corps et plusieurs unités d’approvisionnement), avec la 5° Leitchte Division, qui formera les 21° et 15° Pz Division.

Pendant les mois d'été, quelques compagnies de traitement des eaux, des bataillons et des batteries côtières ont été placés sous le commandement du DAK. En automne 1941, on a consolidé ces unités pour former une division, plus tard désignée : 90.Division Afrique.

Ainsi, les troupes de combat allemandes en Afrique à la fin de 1941 sont constituées de deux divisions blindées et d’une division légère. Les deux divisions blindées sont restées sous le commandement du DAK. En été 1941, ce corps et les autres unités en Afrique ont été placés sous le commandement du Panzergruppe-Afrika. Le 21 janvier 1942, ce Panzergruppe est renommé Panzer Armée Afrika, désignation qui changera de nouveau à l’automne 42 en 1.Panzer Armée Italo-Allemande.

L'organisation et les principaux armements à partir de janvier 1942 sont les mêmes qu’en Europe, à l'exception des unités de d’approvisionnement complémentaires assignées au service dans le désert, à savoir, les unités d'alimentation en eau, les brigades d’observations météorologiques, et ainsi de suite. Il doit être souligné à l'égard des tables d'organisation que les unités en aucun temps n’avaient les effectifs maximum. Les forces réelles étaient constamment soumises aux fluctuations des pertes subies et des remplacements reçus. Ainsi, l'efficacité au combat, qui dépendait de l'expédition des réserves en personnel et matériel, a aussi beaucoup fluctué.

6. Les raisons des changements d'organisation des unités et matériel.

Au commencement, les unités allemandes transférées en Afrique avaient leurs effectifs normaux prévus par le règlement. Des changements ont été effectués immédiatement :

a. Tous les véhicules ont été immédiatement adaptés avec des nouveaux filtres à poussière spéciaux.

b. Des unités spéciales, à savoir, des compagnies d'alimentation en eau, des colonnes de transport d'eau et des brigades géologiques, ont été organisées immédiatement pour s'occuper des problèmes de transport et d'alimentation en eau. Cependant, par suite des difficultés augmentantes de transport, de grandes parties de ces unités sont restées en Italie avant que la campagne ne soit terminée.

c. Tous les véhicules ont été camouflés par un camouflage de peinture de type désert.

d. Pour les uniformes et autres vêtements, les troupes ont reçues des chemises tropicales; vestes de lin kaki, shorts, bottes à lacets et des chaussures, tous deux en coton; chapeaux de lin avec pare-soleil; casques tropicaux; ventrières et des manteaux de laine.

En 1941, des changements complémentaires sont devenus nécessaires :

a. Les bataillons antichar sont arrivés en Afrique avec des canons antichar de 3,7 Cm. A l’été 1941, ceux-ci sont échangés par des canons de 5 Cm, qui sont échangés de nouveau au début de 1942 pour le canon Russe antichar de 7,62 Cm capturé en grand nombre. C'était nécessaire à cause de l'augmentation efficace des armes employées des deux côtés.

b. Au début 1942, toutes les unités d'infanterie avaient aussi des armes antichar, puisque la guerre avec des blindés est devenue un facteur décisif dans la guerre de désert, l’armement antichar devient de plus grande importance pour l'infanterie par rapport aux mitrailleuses. Le nombre de pièce pour chaque bataillon devait être, de dix-huit pièces de 7,62 Cm, n'a jamais été réalisé.

c. Les Panzers I et II, dont certains étaient armés de mitrailleuses et certains avec des canons de 2 Cm, ont été retirés après l'été 1941 et remplacés par le Panzer III, qui étaient armés du canon de 5 Cm. Ceux-ci, ont été ensuite remplacés après l'hiver de 1941-42 par le Panzer IV armés du canon de 7,5 Cm.

d. Toutes les motos ont été remplacées par des Volkswagens. Même les motos tout terrain qui ont été employées peu de temps ont été trouvées peu satisfaisantes.

7. Descriptions des points importants après les batailles

Du 31 mars au 19 avril 1941 :Première contre-attaque pour reprendre la Cyrénaique

Leçons tirées de cette campagne:

(a) La faiblesse momentanée des forces anglaises, dont les transports d’approvisionnement ont été rattrapé par l'avance rapide des forces de l’axe.

(b) Suprématie allemande dans l’air.

(c) Attaque directe par le désert, que l'ennemi n'avait pas su entrevoir.

(1) Une particularité spéciale de ces opérations était l'avance par le désert au sud de Benghasi vers Mechili et Derna. Les actions ont révélé la nécessité d'avoir les commandants d'unités mobiles partant loin vers l’avant et d'employer tous les moyens, incluant les avions de liaison, maintenir le contact avec les forces poursuivies. Ne laisser aucune voie possible en restant sur les talons de l’ennemi.

(2) On n'a pas donné la considération appropriée aux exigences logistiques. C'est la raison pour laquelle certaines unités ont échoué dans le désert. Mais, d'autre part, Rommel ne pouvait pas se permettre d'attendre l'arrivée des transports de carburant, sinon il perdait le contact avec l'ennemi.

(3) Pour la première fois, les unités ont dû traverser une grande partie de désert, quelques unités ont fait plus de 300 kilomètres et ont pu recueillir l’expérience dont elles manquaient. Cette expérience a imposé une nécessité : transporter des provisions suffisantes en carburant et en eau en raison des difficultés d'orientation. Dans le désert, il est presque impossible d'établir sa position par le soleil, le soleil étant d'habitude presque directement au-dessus. Les cartes disponibles, qui étaient la réimpression de cartes italiennes, étaient inadéquates. Pratiquement aucun point de référence n’existait pour pouvoir s’orienter à la boussole. En outre, les troupes ont dû s'habituer à la lumière éblouissante du soleil, qui rends les contours peu clairs. Ainsi, il était extrêmement difficile de reconnaître et de différencier un char d’un camion.

(4) N’importe quel mouvement cause des nuages immenses de poussière, ce facteur a été à l'origine exploité par Rommel, qui avec ses unités d’approvisionnement et du train inclues au milieu des chars induisaient en erreur l'ennemi.

(5) Lors de cette phase, les forces allemandes ont peu souffert des attaques ennemies aériennes.

(6) Ici, pour la première fois, les 8,8 Cm antiaérien ont prouvé qu’ils étaient des armes antichar efficaces. Plus tard, ils sont devenus indispensables dans ce but.

b. Mai - juin 1941 : Combats sur la frontière

Leçons tirées de cette campagne:

(1) La phase de poursuite était maintenant terminée et commençait les actions d'attaque et défense.

(2) Des forces plus importantes ont été employées des deux côtés. Du côté allemand, les deux divisions, la 5.Leitche Div. et la 15.Pz.Div. attachées au front de Tobrouk étaient complètement employées, ainsi qu'une division italienne. Sans la 15° Pz Div, les forces allemandes n'auraient pas été capables de tenir, en particulier dans les combats du 15 au 17 juin.

(3) Tandis que les combats continuaient en mars et avril de chaque côté de la Via Balbia, toutes les actions ceux sont déroulées dans le désert.

(4) Le côté allemand n'avait plus la maîtrise absolue de l'air; et les unités de bombardement Anglaises participaient aux combats dans des attaques concentrées pour la première fois.

Nouvelles leçons tirées de cette campagne:

(1) Pour la première fois, toutes les unités allemandes ont été exposées à l'activité aérienne de l’ennemi, une particularité qu'elles devaient subir quotidiennement dorénavant. Dans plusieurs cas, des pertes sévères ont été subies par suite du dispersement des véhicules et des troupes. C'est un nouveau facteur de combat que les unités ont du apprendre, une large dispersion des unités en largeur et en profondeur, une exigence particulièrement importante dans le désert, aucune couverture ne peut être faite (La distance minima entre les véhicules doit être de 50 m et si possible 100 mètres.) Il est aussi nécessaire de pouvoir retrancher immédiatement tous les véhicules lors d’une interruption ou pendant n'importe quelle période d’arrêt. Elles devaient creusées la terre à une profondeur au moins égale à la hauteur des axes des véhicules pour diminuer les effets des éclats des bombes. Dans la même mesure, il était aussi nécessaire de camoufler les véhicules. C'était seulement possible avec l'utilisation des filets de camouflage. En outre, il était nécessaire pour chaque homme de creuser un trou pour sa protection pendant les attaques aériennes.

(2) Le danger pour les stations de transmission , était l’interception des émissions radios, de ce fait il fallait impérativement avoir tous les instruments radio et les stations d'émission, éloignées d’au moins un kilomètre des sites des quartiers généraux. Le retard des transmissions d'ordres et des rapports devait être accepté comme un inconvénient inévitable. Ce retard a pu être réduit autant que possible par l'utilisation des messagers en véhicules automobiles.

(3) Le danger des chars ennemis a rendu nécessaire de développer tout autour des positions de défense, des mines antichar. Rommel a publié un bulletin décrivant le développement de telles positions, chaque position est tenue par une compagnie renforcée dans un système de points forts. Ce système a été adopté tout au long de la frontière.

c. De juillet à la mi novembre : le Siège de Tobrouk et les préparatifs de l'attaque

C'était clair pour Rommel que la ville de Tobrouk devait être prise aussitôt que possible et il était évident que l'ennemi ferait tout son possible pour empêcher cet événement. La vitesse était donc nécessaire. Rommel du prendre des mesures :

(1) La nécessité d'attendre l'arrivée de nouvelles troupes, de l'infanterie et de l'artillerie lourde en particulier et de grandes provisions de munitions, car les forces disponibles étaient inadéquates.

(2) Les capacités nettement diminuées pour le transport maritime Allemand du au résultat des pertes en bateaux.

En juillet, il est devenu évident qu’il ne serait pas possible aux Allemands de commencer une attaque systématique avant le milieu de septembre. Rommel compris qu’il fallait repousser ensuite au mois d’octobre, puis à novembre et finalement à décembre. Graduellement, les doutes allemands sur l'attaque qui devait être lancée augmentaient.

Les mois d'été ont été employés aux mesures suivantes :

(1) Renforcement des forces d'enveloppement par de l’artillerie et par le déploiement sur le terrain.

(2) Amélioration de la formation des unités.

(3) Mouvement de grandes quantités de munitions et de carburant à Benghasi.

(4) Amélioration des services médicaux, qui avaient été jusqu'ici négligés.

(5) Révision et maintenance des armes et véhicules.

L'activité pendant ces mois a été la suivante:

(1) Toutes les tentatives de réduire le front et de renforcer la ligne de déploiement ont échoué, les troupes italiennes qui tenaient la grande partie du front, n'étaient pas capable de résister aux contre-attaques des Anglais.

(2) Le renfort conséquent en forces d'artillerie a été appuyé vigoureusement; à cette fin, un commandant d'artillerie spécial a été assigné.

(3) À maintes reprises, l'ordre à toutes les unités employées de s’enterrer aussi profondément que possible pour réduire les pertes a été donné.

(4) Les exercices de combat ont eu lieu pour améliorer le niveau de formation, avec un accent particulier sur la combinaison "Char – artillerie - infanterie", des actions de force "des bombardiers" à la demande des systèmes de défense.

(5) C'est seulement de Tripoli et Benghasi que les munitions et provisions en carburant pouvaient être avancées vers le front. Le manque de transport par rail a été trouvé comme un inconvénient sérieux. Les enquêtes ont démontré que pour construire un chemin de fer amenant le même tonnage d’approvisionnement, au moins 60,000 tonnes seraient exigées pour amener les locomotives, voitures, rails, et infrastructures, en une période d'environ douze mois pour la section Tripoli - Benghasi et un complément de trois mois pour l'extension vers Derna serait nécessaire.

Les munitions et le carburant ont dû être stockés à découvert, aux alentours des ports et près du front, puisque les installations de citernes et d’abris étaient inexistantes. Ses moyens incluaient une large dispersion, et rendait l'enterrement et le camouflage de toutes ces provisions dans des dépôts de stockage d'autant plus importants.

(6) Des vêtements chauds après le coucher du soleil étaient indispensable dans le désert et particulièrement pour les nouveaux arrivés, par précaution contre la dysenterie et des maladies de peau, car la différence entre les températures du jour et celles de la nuit étaient extrêmes. Après le coucher du soleil, il était absolument essentiel que chaque homme porte un pantalon et sa ventrière.

Un régime approprié était essentiel afin de ne pas attraper la jaunisse, ce qui arrivait fréquemment. Une grande proportion de jaunisse est arrivée en 1941 résultant des rations distribuées et incluant de grandes quantités de légumes et de conserve de viande avec une haut teneur en matières grasses. Par dessus tout, une alimentation avec une haute teneur en vitamine B et C a été nécessaire et dans l'ensemble l'alimentation a été légère. Les comprimés de vitamine C ne pouvaient pas remplacer les légumes frais. Par suite d’un espace de transport inadéquat à bord des avions, il était seulement possible de transporter des légumes frais et des fruits pour le personnel de la Luftwaffe en Afrique.

(7) La maintenance des armes, la protection des parties intérieures des armes contre le sable a été un point particulièrement important. Pour cette raison, toutes les fermetures et les parties mobiles des armes ont été enveloppées dans de la toile. Toutes les armes ont dû être nettoyées très soigneusement, mais après le nettoyage, elles étaient huilés légèrement. Aucun équipement spécial pour protéger les armes contre la poussière était disponible. Ce qui a été dit pour les armes s'applique également aux véhicules automobiles.


Un énorme Famo passe chargé de matériel

(8) Un important entraînement pour l'utilisation et l’entretien des armes, des véhicules était important dans la guerre du désert et le travail des techniciens d'artillerie pour le traitement d'armes et des véhicules avait une grande signification dans le maintien de l'efficacité des troupes au combat.

Dans un théâtre d’opérations d'outre-mer, les services de maintenance doivent avoir de vastes ateliers bien équipés pour la réparation et la maintenance des armes, chars et autres véhicules automobiles ainsi que des pièces de rechange, en particulier pour les chars.

Pendant l’été, les forces italiennes ont construit la route de contournement de Tobrouk; d’environ soixante kilomètres de long, cette route était pavée et goudronnée, sa construction a pris trois mois et demi en pleine chaleur d'été, cela a été considéré comme une performance remarquable. Dans l'ensemble, les troupes allemandes, qui n’étaient pas habituées à la chaleur, ont passé l'été avec peu de pertes.

d. Milieu de Novembre 1941 à milieu Janvier 1942 : le refoulement de l'offensive Anglaise d’automne.

Les leçons les plus importantes apprises durant ces combats :

La vieille maxime qui rapporte que l’on doit envoyer aussi fréquemment que possible des rapports n’a pas été fréquemment observée, bien que l'on ait donné des ordres bref par radio et envoyés chaque deux heures.
De la même façon, toutes les unités ont réagi automatiquement à n'importe quel contournement en effectuant de nouvelles reconnaissances.
(3) L'utilisation "de la ligne directionnelle," à l'aide de points de référence naturels dans le rapport et l'émission des ordres, a été trouvé comme un système excellent, en particulier dans des conditions désertiques. Ce système est expliqué ci après :

Une ligne directionnelle est dessinée entre deux points sur la carte, d’un point A pour se diriger vers B. En commençant au point A, cette ligne est marquée et numérotée successivement à un intervalle d'un centimètre. Les positions peuvent maintenant être inscrites sur cette ligne; par exemple : le numéro trois sur une ligne numérotée à trente sept numéros indique un point sur la carte à trois centimètres à l'est du trente septième sur la carte. Le numéro de départ pour le numérotage consécutif des inscriptions peut être fixé comme voulu. Les ordres brefs peuvent être donnés en texte clair à l'aide de cette ligne directionnelle. Il va de soi que la ligne doit être changée fréquemment.

