L'Appel du 18 juin 40

Les Totalitarismes à l'assaut de l'Europe !

L'Appel du 18 juin 40

Message par Daniel Laurent » Mardi 17 Juin 2008 13:59:40

Bonjour,

Une mise en ligne sur Histoquiz au sujet de l'Appel (Les Appels) de Charles de Gaulle :
http://www.histoquiz-contemporain.com/H ... ssiers.htm

Les membres erudits de ce forum n'y apprendrons rien, il ne s'agit que d'une modeste vulgarisation de ce que j'ai appris de Francois Delpla et de quelques autres.

Simple petite celebration du 68eme anniversaire qui va tres probablement donner lieu a des commemorations parfois eloignees de la realite des faits.
Cordialement
Daniel
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Daniel Laurent
 
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MAIS OU EST DONC PASSEE LA 7eme CIE ?

Message par BRH » Vendredi 02 Juillet 2010 13:14:24

MAIS OÙ EST DONC PASSÉE LA 7ÉME COMPAGNIE ?

Au clair de lune ou en balade sur la Meuse ? De Gaulle ne l’a pas vue…

Non, de Gaulle ne l’a pas trouvée. Il n’a pas trouvé d’infanterie française du tout. Le 18 juin 1940 il a parlé de « la force mécanique, terrestre et aérienne de l’ennemi ». Il a évoqué les « chars, les avions, la tactique des Allemands ». Nous sommes « Foudroyés par la force mécanique ». Et dans ses mémoires il récidive : l’offensive allemande fut « de bout en bout menée par les forces mécaniques et par l’aviation ». La 7éme compagnie demeure introuvable alors que les Allemands disposaient d’une « masse ». Mais cette masse indéfinie suivait « le mouvement sans qu’il fût jamais besoin de l’engager à fond ». En d’autres termes : ce fut un raid étendu autonome, comme je l’ai prévu, et « la masse » n’a servi à rien. Cela implique que les Alliés ne se sont pas défendus. Ceci est une insulte scandaleuse pour tous ceux qui se sont défendus courageusement. Cette « masse », c’était quoi ? C’était de l’infanterie avec artillerie hippomobile, des 105 et des 150. Du génie, des troupes combattantes. La logistique, locomotives, camions, camions citernes, wagons et wagons citernes, avec un personnel nombreux. Et elle a bien été engagée à fond. A Stonne, où le régiment d’élite Grosz Deutschland a été tellement malmené par les Français qu’il a été mis au repos pendant plusieurs jours et où les trois divisions allemandes ont dû demander l’appui de la Luftwaffe. La défense de Maubeuge fut acharnée, ainsi que celle des trois têtes de pont sur la Somme contre les attaques alliées. Ce que de Gaulle a écrit sur les combats en Belgique est complètement ridicule. Il affirme que trois divisions blindées, accompagnées de deux motorisées, « jetaient dans cet ensemble de 800.000 combattants un trouble qui ne serait pas réparé ». Ce nombre est exagéré. En fait la Heeres gruppe B disposait en Belgique de 25 1/3 divisions d’infanterie dont 2 1/3 motorisées, qui se battaient comme de l’infanterie normale. Les trois divisions blindées agissaient ensemble avec l’infanterie. Les plus durs combats furent livrés en Belgique, où plusieurs divisions allemandes étaient parfois au bord de l’épuisement. En outre de Gaulle a oublié la Luftflotte 2. Une autre inexactitude doit encore être signalée. « Le 18 mai, ces sept Panzers étaient réunies autour de Saint-Quentin, prêtes à foncer, soit sur Paris, soit sur Dunkerque ». Mais que diable ! Pourquoi ne l’ont-elles pas fait ? Ce jour-là seules les 1ére et 2ePz se trouvaient à Saint Quentin, la 10e était 25 kms au sud et les 6e et 8e pz 38 kms au nord-est, toutes attaquant direction ouest. Pas question de foncer sur Paris ou sur Dunkerque. On était encore en train de foncer sur la côte.Inutile de dire que même les 10 Pz réunies étaient incapables de « foncer sur Paris » toutes seules, isolément, et de mener la deuxième phase de l’offensive, la conquête de toute la France jusqu’au bout.Les affirmations de De Gaulle, citées cì-dessus sont donc des contrevéritésAu fond, de Gaulle était un romantique. Il regrettait « les opérations des grandes cavaleries de jadis », et il croyait qu’on pourrait les faire revivre grâce au moteur. Peut–être a-t-il voulu faire croire qu’il avait raison, que l’offensive allemande avait été un raid autonome de blindés et d’avions et que « les masses « n’ont servi à rien ». Peut-être l’a-t-il cru vraiment. Alors il n’a rien compris à la stratégie de l’adversaire, qui était solidement basée sur des doctrines éprouvées dans l’histoire militaire depuis Sun Tzu et nullement sur « le génie » de Manstein.Mais la légende était née : voir « 1940, une victoire-éclair ».

Eric van den Bergh & Marie-Josée Favre

Ps : texte qui nous a été aimablement communiqué et dont nous les remercions.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
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