Loire juin 1940 ?

Les Totalitarismes à l'assaut de l'Europe !

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Arcole78 » Jeudi 17 Juillet 2008 11:07:33

Avec un peu de retard, je veux signaler à l'ami de Morland qu'il trouvera les infos de première main qu'il cherche en consultant "le Journal de guerre" (http://www.generalhering.org/index.php/Table/Journal-de-guerre-du-General-Hering/ du Général HERING, commandant l'Armée de Paris... qu'il rapatria en bon ordre jusqu'au sud de la Loire du 10 Juin au 23 Juin 1940
Arcole78
 
Message(s) : 13
Inscription : Jeudi 17 Juillet 2008 09:54:30

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Arcole78 » Vendredi 15 Août 2008 15:50:10

A tous ceux et celles qui chechent des infos sur ce qui s'est passé entre le 16 et le 23 Juin 1940 autour de la Loire, j'indique le site du Général HERING (www.generalhering.org) qui publie ses archives personnelles. On y trouve notamment son "journal de guerre" dans la rubrique "Le combattant" qui détaille heure par heure ce qui s'est passé depuis le 12 Juin, date à laquelle el général prend le commandement de l'Armée de Paris.
Arcole78
Arcole78
 
Message(s) : 13
Inscription : Jeudi 17 Juillet 2008 09:54:30

Témoignage sur la prise d'Orléans...

Message par BRH » Lundi 16 Juillet 2012 09:14:35

le témoignage de l'oberleutnant Meder, publié pages 174 à 176 de l'ouvrage "Division Sintzenich", relatif aux combats de la 33ème division d'infanterie de l'armée de terre allemande (33.ID) lors de la campagne de France.
Ce livre a été publié en allemand en 1941.

