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AVANT-PROPOS
Cette étude est la traduction d’un important travail reposant sur 2 volumes écrits sur les expériences allemandes dans le désert et parus en 1952. Ecrits par l'US Général Alfred Toppe avec l'aide de neuf commandants allemands qui ont servi en Afrique du Nord, ces manuscrits représentent un condencé des facteurs liés à la guerre de désert, les engagements militaires et les problèmes particuliers liés au terrain et climat. J’ai enlevé sciemment les passages dédiés aux combats, ainsi qu’aux descriptifs des unités engagées.
CONTENU
Introduction
Chapitre I. Planification
Chapitre II. Opérations
Chapitre III. Facteurs Spéciaux
Chapitre IV. Divers
Chapitre V. Remarques Générales et Expériences
INTRODUCTION
Durant 2 mois et demi, des officiers Allemands ont collaboré à cette étude d’après leurs expériences acquises sur le terrain.
- Generalleutnant Fritz Bayerlein, chef d’état major du DAK, 1941-42.
- Général Flieger Paul Deichman, chef d’état major de la Luftwaffe.
- Oberst Helmut Hudel, commandant le 7.Pz.Rgt. en Tunisie.
- Generalfeldmarschall Albert Kesselring, Commandant en chef, 1942-43.
- Regierungsbaurat (ingénieur en construction) docteur Sigismund Kienow, géologue militaire, 1941-43.
- Generalmajor Gerhard Mueller, commandant du 5.Pz.Rgt., 1942.
-Generalleutnant (Général der Kavallerie) Siegfried Westphal, employé en Afrique de 1941-43 comme officier opération de la Panzergruppe (plus tard Panzer-Armée-AFRIKA);
-Docteur Wilhelm Wagner, médecin du travail, 21.Pz.Division, 1941-42.
- Hubert Ziessler, commandant d'un régiment d'artillerie, 1941-43.
Chapitre I. Planification
1. Elaboration et Planification
a. Terrain et climat du désert.
Quand les premières unités allemandes débarquent en Afrique en février 1941, les officiers responsables de la planification opérationnelle n'avaient aucune donnée précise sur la nature du terrain et des aléas du désert. Les données fournies par les italiens étaient extrêmement maigres et les cartes italiennes étaient si imprécises et si incomplètes qu'elles ont été employées seulement pour palier l’absence de quelque chose de mieux. Pour cette raison, le commandement allemand a dû obtenir toutes les informations par lui-même. Il fait donc appel aux anciens officiers ayant fait campagne en Afrique lors des guerres coloniales.
L'unité militaire géologique attachée au DAK a commencé à rassembler systématiquement les données recueillies lors des reconnaissances méthodiques après son arrivée. Les cartes anglaises capturées par les troupes allemandes ont été d’une aide précieuse. Ces cartes et les reconnaissances ont permis de relever les détails suivants :
* Le terrain qui pouvait être traversé par n'importe quel type de véhicule et dans toutes les directions.
* Si le terrain à l'extérieur des pistes est modérément ou pas prévu pour le trafic des véhicules.
* Les terrains avec des falaises raides.
* Les marais salins et les dépressions infranchissables après les pluies.
* Les dunes de sable difficiles pour le trafic des véhicules.
* Information sur la croissance des plantes.
* Les terrains inviolés.
* Les falaises infranchissables.
* Les falaises moins raides et pouvant être traversées en de nombreux endroits.
L'unité militaire géologique compilant ces cartes était constituée de deux géologues et dix auxiliaires. Cependant, ils sont insuffisamment équipés et ne peuvent reconnaître les différents secteurs tactiquement importants. Des inexactitudes occasionnelles et des erreurs sur les lignes marquant les limites des terrains traversables sur les cartes étaient inévitables.
Juste un mot sur le travail des commandos Anglais qui avec leurs missions de sabotages devaient effectuer des reconnaissances derrière le front Italo-Allemand en Libye. Les résultats obtenus par leur travail de reconnaissance ont formé la base des cartes Anglaises sur la Libye, elles étaient incomparablement meilleures, en qualité, dans l'exactitude et les détails, que les cartes italiennes. Ces cartes Anglaises ont été considérées comme des documents de valeur quand elles étaient récupérées par les Allemands.
b. Portée de cette évaluation.
Le paragraphe ci dessus montre que dans des déserts, le commandement doit employer le personnel adéquat et l’organiser dans des unités spécialisées s'il veut obtenir des cartes utilisables dans un bref délai. Après l'hiver de 1941, ces cartes servirent de façon permanente au commandement Allemand. Les préparatifs d'attaques et les positions de défense étaient basés sur elles.
c. Disponibilité et évaluation sur le terrain
Les brochures décrivant les zones militaires géographiques pour la Libye, le Nord-est de l'Afrique et l'Egypte ont été publiées par la Bureau Militaire Géographique du Haut Commandement Allemand. Leurs contenus comprenant seulement des informations sur les villes, routes, oasis et une vue générale de la région entière, ils pouvaient servir le commandement seulement comme une source d'orientation générale. Ils contenaient très peu de détails tactiques importants. Ils ont été édités en grand nombre et étaient disponibles au plus bas niveau du personnel.
e. Utilisation des données historiques.
À l'exception de l'expérience acquise par le Général Italien Graziani pendant son avance sur l'Egypte durant l’hiver 1940, quasiment aucune information militaire n’a été employée pour la planification de la campagne. Les troupes du général Graziani étaient constituées presque exclusivement d’unités d'infanterie et elles ont été enveloppées et détruites par les forces motorisées Anglaises parce qu'elles étaient incapable de conduire des opérations mobiles.
La campagne africaine a pris de nouvelles formes par la suite, suite à l'utilisation presque exclusive de troupes mobiles par les deux camps. Ces méthodes de guerre dans le désert ont été créées par le Feldmarschal Rommel.
2. Planification Opérationnelle
a. Généralités
Avant la Deuxième Guerre mondiale, pas une personne dans les forces armées allemandes n’aurait imaginé la possibilité d’une guerre à l'extérieur de l'Europe. C'est pourquoi aucune attention particulière n'a été prise dans l'armée pendant la Première guerre mondiale, en particulier dans l'ancienne colonie allemande, l'Afrique orientale allemande. C'est seulement en 1935 qu'une subdivision pour des affaires coloniales a été créée dans la Branche Affaires étrangères du Reich Ministère. Cette subdivision était pourvue en personnel d’un seul officier qui s’était battu dans le Sud-ouest de l'Afrique.
Avant l'éruption de la guerre en 1939, aucun préparatif n'avait été pris par l'armée allemande pour une éventuelle guerre dans le désert qui pouvait devenir nécessaire dans le futur. Tous les préparatifs étaient exclusivement réservés à la conduite de la guerre en Europe. C'est pourquoi seule l’édition des cartes dans l'éventualité d’une mobilisation devait inclure le Danemark, la Norvège, l’Afrique du Nord était complètement exclue de ce programme d’élaboration….
En 1941, les troupes allemandes sont sur le théâtre d’opération africain et ne sont pas préparées pour leurs nouvelles missions.
Jusqu'à l'été 1940, les informations disponibles pour le personnel allemand en Afrique du nord sont limitées aux rapports fournis par l'attaché militaire allemand à Rome et aux rapports des agents du service du contre-espionnage Allemand. A l'automne 1940, un détachement spécial Dora (un détachement de la branche de contre-espionnage allemande) se trouve en Libye. Sa mission principale était de tenir en observation les territoires français en Afrique. La plupart des données sur lequel l'attaché allemand militaire à Rome basait ses rapports sont venus de son officier de liaison attaché auprès du gouverneur général, qui était le commandant en chef de toutes les forces Italiennes en Nord Afrique et sur ses impressions personnelles faites en voyageant. Toutes les informations positives de nature militaire sur l'Afrique ont été prises sur les Anglais, les Français et les forces Italiennes.
À l'origine, Hitler avait décidé de laisser le dictateur italien Benito Mussolini conduire librement la conduite des opérations sur le théâtre Méditerranéen. Un changement fondamental apparaît durant l’été 1940, quand il est devenu évident, d'une part, que l'Italie évitait apparemment des actions décisives sur le théâtre Méditerranéen, tandis que les Anglais, eux, renforçaient continuellement leurs troupes en Egypte sans que leur transport soit gêné par la Marine italienne. Lors d’une réunion entre Hitler et Mussolini en octobre 1940, l'expédition d'un corps blindé allemand en Libye est discutée, mais aucune décision n'est prise. Après cette réunion, un général attaché à L’OKH a été envoyé en Afrique pour une étude "sur place" des possibilités d'employer un corps expéditionnaire Allemand. Peu de temps après, l'Italie rejette l'appui offert par l'Allemagne, Mussolini n'a pas voulu de l’appui militaire Allemand en Nord Afrique. La 3.Pz.Div., qui en temps de paix était en garnison dans le secteur de Berlin, avait été réorganisée en toute hâte en vue de son 'emploi sous les tropiques par mesure de précaution. Plus tard, quand l'offensive Anglais, remporta d’abord des succès initiaux, puis menaça d’envelopper toutes les forces italiennes ce qui aurait été une catastrophe, l'Italie demanda l'expédition de forces allemandes en Libye.
La première unité à être transférée est le X Corps Aérien, parti de Sicile, le plan original devait envoyer seulement une unité de défense terrestre d’une valeur d’une compagnie et organisée dans ce but, mais il devient bientôt évident qu'une unité si faible n’est pas capable de donner un appui vraiment efficace à l'allié de l'Allemagne. En janvier 1941, Hitler décide de créer un corps spécial à deux divisions allemandes, le DAK .
En attendant, du personnel spécial pour la guerre tropicale (Sonderstab Tropen) avait été formé à l’état major des unités de réserve de l'armée à Berlin. Il est composé des officiers qui s'étaient battus dans les colonies allemandes durant la Première guerre mondiale et réunis aussi rapidement que possible pour que tous assurent la formation, l'organisation, d’équipement et l'emploi de troupes dans la guerre de désert. Cependant, les événements seront trop rapides pour que les premières unités du DAK débarqué en Afrique puissent en bénéficier.