(4) Tous les commandants d'unité ou officiers des personnels n’ont pas été à tout moment précisément informés sur la situation en provision de leurs unités, ce qui avait des effets défavorables sur les opérations. À tout moment, tous les commandants d'unité et leurs aides doivent savoir exactement les quantités en carburant et en munitions disponible, et quelles quantités de provisions doivent être attendues dans les vingt quatre heures suivantes et quel pourcentage d’armes sont prêtes pour l'action. Cet état est indispensable pour toutes décisions de commandement.

(5) Dans des conditions désertiques, les pénétrations fréquentes par des forces blindées et le terrain découvert exposent les personnels des échelons les plus haut au danger et de façon plus grande que sur un autre théâtre d'opérations. Ainsi, tous les personnels doivent être protégés par des armes antichar. Pour cette raison, la Panzergruppe et le DAK avaient organisé des détachements de combat constitué de chars et canons antichar et d’armes antiaérienne à hauteur d’une compagnie et d’un bataillon. Ces unités ont également prouvé être une réserve tactique utile.

(6) Une particularité aux opérations de 1941-42 était la menace constante sur le flanc sud, le flanc nord généralement étant bien protégé puisqu'il s'étendait jusqu’à la côte. Le danger pour ce flanc a rendu nécessaire pour les Allemands d’avoir de fortes forces mobiles, avec des provisions suffisantes en carburant.

(7) Dans la guerre du désert, des mouvements de retraite sont limités aux routes et sont difficiles par suite du manque d'obstacles naturels favorisant de nouvelles lignes défensives. Si un contrôle ferme des unités est maintenu pendant ces mouvements de repli sur de grandes distances, il est possible d'empêcher une retraite continuant au-delà du point de repli et de mettre en danger la cohésion des unités. Pour cette raison, il est nécessaire de contraindre les échelons arrière, comme des colonnes de transport de faire halte aux intervalles prévus.

(8) Par suite de la poussière causée par les mouvements sur terre, il est difficile en l’air de se différencier entre ami et adversaire. Pour cette raison, un bombardement doit être établi et défini clairement en prenant des facteurs de sécurité.

e. Milieu de janvier à Mai 1942 : la Contre offensive de la reprise de la Cyrénaique et préparatifs d’attaque sur Tobrouk

Des leçons importantes ont été apprises dans cette campagne :

(1) Dans les phases de poursuite, le succès dépend autant de la force de poursuite que de l'action prompte et à un degré considérable, sur la personnalité du commandant impliqué dans ces actions. De petites unités sous commandement de jeunes et énergiques officiers ont prouvé une grande efficacité.

(2) Il est important d'assigner du personnel de liaison aérien aux forces de poursuite. Ces personnels doivent être équipés de radios, ils peuvent donc diriger les unités aériennes d'appui sur des cibles valables et également ils peuvent constamment rendre compte des lignes atteintes et l’indiquer aux unités aériennes et empêcher ainsi le bombardement de leurs propres forces à terre.

(3) L'encerclement des forces ennemies est plus difficile dans le désert qu'ailleurs, des obstacles naturels comme des rivières et ainsi de suite, où la troupe ennemie peut se cachée, n'existe pas.

(4) Il doit être fait n'importe quelle tentative pour prendre par surprise l'ennemi à l'aide de mesures trompeuses, comme des attaques aériennes sur le quartier général d'un ennemi.

(5) La reconnaissance de terrain n’a pas pu être effectuée trop soigneusement.

f. Fin mai - juillet 1942 : la Bataille de Tobrouk et la poursuites vers El Alamein

Leçons tirées de cette campagne:

(1) De nouveau, plusieurs actions de surprise tactiques ont été couronnées de succès parce que les méthodes ont changé à chaque fois. D'autre part, "la ruse de la poussière" n'est plus efficace. Rommel avait fait installer des moteurs d'avion sur quelques véhicules dans le but de créer des nuages de poussière. Ces véhicules avaient été organisés en un peloton produisant de la poussière dont on attendait de bons résultats trompeurs. Ceux-ci, ne se sont pas réalisés.

(2) Il est dangereux pour une force, de laisser un point fortifié principal sur ses arrières sans surveillance, même temporairement. Si les forces disponible sont inadéquates pour envelopper le point fortifié, des forces puissantes de reconnaissance doivent au moins être laissées pour tenir en observation ce point, et si possible la contenir.

(3) Les champs de mines anglais dans les zones de Ain El Gazala dont les mesures et positions étaient inconnues du commandement allemand contraignaient fréquemment le commandement à faire des changements tactiques désavantageux pour les plans d’attaque. Les champs de mines ont prouvé être de bons remplaçants aux obstacles du terrain quasi inexistants dans le désert.

(4) Les colonnes d'attaque doivent être homogènes et tenues fermement et seulement quelques unités doivent être détachées en cas d'urgence extrême.

(5) Les commandants aux plus hauts niveaux ne doivent pas changer leurs positions trop fréquemment, même si l'attaque progresse favorablement. Le commandant doit désigner un endroit spécifique pour son poste de commandement et doit maintenir ce poste même si la situation est peu claire.

(6) Dans le cas d’attaque aérienne sur des points fortifiés, il est nécessaire de désigner les cibles devant être bombardées avec une précision infime pour ne pas mettre en danger les forces d’attaque terrestres. C'est difficile dans les conditions désertiques.

(7) Les colonnes d’approvisionnement sont sans défense et exigent la protection de ces convois quand la situation est peu claire, elles peuvent devenir une proie pour la reconnaissance ennemie.

(8) Dans des positions de défense, les chars doivent être enterrés immédiatement. Cela doit être fait de telle façon qu'ils peuvent quitter leurs positions immédiatement si nécessaire. Un espace entre les chars et les tranchées fournit une bonne protection pour le personnel contre le feu ennemi et les bombes.

g. Août à novembre 1942 : La batailles autour d'El Alamein

Leçons tirées de cette campagne:

(1) La décision d'attaquer le 30 et 31 août avec une situation en provision peu sûre et l'espoir que les 5,000 tonnes de carburant arriveraient était risquée, mais persister dans cette décision, après avoir appris que le navire-citerne avait coulé, a abouti à des conséquences sinistres.

(2) De nouveau, il a été prouvé que seulement des unités entièrement motorisées peuvent être employées dans le désert.

(3) La défense aurait été couronnée de succès si certaines des mines mises dans la zone de bataille principale avaient été employées à l'arrière pour contraindre l'ennemi de changer de direction. De cette façon, l'efficacité de l'arme principale défensive n'aurait pas été dépensée.

(4) Dans le transport du carburant par avion, des allocations dues doivent être faites avec le carburant que les avions de transport eux-mêmes consommeront.

Novembre 1943 à 1942 janviers : la retraite allemande vers la frontière entre la Libye et la Tunisie

Leçons tirées de cette campagne:

(1) Avant que la bataille n'ait commencé, le Quartier général allemand a dû épurer les colonnes de transport du DAK et la 90.Div. De l'avis de tout le monde, ces services ont été extrêmement limités, mais quelques véhicules pouvaient avoir été obtenus de cette façon pour former une réserve de transport séparée des services de transport d’approvisionnement et cette réserve aurait été disponible pour le transport de l'infanterie.

(2) Face à la supériorité ennemie aérienne, il est impossible de maintenir des approvisionnement pour de grandes unités par avion.

(3) Pendant la retraite, tous les éléments non indispensables doivent être déplacés à l'arrière par avance, sous un commandement central et être dirigé fermement vers un point indiqué. Cette règle générale s'applique également dans la guerre du désert.

(4) Il a été plus difficile que la précédente année d’intercepter les retardataires, de plus il n'y avait aucune particularité naturelle dans le terrain qui pouvait faciliter l'établissement d’une ligne de recueil et repli.

(5) Même pendant la retraite, le manque de forces de génie a été sérieusement senti.

(6) La dispersion aveugle de mines par l’aviation s'est avérée être efficace pendant un temps plus court que prévu.

(7) L’armée de l'air alliée a fait des erreurs d'attaques régulièrement tous les jours, leurs sorties se faisaient à partir de 8h00 chaque jour, et cessaient aux environs de 12h00 et ensuite reprenaient de 14h00 à 17h00. Les troupes allemandes étaient capables de profiter de ces intervalles pour augmenter la vitesse de leur marche.

i. Novembre 1943 à 1942 mars : Occupation de la Tunisie et bataille en Tunisie

Leçons tirées de cette campagne:

(1) Il a fallu du temps avant que le commandement prenne en main les unités nouvellement arrivées en Afrique et accepte la conclusion que la supériorité alliée aérienne était accablante. Une de ces conclusions est que, face à la supériorité ennemie aérienne, l'emploi de groupes compacts d'unités blindées est condamné à l'échec.

(2) De nouveau, la valeur combattante a été saisissante en Tunisie, de plus qu’elle a eu lieu seulement avec des moyens improvisés.

(3) Les espoirs sur la maintenance de l'itinéraire d’approvisionnement de la Sicile à Tunis ne se sont pas réalisés. De plus, aucune chance n'a existé du fait de forcer l'ennemi à dissiper sa reconnaissance aérienne et ses forces de combat aériennes en employant divers itinéraires en mer. L'ennemi était maintenant capable de concentrer ses attaques aériennes contre les itinéraires marins et terrestres. Pour cette raison, la situation en approvisionnement, qui s’était améliorée temporairement au début de 1943, empira fermement. A la fin de mars 1943, on cesse le transport par grands bateaux, c’était la seule voie qui permettait de maintenir les exigences souhaitées.

j. Avril - mai 1943 : la bataille finale en Tunisie

Leçons tirées de cette campagne:

(1) Plus petit devient le secteur à défendre, plus concentré seront les effets des forces d'attaque avec une puissance supérieure, en particulier en présence d'armes à longue portée. Une armée de l'air supérieure peut presque complètement paralyser tous mouvements sur terre.

(2) Les descriptions brèves des phases individuelles de la campagne montrent que les périodes choisies pour les attaques diverses, Rommel par exemple, préférait les nuits de pleine lune, tandis que Montgomery choisissait une nuit sombre pour El Alamein, mais dans l'ensemble, les attaques commençaient d'habitude aux tous débuts du matin.

(3) Le côté faible dans la force aérienne est quelle est limitée dans ces actions contre les mouvements de troupes et d’approvisionnement la nuit, les raids par avions de combat polyvalent ennemis le long des routes causaient de lourdes pertes et pouvaient même amener un arrêt complet de tous mouvements pendant une période considérable de temps. Le mouvement de nuit, exige une planification prudente et de l'organisation. Même pour des véhicules voyageant seul, il est recommandé pendant le jour d’éviter les routes principales.

Du côté allemand, les raisons de la défaite en Afrique doivent être trouvées dans le pauvre équilibre entre des forces de terre, de l’armée de l'air et des forces navales. Ce pauvre équilibre a abouti à l'appui temporairement inadéquat aux forces terrestres de Novembre à décembre 1941 et l'appui de manière inadéquat à l'automne 1942, qui était insuffisant malgré les efforts qui ont été faits. Ce manque d'équilibre a abouti au manque constant de protection adéquate aérienne et navale pour le transport des approvisionnement d'Europe à l'Afrique, le volume transporté a été conforme seulement une fois, en avril - mai 1942. Cette inadéquation a de nouveau abouti aux manques de provisions et plus tard au handicap aigu de provisions de toutes sortes en particulier en carburant et en munitions.

Dans des opérations sur un théâtre d'outre-mer, un équilibre considéré entre les trois branches des forces armées est d’une importance décisive. Les tentatives ne doivent jamais être faites pour compenser les manques de force d’une branche par l’utilisation d’une autre.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
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BRH
 
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Re: La guerre du désert

Message par BRH » Mardi 29 Juin 2010 09:42:51

Chapitre III. Facteurs Spéciaux

8. Poussière

a. Effet sur la troupes, les armes.

Les hommes dans le désert sont constamment exposés aux effets de poussière. Cela dérange le combattant d'autant plus parce qu'il doit supporter la conjonction de la chaleur et du manque d'eau. Il n'y a aucun remède universel contre la poussière dans le désert. La poussière est traître, elle permet aux observateurs de terre et de l'air, de percevoir chaque mouvement sur de grandes distances, même par des véhicules individuels.

Chaque pas sur la surface du désert projette de la poussière et du sable. De plus, les vents presque perpétuels transportent le sable, généralement sous la forme de colonnes de poussière aussi hautes qu'une maison, se formant en tourbillons. Au commencement, les troupes allemandes dans le désert subirent considérablement la poussière et lutter contre la dépression mentale que causait ces conditions de vie. Cependant, ils s'y sont rapidement habitués, et leur combativité n'a pas été affecté dans une mesure appréciable. La poussière d’Afrique n’occasionne pas de problème de santé, puisqu'elle ne contient pas de particules angulaires ou tranchantes pouvant provoquer des maladies pulmonaires. Les inflammations des yeux causées par la poussière n'ont pas de conséquences sérieuses. Le port des lunettes a été utile aux hommes, particulièrement en voyageant dans les nuages de poussière produits par les colonnes de véhicules automobiles. Donc, tous les soldats ont été équipés d’une paire de lunettes de protection.

Les effets de la poussière sur des armes agissent également sur les véhicules, et ils étaient considérables dans le désert. La poussière avait un effet plus grand sur les véhicules, parce que l'air poussiéreux qui était avalé par le moteur attaquait les cylindres et les pistons, ces parties se sont usées rapidement. Des filtres à air spéciaux ont réduit cette usure, mais ne pouvaient pas l'empêcher tout à fait. Dans les voitures de type courant (les Volkswagens), les prises d'air ont été installées à l'intérieur des voitures pour donner de l'air un peu plus pur aux moteurs. Dans des chars, l'air aspiré venait du compartiment de combat. Malgré cela, la durée de vie (de fonctionnement) moyenne d'un moteur de Volkswagen dans le désert était seulement de 12.000 à14.000 kilomètres en comparaison des 50.000 à 70.000 kilomètres sur d'autres théâtres de guerre. Dans le désert, il était nécessaire de changer les moteurs des chars après environ 3.500 kilomètres, tandis qu'ils duraient de 7.000 à 8.000 kilomètres en Europe. Certes, cela est dû non seulement aux effets de la poussière, mais aussi, aux températures considérables, et à la nécessité de conduire de longues distances à travers le terrain à de petites vitesses. Les autres parties des véhicules (comme les freins, les châssis et toutes les parties qui pouvaient être pénétrées par la poussière) ont aussi subi considérablement plus d'usure que dans des conditions normales. Ce qui est certain, c’est que les véhicules employés dans le désert ont besoin considérablement de plus de lubrification que ceux des autres théâtres de guerre. Aucune graisse spéciale et lubrifiant n'ont été employés.