Les combats pour la tête de pont d’Orléans
Les brumes matinales recouvrent encore les forêts de la vallée de la Seine lorsque vers 6 heures du matin nous quittons la corne du bois à 8 km au sud ouest de Melun. Comme la veille la 2. Compagnie est en tête de l’avant-garde. Aujourd’hui notre objectif est Orléans. Nous devons y établir une tête de pont de l’autre côté de la Loire. « Est-ce que c’est un grande rivière ? » demande notre chauffeur et comme nous lui répondons oui, il ajoute « Alors nous allons encore avoir du brouillard »
Le déroulement de la matinée lui donne d’abord tort. Rapidement nous progressons vers le sud , devant les motos-mitrailleuses et un canon de 2 cm. La grande forêt de Fontainebleau et son célèbre château s’éloignent sur notre gauche. Nous passons Milly et Tousson. Sur la route la même chose qu’hier : Des fossés et des fermes sortent des groupes de Français au teint basané, qui étonnés lèvent les mains et jettent très vite arme, ceinturon et casque. Dans les bois en bord de route nous débusquons des compagnies et des sections entières qui se rendent. De nombreuses armes légères et de petit calibre tombent entre nos mains. Partout des réfugiés se sont mêlés aux soldats français et il n’est pas rare que nous assistions à des scènes d’adieu touchantes.
Malesherbes est bourré de fuyards. Ils nous acclament et se réjouissent lorsque nous leur demandons de retourner dans leur pays. Nous avons fait déjà plus de mille prisonniers. Que l’ennemi envisage de faire sauter les ponts de la Loire est quasiment sûr. Seule une action décidée peut les faire tomber entre nos mains. Le commandant de division se réserve cette décision. Un petit arrêt après Pithiviers est prévu. Avant Pithiviers l’ennemi résiste encore. De notre droite claquent soudain des tirs de mitrailleuses françaises. Les nôtres répliquent et après que le canon de 2 cm ait tiré quelques obus, l’ennemi se tait. De petits groupes de Français apparaissent bientôt en bordure du parc et sont ramenés par les motards.
Mais sur la gauche un groupe ennemi s’est replié dans les bois. Le commandant que nous avons averti envoi 3 moto-mitrailleuses, des lance rockets et une mitrailleuse de 2 cm à sa poursuite. Bravement les motos s’élancent vers le bois. Alors les mitrailleuses ennemies se mettent à cracher semant la mort. Le pilote de la première moto, le caporal A. est touché et meurt. De même son passager, un sous-officier d’une autre compagnie, l’adjudant L. Le chef d’un autre groupe échappe de justesse au même sort. Les lance-rockets prennent la lisière du bois sous leur feu. Comme toujours ils font effet. L’ennemi rend les armes. Pendant ce temps notre détachement principal a progressé mais il doit de nouveau s’arrêter. Une moto-mitrailleuse de pointe a essuyé des coups de feu de très près. Conducteur et passager y laissent leur vie. Nous engageons des pourparlers avec l’ennemi. Leur résultat est la capitulation d’une section d’artillerie. Sur la place du marché de Pithiviers ils ont tous là rassemblés: des Français blancs, bruns et noirs de toutes sortes. Nous les mettons en ordre de marche. Et nous repartons vers le sud ouest. Nous devons avant tout prendre Orléans et contrôler les ponts de Loire afin que l’ennemi ne puisse reprendre pied de l’autre côté de la Loire. Nous faisons halte après Pithiviers à environ 30 km d’Orléans. Le chef de division ordonne à un groupe d’assaut, composé de quelques motos-mitrailleuses, d’une mitrailleuse de 2 cm et de deux lance-rockets, d’ atteindre la Loire à Orléans pour tenir tous les ponts ou au moins l’un d‘eux.
Sous la direction du sous-lieutenant M. Le petit groupe s’élance. Il dépasse de la cavalerie et de l’artillerie françaises. Des visages médusés regardent l’intrépide détachement. Doit-on exécuter l’ordre de déposer les armes ou tirer ? Mais sur quoi ? Le petit nombre d’engins motorisés à déjà disparu devant. Un unique coup de feu part. Le groupe traverse Orléans et atteint la Loire. On répare en vitesse un trou de bombe qui pourrait gêner. Des mitrailleuses ennemies crépitent. « En selle! » et à 60 km à l’heure on traverse le pont du milieu. Après le passage du dernier canon, une arche du pont explose. Le pont aval saute dans un bruit d’enfer. Une pluie de balles accueille le valeureux commando de l’autre côté de la Loire. Est-ce qu’on avait fait tout cela pour rien ? L’ennemi allait-il aussi réussir à faire sauter le pont du chemin de fer 600m en amont ? Immédiatement après le pont le commando tourne et emprunte le chemin de berge. A toute allure le sous-lieutenant M. se dirige vers le pont ferroviaire. Il réussit à bousculer le groupe chargé de faire exploser l’ouvrage et à détruire les fils reliant la charge explosive.