Le Haut Commandement Allemand ayant été pris presque complètement au dépourvu devant la nécessité d’expédier des troupes pour une guerre dans le désert, n’a pas eu le temps de faire des préparatifs approfondis pour ce type d'emploi et de combats. Pour cette raison, le seul travail préparatoire possible dans un espace temps disponible a été limité principalement aux mesures suivantes:
(1) Examens médicaux de toutes les troupes pour déterminer leurs aptitudes pour servir sous les tropiques, avec l’application de standards très sévères.
(2) Equipement de tous les soldats avec des vêtements tropicaux.
(3) Adaptation d'un programme de formation pour le combat en terrain découvert
(4) Camouflage de tous les véhicules avec une peinture de type désert
(5) Organisation d'unités spéciales pour gérer les problèmes d'alimentation en eau.
(6) Connaissance des troupes avec les mesures hygiéniques nécessaires sous des climats tropicaux.
(7) Orientation des troupes sur les conditions militaires géographiques du nouveau théâtre de guerre et sur les particularités des alliés de l'Allemagne et ennemis. Un manuel d'instruction pour les tropiques a été édité durant l’été 1942.
Il n'était pas possible en Allemagne d’habituer les troupes à la chaleur intense à laquelle elles seraient exposées, en particulier à cette époque de l'année, hiver 1940... Jusqu'à un certain degré, les troupes ont appris à s’adapter à la chaleur durant un séjour bref en Italie puis nécessairement en arrivant sur le sol africain.
b. Changements d'organisation de la troupe
La composition des unités employées en Afrique est la même que celle d’Europe. Cependant avec le temps, il est nécessairement obligatoire d'avoir une proportion plus conséquente de Panzer et d’armes antichar, puisque ceux sont les deux armes décisives dans le désert. Il va de soi que toutes les unités employées dans la guerre du désert doivent être motorisées.
Des unités spéciales ont été nouvellement créées pour l'emploi dans le désert :
(1) Des compagnies d'alimentation en eau, sous le commandement d'officiers du génie. Elles sont assignées au corps et fonctionnent sous tutelle de la branche alimentation et provision en eau commandée par des officiers d'administrations. Ces compagnies ont des pompes et une brigade de forage de puits profonds, tandis que certaines d'entre elles ont des installations pour la distillation de l'eau.
(2) Des colonnes de transport d'alimentation en eau sont organisées de la même manière comme des colonnes de transport de provisions ordinaires. Elles n'avaient aucun camion citerne ou remorque citerne comme les unités Anglaises, mais elles utilisaient des jerrycans de vingt litres marqués de croix blanche. Cette méthode de transport est trouvée extrêmement fatigante, plus l'espace considérable de chargement exigé
(3) Des brigades d'observation astronomiques, dirigées par des astronomes professionnels à qui on a attribué le rang d'officier régulier ou assimilé. Ces brigades travaillent sous le contrôle d’un officier d'opération de l'armée et leurs fonctions sont d’établir les points géographiques par des moyens astronomiques. Elles seront rarement employées, les difficultés ont surgi parce que la plupart des combats ont eu lieu dans la région côtière et pas dans le désert.
Les changements suivants ont été également nécessaires : une artillerie à longue portée, des canons antichar longue portée, les canons des chars influenceront de façon décisive le cours des batailles du désert et il était donc nécessaire d'employer plus d'armes à longue distance.
Avec leur 8,76 Cm les Anglais avaient une artillerie légère d’une portée plus longue que celle des Allemands, mais les forces allemandes bientôt reçurent des canons de 10 Cm et de 17 Cm, qui avaient une plus longue portée que n’importe quel canon anglais. En 1941, les canons des Panzer III allemands avaient une plus longue portée que les canons des chars Anglais et c'est la raison du succès des Panzer cette année là , mais en mai 1942, les chars Anglais envoyés par les Américains de type Grant et Sherman ont montré que leurs canons étaient considérablement supérieurs. Lors de la bataille de Gazala, ces canons créent une désagréable surprise pour les unités de Panzer et lors de cette première phase de la bataille, les Anglais seront capables de succès considérables.
Un canon s.Fh.18 en pleine action
Les vêtements et des uniformes différaient entièrement des vêtements et des uniformes portés en Europe. L'uniforme allemand était dans un style approchant des uniformes traditionnels de l'ancienne défense allemande coloniale. Ces uniformes sont trouvés peu convenables, le matériel est trop raide et n'a pas donné la protection adéquate contre la chaleur ou le froid. Le matin, le matériel absorbe l'humidité de la rosée de façon qu’il devienne difficilement tolérable de porter les uniformes. Les uniformes Anglais tropicaux, au contraire, sont faits de laine pure et étaient excellents. De grandes quantités d’uniformes anglais sont capturées et portées par les troupes du DAK (avec l’ajout des insignes allemand). Les Allemands ont particulièrement apprécié le pantalon Anglais, les uniformes tropicaux de la Luftwaffe, cependant étaient de meilleurs qualités. La couleur de ces effets d’un brun jaunâtre, était plus appropriée que celle des autres uniformes allemands et ils sont faits dans un matériel plus léger et de meilleure qualité. Les uniformes de couleur vert olive sont trouvés par la troupe non confortables, les difficultés de camouflage dans le désert font que la couleur brun jaunâtre aurait été une couleur plus protectrice car moins visible. Les bottes à tige haute étaient peu pratiques en tous points, car dans les climats chauds, tout doit être fait pour empêcher les soldats de porter ce genre d’effet qui limite la circulation du sang. Les troupes se sont habillées en portant des pantalons, dont la plupart sont venus des dépôts capturés aux Anglais.
Chaleur et soleil, voilà une photo d'ambiance montrant le port des shorts et brodequins, torses nus on est loin de la zone des combats...
Le brodequin allemand avec ses lacets et un rabat à tissu était tout à fait approprié. Le short donné aux troupes ne pouvait pas être porté pendant les combats, puisqu'il laisse le bas des jambes exposé aux blessures par les épines et les pierres et ces blessures guérissent très lentement. Les casques tropicaux étaient excellents comme pare-soleil, particulièrement il était indispensable pour le fantassin et pour l'artilleur comme protection contre la lumière intense du soleil. Les casques tropicaux fabriqués pouvaient être employés seulement dans les secteurs arrières et étaient entièrement inutiles durant les combats. Les troupes allemandes portaient rarement le casque d'acier, contrairement aux troupes Anglaises, dont les casques d'acier étaient plus appropriés, et dans la forme et le poids, étaient plus légers que les casques allemands. Les manteaux tropicaux fabriqués étaient fait avec de la laine épaisse, et étaient considérés comme de bons articles, mais ceux des anglais étaient meilleurs. Par la suite, les chemises tropicales Allemandes furent fabriquées mais elles étaient inférieures en qualité à celles des Anglais. Pour se protéger le secteur abdominal du corps contre le froid, le port d’une sous ventrière était obligatoire. Les casques tropicaux et les filets anti moustiques ont été une dépense inutile. La majorité de la troupe s'est débarrassée de ces équipements immédiatement après leur débarquement des bateaux, puisqu'elle n'était pas capable de les garder par manque de place et de transport suffisant. A l'exception des brodequins, aucun cuir n'a été employé dans les articles d'habillement; il a été remplacé par un lin épais.
Les types de véhicules employés étaient les mêmes que ceux employés en Europe. Les véhicules à moteur diesel n'ont pas été employés pour éviter la nécessité de transporter deux types de carburant. Cependant, l'expérience a démontré qu'il aurait été recommandé d'accepter cette contrainte pour faciliter le transport, puisque le gasoil pouvait être transporté en vrac dans des citernes, comme des remorques citernes. La route côtière étant de bonne qualité aurait permis l'utilisation d'un tel transport.
Les Volkswagens ont été employées en grand nombre et trouvées excellentes.
On voit nettement sur cette Kubelwagen, les pneux ballons. Curieusement le numéro d'immatriculation n'est pas inscrit...
Pour l'utilisation dans des conditions désertiques, les changements suivants ont été faits pour adapter le modèle standard : les prises d'air ont été placées à l'intérieur des véhicules pour réduire la quantité de poussière " avalée " par le moteur; à la place des pneus standard, des pneus d’avion surdimensionnés ont été employés, ils ont prouvés qu’ils étaient bons sur les terrains rocheux et dans les bancs sablonneux. À cause de leur pression atmosphérique basse, ces pneus réduisaient les chocs sur la terre rocheuse; tandis que sur les bancs sablonneux, la largeur des pneus empêchait les véhicules de s’enfoncer dans le sable et y rester coller. Dans l'ensemble, cependant, les véhicules automobiles Anglais, suite à leur vaste expérience des conditions désertiques, étaient supérieurs à ceux des Allemands, étant mieux adaptés aux conditions, notamment leurs pneus, étant plus hauts permettaient de ne pas heurter des objets sur le sol. Les pneus doubles (double essieu) étaient peu pratiques, en particulier dans des secteurs couverts de pierres, les pierres se bloquaient en grandes quantités dans les espaces entre les pneus.
Belle photo d'un groupe de soldats posant sur leur Opel Blitz, à noter particulièrement les équipements propres aux troupes du DAK (bottes à lacets notamment)
Dans le désert, tous les véhicules automobiles devaient porter divers ustensiles, comme des échelles de corde ou des fascines, pour que les hommes les placent sous les roues pour dégager le véhicule du sable.
Pour réduire les effets du sable et la chaleur, des filtres à air complémentaires ont été développés et employés sur de nombreux véhicules. Ils ont prouvé leur valeur, bien qu'il ne soit pas totalement possible d'éliminer les effets de sable sur les moteurs.
Les troupes employées au sol en milieu désertique doivent être pourvues d’un certain nombre de boussoles montés sur le pare-brise à côté de la place du conducteur. Au moyen d'un petit aimant, les déviations étaient exclues pour que le conducteur soit capable de conduire dans la direction demandée. Les compas solaire, ont été développés dans le même but, mais trop compliqués ils ne fonctionnaient pas correctement entre 10h00 et 14h00.
Les boussoles de poche étaient indispensables et ont équipées chaque homme, puisque le soldat seul joue un plus grand rôle dans le désert que sur un autre théâtre d'opérations. Les boussoles employées par les Anglais, avaient leurs cadrans baignant dans l'huile, étaient meilleures que celles des Allemands et étaient préférées par les troupes allemandes.