Les fûts des armes, aussi bien que toutes les parties mobiles non protégées, ont été particulièrement affectés par la poussière. L'usure sur les fûts, était également considérablement plus haute que sur le théâtre européen. Les mitrailleuses, mitraillettes et autres petites armes étaient les plus mises en danger, parce qu'elles étaient employées sur la surface de la terre, et donc plus particulièrement exposées aux effets de la poussière. C'était nécessaire, donc de protéger toutes les parties mobiles des armes à feu et particulièrement le bloc mobile qu’est la culasse en l’enveloppement après l'utilisation. En vue des effets de la poussière, une importance spéciale a été attachée au soin des armes par un nettoyage fréquent.

b. Effets de la poussière sur les opérations de combat

La génération de poussière rendait pratiquement impossible de cacher les colonnes se déplaçant à pied. On pouvait voir des nuages de poussière à de grandes distances, ce qui permettait de connaître la taille des colonnes et parfois même le type de véhicules (à roues et à chenilles). D'autre part, les effets de la poussière ont été utilisés dans un but de camouflage et de tromperie. La poussière était souvent créée artificiellement dans le désert, principalement pour les buts de tromperie. Rommel était le premier à employer les possibilités de cette méthode et l'a employé jusqu'à l'été 1942

c. Effet sur les mesures tactiques

Pendant la première attaque sur Tobrouk, la poussière eu les effets suivants, concernant lesquels nous citons le passage suivant du journal de Rommel :

On a ordonné aux divisions Italiennes "Brescia" et "Trento" d’attaquer Tobrouk à l'ouest et de lever beaucoup de poussière dans ce processus pour tromper et définir exactement l'ennemi. Pendant ce temps on a fait croire que le groupe d'attaque principal bifurquait au sud de Tobrouk dans un large arc par le désert pour attaquer du sud-est. La poussière projetée a trompé l'ennemi il a alors cru que l'attaque viendrait de l'ouest et n'a prêté aucune attention au mouvement d’encerclement. Quand le groupe d'encerclement a atteint ses positions, leurs colonnes ont été frappées par l'artillerie lourde Anglaise. Cependant, l'air était plein de vibrations de chaleur et de rafales de sable. La visibilité a bientôt complètement disparu.

Le 11 avril l'encerclement de la forteresse de Tobrouk était achevé. La Division "Brescia" ouvre l'attaque. Beaucoup de sable volait et on ne pouvait pas donc s'attendre à ce que l'artillerie Anglaise dirige un feu précis.

À environ 13h00 plusieurs chars ennemis se déplacent devant El Ras Madauer vers nos lignes. À cause de la quantité énorme de poussière, qui de plus soufflait vers nos positions, on ne pouvait voir s'ils étaient suivis par d’autres chars et donc si c'était vraiment l’attaque principale. Donc, j'ai immédiatement réunis toutes les armes antichar disponibles dans ce secteur, c'était en réalité l’attaque principale et nous avons réussi à détruire plusieurs chars et arrêter l'avance de l’ennemi.

Autour de 18h00 le 30 avril une nouvelle attaque a été lancée contre El Ras Madauer. De nombreux Stukas coopèrent avec nous. Bientôt la colline est cachée par des nuages épais de fumée et de poussière. La visibilité de l'ennemi est réduite à zéro. Il est impossible pour eux de pouvoir tirer précisément. Notre attaque a été une victoire complète.

Pendant l'avance du DAK sur la position d’El Alamein dans le secteur arrière des Anglais, les effets du sable ont varié. Après que le DAK est fait le complément de carburant moteur et de munitions en matin du 1 septembre, le corps commence à se déplacer vers 13h00. D'abord, l'attaque fait de bon progrès dans une violente tempête de sable, qui souffle en direction de l'ennemi. Malheureusement, les divisions italiennes étaient loin à l’arrière et étaient incapables de profiter du camouflage fourni par les nuages de poussière pour leur avance. Les véhicules et les chars ont souffert dans les profondes traces de sable qui couvraient les secteurs d'attaque. Une tempête de sable intermittente a fait rage toute la journée et a empêché l’armée de l'air Anglaise d'attaquer. Dès que la tempête de sable a diminuée pendant la soirée, les fers de lance de notre attaque ont été engagés dans un violent combat sur une position de défense fortement fortifiée ennemie, l’attaque a été suspendue.

Les intervalles que l'on a ordonné aux unités s'avançant afin d'empêcher la poussière de gêner l'une et l'autre variait selon si le nuage de poussière soufflait dans la direction de marche ou de côté. De plus, puisque ces étendues de désert étaient, en général, facilement traversées par toutes les sortes de véhicules automobiles, il était possible de rouler avec des vides entre les véhicules isolés, réduisant ainsi l'effet de poussière sur le conducteur et sa visibilité. En général, nous avons employé des intervalles de cinquante mètres en profondeur et en largeur. Pendant la nuit, cet intervalle a dû être raccourci pour maintenir la visibilité et le contact entre l'homme et le front.

La génération de poussière par le recul des gaz des coups de départ des tirs d'artillerie n'avait aucune importance spéciale pour la détection de positions d'artillerie, parce que de toute façon, la zone de combat était toujours enveloppée dans des nuages de poussière. Les retours des armes à feu de type antichar, était plus visible et plus caractéristique ce qui pouvait les faire repérer plus particulièrement. Naturellement, ils ont aussi empêché les équipages des canons d'observer les effets de leur propre feu.

d. Effet sur les avions et leurs équipages.

Le sable et la poussière n'avaient aucun effet appréciable, immédiat sur les avions et leurs moteurs. La poussière n'avait aucun effet sur l'efficacité des moteurs, mais néanmoins on devait s’attendre à une usure plus rapide, puisque toutes les particules de poussière n'étaient pas entièrement filtrées. Même les précautions spéciales prises pendant le ravitaillement en combustible ne fournissaient pas toujours 100 pour cent de sécurité.

Des tempêtes de sable très violentes ont rendu les vols pratiquement impossibles à cause de l'extrême pauvreté de la visibilité. Cependant, de telles tempêtes étaient comparativement rares. Le ghibli apporte du sable de l'intérieur à une hauteur de 5.000 mètres; cette poussière était facilement visible à 100 kilomètres de la mer et de temps en temps était même portée jusqu’au continent européen. Cela gênait la visibilité horizontale, particulièrement face au soleil. Parfois la visibilité était réduite au-dessous de dix mètres. D'autre part, la visibilité verticale était légèrement diminuée. Néanmoins, c'était seulement dans des cas exceptionnels, et l'observation et la photographie aérienne fournissait des résultats satisfaisants sur le détail des cibles. Sur tous les terrains d'aviation constitués simplement en sable, il était difficile et parfois dangereux pour plusieurs avions de décoller et atterrir ensemble. Quand il n'y avait aucun vent, la poussière ne restait pas accrochée à terre pendant suffisamment une longue période de temps pour que les décollages des formations échouent. Les atterrissages avaient des effets encore plus défavorables, puisque les avions avec des réservoirs vides ne pouvaient atterrir que dans le cas où ils ne pouvaient pas atteindre un aéroport supplémentaire. Quand le vent soufflait, les avions décollaient avec un vent léger de travers, donc la poussière soulevée par les décollages partait de côté et ne dérangeait pas les pilotes de derrière. Les difficultés ont surgi dans le largage des bombes sur les cibles, puisque la poussière soulevée par la première bombe rendait impossible la vue de la cible pour les suivantes. Bien que la respiration, la vue et les autres fonctions des pilotes n’aient pas été dérangées par le sable, l'équipement radio était plus sensible. Beaucoup d'appareils radio avaient des problèmes car endommagés par la poussière. Des méthodes différentes ont été adoptées pour réduire les effets néfastes de la poussière sur les terrains d'aviation :

(1) En choisissant les surfaces qui étaient quelque peu herbeuses ou dures, même si elles avaient d'autres inconvénients.

(2) En disposant sur les grands terrains d'aviation, plusieurs terrains d'aviation placés ensemble et à côté.

(3) En renforçant la surface de terrains d'aviation avec de l’asphalte ou des nattes. Néanmoins, la poussière et le sable avaient aussi certains avantages pour les observateurs. Ils leur étaient plus facile de détecter chaque mouvement (par les traces visibles au sol), y compris les terrains d'aviation. Cependant, les équipages inexpérimentés surestimaient souvent la force de l'ennemi. Les traces visibles dans le sable de désert ont permis de reconnaître où des troupes ennemies étaient passées, leur force et les objectifs de mouvements.

Sur terre, il était possible de protéger les avions, leurs moteurs et les parties de machine sensibles contre le sable avec l’utilisation de tentes. Les réparations étaient faites sous ces tentes. L’armée Allemande et la Luftwaffe, en général, se sont protégées avec succès contre la poussière dans le désert par un large éventails de moyens différents et en prenant soin particulièrement aux armes, aux équipements et aux machines. En général, les armes " lâchaient " à cause de la poussière avant les moteurs. Ces pertes, cependant, n'étaient pas d'une importance essentielle.

9. Terrain

a. Influence sur les mesures tactiques

La description générale de terrain ayant été donné plus haut, on peut dire qu’à l'exception des parties de sable profond et des vallées caillouteuses, le désert dans la zone de combat des troupes allemandes était, en général, carrossable aux véhicules.

L'influence de terrain sur des opérations tactiques est aussi décisive dans le désert que dans d'autres théâtres de guerre. C'est plus difficile, cependant, de profiter des particularités du terrain. Néanmoins, même dans le désert, il y a des occasions différentes de profiter du terrain. Par exemple, les rassemblements de troupe peuvent être cachés dans des ravins et des vallées non visibles de terre et dans une certaine limite des airs.

Dans l’attaque et la défense, une chose importante devrait être toujours faite, une reconnaissance soigneuse du terrain. Dans l'attaque, l'importance était donné aux endroits qui pouvaient être facilement traversés par des véhicules et, particulièrement, ceux qui offraient une approche couverte, au moins en partie, par l'utilisation des contours de terrain. Le fait que la surface de désert était facilement traversée par des véhicules, il y avait peu d’accidents. Dans la pratique, peu de limitations ont existé pour entraver les libertés de mouvement. Ainsi, il était facilement possible de changer la direction d'une attaque. Pendant une attaque, la bataille de char occupait toujours le premier plan. Des observateurs étaient envoyés en avant pour guider les tirs. Les difficultés ont surgi pour des attaquants, dès qu'ils ont été contraints d'utiliser la partie sud du désert, qui était recouverte de sable mou. Dans son attaque de la position d’El Alamein du 30 août 1942, le DAK a dû lutter avec ces difficultés. Par dessus tout, beaucoup de véhicules ont été immobilisés dans la passe qui menait sur la crête de la colline et on été des cibles rêvées pour les avions ennemis. L'échec de cette attaque peut être attribué, en partie, au terrain défavorable, cumulé avec la supériorité aérienne accablante de l'ennemi, la faiblesse de nos propres forces et le manque de carburant.

En défense, le terrain préféré est celui qui offre une occasion de préparer des positions échelonnées en profondeur. Les unités préféraient naturellement avoir un terrain dont le front et les flancs étaient difficilement traversés par les véhicules, mais ce désir pouvait rarement être accompli. Les positions suivantes ont offert les occasions les plus favorables de défense en Nord Afrique :

(1) La position d’El Alamein, il était nécessaire, par des fortifications, de défendre une bande de désert découvert et des steppes couvrant soixante kilomètres de long. Il n'y avait aucune possibilité pour des mouvements d’encerclement par des formations, puisque la position était verrouillée sur les deux flancs. Au nord, elle est protégée par la Méditerranée. Au sud, la position était sous la protection du bord Nord de la dépression de Qattara (Senke), qui avait seulement trois passages possibles, à savoir, celui directement à l'ouest de la position d’El Alamein à Munquar Abu Dweis, ensuite le long de la piste entre Mersa Matruh et l'Oasis Quara et le long de la piste entre l'Oasis Quara et l'Oasis Siwa. De ceux-ci, seul le premier était en réalité gardé par des champs de mines et des troupes; les deux d'autres, étaient utilisés par les petites unités de sabotage Anglaises pour pénétrer sur les arrières du secteur allemand.

En outre, le sol sablonneux de la dépression Qattara lui-même, était rempli de marais salins, qui gênaient les mouvements des unités principales. Plus loin au sud, le grand désert sablonneux servait de barrière de l’intérieur. Le seul passage entre le bord franc de la dépression de Qattara et le désert sablonneux menant à l'Oasis Siwa, était défendu comme un point fortifié.

(2) Plus loin à l'ouest, la position Marsa el-Brega était le première à offrir de bonnes occasions pour la défense. Ici, le secteur est couvert de steppes et le Sud du désert contient beaucoup de marais salins et de dunes, de cette façon ces zones réduites étaient gardées par de petits détachements. Le désert plat commence au sud de l’oued d’El Faregh et s'étend jusqu’au secteur nord de l'Oasis Marada. Les attaquants, sont donc forcés de faire un large détour.

(3) La position de Tarhuna-Homs à l'est et au sud de Tripoli est entre le Djebel Nefusa dans la Tripolitaine et profite du terrain montagneux, elle n'est pas facile à couvrir avec des véhicules, puisque les montagnes descendent en pente rapide à l'ouest, mais doucement à l'est, elle peut être plus facilement défendue des attaques arrivant de l'ouest.

(4) Les deux positions les plus éloignées à l'ouest, sont celles les plus favorisées par la nature, dans le sud Tunisien dans le secteur de Mareth et Gabes. Les positions profitent des hauteurs des montagnes Matmata et sont protégées contre l’encerclement au sud par le Grand Erg Oriental (la région de dunes de sable). Le terrain est découvert et forme une bande de 25 kilomètre entre la côte et le Djebel Matmata (quatre-vingts kilomètres de large entre la fin des montagnes Matmata au sud et le grand désert sablonneux). La position Mareth pouvait être enveloppée le long de cette bande de 80 kilomètres de large, ce qui est devenu évident ensuite pendant les combats autour de la position Mareth.

La position Akarit placée au nord de Gabes est partiellement protégée le long de son front et son flanc sud-ouest par des marais salins, qui ne peuvent être traversés par des unités et au nord-est par la mer. Lors des combats dans cette région, les Anglais ont fait irruption dans les positions qui n'étaient pas protégées par ces marais salins.

Entre les cinq positions nommées ci-dessus, il y avait encore trois lignes de défense employées par les Allemands ou bien par les Anglais pendant les hostilités. Ces positions n’avaient pas d’obstacles pour la protection et ont été seulement établies en raison de la situation des combats du moment pour des raisons tactiques. Celles-ci sont :

La position de Sollum n'avait aucun obstacle frontal. Tout les points fortifiés ont dû être creusés dans la terre. Le flanc Nord était protégé par la mer; le flanc Sud était ouvert et pouvait être facilement enveloppé, Cette position a été choisie par nécessité, puisque les Allemands avaient l'intention de tenir Tobrouk, puisque cette position était la clef à la route côtière et de la Passe d'Halfaya. Des unités mobiles ont été organisées derrière le front de défense pour repousser toutes les tentatives ennemies d’encerclement par des opérations mobiles. Pendant l'offensive Anglaise de l’hiver 1941, le front de cette position était défini exactement et a été enveloppé par le Sud par de fortes forces Anglaises.