Pendant ce temps la mitrailleuse de 2cm et les deux lance-roquettes ont ouvert le feu sur l’ennemi qui mitraillent de toutes parts. D’abord les deux lance-grenades tirent en direction de la rue principale. Elle est pleine de véhicules militaires et civils. Comme les Français tirent en se cachant derrière les maisons et les voitures, on ne peut pas épargner les civils. L’effet des grenades explosives est dévastateur.
Le caporal M. de la batterie Mönig qui a déjà été blessé à une jambe pendant la traversée du pont, reçoit un projectile dans le dos lorsqu’il descend de l’avant-train. Le soldat Sch. de la même batterie, saute sur l’avant-train pour prendre des munitions lorsqu’il est lui aussi touché par le tireur caché. Il meurt sur le champ. Le commandant de batterie, le tireur n° 2 et le conducteur continuent à servir le canon. La batterie Fink s’est mise en position juste derrière le terre-plein central de la rue. Soudain le tireur n°2, le caporal R. tombe du longeron. L’ennemi caché lui a tiré de côté dans la bouche. Le commandant de batterie prend aussitôt la place du deuxième servant. Une balle mortelle l’atteint au dos. Le caporal M. gravement blessé, réussit enfin à faire savoir à son chef de batterie ,le Sous-officier M., que le soldat ennemi est dissimulé derrière une tôle de la structure gauche du pont. Un fantassin venu avec la batterie M. lui tire une balle dans la tête avant qu’il ait tué d’autres personnes dans le dos.
De droite aussi, du pont aval, les Français tirent. Ma batterie M. dirige son canon vers les maisons bordant la voie de berge et fait taire le feu ennemi.
La mitrailleuse de 2 cm a entre temps entrepris d’assurer la protection aérienne car des avions ennemis attaquent. Lorsque les deux batteries qui ne sont plus servies que par deux hommes et un chauffeur cessent le feu, les rues alentour offrent une vision d’horreur. De nombreux véhicules sont en flammes. Des voitures de munitions ont été touchées. Leur chargement est parti dans les airs. Rues et trottoirs sont couverts de cadavres d’hommes et d’animaux. Ici un fils d’Afrique lutte avec la mort, là gémit une petite fille dont un éclat d’obus a déchiqueté le bras.
Entre temps l’avant-garde a suivi les éclaireurs de pointe. Le nombre des prisonniers grossit. A Orléans on fait demi-tour devant le pont détruit. Il faut envoyer des renforts de l’autre côté. Le pont ferroviaire doit être sécurisé et les canons ont besoin de munitions. Difficilement nous faisons passer le pont aux canons du premier train. Le premier canon se met en position près d’un train de marchandises sur un talus d’environ 6m de haut. Le second canon assure la protection à gauche. Les deux autres sont transportés vers le pont médian et avec les deux qui s’y trouvent déjà ils étoffent la tête de pont. La jonction est assurée avec les deux canons qui restent du troisième train et deux canons de la 14ème compagnie. En outre, deux compagnie d’infanterie sont amenées sur la rive sud par le pont de chemin de fer. Dans Orléans, le deuxième train garde les prisonniers qui sont environ 500.
On a l’impression que l’ennemi s’est retiré, pourtant vers le soir éclatent des tirs nourris de mitrailleuses et de fusils. Le canon le plus éloigné est la cible de tirs venant d’un bois à gauche de la voie. Le caporal Th. est touché à la cuisse. Le chef de batterie, l’adjudant S., veut faire un rapport à l’état-major de compagnie lorsque une balle l’atteint à l’avant-bras. L’état-major de compagnie lui-même et le pont ferroviaire sont sous le feu de mitrailleuses. Les canons 9 et 10 sont aussi des cibles, mais on ne peut savoir d’où viennent les tirs. Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que le feu s’estompe. Dans la nuit une compagnie de mitrailleurs du régiment d’infanterie du Palatinat, sous la conduite du commandant T., passe le pont de chemin de fer et arrive en renfort. Le lendemain matin, le premier canon, qui n’est plus servi que par deux hommes, est de nouveau sous les balles provenant du petit bois distant de 50m. Tourner le canon vers la gauche est impossible à cause des voies. Ce n’est que lorsque la deuxième batterie, épaulée par deux lanceurs de grenades, vient à la rescousse, que le premier canon peut tirer à gauche. Les grenades explosives font fuir les Noirs se trouvant dans le petit bois.
Le 17 juin, le pont de chemin de fer est adapté au passage de véhicules terrestres et d’autres renforts sont acheminés sur la rive sud de la Loire. La tête de pont s’en trouve agrandie. Dans la nuit du 18 juin, deux voitures blindées ennemies tentent par le sud ouest de pénétrer le Loiret. Elles se heurtent à la batterie M. Une voiture est détruite, l’autre s’enfuit grâce à l’obscurité. Le caporal D. qui a touché le véhicule est légèrement blessé. Le matin du 18 juin une grande partie de la division se trouve sur la rive sud de la Loire. Vers 11 h arrivent enfin nos chariots avant-train.
« Attelage! À vos places! Marche! » Nous nous recueillons quelques instants sur la tombe de nos camarades F. et Sch. puis nous reprenons notre marche vers le sud. Notre objectif est le Cher.