Les Allemands ont échoué dans le développement d’une protection contre les mouches et autres insectes, ils sont devenus particulièrement nuisibles en été. Les insecticides de type VOLETER étaient d’une impérative nécessité pour les unités de combat.
c. Formation Spéciale
Il n'était pas possible de donner aux troupes, précipitées en Afrique soudainement, une formation spécialisée. Tout ce qui a été fait, c’était de faire suivre quelques cours par des spécialistes en médecine tropicale et par les officiers qui avaient une vague connaissance des conditions lors de leurs voyages précédents. Cependant, ces cours ont donné aux troupes de fausses impressions sur ce qu'ils devaient attendre des effets de la chaleur, du sable, des insectes et des maladies. Les instructions sur l'hygiène sous les tropiques, d'autre part, étaient bonnes. Même les unités qui ont été transférées en Afrique durant la suite de la campagne n'ont pas reçu de formation réellement spécialisée parce que les ordres de transferts, venaient si inopinément qu'il y avait aucun temps alloué à cette fin. Cependant, une suggestion soumise par le Haut Commandement Allemand en Afrique, dictait les sujets de formation suivants, considérés comme importants :
(1) Les exercices de marche et de combat sur terrain découvert et sablonneux.
(2) Couverture et camouflage dans un terrain découvert.
(3) Calcul et report de tir de toutes les armes en terrain découvert et aux limites de portées.
(4) Identification et désignation des cibles sans instrument. L'acquisition et les exercices de tir devaient être effectués à la lumière du jour, la nuit, au soleil levant, pendant le crépuscule, au soleil, dos au soleil, avec le soleil de côté, au clair de lune et avec un éclairage artificiel.
(5) Exercices dans des chaleurs extrêmes.
(6) Des exercices de longue durée sans adaptations.
(7) La construction d'abris dans un terrain sablonneux.
(8) Pratique de la conduite de nuit et sur terrain sablonneux.
(9) Marche de nuit dans des terrains pentus.
(10) Orientation à la boussole, par les étoiles, et ainsi de suite.
(11) Conduite à l’aide de la boussole.
(12) Rétablissement et conduite de char et autres véhicules dans un terrain sablonneux
(13) Installation et enlèvement de mines dans un terrain sablonneux.
(14) Exercices de guerre mobile.
S'il n’était pas possible de former les troupes sur ces sujets et les préparer à fond, des pertes considérables pouvaient probablement être prévues.
d. Acclimatation des troupes
Autant que les premières divisions transférées en Afrique ont été concernées, aucune mesure n'a été prise pour habituer les troupes à la chaleur excessive. Certaines des réserves envoyées au front plus tard avaient l'occasion de passer une certaine période en Italie du sud ou dans les Balkans pour leur acclimatation. Le climat dans ces deux régions est très semblable au climat des secteurs côtiers de l'Afrique du Nord. A la lumière des expériences, ces périodes n'ont pas été considérées absolument essentielles, puisque les troupes sans période d'acclimatation n'ont pas été moins efficaces au combat que celles ayant vécu peu de temps en Italie du sud ou aux Balkans. Ce n'est pas seulement le climat qui a causé de lourdes pertes, mais la pauvre alimentation, les privations pendant les combats, combinées avec les effets du climat; les troupes n'avaient nullement été préparées pour ces circonstances.
Il a été prouvé très imprudent de transférer des unités ou des réserves dans le désert en été, pendant la partie la plus chaude de l'année ou le temps et les mouches ont été les plus ennuyeux. Une compagnies de parachutistes en fournit un exemple typique. La compagnie est transférée d'Europe en juillet 1942, au plus chaud de l'année et employée pour la défense dans le désert rocheux autour d'El Alamein. L'unité constituée d’hommes récupérés dans un très court temps, plus de 50% d'entre eux, ont eu par les effets combinés de la chaleur, des malaises accompagnés d’un régime inadéquat. Peu de temps après l'unité est relevée avec de nombreux cas de désordres métaboliques dont la dysenterie, la jaunisse et la suppuration des plaies, qui guériront seulement très lentement. Les causes sont l'eau potable saumâtre, qui contenait un gramme de sel par litre et le régime inadéquat, qui a consisté presque exclusivement en produits alimentaires en conserves. Les blonds et les hommes aux yeux bleus et à la peau claire étaient en particulier très sensibles, tandis que les hommes de types bruns aux cheveux bruns se sont bien remis des leurs ‘ désordres’ qui étaient presque inévitables au commencement. Ces points n'avaient été tenus en compte, l'accent principal étant placé sur le bon état des dents et un cœur fort. Le résultat était que les unités d'élite, comme les parachutistes, subirent de lourdes pertes en particulier. Une acclimatation même antérieure ne les aurait pas protégé.
L'expérience suivante a été gagnée à l'égard de l'acclimatation des personnes aux climats chauds : les hommes qui avaient vécu auparavant dans des zones tempérées tenaient très bien sous la chaleur intense la première année, pendant laquelle ils étaient beaucoup plus efficaces que la population indigène et les Européens qui avaient vécu dans le pays pendant une longue période. Cela s’est avéré être le cas quand des troupes allemandes ont été employées en Sicile, par exemple, où les températures d'été sont les mêmes que celles des déserts d'Afrique. Cependant, les pouvoirs de résistance des nouveaux arrivés ont baissé après la première année et leur efficacité a baissé au-dessous du niveau de celui de personnes qui avaient passé un plus long temps dans le pays. L'efficacité des nouveaux venus a commencé à s'améliorer graduellement après quelques années, mais n'a jamais atteint la même norme que ceux éprouvés la première année. Les conclusions suivantes peuvent être tirées de ces expériences :
(1) Aucune acclimatation longue antérieure ne doit avoir lieu pour les troupes, puisque cela gaspillerait la partie de leur première année d'efficacité maximale.
(2) On doit seulement permettre une période brève transitoire dans un climat chaud, pendant lequel les troupes peuvent être instruites sur la façon de vivre sous un climat tropical et sur les conditions de désert ainsi que les meilleures mesures protectrices qu'elles doivent prendre sans la difficulté supplémentaire, des attaques ennemies.
(3) Après approximativement un an de service actif dans un climat chaud, les troupes doivent être renvoyer dans un autre théâtre d'opérations (sic !). L'inconvénient est , que l'expérience gagnée par ces hommes peut seulement être exploitée pendant un temps relativement court , cela doit être accepté.
e. Développement d’équipements spéciaux
Les types d'équipements spéciaux suivants ont été développés :
(1) Vêtements spéciaux tropicaux et uniformes : traité en détail dans section 2, b.
(2) Filtres à air spéciaux pour les véhicules automobiles, incluant les chars. Ce sujet est aussi discuté dans la section 2, b.
(3) Equipement spécial médical en climats tropicaux.
3. Planification Logistique
La planification logistique est une partie intégrante de la planification opérationnelle. Pour cette opération, les plans pour les services d’approvisionnement ont aussi dû être préparés à toute vitesse. Le souci principal dans ces plans était de fournir le transport des provisions pour les troupes allemandes par le train aux ports italiens et par des bateaux allemands ou italiens aux ports d’Afrique du Nord. Le choix des transports et la surveillance du chargement était la responsabilité d'une branche spéciale, la branche : Transport d’Afrique. Elle a fonctionné sous le commandement de l'attaché allemand militaire à Rome. Le déchargement dans des ports africains et le transport des provisions aux troupes était sous la responsabilité de l'officier d’approvisionnement et d'administration du DAK, puis plus tard par le chef et officier d'administration du Panzergruppe-Afrika, qui plus tard sera de nouveau désigné Panzer Armée Afrika et finalement 1.Panzer Armée Italo-Allemande. Au commencement, toutes les matières premières en gros, aussi bien que les troupes, étaient transportées par mer, mais aux vues des pertes qui augmentaient, le personnel a été transporté par avion.
En novembre 1941, le Feldmarschal Kesselring arrive en Italie comme commandant de la deuxième Armée de l'air. En action coordonnée avec la Marine italienne et l’armée de l'air, sa mission est de protéger les Allemands et empêcher le transport des Anglais en Méditerranée. Il est dit que peu de temps après son arrivée, il a soupiré : "maintenant c'est clair pour moi que pour la conduite d'une guerre à travers mer, la livraison des moyens de combat à leur place appropriée a beaucoup plus d'importance que n'importe quels soucis quant à savoir si l'ennemi doit être attaqué à droite ou à gauche."
Il n'était pas possible avec les moyens disponibles d’approvisionner sans aucune mesure improvisée de garantir un service d’approvisionnement adéquat pour les forces blindées en Afrique. Pour tenir ouvertes les voies d’approvisionnement ou ouvrir ces voies, c’était sous la responsabilité du commandement opérationnel, qui est resté sous le Commandement Suprême Italien. Le haut commandement de la Wehrmacht soutenait le commandement suprême italien, mais de temps en temps intervenait aussi dans la conduite des opérations. Il était impérieux que ce problème soit résolu et qu’un service d’approvisionnement adéquat devait être garanti pour les troupes en Afrique. Comme aucune solution n'a été trouvée, le service d’approvisionnement s'est effondré comme une conséquence naturelle après que tous les moyens improvisés aient échoué. Les dates suivantes et les informations concernant le fonctionnement des services d’approvisionnement ont été fournis par le Général allemand l'italien attaché au commandement suprême pendant la période février 1941 à Mai 1943.
a. Février - Mai 1941
Le transport des troupes et des provisions à travers la Méditerranée a fonctionné sans interruption. Les convois ont atteint Tripoli régulièrement et presque sans pertes. Immédiatement après sa capture, Benghasi a été employé comme un port de déchargement. A la demande du commandement allemand, des sous-marins italiens ont été employés aussi tôt après avril 1941 pour transporter du carburant pour les éléments les plus avancés du DAK. Ils ont déchargé leur cargaison à Derna. La navigation côtière le long de la côte africaine a été organisée avec de petits bateaux et des bateaux à voiles à moteurs auxiliaires.