La position de Gazala à l'ouest de Tobrouk a été choisie par les Anglais comme un secteur d'avant-poste pour la forteresse de Tobrouk. Elle n'avait aucun obstacle frontal, et était protégée au nord par la mer et était ouverte au Sud. En Mai 1942, Rommel a contourné cette position dans un large mouvement d'encerclement.

La position de Buerat à l'est de Tripoli avait un obstacle frontal de petite importance (l’Oued de Zem-Zem). Le flanc Nord était protégé par la mer; le flanc Sud avaient plusieurs oueds qui pouvait être facilement surmontés par un attaquant. Le Haut commandement Allemand avait ordonné l'occupation de cette position dans le but de défendre le secteur avant-poste oriental de Tripoli. Elle a été contournée pendant l'offensive Anglaise de janvier 1943.

Les trois positions mentionnées ci-dessus étaient de valeur faible pour la défense. Le terrain placé entre ces huit positions était peu convenable pour une défense durable, parce que partout il contient des secteurs plus ou moins vastes de désert découvert et des steppes. Une défense dans ces secteurs, peut seulement être conduite sur sa longueur par des défenses mobiles.

Le fait que pour une distance de 3.800 kilomètres, il y a seulement cinq positions de défense naturelles, montre la grande supériorité de l'attaquant dans la guerre du désert.

b. Influence sur la construction de fortifications de terrain et utilisation des armes

Les troupes allemandes ont construit seulement de petites fortifications dans le désert. Dans la construction de celles-ci, un effort a été fait pour que le toit soit au niveau de la terre et ainsi empêcher l'ennemi de les reconnaître trop tôt. Des difficultés ont surgi lors de la construction des positions pour les canons antichar et des canons lourds antiaérien. Ces positions ont dû être placées à contre pente, là où cela n’était pas possible, il fallait les installer dans une position plus loin à l’arrière.

Les fortifications permanentes et imposantes n’ont rien amené comme utilité. Cependant, il doit être dit que les italiens ont disposé leurs fortifications à Tobrouk si intelligemment, que Rommel leur a rendu hommage (suffisamment rare pour être noté – NDLR). Les emplacements italiens étaient creusés au niveau du sol, et ont été appelés par l’armée allemande " positions Tobrouk ", ce type de positions a été employé en Italie et sur le Front Occidental.

D'un point de vue purement technique, il est extrêmement difficile de préparer des fortifications dans les steppes Nord africaines et dans le désert. Partout dans les steppes le sol est pierreux, est très dur, parce qu'il y a une couche de craie superficielle en surface. Cette couche est formée par l'eau de pluie tombée pendant l'hiver, cette surface sèche ensuite pendant l'été. Pendant ce processus, la craie, le silice, etc, se séparent et cimentent les couches supérieures en une croûte ferme sur une épaisseur de cinquante centimètres à deux mètres !. Sous cette couche de craie superficielle, il y a une strate particulièrement fragile et tendre donc plus facile de travailler. Lors de la construction des fortifications, en premier il est nécessaire de faire sauter la couche de craie superficielle, un tel travail ne peut être fait que si l’on dispose d’un temps suffisant pour l’effectuer. Si un système de défense provisoire est établi, on doit se contenter d’une légère élévation des positions faite avec des pierres que l’on dispose autour des trous ou utiliser les ravines ou contre pente du terrain.


Cette couche de craie superficielle a sa profondeur maximale dans la région des steppes, elle se prolonge d’environ trente kilomètres de la côte vers l'intérieur. Dans le désert, son épaisseur diminue et est finalement remplacée par une croûte de graviers de quelques centimètres.

Naturellement, les trous et les abris peuvent être creusés dans le terrain mou ou dans l'argile des dépressions. Cependant, à cause du manque de bois de construction, ce travail de construction présente des difficultés. L'utilisation de sacs de sable et des fûts d'essence remplis de sable a été très importante.

Dans les marais salins on devait s’attendre à des difficultés avec l'eau souterraine, laquelle pouvait se trouver à une profondeur d'environ un mètre, même quand la surface de ces marais était sèche.

Il est impossible d’installer des champs de mines dans le sol rocheux; le sol étant constitué de terre, d'argile et de sable, il était nécessaire de tenir compte que les mines étaient exposées durant des semaines à l’action du vent ce qui les rendraient visibles.

L'expérience des combats a démontré que les effets de l’artillerie et le feu des armes automatiques étaient considérablement plus intenses sur un sol rocheux que sur un sol mou. Les obus avec des fusées à percussion ne pénètrent pas dans la terre et peuvent donc avoir un effet de fragmentation particulièrement dense. Et les nombreux éclats de métal de ces obus ricochent sur cette surface, augmentant les dégâts.

S'il est tout à fait possible de construire des fortifications cela exige du temps et beaucoup de matière première. Par exemple, il est mentionné à quelques occasions, que le DAK utilisait des cavités asséchées (sur les cartes indiquées par le mot Bir), datant du temps des Romains, comme des postes de commandement, des dépôts de munitions et des abris pour la troupe. Ces cavités avaient un petit trou dans la couche de craie supérieure, et au-dessous, on trouvait de grandes cavernes carrées d'environ 100 mètres carrés et plus. Les toits étaient constitués simplement de la couche de craie superficielle de un à deux mètres d’épaisseur sur une longueur de trente cinq mètres. Néanmoins, ils ont tenu bon durant les bombardements d'artillerie lourde et les attaques aériennes.

Comme il est difficile de capturer de telles fortifications, elles sont résolument défendues c’est le cas du siège de Tobrouk, d'avril à novembre 1941; dans les engagements autour de la forteresse de Bir Hacheim, au sud de Tobrouk en juin 1942, et sur le front d’El Alamein, de juillet à octobre 1942.

Les forteresses les plus importantes du désert Nord africain sont Tobrouk, Bardia et Mersa Matruh mais aussi la position de El Alamein, qui a été construite comme une forteresse. Les trois anciennes forteresses servaient pour protéger les ports côtiers; le dernier était une barrière érigée à la porte à l'Egypte. Toutes ces forteresses ont été construites d'une telle façon que l'on ne peut pas voir leurs travaux à terre; c'est-à-dire qu’elles ont été construites au niveau du sol, avec des obstacles bas, des tranchées de communication qui étaient en béton et des fossés antichar profonds. À la forteresse de Tobrouk, l'anneau extérieur est constitué de deux lignes de puissantes positions qui ont été complètement faites dans le sol. En quelques endroits, les travaux de la ligne extérieure sont entourés par un fossé antichar. Ce fossé d’antichar est en partie couvert d’une armature légère couverte d’une mince couche de sable et de pierres pour qu’il ne soit pas visible même à une distance proche. La longueur moyenne de cet ouvrage était de quatre-vingts mètres. L’ouvrage lui-même consiste en plusieurs abris, bien protégés par du béton, qui pouvait loger un groupe de trente à quarante hommes. Ces abris sont reliés par une tranchée de communication avec des positions de combat pour les mitrailleuses, les antichars et les mortiers. Comme le fossé d’antichar, la tranchée de communication, qui a environ deux mètres et demi de profondeur, est aussi couverte avec une armature couverte d’une mince couche de terre, qui pouvait être facilement ouverte à n'importe quel point. Ces ouvrages ont été entourés de barbelés ainsi que les positions individuelles. La deuxième ligne, qui est environ à 200 - 300 mètres derrière la première, avait une conception semblable.

Le sol du désert avait une grande influence sur le choix et l'utilisation des armes diverses. Les chars avaient une importance considérable dans le désert, à cause des possibilités presque illimitées de leur utilisation et de leur déploiement, ils peuvent porter un coup décisif dans la guerre du désert. Une importante quantité de canons antichar était nécessaire, aux vues des distances presque infinies, la reconnaissance assure naturellement une importance particulière.

Toutes les armes à feu doivent avoir une portée de tir la plus longue possible, puisque l'on peut voir l'ennemi à une grande distance, il est nécessaire de le découvrir exactement afin de pouvoir se couvrir. Puisqu'il y a très peu de couverture et seulement quelques positions d’observations dans le désert, il est recommandé, d’employer seulement les armes et les véhicules (incluant les chars) avec une superstructure basse. Avec les chars, il est particulièrement important d'avoir les plus rapides, manœuvrables et armés d’un canon de grande portée. Alors, la question de savoir si l’épaisseur du blindage est importante ou pas n’a pas une importance essentielle.

Finalement, les mines ont acquis une énorme importance dans le désert. Elles étaient généralement employées pour protéger un terrain dégagé avec des obstacles artificiels. Toutes les forteresses, points d’appui et fortifications ont été protégés par des champs de mines. Au cours de ces combats, l'emploi de mines dans le désert a été développé des deux côtés avec un art réel.


Péparation par les pioniers de mines bondissantes


Pose d'une tellermine entre quelques pierres et de l'herbe à chameaux (discrétion d'un tel système ?)

c. L’importance tactique de l’identification des traces des véhicules par l’observation aérienne

Les traces des véhicules automobiles dans le désert peuvent être facilement reconnues sur les photographies aériennes. Cumulées avec d'autres observations, ces traces étaient constamment évalués dans les buts suivants :

* Découvrir les rassemblements de troupe et leurs concentrations.

* Vérifier les itinéraires fournit par l'ennemi.

* Déterminer si le terrain en territoire ennemi était carrossable pour les véhicules automobiles.

Il était, donc, souvent possible de détecter les mouvements ennemis sur les flancs et l'arrière des territoires amis, et particulièrement les mouvements des détachements de reconnaissance anglais à longue distance qui travaillaient sur le front Italo-Allemand.

d. Utilisation des traces des véhicules pour tromper l'ennemi

Des tentatives de cette forme de tromperie ont été faites pendant les premiers mois de la campagne d’Afrique, mais cela a été abandonné parce que la dépense en carburant était disproportionnée par rapport aux résultats réalisés.

e. Utilisation des différentes traces des véhicules à chenilles

Les seuls véhicules à chenilles employés dans le désert étaient les chars, les canons montés sur châssis de chars et les canons antichar. Les transports de troupe blindés et l'artillerie motorisée étaient des véhicules semi-chenillés.

Les véhicules à roues, étaient de même type que ceux employés en Europe, mais employés pour tous autres buts, particulièrement pour transporter les troupes, des équipements et des provisions, aussi bien que remorquer des canons en cas d'urgence.

Tandis que les véhicules chenillés et semi-chenillés étaient capables de traverser toutes sortes de terrains, les véhicules à roues avaient fréquemment des difficultés, particulièrement pour surmonter les dunes de sable ou les pentes raides. Il était préférable d'employer seulement des chenillés ou semi-chenillés dans les opérations en désert, il n'y aurait aucune difficulté du tout pour le déplacement des troupes, des armes, des provisions sauf pour franchir les marais salins.

Les instructions concernant la conduite dans le désert sont contenues dans un manuel allemand : le combat dans le désert et des steppes. Ces instructions ont été écrites à base de l'expérience gagnée par les troupes allemandes dans le désert.

f. Influence du terrain désertique sur le développement de nouvelles tactiques d’utilisation des unités motorisées.

Puisque la guerre de désert est déterminée par la nature du terrain et doit être effectuée de façon mobile, des détachements mobiles seront créés presque exclusivement avec des unités motorisées. Le combat sur terrain découvert, dégagé doit être mené à la façon d'une bataille navale. Par dessus tout, il est essentiel de reconnaître rapidement les intentions de l'ennemi et réagir immédiatement. C'est seulement possible si la chaîne de commandement est courte. Les commandants, doivent être placés dans le voisinage immédiat voir directement avec les troupes de combat et ne doivent pas être gênés dans leurs décisions par les ordres lointain du quartier général ( ! ). Dans la guerre du désert, une unité qui est commandée par un quartier général de l’arrière risque l'encerclement et la destruction.

En grande partie, les victoires de Rommel étaient basées sur le fait qu'il a compris ces tactiques de guerre et a successivement agi en conséquence, tandis que les Anglais ont adhéré strictement aux ordres qu'ils recevaient et qui n’étaient plus applicables lors de leurs exécutions. Les succès de Rommel ont diminué lorsqu’il du obéir aux ordres des quartiers généraux Allemand et Italien.

D'autres points doivent aussi être considérés :

* Le terrain découvert permet une concentration rapide des forces à un point décisif.

* Les armes à longue portée de tous types sont d'une importance décisive.

* Les troupes engagées dans les opérations doivent transporter le maximum de provisions aussi longtemps que possible, puisqu'il est souvent impossible d'envoyer des provisions derrière eux, vu la menace des lignes de communication. Les provisions doivent souvent être envoyées aux troupes par un système de convoi.



Un Pz III dont la turm est couverte de jerrycans. A noter la position insolite d'un autochtone sur le dos du dromadaire...,

Rommel a exprimé ses propres vues concernant l'influence du terrain sur le développement d'un nouveau système tactique pour les unités motorisées comme suit : "Le désert Nord africain a été probablement le théâtre ou la de guerre a été faite dans sa forme la plus moderne. Des deux côtés, les unités étaient complètement motorisées et portaient les coups décisifs, leur l'utilisation permis de nombreuses occasions sur ce terrain dégagé."

Ici, il était possible de vraiment appliquer les principes de base de la conduite de guerre blindée comme on leur avait appris dans la théorie. Ici, les batailles de chars ceux sont faites à la taille des divisions avec des unités blindées. Les plus importantes "phases" offensives Anglaises sont durant l'hiver 1941-42 et l'offensive allemande de l'été 1942 et démontrent les principes même de la mobilité. Dans la guerre du désert, contre un adversaire motorisé ou blindé, les troupes non motorisées peuvent seulement tenir leur position si elles ont été minutieusement préparées. Si une telle position est débordée ou contournée, elle est offerte aux troupes ennemies. La plupart des troupes préfèrent résister sur leurs positions jusqu’à la dernière cartouche. Pendant le retraite de Cyrénaique durant l’hiver 1941-42, pratiquement toute l'infanterie italienne et beaucoup d'unités d'infanterie allemandes ont dû être déménagées par un trafic de navettes de quelques colonnes de camions ou bien sont parties à pied. Seul le sacrifice des unités motorisées a rendu possible la couverture de la retraite des unités d'infanterie allemandes et italiennes. De plus, les échecs de Graziani de l’hiver 1941-42 étaient en grande partie dus au fait qu'une grande partie de l’armée Italienne était non motorisée et de ce fait exposée dans le désert aux attaques de troupes Anglaises inférieures en nombre mais complètement motorisées. Les faibles forces Italiennes motorisées, n’avaient aucune perspective de succès, contre les Anglais.

De la nature de la guerre dans les déserts Libyens et Egyptiens, il a été possible de tirer des principes qui diffèrent de ceux applicables dans d'autres théâtres de guerre.

Par exemple, des unités ennemies encerclées dans une poche peuvent être détruites dans les circonstances suivantes :

(1) Quand elles sont des forces non motorisées ou que les forces qui doivent leur prêter appui manquent de mobilité.

(2) Quand ceux sont les forces ennemies qui sont maladroitement employées ou que le commandant a décidé de sacrifier ses forces pour en sauver d'autres.

(3) Quand les forces ennemies dont la résistance a été brisée et dont des signes de désorganisation et de panique sont visibles.

