dhouliez
Plus sérieusement, j'aimerai beaucoup (sans ironie) trouver une description de la manoeuvre envisagée qui explique précisément (c'est à dire de façon vérifiable) à la fois la défense en retraite et l'évacuation des troupes. Pour l'instant, je n'ai rien trouvé de crédible.
Il ne vous aura pas échappé que -dès le 16 juin- personne ne travaille plus sur cette manoeuvre éventuelle. En effet, de Gaulle est à Londres pour tenter in extremis de proposer une alternative politique à l'armistice auquel Weygand se prépare depuis le 12 juin officiellement...
Ce qui avait été préparé, c'est la retraite sur les lignes d'eaux jusqu'à la Dordogne. Et c'est d'ailleurs ce qui sera appliqué jusqu'à l'armistice avec plus ou moins de bonheur. Ainsi, la station sur la Charente ne sera pas effectuée.
Cependant, même le gouvernement Pétain envisagera le transfert des autorités en AFN au cas où les conditions allemandes auraient été irrecevables (occupation totale de la métropole et/ou remise de la Flotte, voire de l'aviation).
Entrer dans le détail supposerait de partir de l'état de notre armée le 16 juin : c'est un travail d'état-major, un kriegspiel même qui n'a pas été fait à l'époque. Je suppose que l'on trouve des éléments dans l'uchronie publiée chez Tallandier.
dhouliez
1° Il ne vous aura pas échappé que je ne discute pas de ce qui a été fait réellement en 1940, mais des hypothèses ou affirmations de certains aujourd'hui.
2° Il ne vous aura pas non plus échappé que transférer le gouvernement et évacuer 500 000 hommes sont deux options totalement différentes sur le plan pratique.
La première ne suppose qu'une décision et un paquebot !
La deuxième impose une résistance prolongée et d'énormes moyens maritimes.
3° Entrer -un peu au moins- dans le détail, c'est ce que je demande quand on me dit :
"on pouvait roquer en s'appuyant sur la Garonne"
4° Je ne sais pas si ça se trouve dans l'uchronie-livre, mais ce que je trouve sur le site dont elle est issue n'est pas suffisant. D'autant que le point de divergence est situé vers le 10 juin alors que comme vous le dites, il faudrait effectivement partir de l'état de l'armée le 16 !
dhouliez a écrit:
3° Entrer -un peu au moins- dans le détail, c'est ce que je demande quand on me dit :
"on pouvait roquer en s'appuyant sur la Garonne"
Le détail, c'est que la ligne de la Dordogne perdue (ou abandonnée), il fallait évidemment se replier sur le Lot et alors, on sacrifie Bordeaux en laissant la voie libre aux Panzers pour gagner la frontière espagnole. Ensuite, on gagne le Tarn et tout dépend aussi de la poussée ennemie (ou pas) dans le Massif Central. Il faut savoir aussi si l'on défend Toulouse ou pas, voire si on préserve autant que faire ce peut la production des Dewoitine 520.
Après le Tarn, il n'y a plus grand chose, sauf les Cévennes. Si l'on tient encore les Cévennes, on installe un bouchon entre la montagne noire et les Pyrénées, pour interdire l'accès à la Méditerranée.
Reste à savoir comment ça se passe au niveau du réduit alpin. La manoeuvre s'oriente en fonction des derniers grands ports accessibles.
Voilà, c'est juste une esquisse...
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !
Napoléon