b. Juin - décembre 1941
La royale Navy Anglaise et les sous-marins ont attaqué les transports de troupes allemandes et de provisions. Les pertes de chargement et de matériel étaient considérables. Pour soulager la situation, des groupes de transport aériens ont été employés pour déplacer des troupes et matériels, tandis que des chalands navals transportaient des chars et des pièces de rechange importantes. L'utilisation de Bardia comme un port de débarquement près du front a été gênée par l’armée de l'air Britannique. En décembre, des cuirassés italiens ont dû être employés pour protéger les convois.
c. Janvier - juin 1942
Pendant cette période, le transport a été favorisé par la supériorité allemande dans l’air, gagnée par la deuxième Armée de l'air allemande sous Kesselring et aussi par le fait que Malte a été annihilée. Le transport de troupes et des provisions a fonctionné sans à-coup et avec peu de pertes. Assez de provisions ont été avancées pour permettre à l’armée allemande et italienne de lancer une offensive avec des objectifs limités : avancer vers les frontières de l'Egypte en mai - juin. De plus, des provisions adéquates ont été stockées pour une durée de six à huit semaines dans l'éventualité que la Luftwaffe et la Kriegsmarine soient employées dans une opération pour capturer Malte.
d. Juillet 1942 - p 1943
Suite à l'avance de Rommel vers le territoire égyptien après que la capture de Tobrouk (cette avance était contraire aux plans du commandement suprême Italien), les provisions déposées dans Benghasi et les secteurs de Tripoli pour le front étaient pratiquement inutiles, puisque les distances étaient trop grandes pour le transport de provisions par voies terrestres et la navigation côtière était interdite par les Anglais. La deuxième Armée de l'air allemande a été contrainte de transférer certaines de ses unités placées en Sicile et l'Italie du sud en Afrique et en Grèce pour soutenir la Panzer Armée Afrika, qui se battait désespérément à El Alamein. En conséquence, le Luftwaffe a été si lourdement engagée qu’elle était incapable de neutraliser Malte. Les Anglais de Malte ont regroupé leur force et ont employé de nouveaux types des bombardiers équipés de radar, et avaient un champ d'action plus large. Le succès Anglais sur l'approvisionnement des Allemands fut presque total. Les cuirassés italiens étaient dans les ports de Tarent et La Spezia, incapable de naviguer à cause du manque de carburant. Les pertes en matériel et en carburant étaient si lourdes qu'il était à peine possible d'obtenir des provisions adéquates de l'Allemagne. Les itinéraires maritimes vers Tripoli et Benghasi ont été complètement coupés. Le transport aérien de Crète jouait le rôle principal, mais tout à fait naturellement, le volume était de loin trop petit pour compenser les demandes les plus urgentes du front. De plus, l’O.K.H a déplacé une division d'infanterie de Crète en Egypte. Cette division n'avait aucun véhicule motorisé pour que cela ne devienne pas une tension de plus sur le transport et des services d’approvisionnement en Afrique.
Après l'occupation de Tunis, les distances à travers mer étaient de l'avis de tout le monde plus courtes. Néanmoins, malgré l'utilisation des bateaux de transport militaires, qui avaient été construits en attendant et les nombreux bateaux de type plus petits, il n'était pas possible de soulager la situation de l’approvisionnement. Le maîtrise de l’air par les anglo-Américain grandissait et les capacités de transport baissaient de jour en jour. Même une augmentation provisoire des quantités transportées par avion de 1000 tonnes a échoué. Une fois que les forces Italo-allemande restées à Tunis ont été cernées, les avions de chasse Anglo-Américain avaient une maîtrise complète en l’air, même sur les Détroits de la Sicile, il était à peine possible aux bateaux les plus petits d’atteindre l'Afrique sans risque. Autour du 20 avril, les unités de transport Italo-Allemande aériennes subirent de violentes attaques.
Ainsi, se produisit une suite logique à la suprématie des Anglo-Américain sur mer et dans les airs en Méditerranée, l’Afrique du Nord était coupée de l'Europe. Les forces Italo-Allemande encore en Afrique, ne pouvaient pas être dans une juste proportion renforcées ou approvisionnées. Ce manque de possibilité de pouvoir maintenir un trafic d’approvisionnement n'était pas dû à l’échec de la part des quartiers généraux allemand ou italien responsables du mouvement des provisions, mais seulement au fait que le commandement Italo-Allemand opérationnel n'a pas réussi à tenir les itinéraires d’approvisionnement vers l'Afrique ouverts.
Les plans pour l'approvisionnement des troupes dans le désert avaient été prévus, le volume de transport des provisions adéquat ainsi que le service d'alimentation en eau complémentaire. Chaque division avait le même volume de transport; les mêmes véhicules et unités de maintenance de l’armement; des unités de police administratives, médicales et militaires comme une division en "Europe" plus une compagnie de distillation d'eau. Les services de ravitaillement du corps avaient une compagnie d'alimentation en eau complémentaire spéciale et de filtrage et des unités de distillation et de géologie.
Chapitre II. Opérations
4. Description Générale de la Zone d'Opérations
La zone d'opérations pour la campagne Nord africaine, Libyenne et Egyptienne est constituée en bandes de terre, parfois d’une soixante de kilomètres de large, limitées sur un côté par la côte et de l’autre par le désert.
La surface du sol était ou du cailloux dense, du cailloux couvert de sable, ou bien un mélange de sable et de cailloux. Dans des zones entières, de grandes étendues de désert pouvaient être traversées par tous types de véhicules.
Belle photo d'un Sd.Kfz.10/5 avec sa remorque à munitions, on notera le paysage entièrement plat à l'arrière
et également un trou individuel creusé à côté du véhicule, précaution quasi indispensable pendant cette guerre...
Les seules exceptions étaient les zones de sable profond appelées Fesh fesh qu’on ne pouvait pas toujours vérifier "sur la carte", les marais salins, comme ceux de Marada, à environ quarante kilomètres au sud de Brega El Marsa. Des défilés naturels sinueux se trouvaient à Derna et dans la passe de Halfaya près de la frontière entre la Libye et l'Egypte.
Le terrain onduleux, semblable à la steppe est prédominant, et consiste en dunes basses avec de longues arêtes, dont la hauteur moyenne au-dessus du terrain était de quatre à vingt mètres. De temps en temps, ces arêtes avaient des pentes douces et de temps en temps, elles montaient en pente rapide et large, et des fonds de vallées dans lesquelles il n'y avait aucun cours d'eau. Les sommets étaient en roche nue couverte de rochers de tailles variables, qui rendaient la circulation automobile difficile, mais non impossible. Dans les vallées, le fond rocheux était couvert par une couche de poussière ou d'argile d'une épaisseur variable. Par temps sec, cette terre pouvait être traversée sans difficulté par des véhicules à quatre roues motrices, mais pas sans lever des nuages denses de poussière. Le terrain semblable à la steppe avait des paquets d’arbustes épineux, nourriture des chameaux, autour desquels la poussière formait de petites dunes. Le trafic routier suivait de larges pistes. Ce terrain s’étendait jusqu’à la côte sur une distance d’environ trente à quarante kilomètres vers l’intérieur. La côte elle-même était frangée par une ceinture de dunes derrière lesquelles se trouvait une zone de marais salins, appelés Sebchen, qui étaient d'habitude à sec. Cette zone côtière était fréquemment employée comme un secteur de bivouac pour les troupes, puisqu'elle offrait de bonnes occasions de retranchement pour les tentes et les véhicules et était bien équipé en équipement d'alimentation en eau. Les seules parties de la côte où il n'y avait aucune dune étaient les secteurs à falaises à Tobrouk, Bardia et Sollum. Là, ce secteur côtier était souvent entrecoupé de ravins profonds et étaient difficile à pénétrer.
Un bel exemple de campement - la table sur 2 jerrycans pour l'eau.
Le teint est hâlé, casque colonial dans le coin.
Vers l'intérieur, la zone semblable à la steppe fusionnait graduellement avec le désert, qui est pratiquement exempt de type de végétation. Dans l'ensemble, la circulation automobile était plus facile dans le désert que dans la zone semblable à la steppe, bien que les mouvements soient rendus difficiles dans les secteurs pierreux. Dans le désert, au lieu des surfaces rocheuses, on rencontre des parties avec une couche dure de sable qui rend les déplacements plus rapides. Ici, les différents niveaux d’élévation des vallées sont fait d'argile, très plats, submergées par l'eau pendant les périodes pluvieuses. Au pied des falaises, on trouve un fond rocheux ou un fond sablonneux, où les véhicules pouvaient facilement s’enfoncer, ce sable fin couvre les lits des nombreux Oueds, il est difficile de passer les arêtes vives et raides de ses falaises.
Un peu plus loin dans le sud, ces parties de sable fin augmentent en taille et empêche sérieusement les opérations pour les unités blindées. La ligne de démarcation entre ces parties du désert dans laquelle la mobilité était bonne et celles dans lesquelles étaient mauvaises se trouve entre la Libye orientale et l'Egypte occidentale, entre la 29° et 30° degré de latitude. Au sud du 29° degré de latitude, commence les étendues énormes couvertes de dunes et les traverser est considéré comme un exploit sportif.
Nous pouvons ainsi voir que le secteur approprié pour les opérations militaires est limité à une bande relativement étroite le long de la côte et la zone de désert du sud, secteur plus favorable pour le mouvement rapide, dans l'ensemble, que la zone du nord, semblable à la steppe.
Les types d'obstacles pouvant être trouvés :
a. Chaînes de montagnes
Trois chaînes de montagnes ont joué un rôle important dans la guerre en Afrique, à savoir :
(1) Les Montagnes Cyrénaique. Au plus haut, ces montagnes atteignent une hauteur de 875 mètres au-dessus du niveau de la mer et interceptent l'humidité portée vers l’intérieur par le vent du Nord. Les fortes averses sont ici la raison pour laquelle la terre crayeuse porte de nombreuses fissures par contraste avec le désert ou des secteurs semblables à la steppe. Les montagnes sont hautes, avec des plateaux raides qui peuvent être traversés à seulement quelques points et sont traversés par de nombreuses vallées profondes, qui rendent impossible la conduite d’opérations sauf le long des routes. Au sud des arêtes, les montagnes descendent graduellement en pente vers le désert, bon pour le trafic routier. Pour cette raison, la région Cyrénaique est très vulnérable et souvent attaquée, Rommel s’en aperçu immédiatement pendant son attaque au printemps de 1941. Pour cette raison, il a livré son attaque principale contre Mechili, un fort en plein désert conçu pour protéger les approches du sud de la Cyrénaique. De ce fait, il était facile de contourner, et raison pour laquelle la Cyrénaique n'a jamais été tenue avec détermination par l'un ou l'autre côté pendant la campagne, bien qu'il puisse être appelée une forteresse naturelle. A chaque retraite, un effort a été fait pour passer cette région aussi rapidement que possible fin d'éviter d’être intercepté.