Les points suivants sont aussi dignes d’être mentionnés :

(1) Un commandant doit s'efforcer de concentrer ses propres forces dans le temps et l'espace, tandis qu’en même temps, il essaye de disperser ses adversaires et les défaire un par un. Le terrain désertique offre des possibilités illimitées pour une telle action.

(2) Les itinéraires d’approvisionnement dans le désert sont exceptionnellement vulnérables. Un commandant doit protéger ses itinéraires d’approvisionnement avec toutes les forces disponibles et essayer de détruire celles de l’ennemi. Les opérations à travers les lignes de communications ennemies, à un point donné, peuvent souvent forcer à cesser une attaque à un autre point, puisque le système d’approvisionnement est essentiel pour le combat et doit donc être protégé par dessus tout.

(3) Les troupes blindées sont le point fort de l'armée motorisée. Tout dépend du char; les autres unités doivent le soutenir. Donc, on doit effectuer une bataille d'usure contre les unités blindées ennemies autant que possible par ses propres unités antichars. Les troupes blindées doivent délivrer la poussée finale.

(4) Les données des reconnaissances doivent arriver au commandement dans un temps le plus court possible et le commandement doit faire la décision et la convertir en action aussi rapidement que possible. Le commandant qui réagit le plus vite et souvent le vainqueur de la bataille.

(5) C'est la vitesse de ses propres mouvements et l’organisation de ses troupes qui décident du sort de la bataille et méritent une attention spéciale.

(6) Il est très important de cacher ses intentions. Les manœuvres de leurre doivent être encouragées coûte que coûte, dans quelques cas le commandant ennemi sera incertain et cela l'incitera à s’attarder.

(7) Quand l'ennemi est battu, la tentative peut être faite d’exploiter ce succès en rattrapant et détruisant les éléments principaux des unités défaites. Ici, aussi, la vitesse dans l'exploitation du terrain est un tout. Il est nécessaire de réorganiser ses forces pour la poursuite aussi rapidement que possible, aussi bien que réorganiser le système d’approvisionnement rapidement pour les unités offensives.

g. Influence des pluies sur la mobilité dans le désert :

Dans les steppes, des pluies intenses tombent seulement quelques jours dans l'année et dans le désert plus rarement. Quelques heures après que la pluie commence à tomber, les oueds, commencent à se remplir d'eau. L'eau monte rapidement et couvre les vallées autrefois sèches par des torrents dévastateurs. Au premier hiver de la campagne africaine, des troupes ont perdu leurs équipements et même des hommes lors de ce phénomène naturel. Malgré que les troupes aient été averties et que l’on ait exigé d’évacuer les oueds, il y avait toujours de nombreux campements dans les vallées.

Les effets de ces fortes pluie pouvaient être ressenties par dessus tout par les troupes placées dans le secteur montagneux entre Tobrouk et Bardia, qui était rempli de nombreuses pentes raides et de profonds oueds. Dans le secteur d'El Alamein (hiver 1942-43), les pluies ont commencé au début d'octobre, étaient plus légères, parce que le terrain était plus élevé et les troupes avaient acquis de l'expérience.

Après une averse, l'eau se rassemble dans les dépressions et les plaines, les rendant infranchissables. Dans les steppes près de la côte, de grands secteurs connexes sont devenus infranchissables pour le trafic routier pour cette raison. Il était même impossible de rouler sur les pistes, puisque la plupart d'entre elles suivaient les dépressions. Après un ou deux jours, l'eau s’évaporait et les difficultés disparaissaient.

Dans le désert, la pluie avait moins d'effet sur la surface. L'eau se rassemblait rapidement dans les bassins et les changeait en lacs qui duraient plusieurs jours même pendant plusieurs semaines. Cependant, l'eau remplissait les parties les plus profondes des dépressions, tandis que sur les terrains frontaliers les troupes restaient généralement au sec. Dans l'ensemble, la pluie avait seulement un léger effet sur le franchissement du terrain désertique.

Les averses, cependant, avaient une influence considérable sur les opérations militaires pendant la retraite de la position d’El Alamein en 1942. Près de Fuka, une unité panzer est restée engluée et a fait sauter tous ses chars. Cependant, la pluie dérangeait les Anglais également. Ils ne purent pas effectuer la poursuite à cause de la boue, tandis que les troupes allemandes ont continué leur retraite le long de la route côtière sans interruption.

10. L’eau

a. Généralités

L'alimentation en eau pour les troupes allemandes en Afrique n'a jamais un problème ennuyeux; donc, il n'a pas influencé ou gêné les décisions opérationnelles. La raison principale était qu'il y avait toujours assez de puits disponibles. De plus, dans le DAK, l'alimentation en eau des troupes allemandes était centralisée et était sous la surveillance du chirurgien de corps.

b. Exigences pour les troupes et véhicules, mesures d’économie, etc.

Pendant les opérations actives, quatre à cinq litres d'eau était un minima par homme et par jour. Cette eau était distribuée à la cuisine roulante, qui l'employait pour la cuisine et la fabrication du thé et du café. L'eau pure n'a jamais été distribuée comme eau potable. Pendant les périodes calmes, des quantités illimitées d'eau ont été distribuées aux troupes chaque fois que possible.

La quantité d'eau exigée quotidiennement par un bataillon avec une force de 600 hommes, n’incluant pas l'eau pour les véhicules (radiateurs) était d’environ 3.000 litres. La quantité d'eau exigée par les unités médicales a été fixée à deux fois plus par homme par jour, c'est-à-dire, environ huit à dix litres. La quantité d'eau exigée pour les radiateurs des véhicules était diverse selon les types de moteurs et a fluctué entre trois et dix litres par véhicule et par jour. Les chiffres pour les rations d'eau étaient généralement les mêmes à tout moment de l'année.

Il n'y eu aucun effet important causé par l'évaporation. Aucune perte appréciable n’est arrivée à cause de l'évaporation, puisque l'on versait l'eau directement dans les conteneurs couverts ou les citernes des colonnes d'alimentation et elle restait dedans avant qu'elle soit employée. Le problème de tenir l'eau fraîche, est resté non résolu.

Dans des unités combattantes servant dans le désert, la consommation d'eau était généralement si limitée que les hommes ne se lavaient presque pas. Chaque homme recevait d'habitude, le matin une gourde (3/4 d'un litre) remplie de café ou de thé, qui durait un jour entier. Normalement aucune eau n'a été employée pour nettoyer les véhicules et les équipements.

c. Exigences en eau et carburant des moteurs

Dans toutes les opérations de combat, le souci du chef était le carburant moteur et non pas l'alimentation en eau. Seule la garnison d'Halfaya subi sévèrement un manque d'eau après que l’approvisionnement est été détruit par un tir.

d. Importance tactique de la présence des sources d'eau

Même dans les opérations avancées des détachements, la provision en carburant avait une plus grande importance que l'alimentation en eau. C'est particulièrement remarquable si l’on compare les quantités exigées, par exemple, un char a besoin d'une moyenne de 50 litres de carburant pour 100 kilomètres, tandis que trois membres de son équipage ont besoin seulement d'une moyenne de 12 à 15 litres d'eau par jour à ajouter celle du radiateur, une moyenne d’environ sept litres. Pour un trajet quotidien de 100 kilomètres, chaque véhicule exige 50 litres de carburant et 22 litres d'eau.

Aucun manque important d'eau a été constaté parce que les combats étaient toujours près du secteur côtier. En de nombreux endroits dans les dunes côtières, il y avait des provisions suffisantes d'eau douce pour les besoins de la troupe. Au-dessus d'une strate d'eau salée souterraine, il y avait une strate plus ou moins épaisse d'eau douce qui augmentait pendant l'hiver. Cette eau formait un vaste réseau de fossés de drainage et permettait le pompage. Si trop d'eau douce était enlevée, l'eau salée étant à la base remontait vers la surface et rendait l'installation inutile.

Il y a des sources d'eau dans les dunes de sable le long de la côte occidentale d'Egypte de Sollum à El Alamein. De plus, il y a quelques puits taillés dans la roche dans les plaines côtières.

À l'est de Sollum et se prolongeant jusqu’à Ain Gazala, la bande de littoral abrupte contient seulement quelques sources d'eau. Ici, il était nécessaire de creuser dans les fonds des oueds qui s'ouvraient vers la mer, seulement de petites quantités pouvaient être trouvées et l’eau était de mauvaise qualité. La situation en alimentation en eau des troupes allemandes, était à son plus mauvais niveau pendant le siège de Tobrouk et pendant la défense du front de Sollum. Pendant ces périodes, on a donné aux troupes une eau qui était à peine acceptable et qui contenait jusqu’à un gramme de sel par litre. Parfois, c'était agréable au goût si elle était employé dans un café chaud. Le résultat de cette boisson fut une grande augmentation du nombre de maladies intestinales.

Plus loin à l'est, l'alimentation en eau était meilleure lorsque l’on s’approche de la Cyrénaique. Ici, il y a plusieurs grandes sources d'eau qui assurent une provision suffisante pour un assez grand nombre de troupes. Dans la Cyrénaique elle même, les printemps sont abondants et les formations crayeuses du sol parent n'importe quelles exigences en ce qui concerne l'eau. Le secteur côtier de Benghasi contient de nombreux puits profonds et des puits superficiels et fournissent une juste proportion d'eau.

À l'ouest d'Agedabia, la côte devient plate de nouveau et inclue de larges dunes de sable qui contiennent un nombre adéquat de sources d'eau. Finalement, dans Tripoli, il y a une vaste strate d'eau souterraine, c’est une raison pour laquelle cette région est si abondamment achalandée. Ici, l'eau est pompée surtout par des moulins à vent.

Toutes ces sources d'eau sont limitées sur un étroit passage. À l'extérieur de cette bande, il n'y a aucun printemps ou puits du tout. Il y a simplement des réservoirs, dont la plupart ne contiennent plus d'eau. Seuls quelques réservoirs modernes produisent de l'eau l'été. D'août à novembre, ces réservoirs sont généralement vides.

De temps en temps, il y a des sources d'eau (indiquées sur les cartes) dans des oueds placé à la base des pentes raides. D'habitude, les puits sont creusés là, mais ils sont toujours à secs. Si de nouveaux puits sont creusés, seul du sable est trouvé. Ces puits sont creusés par les hommes des caravanes (touaregs), qui obtiennent l'eau nécessaire pour leurs animaux par cet artifice. Les sources d'eau de ce type sont sans valeur pour l'approvisionnement d'une unité militaire.

Les grandes quantités d'eau sont trouvées aussi dans les chaînes d'oasis le long du dix-neuvième parallèle, qui inclut Siwa, Giarabub, Gialo et les oasis de Marada. Les puits artésiens trouvés ont ici leur source dans une rivière souterraine qui est alimentée en l'eau par les pluies tombant au Soudan et qui coulent vers le nord au-dessous du désert. Puisque les oasis mentionnées ci-dessus sont placées au-dessous du niveau de mer, cette rivière coule plus loin au nord. Il est alors impossible, d’obtenir une eau douce par forage profond dans ce secteur au nord de la chaîne d'oasis.

Le commentaire ci-dessus indique donc que l’eau est seulement naturellement disponible dans une bande côtière. Si des opérations militaires avaient été effectuées à l'intérieur du désert, l'eau aurait sans aucun doute été un facteur décisif qui aurait déterminé la force des troupes et leur champ d'action, mais comme il était cependant, toujours possible de se servir des sources d'eau, favorablement placées en ce qui concerne le front, bien qu'il soit parfois nécessaire de transporter l'eau sur 100 kilomètres, cela ne représenta pas de gène. En vue de la mauvaise situation des Allemands en ce qui concerne le carburant, cette distance était certainement un fardeau considérable. Pour l’eau sur le front d’El Alamein, un lac provisoire s’étant développé avec l’eau des pluies, il a été utilisé opportunément et filtré par des équipements.

Des grandes oasis, seulement Siwa et Giarabub ont acquis une importance principale tactique. L'Oasis Siwa a permit aux Allemands de fermer le seul passage entre la côté abrupte et le désert sablonneux pendant les combats sur le front d’El Alamein et protéger ainsi leur flanc. L'Oasis de Giarabub a été employée par les Anglais comme un point fortifié et a été la base de leur attaque contre l'encerclement autour de la forteresse de Tobrouk en novembre 1942.

e. Nomination des troupes du génie pour le service d'alimentation en eau

Les troupes du génie étaient les seules employés pour l'obtention de l'eau au commencement; ce travail a été alors assigné à des compagnies des eaux. La compagnie d'alimentation en eau du DAK avait les équipements suivants :

(1) Plusieurs pompes centrifuges, conduites par de puissants générateurs mobiles, avec une hauteur d’aspiration d'au moins dix mètres.

(2) Plusieurs unités de purification d'eau mobiles.

(3) Un filtre qui conduit l'eau dans un diaphragme dans le but d'obtenir une eau stérile (pour ne pas être confondu avec une eau chimiquement pure). Tout cet équipement a été employé dans toutes les unités de l’armée allemande et n'a pas donc été conçu seulement pour l'Afrique.

(4) Après à la fin de l’été 1942, des usines de distillation d'eau ont été construites dans le but d'obtenir une eau potable à partir de l’eau de mer.

(5) Un laboratoire, dont les chimistes analysaient l'eau des puits *

*Il doit être noté qu'une trop grande concentration de sulfate de magnésium dans l'eau peut mener aux irritations intestinales et des maladies intestinales (note de l'auteur).

L'eau a été divisée dans les catégories suivantes, selon sa qualité :

No1 Eau, qui pouvait être employée pour tous usages.

No2 Eau, qui pouvait être employée pour la cuisine.

No3 Eau, qui pouvait être employée pour les véhicules automobiles, le lavage, etc.

f. Equipement de forage

Dans l'ensemble, aucune expérience n'a été prise concernant le forage. Les puits Abyssiens, avec lesquels les troupes ont été équipées, n'ont pas prouvé être appropriés dans ce but *

*Ces puits étaient des pipelines perforées, enfouis sous terre, l’eau souterraine était recueillie.

Certaines de ces compagnies d'alimentation en eau étaient équipées d’un équipement lourd, mobile, très encombrant, le modèle Salzgitter (forage à percussion). On ne connaît pas leur taille et efficacité. Ils n'ont pas été employés en réalité et probablement n'auraient pas été couronné de succès. Si les combats avaient changé au sud du dix-neuvième parallèle, les Allemands auraient été dans la région de la strate d’eau souterraine et auraient probablement pu employer cet équipement à leur avantage. Cela aurait probablement pris plusieurs semaines pour réaliser ce forage.

La compagnie de distillation d'eau était équipée de six distillateurs d'eau montés sur des camions. Cette unité était employée seulement dans des cas spéciaux, puisque sa consommation en carburant était disproportionnée ( un litre de carburant pour obtenir dix litres d'eau). Pendant l'avance allemande vers l'Egypte, cette unité a exécuté un service très important, puisque tous les puits avaient été contaminés avec du pétrole par les Anglais pendant leur retraite.

g. Méthode de distribution

Comme principe, l'eau a été distribuée vers les unités de purification d'eau mobile, qui servaient de conteneur intermédiaire. À la fin de l'unité de purification, on trouvait un tuyau avec douze robinets, ce qui rendait possible de remplir douze jerrycans en même temps.



