Baron Percy a écrit :Les Anglais se sont conduits sottement, comme des complices des nazis !
Je crois que vous y allez quand même un peu fort en laissant libre cours à votre anglophobie, mon cher Bruno.
Pour ma part, je préférerais parler d'aveuglement inconsidéré que de complicité.
Vous avez vu l'émission et c'est grâce à vous (indirectement) que j'ai appris cette anecdote: Chamberlain a insisté pour voir Hitler à l'issue de la Conférence pour lui arracher une promesse écrite de ne pas revendiquer de territoires non-allemands. Si vous rapprochez ce fait invraisemblable au fait que dès novembre 1937, Chamberlain avait accepté le principe du retour des territoires peuplés majoritairement d'Allemands à l'Allemagne, il faut bien en conclure que la question des Sudètes était réglée avant d'avoir été posée.
Sur ce sujet sensible, il convient à mon sens d'éviter les amalgames dangereux et les jugements trop tranchés.
En quoi le sujet est-il sensible aujourd'hui ? Y aurait-il une règle non-écrite qui devrait conduire les historiens à faire preuve de pondération à l'égard de l'Angleterre quand c'est elle qui est titulaire du "bâton merdeux" ? Cette excellente émission de Arte a été -me semble-t-il particulièrement explicite en allant bien au-delà de ce que je suspectais et même, de ce que je savais...
La réalité politique de l'époque était complexe et l'analyse des relations entre les Etats à la veille du conflit mérite mieux que des formules à l'emporte-pièce.
Ceci dit sans vouloir vous vexer aucunement, cela va de soi.
Les formules en question n'ont pas d'autre valeur que leur rôle pédagogique, tout en illustrant la réalité que vous avez vous-même soulignée, même si cela fut fait très discrètement. L'important, c'est que vous ne vous y étiez pas trompé...