(2) Les montagnes de Gebel Nefusa. Ces montagnes avancent comme une barrière entre les plaines côtières de Tripoli et celles de Misurata. Au sud de Tripoli, elles s’élèvent à une hauteur de 700 mètres, dont les 300 premiers mètres forment une falaise gigantesque. Dans le sud-est, elles descendent en pente graduelle. À Homs, dans le nord-est vers la mer, leur hauteur est de moins de 200 mètres au-dessus du niveau de mer. Dans la partie centrale, cette chaîne de montagnes peu seule être passée par des troupes robustes et motorisées. La pente sud-est est couverte d'une épaisse couche de sable fouetté par le vent qui rendait le trafic des véhicules difficile. Au nord, cette chaîne de montagnes forme une forteresse imprenable. Au sud-est, cependant, elle est vulnérable malgré la nature montagneuse et vallonnée de ses approches, les forces attaquantes pouvaient trouver des secteurs de rassemblement favorables dans les contreforts et pouvaient s'approcher sous leurs couvertures à proximité des positions de défense. Les possibilités de contournement du secteur existent et ont profité aux Anglais lors de l'attaque de janvier 1943.
(3) Les Montagnes Matmata. Ces montagnes, au sud la Tunisie, s’élèvent de 100 à 200 mètres à l'est. À l'ouest, elles descendent en pente graduellement vers un haut plateau sablonneux en parties, tandis que dans d'autres secteurs, la terre est bonne pour la circulation automobile, les colonnes motorisées pouvaient les traverser malgré des difficultés occasionnelles. Un mur raide, pareil à une falaise à l'est et au nord était interrompu par de nombreux oueds, par lesquels il était possible de monter sur le haut plateau.
La taille des montagnes Matmata rétrécit vers les plaines côtières de la Tunisie du sud et il est possible d'organiser une ligne de défense au point le plus étroit, à Mareth. Cependant, le versant de cette montagne est raide et représente seulement une faible protection contre des attaques de flanc, puisque l'on pouvait le contourner avec peu de difficulté. Si les forces Italo-Allemandes avaient été assez nombreuses pour tenir cette passe et avaient eu une réserve mobile disponible pour repousser des tentatives ennemies de débordement, cette position aurait constituer un facteur important dans la défensive.
b. Les hauts plateaux :
La plupart des hauts plateaux n’étaient pas très élevés et suivaient un cours parallèle à la côte. Ainsi, ils ont à peine gêné les mouvements des troupes. Dans les nombreuses cavernes, surplombant des falaises et des gorges, de bonnes occasions pouvaient être trouvées pour former des abris, dans ce but elles ont été fréquemment employées, puisqu'elles étaient une protection efficace contre les attaques aériennes. Certains de ces haut plateaux ainsi que d'autres particularités du terrain, ont tenu une importance remarquable, à savoir :
(1)Le bord Nord de la dépression de Qattara, sur lequel est basé le flanc sud de la Ligne d’El-Alamein. Ce rude rebord domine d’environ 300 mètres la dépression, est à 80 mètres au-dessous du niveau de mer. Dans les secteurs tenus par les forces Italo-Allemandes, il y a seulement trois points où la circulation automobile est possible et même dans ces endroits, on rencontre des difficultés à cause du sable profond. Au cours de toute la campagne, aucune meilleure protection pour un flanc n'a été trouvée qu'à cet endroit .
(2) Le haut plateau de Sollum entre le haut plateau de Bardia-Capuzzo et la plaine côtière de Sollum. Il y a deux routes avec de nombreuses courbes serpentant à travers le plateau, une est la Via Balbia route goudronnée côtière et l’autre est la route de la passe d'Halfaya. Pendant la période de guerre de l’été 1941, ce plateau était dans le secteur du combat principal.
(3) Les grands oueds. Ceux-ci se trouvent dans la région de la Cyrénaique et dans les approches orientales de la montagne Tripolitanian et ils s’étendent d’autant vers la baie de Sirte. D'habitude le lit d'un oued est fait d’une couche de sable doux; moins fréquemment ces lits étaient des marais salés, une abondante croissance de buissons épineux. Les bords étaient d'habitude raides, mais non continus, puisqu'ils sont coupés par de nombreux croisement d’oueds. Dans l'ensemble, les oueds pouvaient être considérés comme un terrain à "obstacles", mais ces obstacles pouvaient être surmontés sans difficulté à moins qu'obstinément défendu.
Pendant la retraite Italo-Allemande d'El Alamein à Tunis, une seule position de défense était basée sur un oued, à savoir la ligne Buerat, qui s'étendait le long de l’oued Zem-Zein au sud de la Via Balbia. On pouvait contourner la ligne Buerat facilement.
(4) Terrain à dunes. De grands secteurs sablonneux se trouvaient près de la côte, près des grands oueds et dans le désert, où les ergs* présentent des barrières qui étaient impénétrables par le trafic routier.
*Larges secteurs changeant de dunes de sable
De grandes dunes se trouvaient le long de la côte et gênaient le trafic autour d'Agedabia, sur les rivages de la Baie de Sirte au sud de Misurata et dans le voisinage de Tripoli, et surtout en Libye occidentale. Ces dunes ont sérieusement gêné le trafic routier et même les routes ont été affectées, car les dunes changeaient de place constamment. Après de sérieuses tempêtes, les routes devenaient si profondément recouvertes de sable, qu'elles devaient être déblayées. Pour cette raison, un service d'entretien des routes était constamment nécessaire sur les croisement des routes et dunes.
Un grand secteur de dunes se trouvait au nord de l’oued d’El Fareh, entre El Agheila et Marada le long des rivages de la Baie de Sirte. Ces dunes protégeaient la position allemande de Marsa et El-Brega contre des attaques de flanc et forçaient les Anglais à faire un large détour par le sud de l’oued de El Fareh, où le trafic véhicule était possible.
Les grandes dunes du désert étaient tout au sud de la zone d'opérations et seulement une section d'entre elles, le long de la frontière entre la Libye et l'Egypte, a joué un rôle de quelque importance tactique, puisqu'elle a permis la protection du flanc sud des positions Allemandes d’El Alamein. Les dunes du désert ne formaient pas des croissants comme les dunes de la côte, mais formaient des arêtes continues de quatre à cinquante mètres et se prolongeaient du nord au sud. Quelques unes de ces arêtes, construites par le vent, formaient un labyrinthe d'arêtes de dunes avec des cavités complètement fermées dans lesquelles on pouvait voir la terre ferme. Cet énorme océan de dunes formait ce qui peut s’appeler une agglomération de dunes en nid d'abeille. Pour les traverser, il était nécessaire d'avoir les meilleurs véhicules tout terrain disponibles et conduire à toute vitesse à travers la première dune, casser son crête et rouler en bas de la pente opposée pour recueillir la vitesse nécessaire pour franchir la dune suivante. En conduisant de cette façon, les véhicules étaient enveloppés dans un nuage dense de poussière qui réduisait la visibilité à pratiquement rien. De cette façon, un à deux kilomètres pouvaient être couverte par jour. Des pertes sérieuses en personnel et matériel étaient inévitables.
Le Grand Erg Oriental, un grand secteur de dunes, s’étendait du sud de la Tunisie au sud de l'Algérie, près de la frontière occidentale de la Libye. Si la main d’œuvre adéquate allemande avait été disponible pour étendre la position Mareth à travers les Montagnes Matmata et le Fort Boeuf à ce secteur de dune, le flanc allemand aurait été protégé comme s’était le cas sur la ligne d'El Alamein.
(5) Marais salins. Ces marais se développaient aux points où l'eau en sous-sol remontait en surface. Par suite de l'évaporation constante qui a lieu dans le désert, les sels portés par l'eau se déposent et la saumure résultante forme un lac ou bien quand elle est mélangée avec le sable et l'argile, une espace de boue épaisse, dure sur laquelle la végétation saline pouvait prendre racine. Une fois qu'une personne se prenait dans un marais, c'était impossible pour elle de s'échapper sans aide. Les véhicules qui s’enfonçaient dans ces marais salins pouvaient être récupérés, mais seulement sur un terrain qui n'était pas trop marécageux. Sur une terre vraiment fine et marécageuse, le véhicule devait être tiré par un autre véhicule, ce qui était souvent extrêmement difficile et pouvait seulement être fait si ce dernier était sur la terre ferme et muni d’un moteur puissant. La plupart des marais salins étaient traversés par des gués seuls connus par les habitants du pays. Beaucoup de gués supportaient un trafic de véhicules, mais pour maintenir dans ces marais une position défensive, il fallait que l’on tienne une observation de tous ces gués pouvant être traversés et soigneusement reconnus avec l'aide des guides du pays. Fréquemment, les marais salins se desséchaient complètement et ne présentaient ensuite plus aucun obstacle.
Le marais salin le plus grand dans les déserts libyens et égyptiens est la dépression de Qattara, dont le niveau est à 80 mètres au-dessous du niveau de la mer. Cette dépression et son bord nord protégeaient le flanc de la ligne d'El Alamein. Le marais lui-même était contourné par une zone de sable fin variant entre un et deux kilomètres de large, sur lesquels quelques véhicules pouvaient rouler avec quelques difficultés. Toutes les terres à l'extérieur du marais, dans la dépression de Qattara, étaient difficiles à traverser avec des véhicules. Le marais salin qui était dans la zone d’opérations Allemande de Marsa à la ligne el-Brega était considérablement plus petit. Néanmoins, avec la réunion des endroits sablonneux et des secteurs de dunes, il fournissait une bonne protection contre une attaque frontale, malgré qu'il avait de nombreux gués. Les marais salins de la Tunisie du sud, appelée Schotts, avaient le plus d'importance. Le Schott d’El Djerid Schott était une des particularités qui a amené la décision de construire la ligne de Gabes, qui a servi comme ligne arrière de repli pour la ligne Mareth. Dans la plupart des cas, le Schott d’El Djerid était considéré comme un obstacle infranchissable, mais sa partie orientale, le schott d’El Fedjad avait de nombreux gués qui pouvaient être traversés sans difficulté par des véhicules.