Le fameux système de remplissage

Comme principe, toute l'eau potable et l'eau de radiateur été transportée dans des jerrycans. Les compagnies de boulangerie n'ont pas été alimentées en eau douce, puisqu’en cuisant avec l’eau de mer, il était possible de d’économiser du sel.

Les colonnes d'alimentation ont été équipées d’unités d'alimentation en eau. L'eau est distribuée selon un tableau préparé par l’intendant selon la force de personnel et les véhicules des unités diverses. L'eau est ensuite emportée par les véhicules d’approvisionnement des unités.

h. Pipelines

Si une position est occupée pendant une assez longue période de temps, il est recommandé de mettre des pipelines pour le transport de l'eau, cela économisait un espace considérable de transports. On recommandait de mettre des pipelines en aluminium, puisqu'ils peuvent être mis rapidement bout à bout. Bien sûr, la surveillance stricte du pipeline et des colonnes d'alimentation est nécessaire. En se déplaçant dans la position d’El Alamein, nous nous sommes servis d'un pipeline Anglais, mais malgré des ordres stricts, il était impossible d'empêcher son usage illicite, l'alimentation en eau disponible a été épuisée rapidement.

11. Chaleur

a. Généralités

Les hautes températures mêmes pendant les saisons chaudes de l'année n’ont pas influencé de façon néfaste l'efficacité des troupes allemandes. Cela est démontré en particulier pendant l'offensive d'été de Rommel de Mai à juillet 1942. Les exercices de la troupe ont réfuté l'idée émise par les Italiens, comme quoi les troupes européennes ne pouvaient supporter les hautes températures. Même les Anglais n'ont pas craint la chaleur; ils ont attaqué Sollum en juin 1941 et projetaient une nouvelle offensive pendant le mois de juin 1942. La chose la plus importante pour tenir le coup avec succès sous les privations et les conditions atmosphériques, était que l’encadrement partageait toutes les privations avec leurs hommes. L'expérience a montré que les hommes sous une température de trente cinq degrés sont capables de s'adapter à un climat chaud. L'acclimatation est plus facile dans un pays à l’air libre que dans des villes.

b. Effet inhabituelle sur les troupes

Les unités nouvellement arrivées avaient un faible pouvoir combatif et il y eu beaucoup de pertes par la maladie. La chaleur a paralysé la volonté des hommes et leurs pouvoirs de résistance. Les maladies elles-mêmes étaient probablement plus un résultat direct du régime des soldats (la mauvaise eau, des conserves) et des privations que de la chaleur. La température soudainement basse le soir, causait des froids abdominaux, c’était aussi un élément important.

c. Effet sur les équipages des chars

Dans les chars, les effets d’une chaleur à 45 degrés (113 degrés Fahrenheit) étaient naturellement beaucoup pénible sur les hommes que parmi les autres troupes. La chaleur est devenue intolérable pour les hommes en combat, quand les écoutilles devaient être fermées à cause de l'artillerie. Néanmoins, les équipages des chars ont résisté à ces températures.

d. Mesure prise pour éviter la chaleur de midi

En combat, il était généralement impossible de pouvoir éviter les extrêmes chaleur. Pendant des périodes calmes durant la guerre de position, il y avait toujours une sieste d’une période d'au moins trois heures. Des rations froides étaient distribuées aux troupes le midi et des rations chaudes le soir.

e. Equipement spécial pour la protection contre les variations de température

Des mesures ont été prises contre les variations de température, des vêtements chauds et des ventrières étaient portés après le coucher du soleil. Chaque soldat avait trois couvertures, dont une servait comme un tapis de sol (protection contre l'humidité de la nuit). Pour des hommes blessés, quatre couvertures étaient exigées (deux pour la couverture des hommes et deux pour le dessous).

f. Les types d'Abri

En combat, les troupes n'avaient aucun abri du tout. Elles passaient la nuit dans leur trou soit dans ou sous leurs véhicules.


Un soldat de la Luftwaffe dans son abri de pierres empilées
Des tentes pour quatre hommes, ont été employées principalement comme abri. Elles été trouvées utiles et ont supportées toutes les exigences de la guerre du désert. Au commencement de la campagne, les soldats avaient des tentes individuelles, mais plus tard il n'y avait pas un nombre suffisant d'entre elles. Il y avait aussi de plus grandes tentes pour dix ou douze hommes. Cependant, celles-ci pouvaient être employés dans la plupart des cas seulement à l’arrière, il était pratiquement impossible de les camoufler. Les tentes d'hôpital de campagne italiennes ont prouvé leur efficacité.

g. Comparaison entre l'efficacité des troupes sous les tropiques et dans les climats tempérés

L'efficacité des troupes dans les opérations de combat n'était pas inférieure à celle de troupes servant sous les climats tempérés. Même les conducteurs avaient une efficacité normale, ils profitaient du vent en conduisant, ce qui les rafraîchissaient. Dans tous les types de travail physique, la chaleur a beaucoup réduit l'efficacité. À cet égard, les troupes italiennes étaient supérieures aux Allemands. Pour cette raison, la plupart des constructions des routes étaient confiées à la main d’œuvre Italienne, la route de contournement de Tobrouk, par exemple, a été construite par des unités de travail italiennes. Ces travaux ont constitué un travail remarquable que les troupes allemandes n'auraient pas pu accomplir dans le même temps.

h. Effets sur le matériel et l’équipement

La chaleur n'avait aucun effet sur les armes à feu, parce qu'elles devenaient brûlantes par les tirs intenses et de ce fait neutralisaient la température de leurs carcasses. Aucun dégât sur le matériel de guerre et les articles d'équipements n'ont été déclaré.

i. Effet sur la visibilité

Dans le désert à environ dix kilomètres de la côte, la vibration de l'air fait qu’une observation précise était pratiquement impossible à une distance de plus d'un kilomètre. Tous les objets à une distance d'un kilomètre et plus semblent se déplacer et il est à peine possible de savoir si une tache sombre à l'horizon est un véhicule automobile arrivant ou un véhicule détruit. Aux distances plus grandes, tous les contours deviennent si diffus que l'on pense toujours que l'on est entouré par un contour flottant, certaines élévations se détachent comme "des îles". Au commencement de la guerre dans le désert, pendant la première attaque sur la Cyrénaique, plusieurs unités sont tombées victime de ce " mirage ". Elles ont essayé de rouler vers ce qu'ils ont pensé être "un lac" et n'ont pas atteint leurs objectifs désignés. D'autre part, la vibration de l'air protégeait les petits détachements dans le désert. Le travail de surveillance était extrêmement compliqué à cause de ces vibrations. C'était seulement le matin (avant 10h00) que le travail pouvait être fait normalement.

j. Effet sur les avions lors du décollage et de l’atterrissage

Pour la Luftwaffe, la grande chaleur avait souvent un effet considérable sur les décollages et les atterrissages. La densité de l'air était si réduite que les longueurs de décollages et d’atterrissages ont dû être augmentées de bien 50%. Les atterrissages pouvaient être directement gênés par de fortes réflexions aériennes émanant du sol chauffé, causant ainsi des erreurs dans l'évaluation de l’altitude.

Si les avions restaient au sol pendant une longue période sous la lumière du soleil, le métal poli de la cabine, et particulièrement la cabine vitrée, devenaient si chaudes que l'on ne pouvait pas les toucher. Les cabines doivent être couvertes par des toiles goudronnées. Pour la même raison, la lumière du soleil qui entrait dans la cabine pendant le vol était aussi désagréable pour les pilotes, des rideaux ont soulagé ce problème, mais gênaient la visibilité.

Chapitre IV. Divers

12. Service Cartographique

a. Généralités

En Libye, l’armée allemande dépendait au commencement des cartes réimprimées italiennes (échelle 1:200.000), puisqu’au début les bonnes cartes allemandes étaient disponibles seulement aux échelles de 1:1.000.000 et 1:500.000 (qui étaient principalement destinées à l'utilisation par la Luftwaffe).

Les cartes italiennes étaient pauvres et montraient souvent les points d'intérêt à plus de vingt kilomètres de la côte. En compensation, dans les cartes Anglaises capturées était inclus la Libye et l'Egypte. Elles étaient excellentes et très précieuses. Plus tard, elles ont été réimprimées. Les cartes françaises, employées pour la première fois en Tunisie, étaient utilisables, mais étaient postérieurement remplacées par des cartes allemandes. En 1941, le Luftwaffe a reçu une carte spéciale à l’échelle de 1:400.000 avec une projection conique.


Etude d'une carte par des officiers. Intéressant, le port d'une ventrière par l'officier au milieu et les aigles métalliques pour les 2 de droite (normalement portés sur la tenue tropicale blanche)
b. Fiabilité et les méthodes d'utilisation

Des cartes étaient suffisamment disponibles pour les régions suivantes :

Tripolitaine (secteur autour de Tripoli) : carte Italienne, 1:50.000

Cyrénaique : carte Italienne, 1:50.000

L'Egypte (désert occidental) : carte Anglaise, 1:100.000

La Tunisie du Sud : carte Française, 1:100.000 et 1:200.000

Le manque de bonnes cartes s'est fait sentir, particulièrement durant les opérations défensives. De nouvelles photographies ont été en conséquence prises du secteur de la position de Marsa el-Brega et de la position de Buerat en coopération avec la Luftwaffe, le détachement cartographique de la batterie d'observation d'Afrique, la section cartographique du Haut commandement Allemand et le bureau militaire géologique. La méthode suivante a été employée. La Luftwaffe a pris une série de photos aériennes avec 30% de chevauchement à chaque fois. Les résultats ont été transférés des photographies aériennes en diagrammes par le Bureau Militaire Géologique. Ce travail était plus difficile que prévu, d'autant plus qu’il donnait seulement une stéréoscopie simple. L'évaluation correcte de la forme du terrain et de l’état du sol à base des photographies aériennes a exigé beaucoup d'expérience. Les erreurs occasionnées par l'angle auquel la photographie a été prise, l'altération des bords d'images, etc, ont dû être corrigées aussi bien que possible. De cette façon, les cartes ont été produites et ont répondu aux exigences des troupes. Elles ont donné une image précise des conditions tactiques du terrain, l'orientation permise et contenaient des relevés d'artillerie correctement placés.

À l'égard de la tactique, les cartes des routes faites par le Bureau Militaire Géologique ont amené un supplément important. Les cartes Italiennes, Anglaises et Françaises ont été retirées et réimprimées et distribuées ensuite aux forces par les centres cartographiques en Afrique. Les cartes étaient toujours disponibles en quantités adéquates, à l'exception des pénuries provisoires provoquées par les difficultés d’approvisionnement.

Les cartes et le matériel documentaire de la Branche Militaire Géographique ont été employés du quartier général jusqu’aux régiments. Elle ont été employés pour l'orientation et pour la conduite des opérations. De plus, elles contenaient beaucoup d'informations importantes, particulièrement les conditions des routes. Cependant, une telle documentation n'était pas disponible au commencement de la guerre, il y avait des vides que seulement les reconnaissances pouvaient remplir.

13. Camouflage

Le camouflage est très difficile dans le désert et, dans des nombreux cas, impossible, De jour, il était impossible de camoufler les mouvements des troupes et des colonnes de l'observation aérienne. Au voisinage du front, les troupes pouvaient seulement avec difficulté être camouflées de l'observation au sol. Les nuages de poussière inévitables qu'elles levaient trahissaient n'importe quel mouvement.

Néanmoins, les concentrations de troupe peuvent être camouflées, si un grand soin est employé. Les dépressions dans le terrain doivent être exploitées à cette fin. Tous les véhicules doivent être couverts de filets de camouflage et la végétation (l'herbe à chameau) attachée aux filets. Un autre moyen de camouflage, bien qu'à petite échelle, est de rechercher le changement d'ombre. Dans le désert, tous les véhicules devront être enfouis le plus profondément possible. Il va de soi que les véhicules devront être placés à une grande distance l'un de l'autre.

Bien que dans la plupart des cas, il ne soit pas possible de camoufler la présence des véhicules et des armes, un camouflage habile peut cacher le type des véhicules. Ce qui a été dit ci-dessus est aussi valable pour les troupes sur leurs positions.

14. Evaluation de la situation ennemie par photographies aériennes

L'accent principal dans la photographie aérienne, en plus de la détermination du trafic sur le Canal du Suez, dans les ports, sur les routes, les chemins importants, dans les villages et de fournir des détails sur les troupes et les positions de l'ennemi. Mais vérifier aussi son propre camouflage, de temps en temps, les positions allemandes étaient photographiées de l'air.

Peu à peu, il était possible d'améliorer les méthodes d'évaluation des résultats des photographies aériennes. Comme la supériorité aérienne de l'ennemi a augmenté, la possibilité de prendre des photographies aériennes a diminué de plus en plus. Néanmoins, les photographies aériennes étant indispensables, l'évaluation a été faite par la section photographique de la Luftwaffe


Survol d'une colonne de Panzer par un avion de reconnaissance

Dans la prise de photographies aériennes, des filtres jaune foncé étaient nécessaires. Au développement, nécessite un matériel plus robuste, sinon la couche du film aurait fondu, il y avait également le danger que les microbes l'endommage. De plus, des véhicules " anti-poussières " ont été employés pour le développement du film, empêcher à tout prix la poussière de rentrer dans les véhicules lors du développement. Les cartes en relief ont été ainsi produites, mais il y avait peu besoin d'elles, puisque les différences de l'altitude dans les déserts libyens et égyptiens étaient insignifiants.

15. Visibilité la nuit

Dans le désert Nord africain, les nuits sont beaucoup plus sombres que dans des latitudes Nord. Ainsi, il était souvent difficile de trouver une tente dans son propre camp la nuit parce que c'était impossible de s’orienter. En conséquence, c'était aussi impossible pour l'ennemi de détecter les mouvements de troupe ayant lieu la nuit, à moins qu'il n'y ait un clair de lune ou des fusées de signalisation tirées par l’aviation. Les nuits où il y avait une lune, la visibilité était approximativement aussi bonne que celles en Europe Centrale à la chute du crépuscule. Pendant la journée, d'autre part, il était possible de voir très loin dans le désert.

16. Choix des campements

En principe, les campements ont été choisis pour leur bonne protection contre les attaques aériennes. On a donné la préférence aux dépressions aux pentes abruptes des djebels, les oueds et les zones de dunes. Seul le dernier, cependant, a offert une occasion pour les troupes de retrancher les véhicules et les tentes et les camoufler.

17. Choix des sites de combats

Dans l'attaque, l’armée allemande a préféré le désert facilement carrossable, et découvert, parce qu'elle profitait de toutes les possibilités de leurs forces blindées exploitant leur mobilité, leur armement et les tactiques de combat, qui était supérieur à celles des Anglais.

Dans la défensive, les positions choisies dépendaient en grande partie du terrain. Les positions devaient être difficiles d'accès et fournir une protection des flancs; autrement dans l'ensemble elles étaient inutiles pour la défense.

18. Le jour choisit pour les combats

Rommel préférait commencer à se battre les nuits de pleine lune ou à l'aube. Le combat durait souvent jusqu'à la nuit, à moins qu'il n'ait été interrompu plus tôt pour des raisons tactiques. Il n'y avait aucune accalmie dans les combats, même pendant les grandes chaleurs de midi.