Oberleutnant Meder


Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Menteur » Dimanche 19 Août 2012 10:55:38

Je suis en train de lire le livre "Les Panzers passent la Meuse" de Paul Berben et Bernard Iselin, 1967. De même qu'ici, je suis très étonné de la réussite Allemande. Avec quelques motos, les Allemands circulaient à l'intérieur des lignes Belges et Françaises, à plusieurs dizaines de kilomètres de profondeur, sans rencontrer de résistance, et même en faisant des prisonniers ! Je n'ai pas encore lu de tels témoignages sur le front de l'Est ou à l'Ouest après le 6 juin 1944 (quel que soit le camp).

J'ai du mal à croire que les Allemands aient prémédité cette tactique en sachant à l'avance que les Français et les Belges ne résisteraient pas contre une poignée de motards. Mais je dois bien me rendre à l'évidence...

Dans l'exemple que vous citez, BRH, comment imaginer qu'un petit groupe non blindé puisse passer la ligne de front, puis s'enfoncer de 30 km dans les terres, traverser un pont censé être gardé, pour ensuite réussir à capturer un autre pont et à le garder intact. Des exemples comme ceux-ci, il y en a plein durant cette époque. De quoi donner crédit aux films américains, qui ont pour habitude de montrer des combats à 1 contre 100, en donnant la victoire à la partie minoritaire !

A lire les témoignages de la campagne de 40, j'en suis à me demander si nous n'avions pas une armée tout juste comparable à celle des Talibans en Afghanistan aujourd'hui.

D'après ce que je lis de la campagne de 40, la tactique Allemande était de lancer des motards (que j'estime suicidaires !) pour reconnaître le terrain, contourner des poches de résistance, capturer les ponts, semer la zizanie à l'arrière de l'adversaire. Dès qu'un point de résistance était détecté, les motards esquivaient le combat, l'armée classique arrivait et cherchait, de la même manière, à contourner les défenses ennemies grâce au blindage de ses chars. Et là encore, les chars tiraient en direction des Français, plus pour impressionner que tirer efficacement. Cependant, systématiquement, cette tactique fonctionnait, des places fortes tombaient sans justification.

Le parachutage en Belgique, derrière les lignes, le 10 mai 40, fonctionnait à l'identique : en envoyant une poignée d'hommes dont les pertes ont été incroyablement minimes, les Allemands avaient fait des prisonniers alors même qu'ils étaient derrière la ligne de front ! Ils ont pu préparer le terrain pour les troupes régulières. En toute logique, et vu la durée et le manque de discrétion de l'opération de parachutage, on aurait pu s'attendre à ce que les parachutistes Allemands soient cueillis un à un à l'arrivée. Mais non, c'est l'inverse qui a eu lieu.

Je suis très surpris par l'absence de densité des troupes Françaises, par leur facilité à abandonner le combat contre de la poudre aux yeux (quelques motards ou chars tirant uniquement pour impressionner), par l'absence de moyens en terme d'armement, par leur optimiste aveugle même plusieurs jours après le début de l'invasion.

Finalement, j'en viens à me demander s'il n'aurait pas été facile de bloquer l'adversaire, avec juste une force de caractère plus agressive. Surtout en empêchant que la mission des parachutistes et motards soit menée à bien (ça ne me paraît pas bien difficile de lutter contre ces éléments légers), et en évitant de se faire contourner facilement (grâce à une densité de troupes plus importante et à un armement anti-char).
Conseil de Merlin **** Un homme sage ne joue jamais à saute-mouton avec une licorne.
Avatar de l’utilisateur
Menteur
 
Message(s) : 78
Inscription : Samedi 27 Janvier 2007 14:29:45

Re: Loire juin 1940 ?

Message par BRH » Mardi 21 Août 2012 09:27:42

A dire vrai, cela ne s'est rencontré que dans les périodes où nos troupes étaient en déroute, savoir du 15 mai au 20 mai 1940, puis du 15 juin au 24 juin 1940. Et encore, pas partout ni de manière systématique.

Quant aux parachutages, il n'y en eut aucun sur le territoire français. Pour les Belges, en dehors de l'épisode crucial de la prise du fort Eben-Emael, je n'en connais pas non plus.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Menteur » Mardi 21 Août 2012 12:26:57

Je chercherai le passage où il est fait mention du parachutage dans le livre. Le livre est consacré aux combats autour de la Meuse entre les journées du 10 au 15 mai essentiellement. La zone était considérée comme secondaire par le commandement Français, d'où le manque en hommes, en préparatifs et en équipements/munitions.
Conseil de Merlin **** Un homme sage ne joue jamais à saute-mouton avec une licorne.
Avatar de l’utilisateur
Menteur
 
Message(s) : 78
Inscription : Samedi 27 Janvier 2007 14:29:45

Re: Loire juin 1940 ?