Benghasi et Tripoli avaient de bons ports avec des capacités suffisantes pour le chargement et le débarquement. Les capacités dans les ports de Derna, Bardia et Tobrouk étaient beaucoup plus petites.
Il n'y a aucun chemin de fer continu en Libye. Les deux seuls chemins de fer, chacun environ trente kilomètres de longueur, se trouvent dans la Tripolitaine et dans la Cyrénaique et n'ont aucune importance militaire.
Le seul système de communications de transmission permanent consisté une ligne ouverte téléphonique, montée sur des poteaux, de Tripoli à Bardia. Les distances traversées étaient extrêmement grandes et la ligne assurait seulement un trafic limité de communications. En outre, elle était fréquemment interrompu par les attaques aériennes contre la Via Balbia.
Les points d'alimentation en eau le long la Via Balbia étaient suffisants. Les points d'eau dans le désert, avec une petite provision d'eau saumâtre, étaient connus seulement des habitants du pays et n'ont pas été indiqués sur les cartes.
Pendant la majeure partie de l'année, l'air était très chaud, mais sec, les mois les plus chauds étant juin, juillet et août. Les températures les plus hautes enregistrées autour de midi étaient environ 140 degrés Fahrenheit. La nuit, même en été, la température baissait à environ 5 degrés. En hiver, de novembre à janvier, les nuits étaient froides, les températures baissant aux alentours de 5 degrés et montant de nouveau pendant la journée à environ 85 degrés. La pluie tombait seulement en hiver, mais était alors très dense, commençant soudainement et inondant de vastes secteurs, arrêtant parfois tout trafic, même sur les routes, pendant des périodes prolongées. La seule autre source d’humidité, était la rosée à l'aube et en soirée.
Une particularité remarquable météorologique était les tempêtes de sable, appelées ghiblis. Ces tempêtes de sable se produisent assez régulièrement chaque quatre semaines et pendant toutes l'année. Elles durent environ trois jours et réduisent la visibilité à rien, elles apportent un arrêt complet de toutes les opérations terrestres et aériennes. Pendant ces tempêtes de sable, la vision était souvent réduite à moins de trois mètres et toute orientation était impossible.
Marche d'une section dans le sable et le vent
A cause du vent venant de la mer, le climat dans les régions côtières était presque toujours sain. Malgré d'énormes quantités de mouches, il y avait peu de cas de malaria. Les troupes ont été éprouvées par la jaunisse et la dysenterie.
Les premières unités à être transférées en Afrique entre février et Mai 1941 sont le quartier général du DAK et les unités du quartier général (un bataillon de transmission du corps et plusieurs unités d’approvisionnement), avec la 5° Leitchte Division, qui formera les 21° et 15° Pz Division.
Pendant les mois d'été, quelques compagnies de traitement des eaux, des bataillons et des batteries côtières ont été placés sous le commandement du DAK. En automne 1941, on a consolidé ces unités pour former une division, plus tard désignée : 90.Division Afrique.
Ainsi, les troupes de combat allemandes en Afrique à la fin de 1941 sont constituées de deux divisions blindées et d’une division légère. Les deux divisions blindées sont restées sous le commandement du DAK. En été 1941, ce corps et les autres unités en Afrique ont été placés sous le commandement du Panzergruppe-Afrika. Le 21 janvier 1942, ce Panzergruppe est renommé Panzer Armée Afrika, désignation qui changera de nouveau à l’automne 42 en 1.Panzer Armée Italo-Allemande.
L'organisation et les principaux armements à partir de janvier 1942 sont les mêmes qu’en Europe, à l'exception des unités de d’approvisionnement complémentaires assignées au service dans le désert, à savoir, les unités d'alimentation en eau, les brigades d’observations météorologiques, et ainsi de suite. Il doit être souligné à l'égard des tables d'organisation que les unités en aucun temps n’avaient les effectifs maximum. Les forces réelles étaient constamment soumises aux fluctuations des pertes subies et des remplacements reçus. Ainsi, l'efficacité au combat, qui dépendait de l'expédition des réserves en personnel et matériel, a aussi beaucoup fluctué.
6. Les raisons des changements d'organisation des unités et matériel.
Au commencement, les unités allemandes transférées en Afrique avaient leurs effectifs normaux prévus par le règlement. Des changements ont été effectués immédiatement :
a. Tous les véhicules ont été immédiatement adaptés avec des nouveaux filtres à poussière spéciaux.
b. Des unités spéciales, à savoir, des compagnies d'alimentation en eau, des colonnes de transport d'eau et des brigades géologiques, ont été organisées immédiatement pour s'occuper des problèmes de transport et d'alimentation en eau. Cependant, par suite des difficultés augmentantes de transport, de grandes parties de ces unités sont restées en Italie avant que la campagne ne soit terminée.
c. Tous les véhicules ont été camouflés par un camouflage de peinture de type désert.
d. Pour les uniformes et autres vêtements, les troupes ont reçues des chemises tropicales; vestes de lin kaki, shorts, bottes à lacets et des chaussures, tous deux en coton; chapeaux de lin avec pare-soleil; casques tropicaux; ventrières et des manteaux de laine.
En 1941, des changements complémentaires sont devenus nécessaires :
a. Les bataillons antichar sont arrivés en Afrique avec des canons antichar de 3,7 Cm. A l’été 1941, ceux-ci sont échangés par des canons de 5 Cm, qui sont échangés de nouveau au début de 1942 pour le canon Russe antichar de 7,62 Cm capturé en grand nombre. C'était nécessaire à cause de l'augmentation efficace des armes employées des deux côtés.
b. Au début 1942, toutes les unités d'infanterie avaient aussi des armes antichar, puisque la guerre avec des blindés est devenue un facteur décisif dans la guerre de désert, l’armement antichar devient de plus grande importance pour l'infanterie par rapport aux mitrailleuses. Le nombre de pièce pour chaque bataillon devait être, de dix-huit pièces de 7,62 Cm, n'a jamais été réalisé.
c. Les Panzers I et II, dont certains étaient armés de mitrailleuses et certains avec des canons de 2 Cm, ont été retirés après l'été 1941 et remplacés par le Panzer III, qui étaient armés du canon de 5 Cm. Ceux-ci, ont été ensuite remplacés après l'hiver de 1941-42 par le Panzer IV armés du canon de 7,5 Cm.
d. Toutes les motos ont été remplacées par des Volkswagens. Même les motos tout terrain qui ont été employées peu de temps ont été trouvées peu satisfaisantes.
7. Descriptions des points importants après les batailles
Du 31 mars au 19 avril 1941

Leçons tirées de cette campagne:
(a) La faiblesse momentanée des forces anglaises, dont les transports d’approvisionnement ont été rattrapé par l'avance rapide des forces de l’axe.
(b) Suprématie allemande dans l’air.
(c) Attaque directe par le désert, que l'ennemi n'avait pas su entrevoir.
(1) Une particularité spéciale de ces opérations était l'avance par le désert au sud de Benghasi vers Mechili et Derna. Les actions ont révélé la nécessité d'avoir les commandants d'unités mobiles partant loin vers l’avant et d'employer tous les moyens, incluant les avions de liaison, maintenir le contact avec les forces poursuivies. Ne laisser aucune voie possible en restant sur les talons de l’ennemi.
(2) On n'a pas donné la considération appropriée aux exigences logistiques. C'est la raison pour laquelle certaines unités ont échoué dans le désert. Mais, d'autre part, Rommel ne pouvait pas se permettre d'attendre l'arrivée des transports de carburant, sinon il perdait le contact avec l'ennemi.
(3) Pour la première fois, les unités ont dû traverser une grande partie de désert, quelques unités ont fait plus de 300 kilomètres et ont pu recueillir l’expérience dont elles manquaient. Cette expérience a imposé une nécessité : transporter des provisions suffisantes en carburant et en eau en raison des difficultés d'orientation. Dans le désert, il est presque impossible d'établir sa position par le soleil, le soleil étant d'habitude presque directement au-dessus. Les cartes disponibles, qui étaient la réimpression de cartes italiennes, étaient inadéquates. Pratiquement aucun point de référence n’existait pour pouvoir s’orienter à la boussole. En outre, les troupes ont dû s'habituer à la lumière éblouissante du soleil, qui rends les contours peu clairs. Ainsi, il était extrêmement difficile de reconnaître et de différencier un char d’un camion.
(4) N’importe quel mouvement cause des nuages immenses de poussière, ce facteur a été à l'origine exploité par Rommel, qui avec ses unités d’approvisionnement et du train inclues au milieu des chars induisaient en erreur l'ennemi.
(5) Lors de cette phase, les forces allemandes ont peu souffert des attaques ennemies aériennes.
(6) Ici, pour la première fois, les 8,8 Cm antiaérien ont prouvé qu’ils étaient des armes antichar efficaces. Plus tard, ils sont devenus indispensables dans ce but.
b. Mai - juin 1941 : Combats sur la frontière
Leçons tirées de cette campagne:
(1) La phase de poursuite était maintenant terminée et commençait les actions d'attaque et défense.
(2) Des forces plus importantes ont été employées des deux côtés. Du côté allemand, les deux divisions, la 5.Leitche Div. et la 15.Pz.Div. attachées au front de Tobrouk étaient complètement employées, ainsi qu'une division italienne. Sans la 15° Pz Div, les forces allemandes n'auraient pas été capables de tenir, en particulier dans les combats du 15 au 17 juin.
(3) Tandis que les combats continuaient en mars et avril de chaque côté de la Via Balbia, toutes les actions ceux sont déroulées dans le désert.
(4) Le côté allemand n'avait plus la maîtrise absolue de l'air; et les unités de bombardement Anglaises participaient aux combats dans des attaques concentrées pour la première fois.