En général, les Allemands n'ont effectué aucune attaque de nuit. D'autre part, à la fin d'octobre 1942, les Anglais effectuaient leurs attaques à petite échelle sur les positions allemandes à El Alamein exclusivement la nuit. Ils ont employé des fusées de signalisation pour illuminer le champ de bataille et des munitions traçantes pour montrer à leurs troupes la direction de l’attaque et les limites de secteurs. Montgomery, préférait les combats. Les troupes allemandes et italiennes ont employé la nuit pour les marches vers leurs secteurs de rassemblement, pour les changements à petite échelle de forces et pour la surprise. Ces regroupements de nuit étaient presque toujours inaperçus par l'ennemi et, particulièrement pendant les batailles d'hiver de 1941-42, sont venus comme une grande surprise aux Anglais.

19. Influence du climat du désert sur la routine du service quotidien

L'ordre du jour dans le désert n'a pas considérablement différé des autres théâtres de guerre. Quand il n’y a pas de combat, les troupes étaient, autant que possible, au repos surtout la période pendant de grande chaleur autour de midi. On a aussi donné aux troupes de maintenance (compagnies d'atelier) ce repos Le trafic d’approvisionnement ne pouvait pas se permettre de prendre ces repos.

20. Les problèmes spéciaux des services techniques

Le combat dans le désert, a généra aux services allemands techniques les problèmes suivants :

a. Ils ont dû tenir les véhicules en état de marche , qui à cause des conditions dans le désert et des longs itinéraires d’approvisionnement, ont été exposé à une usure extraordinaire. À cette fin, un nombre aproprié d'ateliers de réparations ont été créés. Cependant, les problèmes n'auraient pas été résolus, si on n’avait rempli les manques avec du matériel capturé aux Anglais de temps en temps.

b. L'alimentation en eau a dû être sauvegardée. Les troupes ont été particulièrement assignées à cette tâche.

c. Un détour a dû être construit autour de la forteresse assiégée de Tobrouk. Cette tâche a été entreprise par la main-d’œuvre italienne et effectuée avec succès.

d. Le chemin de fer Capuzzo-Mersa-Matruh-Alamein a dû être remis en fonctionnement.

Les susdites déclarations peuvent donner l'impression que les problèmes techniques rencontrés dans le désert sont moins difficiles que ceux des autres théâtres de guerre. Ce n'est pas le cas, au contraire, beaucoup des tâches qui étaient nécessaires étaient si difficiles qu'elles ont été abandonnées d'avance. Parmi celles-ci, l'extension du chemin de fer au-delà de Capuzzo et au moins jusqu'à Tobrouk avec des locomotives à vapeur , également la construction d'une position de défense fortifiée avec des bunkers sur le front d’El Alamein.

21. Influence de la lumière, de l’ombre et des tempêtes de sable sur les combats

La lumière du soleil intense avait un effet éblouissant qui était en particulier gênante quand la lumière était reflétée par les dunes brillantes. Il était donc absolument nécessaire de porter des lunettes de soleil. L'après-midi, il était impossible de dire si des chars étaient à une distance d'un à deux kilomètres. Les temps favorables de jour étaient le début du matin et l'après-midi de 16h00 à 20h00.

Dans le désert, l'évaluation des distances ne peut pas être faite. Dans la plupart des cas, les distances seront sous-estimées. Il était donc recommandé d'employer un report de distances (distancier). Pendant les tempêtes de sable, la visibilité était nulle; de plus, la visibilité était sous l'influence du sable soulevé par des vents violents (cinq mètres par seconde en intensité). Dans l'air, la poussière produisait un effet de brouillard local. Pendant une tempête de sable, le combat était impossible. De plus, il y avait les cas isolés de mirages, Malgré ces problèmes, cependant, l'adaptation aux conditions de visibilité prévalant dans le désert a été faite relativement vite.

22. Influence de l’obscurité sur les communications radio

Fréquemment, les communications radio avec l'Europe étaient interrompues pendant des heures durant la nuit à cause d’une perte de flux prononcée.

23. Le vent

Le vent, souffle constamment près de la côte, et est considéré comme bienvenu par les troupes au sol il rendait beaucoup plus facile la tolérance à la chaleur du soleil.

Pour la Luftwaffe, le fait que la direction générale du vent était importante selon si l’on décolle ou atterri, avait une importance. À cause des différences de température entre l'eau et le désert, les vents de la côte sont plus forts que sur le continent européen. De plus, ils augmentent avec l'altitude. Pendant les tempêtes de sable, le vent passait à 150 kilomètre/heure à plus de 3.000 mètres (hauteur de tempêtes). Sur terre, les rafales soufflaient à la vitesse maximale de soixante à quatre-vingts kilomètre/heure. A l’intérieur, le vent est plus faible. Très souvent, la direction du vent était constante, particulièrement sur la côte.

On ne peut donner aucune comparaison entre la vitesse du vent à diverses altitudes dans le désert et sur les autres continents, il n’y a aucune statistique disponible sur cela.

24. Equipement spécial et procédures d’atterrissage pour les équipages d’avion

En cas de problème, il était recommandé aux pilotes d'essayer d’effectuer un atterrissage forcé, parce que d’équipement de secours pour ces atterrissages, l'armement, la radio et l’équipement pour la protection solaire et les nuits froides étaient en nombre suffisant. De plus, l'avion qui fait un atterrissage forcé est plus facile à remettre en état de vol qu’un avion s’écrasant. En outre, le terrain était partout favorable aux atterrissages forcés, même pour un avion avec train d’atterrissage fixe, même un atterrissage sur le ventre était préférable. Il n'y a aucun cas d'équipage perdu dans le désert; un escadron d'urgence du désert mis en place, a joué un rôle important. Cependant, les avions Allemand étaient rarement employés à l'intérieur du désert.

Les briefing d'équipages sur la population locale s’en tenaient au minimum et étaient généralement limités aux équipages d'avions de chasse, Stukas, avions de reconnaissance. Les équipages d'avions de reconnaissance en profondeur (long rayon d’action), les bombardiers et les avions de transport de parachutistes agissant derrière le front tunisien ont été également mis au courant sur les bases élémentaires concernant la population, parce que les Arabes avaient une attitude amicale et utile. L'attitude compatissante des Allemands, que l'on a bientôt connue dans le désert, a été calculée sciemment pour encourager l'amitié. De petits cadeaux et des visites régulières aux Scheiks ont été faites.

Les équipages ont été systématiquement mis au courant des mesures de secours à prendre pour survivre dans le désert. Les briefings étaient basés sur certains cas et expériences. A cette occasion, les sujets suivants ont été discutés :

Où sont leurs oasis, qui les occupent et quelle est leur capacité ?

Où sont les autres points d'eau ?

Quelle est l'attitude du Scheik local ?

Quel contact avec les Alliés ?

Où sont les plus proches forces ennemies ?

Il était difficile de vivre sur le dos des habitants, puisque les habitants du pays avaient tout juste assez pour eux. Comme un dernier recours, les avions de chasse avaient inclus dans leur équipement, un matériel spécial (fusil de chasse) à cause de la pénurie de denrée, la chasse dépendait en grande partie de l'habileté de l'équipage. L'eau était obtenue en étendant des toiles goudronnées pendant la nuit pour récupérer la rosée du matin. On a donné des récompenses en or aux Arabes pour effectuer le sauvetage de soldats allemands.

Les signaux de détresse étaient constitués de munitions de signal et de signaux de fumée, qui devaient être employés au moment où l'équipage d'un avion était capable de les voir. Les grands avions portaient un émetteur radio de secours. De plus, si nécessaire, on devait mettre le feu au carburant et à l'huile, les équipages devaient rester près de leurs avions, si possible. Seulement s'ils étaient près d'une zone habitée, ils devaient se mettre en marche immédiatement.

Equipements spéciaux pour le désert :

2 litres d'eau en bouteille.

Rations de secours (saucisse sèche, biscuits durs, cola, Dextro-Energen, cognac)

Grappe de sucre en comprimés. Fourneau d'essence.

Tente individuelle, sac de couchage, matelas en caoutchouc, tissu de lin pour protéger la tête du soleil, torche électrique avec groupe électrogène, réflecteur de soleil, trousse de premiers secours, boussole de secours, pistolet signal avec munitions, bandes de tissu rouge, arme de chasse à trois canons avec munitions (dans un emballage anti-poussière), couteau de chasse, devises étrangères, émetteur radio de secours.

La recherche d’un avion manquant était entreprise par l'escadron d’urgence du désert. Il est constitué de neuf à douze Storch ( avions ) et quelques transports de personnel capables de traverser les terrains désertiques. Les avions patrouillaient dans le secteur en question constamment.

Des prisonniers de guerre Anglais ont déclaré que leurs hommes avaient camoufler de petites boussoles grosses comme des boutons uniformes et des mouchoirs imprimés avec la carte de l'Afrique du Nord et de l'Europe du Sud. C'était sans aucun doute une très bonne idée.

25. Cales sèches et installations portuaires

Dans tout le Nord Afrique, il y avait aucune cale sèche, à part pour les petits navires. Les installations portuaires de Tripoli, Benghasi et Tobrouk étaient bonnes, si on considère les conditions prévalant dans les colonies, d'un point de vue technique, il n'y avait aucune difficulté dans le déchargement des provisions. Les difficultés ont apparu seulement après que le port et les systèmes de déchargement soient bombardés. En plus des trois grands ports, il y avait aussi quelques petits points de déchargement plus petits, mais ils ont joué un petit rôle. En Egypte, seul Marsa Matruk a été employé comme port de déchargement. Cependant, la capacité disponible n'a pas été employée complètement à cause de la proximité de l'ennemi et les bombardements aériens.

26. Renforcement des pistes de sable et pistes d’hydravions

Les Allemands n'avaient aucune expérience dans le renforcement des surfaces de sable sur la côte et dans le désert pour les atterrissages sur les terrains d'aviation. La Luftwaffe a employé les terrains d'aviation Italiens et Anglais, la maintenance et l'amélioration des routes était assurée par les Italiens. Le revêtement Anglais était en acier pour ses terrains d'aviation.

Sauf pendant la saison pluvieuse, la surface du désert était si dure que le renforcement des routes et des terrains d'aviation était inutile. Même l'asphalte de la Via Balbia et de la route côtière égyptienne avait seulement des fondations en pierre cassée scellées à la chaux sans aucune couche intermédiaire.

À part les ports mentionnés dans la section 25, aucune base d’approvisionnement avancée n'a été établie ou employée sur la côte. Celles-ci étaient inutiles parce que les ports normaux près des lignes ennemies pouvaient être employés entièrement. En conséquence, aucune démarche n’a été faite pour renforcer les côtes pour les atterrissages amphibies. Toute la côte est faite de dunes sablonneuses, où les unités d'atterrissage spécial de la Marine allemande, plus tard imitée par la Marine italienne, étaient capable d'atterrir. Essentiellement, les seules difficultés ayant surgi sont à cause de la mer, qui rendait les atterrissages impossibles quand le vent soufflait du rivage.

27. Changements des bateaux

Le chargement et déchargement de bateaux n'était pas sous l'influence du climat désertique. De plus, dans les ports côtiers, comme cela a été mentionné, le climat du désert n'a pas prévalu. En comparaison de l'intérieur, la côte était beaucoup plus douce. Les Arabes ont été employés pour décharger les bateaux. Leur capacité de déchargement était limitée en comparaison des standards européens, due à la performance de ces gens, qui étaient essentiellement plus malingre et la difficulté de les faire retourner travailler après des attaques aériennes et des bombardements. Pendant les heures les plus chaudes, le chargement et déchargement étaient interrompus quand la situation le permettait.


Déchargement d'un Panzer IV
28. Modifications dans le déchargement de l’approvisionnement (pétrole, huiles et lubrifiants)

Il n'y eu aucun changement essentiel dans l'approvisionnement et la distribution de carburant. De tels changements étaient inutiles. Le carburant était conservé dans des jerrycans Allemand, qui ont prouvé leur efficacité dans la guerre du désert.

29. Maladies et insectes dans le désert

En 1941, il y avait un grand nombre de cas de dysenterie et jaunisse. La raison était des irritations intestinales provoquées par l’absorption d’une mauvaise eau. Le traitement rapide avec des médicaments (sulfa) a permis de soulager ces cas. Les histoires racontant que la santé de certaines personnes a été gravement altérée par les puces de sable et les scorpions sont de la fiction pure.

La santé des troupes exige un contrôle constant, qui doit aller main dans la main avec une instruction approfondie. Le bataillon et les médecins du travail ne suffisent pas à cette fin. Il est, en conséquence, recommandé d'assigner un officier d'assainissement à chaque compagnie et batterie et faire ce travail en coopération proche avec un médecin du travail compétent. L'officier d'assainissement doit donner une attention spéciale aux mesures protectrices. Il devra s’assurer que les soldats portent des vêtements chauds après le coucher du soleil et qu'ils ne boivent pas l’eau sans l’avoir fait bouillir. Pour la question des excréments, ils doivent être enterrés systématiquement ("le système du trou à la bêche" est préférable au système latrines). Chaque fois que la situation le permet, les soldats doivent observer une sieste. La lutte contre les invasions des mouches doit être organisée (les moustiquaires ont été employées seulement dans les latrines). La vitamine C doit être prise régulièrement. Dans les zones indiquées, les comprimés d’atabrine doivent être pris pour empêcher la malaria. Si nécessaire, l'alimentation en eau doit être contrôlée (mais seulement dans le cas d'unités isolées). Il doit y avoir un consultant hygiénique pour chaque division et on doit lui pourvoir un laboratoire mobile bactériologique.

Il doit y avoir une compagnie mobile médicale dans chaque division. La compagnie doit avoir 250 lits disponibles. De plus, d’équipement d'une compagnie médicale doit inclure un instrument radio léger et trois jeux de transfusion sanguine avec du plasma. En outre, le corps et le médecin du travail doivent avoir disponibles deux hôpitaux chirurgicaux (avec 300-400 lits) et deux compagnies médicales pour les deux à trois divisions. Ceci est en plus des compagnies médicales assignées aux divisions.

À l'égard des insectes, il y a des mouches partout où il y a des gens, d'abord, les troupes n'avaient aucun moyen efficace pour les combattre. C'est seulement pendant la phase finale de la campagne africaine que les moyens nouvellement développés (par exemple, une préparation appelée DDT) pouvaient être distribués. Il n'y avait aucun moyen pour empêcher la diffusion les maladies infectieuses, comme la dysenterie et la jaunisse contagieuse. La seule mesure préventive qui pouvait être prise était que les hommes devaient enterrer toutes les matières fécales immédiatement. Les infractions à cette règle ont été sévèrement punies. Par contraste avec des mouches, qui étaient partout, les moustiques (anopheles) étaient présents seulement dans les oasis et leurs voisinages immédiats. Ils étaient là seulement la nuit, l'utilisation de moustiquaires était d’une nécessité absolue dans ces secteurs. Les comprimés d’atabrine ont été pris pour empêcher la malaria transmise par les moustiques, un comprimé d’atabrine devait être pris par jour. Les unités ne restaient pas longtemps dans les oasis, les cas de malaria étaient peu nombreux.

30. Service Météorologique

C'était au service de la météo du désert de conduire les observations météorologiques et tenir la Luftwaffe informé des résultats de ces observations. L'information était transmise par une fréquence radio spéciale à une station et retransmise ensuite. Cette mission était effectuée par de petites brigades mobiles d'un ou deux météorologues, trois ou quatre techniciens météorologiques et plusieurs opérateurs radio. Un véhicule spécial contenait l’équipement de service météorologique et l'appareil radio (émetteur 100 watts et récepteur).

Un système synoptique a été employé, par les bases météos du terrain, les nombreuses stations d'observation installées sur le secteur côtier et aussi dans les oasis Italiennes. La station radio observant le temps envoyait deux ballons chaque jour. Sur le front, plusieurs découvertes de ballon pilote ont été faites, particulièrement tôt le matin et l'après-midi. Souvent des erreurs sont arrivées lors des essais de vitesse du vent pour des causes locales, un changement rapide de la pression atmosphérique, une tempête de sable empêchait d’envoyer des ballons pilotes tôt le matin. Les violentes tempêtes de sable devraient être prévues au moyen de la carte météorologique, avec une attention spéciale aux variations de la pression atmosphérique. De petites variations dans cette pression effectuent des changements considérables sur le vent à des latitudes basses.

La Luftwaffe récupérait cette nouvelle information sur une radiodiffusion spéciale. Il était transmis des météos individuelles, mais l'accent principal était la fourniture des analyses météorologiques et des vues générales sur les prédictions météo dans les zones. Il y avait une table de codage spéciale pour la météo.

Chapitre V. Remarques générales et expériences

31. Equipement spécial pour la guerre du désert

Les demandes pour l'amélioration et la modification des équipements de base pour le désert, ont été soigneusement prises en compte par les bureaux en Allemagne et suivies dans la mesure du possible. Les événements décrits ci-dessous ont eu une importance spéciale dans la guerre du désert :

A. Diminution de la sensibilité à la poussière des véhicules, carburant d'avion et des armes particulièrement sensibles.

B. Expérimentation dans la production d'un carburant déshydraté pour les véhicules. Un carburant déshydraté soulagerait le problème de provision et enlèverait, en grande partie, le danger d’explosion lors des attaques aériennes sur les réserves.

C. Production d'équipement radar pour identifier les forces ennemies que l'on ne peut pas voir avec une observation terrestre.

D. Production d'équipement pour le rafraîchissement de l'eau potable ou pour la tenir fraîche.

E. Obtention d'équipement efficace aspirant, qui serait capable d'absorber les grandes quantités de sable de désert et les sortir ensuite .

F. Fabrication en série d'un camion tout terrain de 3 à 3t500 de capacité pour l’approvisionnement. Ce camion devra posséder une motricité à quatre roues motrices et un différentiel. Il aura besoin de pneus de ballon à basse pression. L'opportunité d'utiliser un moteur refroidit par air est incertaine. Les travaux de Steyr pour développer une voiture de commandement refroidit par air, n'a pas été faite avant la conclusion de la campagne africaine. Dans la mesure où une évaluation aurait été possible, ce véhicule a semblé avoir été un bon compromis.

On doit accorder aux amortisseurs une attention spéciale. Les ressorts spiraux employés dans les voitures de commandement allemandes, n'étaient pas pratique. Les amortisseurs cassaient facilement et ont causé une pénurie de cette pièce.

On doit fournir à tous les véhicules : des bêches, des échelles de corde pour qu'ils puissent être tirés quand ils sont coincés et remis en action de nouveau.

Les conditions désertiques exigent un véhicule automobile robuste qui ne pèse pas lourd, n'a pas un moteur compliqué et a des pneus à gros crampons, être équipé en pièces de remplacement et avoir un atelier de campagne, tous les deux doivent être mobiles et capables de produire des résultats rapidement.

Le camouflage de tous les véhicules a prouvé son efficacité.

G. Il est recommandé d’équiper tous les véhicules de voyageurs et certains camions, de boussoles, qui doivent facilement être visibles de la place du conducteur. Les boussoles doivent être isolées par des aimants (modèles fabriqués par Askania à Berlin - Friedenau).

H. Les troupes doivent être équipées avec des tentes (avec des toits doubles et anti-poussière si possible).

I. Développement d'un engin pouvant atteindre des sources d'eau rapidement.

J. Puisqu'il y a beaucoup plus d'eau salée que d'eau douce, les troupes peuvent être fournies, même quand aucune eau douce n'est disponible, en ayant les équipements de distillation à leur disposition, il est important d'avoir un tel équipement. Un tel équipement doit épargner le carburant et être monté sur des véhicules tout terrain pour qu'ils soient accessibles aux troupes motorisées. Sa capacité doit être assez grande pour que chaque homme est 4 à 5 litres d'eau quotidiennement.

K. Les moteurs des Pz.IV, mis en opération en automne 1941, étaient très efficaces. Selon les conditions du terrain dans lesquelles les opérations avaient eu lieu, une révision général était nécessaire après environ 10.000 à 15.000 kilomètres. Le moteur du Tigre, employé en Tunisie, était trop faible et trop fragile. Les épiscopes de nombreux chars étaient souvent endommagés.

32. Possibilités de recherche et développement d’équipement

La capacité allemande industrielle était capable de satisfaire toutes les demandes d’équipement nécessaire pour cette guerre. Cependant, elle n'a pas été préparée pour ces demandes quand elles sont venues. Puisque des événements techniques exigent toujours un temps considérable, il n'était pas possible dans une période comparativement courte pendant les combats en Afrique aux techniciens de perfectionner le nouvel équipement.

33. Problèmes de provision peu communs

Les difficultés de base pour l'assurance de l’approvisionnement des forces Allemandes en Afrique ont déjà été décrites dans le chapitre I, la section 3.

Les théâtres d'outre-mer exigent de nombreux ports utilisables le plus près possible du front. Une domination, au moins partielle, en mer et en l’air est nécessaire. Les liaisons par rail entre la déchargement des ports et le front sont essentiels. Il doit y avoir un espace de stationnement adéquat pour les trains d’approvisionnement. Cet espace ne doit jamais être trop grand, quand on considère que toutes les provisions doivent être envoyées des ports au front. Les centres d’approvisionnement près du front sont aussi nécessaires et doivent être tenus régulièrement approvisionnés.

Il est très important que le commandement et son chef de personnel soit quotidiennement avisé, en détail, de la situation des provisions. La situation des provisions doit être calculée très exactement, elle manifeste une influence plus grande sur les décisions du commandement qu'ailleurs. D'autre part, le commandement ne doit pas devenir excessivement dépendant de la situation des provisions; il doit s'attendre à ce qu'un grand effort soit fait pour obtenir des provisions des ports au front. Seul ce qui a déjà été déchargé peut être inclus dans ses calculs.

Les considérations tactiques déterminent la partie du tonnage des bateaux disponibles qui doivent être employés pour le transport des hommes et provisions. Ce doit être dirigé avec une autorité complète, de même pour le transport aérien. Ce dernier peut seulement avoir une aide provisoire et doit être considéré comme un moyen de transport secondaire.

Dans le déchargement un soin doit être pris, à cause du danger des attaques aériennes, les bateaux doivent être vidés aussi rapidement que possible, particulièrement le carburant et les munitions, ils doivent être immédiatement déplacés de la zone dangereuse vers l'intérieur. La protection antiaérienne et les escortes d’avion de chasse sont indispensables sur les ports, ainsi que des barrières contre les torpilles et les sous-marins.

Le carburant et les munitions doivent être stockés dans des points largement dispersés, ils doivent être enterrés et camouflés. L'enterrement du matériel est absolument nécessaire pour la protection contre la chaleur. La surveillance du camouflage, particulièrement dans les secteurs arrières, est importante.

Les colonnes d’approvisionnement de Rommel n'avaient pas d’ordre de rendement maximum au quotidien. On leur a simplement donné la mission de voyager aussi rapidement et aussi longtemps que possible, parce qu'un manque de transport existait toujours.

Il y a toujours eu un manque de carburant en Afrique. Après qu'il soit déchargé, il est transféré et distribué ensuite des citernes de carburant près du front dans des jerrycans. Des installations de citernes souterraines étaient souhaitables, mais elles n'ont pas existé en Afrique à l'époque.

La perte moyenne d'armes et d’équipement dans le désert était environ 25% plus haute que sur le théâtre européen. Des chiffres précis, cependant, ne sont pas disponibles.

34. Nutrition

L'assimilation d'alimentation et la production de chaleur du corps est d’environ 10 à 15% plus basse dans les secteurs chauds qu'en Europe. Donc, dans des conditions normales, les besoins totaux alimentaires sont moindres qu'en Europe. L'effort physique exige la même consommation d'alimentation qu'à la maison. La viande particulièrement en conserve, a été rejetée par les hommes.

Un changement fondamental des standards alimentaires s’est fait vite sentir. Les légumes et les fruits sont plus populaires que la viande. Une trop grande consommation de viande augmente considérablement le besoin du corps en eau. Le haut taux calorique de graisse est en contradiction avec la production mentionnée ci-dessus basée sur la chaleur du corps dans les régions chaudes. La consommation accrue de produits végétaux, particulièrement la confiture d'oranges, est nécessaire afin d'égaliser les exigences en viandes maigres.


Pause repas sous un filet de camouflage


La viande fraîche est préférable si les équipements de réfrigération sont disponibles. La viande fumée, la saucisse particulièrement dure qui n'est pas trop grasse, trouve une audience favorable. Les œufs ne doivent jamais être mangés en matières premières, les légumes ne doivent pas être servies trop souvent. De plus, à cause du danger d'infection avec les maladies intestinales, ils doivent être lavés à fond avec une solution de permanganate de potassium. Toutes les sortes de fruits séchés sont trouvées très satisfaisantes.

La consommation de boissons alcoolisées doit être soigneusement évitée; le meilleur principe est "Aucun alcool avant le coucher du soleil." Le jus de citron et autres jus sont les meilleurs moyens d'éviter le manque de Vitamine C.

Une large variété doit être faite dans la composition des menus, afin d’éviter que la troupe finisse par détester les produits alimentaires servis constamment.

La réfrigération de produits alimentaires (la viande et des légumes frais) est réalisée au moyen des unités de rafraîchissement, qui peuvent être portées dans des camions. La Luftwaffe a aussi des avions de réfrigération.

Un livre de cuisine improvisé a été rédigé pour aider dans la manière de cuisiner.

Les équipages des véhicules blindés, d'avions ont besoin de rations supplémentaires à cause de la pression manifestée sur eux.

35. Vêtements

Les vêtements 100% laine sont les plus pratiques. En général, le long pantalon qui pouvait être fermé en bas a été préféré aux grands shorts avec les bottes à lacets. Les pantalons, portés par la Luftwaffe, doivent être larges et couper pour une aisance confortable. C'est aussi vrai en ce qui concerne les vestes, le modèle le plus pratique : la Saharienne italienne. Un manteau de tissu chaud est indispensable pour les saisons fraîches et les nuits. Les écharpes de laine deviennent nécessaires en hiver. Les chaussures doivent être en cuir léger avec une incrustation de lin et des semelles épaisses, fermes.

Les tentes doivent être peintes et tachetées de vert et de brun sur un côté et la couleur des rochers sur l'autre.

Les filets de camouflage à éclats multicolore sont les mieux considérés par la troupe (Zeltbahn ?). Des filets de grandes tailles sont adoptés pour tous les grands véhicules automobiles.

36. Comparaisons avec la guerre du désert et la Russie du sud

Les steppes du sud russe (Kirgiz et les steppes de Kalmyk) ont le même taux de pluie que les steppes de l'Afrique du Nord, 100 à 200 millimètres par an. Cependant, la température est inférieure à la moyenne, l'évaporation est moindre. En Russie du sud, la surface de la terre n'est pas couverte d'une croûte ferme, la végétation est plus dense et les cours d'eau existent toute l'année, avec peu d'exceptions, ils n'atteignent pas la mer, mais au lieu de cela sont filtrés par le sable vers le bas ou aboutissent dans des lacs salés. Du point de vue militaire, les différences ont les effets suivants :

A. L'alimentation en eau est plus facile à obtenir dans les steppes russes. Bien qu'il ne soit pas aussi facile de l’obtenir que dans les régions cultivées, elle ne présente pas de difficultés sérieuses tant qu'une organisation et une distribution soient mises en place.

B. Par temps sec, les déplacements sont au moins aussi bons que ceux du désert Nord africain. Pendant les temps pluvieux, cependant, c'est plus mauvais.

C. La construction des positions sur le terrain est plus facile, puisque la terre est composée d'argile ou de terreau presque partout.

Comme le désert Nord africain, les steppes russes conviennent mieux pour l'attaque que pour la défense. On rencontre les difficultés les plus grandes pendant le dur hiver, particulièrement quand les troupes ennemies sont habituées à un climat dur.

Les conditions résultant de la poussière en Afrique sont, en général, les mêmes que celles prévalant sur le terrain Russe.

37. Bien-être de la troupe dans le désert

Dans le désert africain, la vie était dure pour les officiers et les hommes, de la même façon. La vie dans les secteurs arrière, comme on la connaît en Europe, était possible seulement dans peu de centres de provision à l'arrière.

À cause du contact proche des troupes les unes avec les autres, tous les officiers ont dû donner un exemple de comportement de soldat et de bonne vie morale. D'autre part, la vie dans le désert offre une occasion excellente de créer un haut niveau de vie en collectivité. Cela provoque un sentiment de solidarité dans tous les rangs et les incite à faire de leur mieux. Particulièrement dans le désert, où aucune déviation n'existe, les supérieurs doivent être soigneusement concernés du bien-être de leur personnel. Le fait qu'il n'y a aucune séduction extérieure était également plus facile pour les chefs.

Un sentiment oppressant de solitude immense surmonte chacun, plus ou moins fréquemment dès que l'on est coupé de tout et que l'on est loin de l’être cher. Les commandants doivent reconnaître ces problèmes et dépressions et offrir un soutien sincère pour que de telles dépressions disparaissent.

Plus important que les rations pour le bien-être des soldats dans le désert est la maintenance des communications régulières avec le pays lointain. Le mot "courrier" occupe une place de haute priorité dans la guerre du désert. Tous les officiers et les bureaux doivent être concernés, en assurant une distribution rapide du courrier aux lignes du front.

Un bon journal qui porte les " dernières minutes " et donne de l'espace aux problèmes qui absorbent les soldats au front est aussi indispensable. Les films et le fonctionnement théâtral au front peuvent soulager la monotonie de la vie des soldats, même dans le désert.

Le service normal de temps de présence dans le désert pour un soldat allemand était de 6 mois. On ne pouvait pas, cependant, fournir de rotations régulières en Afrique de 1941 à 1943, en conséquence beaucoup de soldats ont dû servir dans le désert pendant 12 et même 18 mois. Si une permission n'est pas possible après six mois, pour une raison ou une autre, on doit accorder un congé de trois semaines aux hommes; autrement, les dégâts à leur santé peuvent facilement en résulter.

La direction appropriée, la formation et le bien-être des troupes peuvent mener à des succès extraordinaires, particulièrement dans la solitude du théâtre des combats dans le désert.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
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