Nouvelles leçons tirées de cette campagne:
(1) Pour la première fois, toutes les unités allemandes ont été exposées à l'activité aérienne de l’ennemi, une particularité qu'elles devaient subir quotidiennement dorénavant. Dans plusieurs cas, des pertes sévères ont été subies par suite du dispersement des véhicules et des troupes. C'est un nouveau facteur de combat que les unités ont du apprendre, une large dispersion des unités en largeur et en profondeur, une exigence particulièrement importante dans le désert, aucune couverture ne peut être faite (La distance minima entre les véhicules doit être de 50 m et si possible 100 mètres.) Il est aussi nécessaire de pouvoir retrancher immédiatement tous les véhicules lors d’une interruption ou pendant n'importe quelle période d’arrêt. Elles devaient creusées la terre à une profondeur au moins égale à la hauteur des axes des véhicules pour diminuer les effets des éclats des bombes. Dans la même mesure, il était aussi nécessaire de camoufler les véhicules. C'était seulement possible avec l'utilisation des filets de camouflage. En outre, il était nécessaire pour chaque homme de creuser un trou pour sa protection pendant les attaques aériennes.
(2) Le danger pour les stations de transmission , était l’interception des émissions radios, de ce fait il fallait impérativement avoir tous les instruments radio et les stations d'émission, éloignées d’au moins un kilomètre des sites des quartiers généraux. Le retard des transmissions d'ordres et des rapports devait être accepté comme un inconvénient inévitable. Ce retard a pu être réduit autant que possible par l'utilisation des messagers en véhicules automobiles.
(3) Le danger des chars ennemis a rendu nécessaire de développer tout autour des positions de défense, des mines antichar. Rommel a publié un bulletin décrivant le développement de telles positions, chaque position est tenue par une compagnie renforcée dans un système de points forts. Ce système a été adopté tout au long de la frontière.
c. De juillet à la mi novembre : le Siège de Tobrouk et les préparatifs de l'attaque
C'était clair pour Rommel que la ville de Tobrouk devait être prise aussitôt que possible et il était évident que l'ennemi ferait tout son possible pour empêcher cet événement. La vitesse était donc nécessaire. Rommel du prendre des mesures :
(1) La nécessité d'attendre l'arrivée de nouvelles troupes, de l'infanterie et de l'artillerie lourde en particulier et de grandes provisions de munitions, car les forces disponibles étaient inadéquates.
(2) Les capacités nettement diminuées pour le transport maritime Allemand du au résultat des pertes en bateaux.
En juillet, il est devenu évident qu’il ne serait pas possible aux Allemands de commencer une attaque systématique avant le milieu de septembre. Rommel compris qu’il fallait repousser ensuite au mois d’octobre, puis à novembre et finalement à décembre. Graduellement, les doutes allemands sur l'attaque qui devait être lancée augmentaient.
Les mois d'été ont été employés aux mesures suivantes :
(1) Renforcement des forces d'enveloppement par de l’artillerie et par le déploiement sur le terrain.
(2) Amélioration de la formation des unités.
(3) Mouvement de grandes quantités de munitions et de carburant à Benghasi.
(4) Amélioration des services médicaux, qui avaient été jusqu'ici négligés.
(5) Révision et maintenance des armes et véhicules.
L'activité pendant ces mois a été la suivante:
(1) Toutes les tentatives de réduire le front et de renforcer la ligne de déploiement ont échoué, les troupes italiennes qui tenaient la grande partie du front, n'étaient pas capable de résister aux contre-attaques des Anglais.
(2) Le renfort conséquent en forces d'artillerie a été appuyé vigoureusement; à cette fin, un commandant d'artillerie spécial a été assigné.
(3) À maintes reprises, l'ordre à toutes les unités employées de s’enterrer aussi profondément que possible pour réduire les pertes a été donné.
(4) Les exercices de combat ont eu lieu pour améliorer le niveau de formation, avec un accent particulier sur la combinaison "Char – artillerie - infanterie", des actions de force "des bombardiers" à la demande des systèmes de défense.
(5) C'est seulement de Tripoli et Benghasi que les munitions et provisions en carburant pouvaient être avancées vers le front. Le manque de transport par rail a été trouvé comme un inconvénient sérieux. Les enquêtes ont démontré que pour construire un chemin de fer amenant le même tonnage d’approvisionnement, au moins 60,000 tonnes seraient exigées pour amener les locomotives, voitures, rails, et infrastructures, en une période d'environ douze mois pour la section Tripoli - Benghasi et un complément de trois mois pour l'extension vers Derna serait nécessaire.
Les munitions et le carburant ont dû être stockés à découvert, aux alentours des ports et près du front, puisque les installations de citernes et d’abris étaient inexistantes. Ses moyens incluaient une large dispersion, et rendait l'enterrement et le camouflage de toutes ces provisions dans des dépôts de stockage d'autant plus importants.
(6) Des vêtements chauds après le coucher du soleil étaient indispensable dans le désert et particulièrement pour les nouveaux arrivés, par précaution contre la dysenterie et des maladies de peau, car la différence entre les températures du jour et celles de la nuit étaient extrêmes. Après le coucher du soleil, il était absolument essentiel que chaque homme porte un pantalon et sa ventrière.
Un régime approprié était essentiel afin de ne pas attraper la jaunisse, ce qui arrivait fréquemment. Une grande proportion de jaunisse est arrivée en 1941 résultant des rations distribuées et incluant de grandes quantités de légumes et de conserve de viande avec une haut teneur en matières grasses. Par dessus tout, une alimentation avec une haute teneur en vitamine B et C a été nécessaire et dans l'ensemble l'alimentation a été légère. Les comprimés de vitamine C ne pouvaient pas remplacer les légumes frais. Par suite d’un espace de transport inadéquat à bord des avions, il était seulement possible de transporter des légumes frais et des fruits pour le personnel de la Luftwaffe en Afrique.
(7) La maintenance des armes, la protection des parties intérieures des armes contre le sable a été un point particulièrement important. Pour cette raison, toutes les fermetures et les parties mobiles des armes ont été enveloppées dans de la toile. Toutes les armes ont dû être nettoyées très soigneusement, mais après le nettoyage, elles étaient huilés légèrement. Aucun équipement spécial pour protéger les armes contre la poussière était disponible. Ce qui a été dit pour les armes s'applique également aux véhicules automobiles.
Un énorme Famo passe chargé de matériel
(8) Un important entraînement pour l'utilisation et l’entretien des armes, des véhicules était important dans la guerre du désert et le travail des techniciens d'artillerie pour le traitement d'armes et des véhicules avait une grande signification dans le maintien de l'efficacité des troupes au combat.
Dans un théâtre d’opérations d'outre-mer, les services de maintenance doivent avoir de vastes ateliers bien équipés pour la réparation et la maintenance des armes, chars et autres véhicules automobiles ainsi que des pièces de rechange, en particulier pour les chars.
Pendant l’été, les forces italiennes ont construit la route de contournement de Tobrouk; d’environ soixante kilomètres de long, cette route était pavée et goudronnée, sa construction a pris trois mois et demi en pleine chaleur d'été, cela a été considéré comme une performance remarquable. Dans l'ensemble, les troupes allemandes, qui n’étaient pas habituées à la chaleur, ont passé l'été avec peu de pertes.
d. Milieu de Novembre 1941 à milieu Janvier 1942 : le refoulement de l'offensive Anglaise d’automne.
Les leçons les plus importantes apprises durant ces combats :
La vieille maxime qui rapporte que l’on doit envoyer aussi fréquemment que possible des rapports n’a pas été fréquemment observée, bien que l'on ait donné des ordres bref par radio et envoyés chaque deux heures.
De la même façon, toutes les unités ont réagi automatiquement à n'importe quel contournement en effectuant de nouvelles reconnaissances.
(3) L'utilisation "de la ligne directionnelle," à l'aide de points de référence naturels dans le rapport et l'émission des ordres, a été trouvé comme un système excellent, en particulier dans des conditions désertiques. Ce système est expliqué ci après :
Une ligne directionnelle est dessinée entre deux points sur la carte, d’un point A pour se diriger vers B. En commençant au point A, cette ligne est marquée et numérotée successivement à un intervalle d'un centimètre. Les positions peuvent maintenant être inscrites sur cette ligne; par exemple : le numéro trois sur une ligne numérotée à trente sept numéros indique un point sur la carte à trois centimètres à l'est du trente septième sur la carte. Le numéro de départ pour le numérotage consécutif des inscriptions peut être fixé comme voulu. Les ordres brefs peuvent être donnés en texte clair à l'aide de cette ligne directionnelle. Il va de soi que la ligne doit être changée fréquemment.
(4) Tous les commandants d'unité ou officiers des personnels n’ont pas été à tout moment précisément informés sur la situation en provision de leurs unités, ce qui avait des effets défavorables sur les opérations. À tout moment, tous les commandants d'unité et leurs aides doivent savoir exactement les quantités en carburant et en munitions disponible, et quelles quantités de provisions doivent être attendues dans les vingt quatre heures suivantes et quel pourcentage d’armes sont prêtes pour l'action. Cet état est indispensable pour toutes décisions de commandement.
(5) Dans des conditions désertiques, les pénétrations fréquentes par des forces blindées et le terrain découvert exposent les personnels des échelons les plus haut au danger et de façon plus grande que sur un autre théâtre d'opérations. Ainsi, tous les personnels doivent être protégés par des armes antichar. Pour cette raison, la Panzergruppe et le DAK avaient organisé des détachements de combat constitué de chars et canons antichar et d’armes antiaérienne à hauteur d’une compagnie et d’un bataillon. Ces unités ont également prouvé être une réserve tactique utile.
(6) Une particularité aux opérations de 1941-42 était la menace constante sur le flanc sud, le flanc nord généralement étant bien protégé puisqu'il s'étendait jusqu’à la côte. Le danger pour ce flanc a rendu nécessaire pour les Allemands d’avoir de fortes forces mobiles, avec des provisions suffisantes en carburant.
(7) Dans la guerre du désert, des mouvements de retraite sont limités aux routes et sont difficiles par suite du manque d'obstacles naturels favorisant de nouvelles lignes défensives. Si un contrôle ferme des unités est maintenu pendant ces mouvements de repli sur de grandes distances, il est possible d'empêcher une retraite continuant au-delà du point de repli et de mettre en danger la cohésion des unités. Pour cette raison, il est nécessaire de contraindre les échelons arrière, comme des colonnes de transport de faire halte aux intervalles prévus.
(8) Par suite de la poussière causée par les mouvements sur terre, il est difficile en l’air de se différencier entre ami et adversaire. Pour cette raison, un bombardement doit être établi et défini clairement en prenant des facteurs de sécurité.
e. Milieu de janvier à Mai 1942 : la Contre offensive de la reprise de la Cyrénaique et préparatifs d’attaque sur Tobrouk
Des leçons importantes ont été apprises dans cette campagne :
(1) Dans les phases de poursuite, le succès dépend autant de la force de poursuite que de l'action prompte et à un degré considérable, sur la personnalité du commandant impliqué dans ces actions. De petites unités sous commandement de jeunes et énergiques officiers ont prouvé une grande efficacité.
(2) Il est important d'assigner du personnel de liaison aérien aux forces de poursuite. Ces personnels doivent être équipés de radios, ils peuvent donc diriger les unités aériennes d'appui sur des cibles valables et également ils peuvent constamment rendre compte des lignes atteintes et l’indiquer aux unités aériennes et empêcher ainsi le bombardement de leurs propres forces à terre.
(3) L'encerclement des forces ennemies est plus difficile dans le désert qu'ailleurs, des obstacles naturels comme des rivières et ainsi de suite, où la troupe ennemie peut se cachée, n'existe pas.
(4) Il doit être fait n'importe quelle tentative pour prendre par surprise l'ennemi à l'aide de mesures trompeuses, comme des attaques aériennes sur le quartier général d'un ennemi.
(5) La reconnaissance de terrain n’a pas pu être effectuée trop soigneusement.
f. Fin mai - juillet 1942 : la Bataille de Tobrouk et la poursuites vers El Alamein
Leçons tirées de cette campagne:
(1) De nouveau, plusieurs actions de surprise tactiques ont été couronnées de succès parce que les méthodes ont changé à chaque fois. D'autre part, "la ruse de la poussière" n'est plus efficace. Rommel avait fait installer des moteurs d'avion sur quelques véhicules dans le but de créer des nuages de poussière. Ces véhicules avaient été organisés en un peloton produisant de la poussière dont on attendait de bons résultats trompeurs. Ceux-ci, ne se sont pas réalisés.
(2) Il est dangereux pour une force, de laisser un point fortifié principal sur ses arrières sans surveillance, même temporairement. Si les forces disponible sont inadéquates pour envelopper le point fortifié, des forces puissantes de reconnaissance doivent au moins être laissées pour tenir en observation ce point, et si possible la contenir.
(3) Les champs de mines anglais dans les zones de Ain El Gazala dont les mesures et positions étaient inconnues du commandement allemand contraignaient fréquemment le commandement à faire des changements tactiques désavantageux pour les plans d’attaque. Les champs de mines ont prouvé être de bons remplaçants aux obstacles du terrain quasi inexistants dans le désert.
(4) Les colonnes d'attaque doivent être homogènes et tenues fermement et seulement quelques unités doivent être détachées en cas d'urgence extrême.
(5) Les commandants aux plus hauts niveaux ne doivent pas changer leurs positions trop fréquemment, même si l'attaque progresse favorablement. Le commandant doit désigner un endroit spécifique pour son poste de commandement et doit maintenir ce poste même si la situation est peu claire.
(6) Dans le cas d’attaque aérienne sur des points fortifiés, il est nécessaire de désigner les cibles devant être bombardées avec une précision infime pour ne pas mettre en danger les forces d’attaque terrestres. C'est difficile dans les conditions désertiques.
(7) Les colonnes d’approvisionnement sont sans défense et exigent la protection de ces convois quand la situation est peu claire, elles peuvent devenir une proie pour la reconnaissance ennemie.
(8) Dans des positions de défense, les chars doivent être enterrés immédiatement. Cela doit être fait de telle façon qu'ils peuvent quitter leurs positions immédiatement si nécessaire. Un espace entre les chars et les tranchées fournit une bonne protection pour le personnel contre le feu ennemi et les bombes.
g. Août à novembre 1942 : La batailles autour d'El Alamein
Leçons tirées de cette campagne:
(1) La décision d'attaquer le 30 et 31 août avec une situation en provision peu sûre et l'espoir que les 5,000 tonnes de carburant arriveraient était risquée, mais persister dans cette décision, après avoir appris que le navire-citerne avait coulé, a abouti à des conséquences sinistres.
(2) De nouveau, il a été prouvé que seulement des unités entièrement motorisées peuvent être employées dans le désert.
(3) La défense aurait été couronnée de succès si certaines des mines mises dans la zone de bataille principale avaient été employées à l'arrière pour contraindre l'ennemi de changer de direction. De cette façon, l'efficacité de l'arme principale défensive n'aurait pas été dépensée.
(4) Dans le transport du carburant par avion, des allocations dues doivent être faites avec le carburant que les avions de transport eux-mêmes consommeront.
Novembre 1943 à 1942 janviers : la retraite allemande vers la frontière entre la Libye et la Tunisie
Leçons tirées de cette campagne:
(1) Avant que la bataille n'ait commencé, le Quartier général allemand a dû épurer les colonnes de transport du DAK et la 90.Div. De l'avis de tout le monde, ces services ont été extrêmement limités, mais quelques véhicules pouvaient avoir été obtenus de cette façon pour former une réserve de transport séparée des services de transport d’approvisionnement et cette réserve aurait été disponible pour le transport de l'infanterie.
(2) Face à la supériorité ennemie aérienne, il est impossible de maintenir des approvisionnement pour de grandes unités par avion.
(3) Pendant la retraite, tous les éléments non indispensables doivent être déplacés à l'arrière par avance, sous un commandement central et être dirigé fermement vers un point indiqué. Cette règle générale s'applique également dans la guerre du désert.
(4) Il a été plus difficile que la précédente année d’intercepter les retardataires, de plus il n'y avait aucune particularité naturelle dans le terrain qui pouvait faciliter l'établissement d’une ligne de recueil et repli.
(5) Même pendant la retraite, le manque de forces de génie a été sérieusement senti.
(6) La dispersion aveugle de mines par l’aviation s'est avérée être efficace pendant un temps plus court que prévu.
(7) L’armée de l'air alliée a fait des erreurs d'attaques régulièrement tous les jours, leurs sorties se faisaient à partir de 8h00 chaque jour, et cessaient aux environs de 12h00 et ensuite reprenaient de 14h00 à 17h00. Les troupes allemandes étaient capables de profiter de ces intervalles pour augmenter la vitesse de leur marche.
i. Novembre 1943 à 1942 mars : Occupation de la Tunisie et bataille en Tunisie
Leçons tirées de cette campagne:
(1) Il a fallu du temps avant que le commandement prenne en main les unités nouvellement arrivées en Afrique et accepte la conclusion que la supériorité alliée aérienne était accablante. Une de ces conclusions est que, face à la supériorité ennemie aérienne, l'emploi de groupes compacts d'unités blindées est condamné à l'échec.
(2) De nouveau, la valeur combattante a été saisissante en Tunisie, de plus qu’elle a eu lieu seulement avec des moyens improvisés.
(3) Les espoirs sur la maintenance de l'itinéraire d’approvisionnement de la Sicile à Tunis ne se sont pas réalisés. De plus, aucune chance n'a existé du fait de forcer l'ennemi à dissiper sa reconnaissance aérienne et ses forces de combat aériennes en employant divers itinéraires en mer. L'ennemi était maintenant capable de concentrer ses attaques aériennes contre les itinéraires marins et terrestres. Pour cette raison, la situation en approvisionnement, qui s’était améliorée temporairement au début de 1943, empira fermement. A la fin de mars 1943, on cesse le transport par grands bateaux, c’était la seule voie qui permettait de maintenir les exigences souhaitées.
j. Avril - mai 1943 : la bataille finale en Tunisie
Leçons tirées de cette campagne:
(1) Plus petit devient le secteur à défendre, plus concentré seront les effets des forces d'attaque avec une puissance supérieure, en particulier en présence d'armes à longue portée. Une armée de l'air supérieure peut presque complètement paralyser tous mouvements sur terre.
(2) Les descriptions brèves des phases individuelles de la campagne montrent que les périodes choisies pour les attaques diverses, Rommel par exemple, préférait les nuits de pleine lune, tandis que Montgomery choisissait une nuit sombre pour El Alamein, mais dans l'ensemble, les attaques commençaient d'habitude aux tous débuts du matin.
(3) Le côté faible dans la force aérienne est quelle est limitée dans ces actions contre les mouvements de troupes et d’approvisionnement la nuit, les raids par avions de combat polyvalent ennemis le long des routes causaient de lourdes pertes et pouvaient même amener un arrêt complet de tous mouvements pendant une période considérable de temps. Le mouvement de nuit, exige une planification prudente et de l'organisation. Même pour des véhicules voyageant seul, il est recommandé pendant le jour d’éviter les routes principales.
Du côté allemand, les raisons de la défaite en Afrique doivent être trouvées dans le pauvre équilibre entre des forces de terre, de l’armée de l'air et des forces navales. Ce pauvre équilibre a abouti à l'appui temporairement inadéquat aux forces terrestres de Novembre à décembre 1941 et l'appui de manière inadéquat à l'automne 1942, qui était insuffisant malgré les efforts qui ont été faits. Ce manque d'équilibre a abouti au manque constant de protection adéquate aérienne et navale pour le transport des approvisionnement d'Europe à l'Afrique, le volume transporté a été conforme seulement une fois, en avril - mai 1942. Cette inadéquation a de nouveau abouti aux manques de provisions et plus tard au handicap aigu de provisions de toutes sortes en particulier en carburant et en munitions.
Dans des opérations sur un théâtre d'outre-mer, un équilibre considéré entre les trois branches des forces armées est d’une importance décisive. Les tentatives ne doivent jamais être faites pour compenser les manques de force d’une branche par l’utilisation d’une autre.