Message par BRH » Mardi 21 Août 2012 16:03:08

ça doit concerner le passage de la Meuse par la 7ème Panzer de Rommel, entre Givet et Namur. A ma connaissance, pas de paras, mais on glose encore sur une possible action de la 5ème colonne...
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Menteur » Mercredi 22 Août 2012 06:06:15

Non, c'est l'opération Niwy qui vise Nives et Witry. Voici le passage abordant le parachutage :
http://www.empereurperdu.com/Documents/lPPlM.pdf
Conseil de Merlin **** Un homme sage ne joue jamais à saute-mouton avec une licorne.
Avatar de l’utilisateur
Menteur
 
Message(s) : 78
Inscription : Samedi 27 Janvier 2007 14:29:45

Re: Loire juin 1940 ?

Message par BRH » Mercredi 22 Août 2012 20:50:28

D'accord. Merci pour ces extraits. Mais c'était plus des commandos aéroportés que des paras. Avec le fameux fieseler-storch
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Alexderome » Samedi 22 Novembre 2014 00:09:14

La 44.Inf-Div. a atteint Beaugency sur Loire le 18 juin ou le 19 juin?
ALEX
Eravamo 30 d'una sorte, 31 con la Morte.
Gabriele d'Annunzio
http://hongrie2gm.creer-forums-gratuit.fr/forum
Avatar de l’utilisateur
Alexderome
 
Message(s) : 29
Inscription : Jeudi 27 Décembre 2012 23:37:42

Re: Loire juin 1940 ?

Message par BRH » Samedi 22 Novembre 2014 13:04:55

En tout cas, le pont sur la Loire est franchi le 18 juin vers 22 heures. La 44ème ID est signalée à l'ouest d'Orléans dès le 17 juin. Le pont de Beaugency n'a pas sauté...

Mais l'historique de la IVème DCR donne d'autres renseignements :

" Le Groupement de LONGUEMAR pousse un escadron et une batterie de 47 au pont de BEAUGENCY, le reste se replie avec le 10e Cuirassiers et l'escadron DELARUE sur la CONIE [...].A BEAUGENCY, l'ordre de faire sauter le pont est donné le 17 à 23 heures, après le passage des derniers éléments du 19e R.T.A. Mais le dispositif de mines de fonctionne pas. L'ennemi franchit le pont, bouscule les éléments du 7e R.D.P. et du 10e Cuirassiers qui se retranchent à 1 km au Sud du Pont."

Composition du groupement Longuemar :

- 1 Bataillon du 7e R.D.P.
- 3e Cuirassiers
- 1 batterie de 47

Toutefois, Gilles Ragache précise dans son ouvrage que la mise à feu fut actionnée à 2 h 30 le 18. Mais elle ne fonctionna pas. Héring, dans son journal, note que les Allemands franchissent le pont à 11 h 30.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Alexderome » Dimanche 23 Novembre 2014 23:59:30

Le pont est pris intact par l'Oberleutnant Noak (commandant le 2/ Panzerjäger Abteilung 46) de la 44 Inf.Div.
Image
Il recevra la Ritterkreuz pour cela.
ALEX
Eravamo 30 d'una sorte, 31 con la Morte.
Gabriele d'Annunzio
http://hongrie2gm.creer-forums-gratuit.fr/forum
Avatar de l’utilisateur
Alexderome
 
Message(s) : 29
Inscription : Jeudi 27 Décembre 2012 23:37:42

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Alexderome » Lundi 24 Novembre 2014 00:53:59

Est-il possible de trouver une phot du pont de Beaugency de 1940 (voire d'époque) ?
Merci.
ALEX
Eravamo 30 d'una sorte, 31 con la Morte.
Gabriele d'Annunzio
http://hongrie2gm.creer-forums-gratuit.fr/forum
Avatar de l’utilisateur
Alexderome
 
Message(s) : 29
Inscription : Jeudi 27 Décembre 2012 23:37:42

Re: Loire juin 1940 ?

Message par BRH » Mardi 02 Décembre 2014 10:36:21

La rubrique est complétée par un article donné sur ATF40 par "Bigor" :

http://atf40.forumculture.net/t8428-19e ... ency#67217

Extraits :

"Le 17 juin après une marche à allure forcée de plus de 70 kilomètres, le 19ème RTA (au moins deux bataillons et les éléments régimentaires) tombe dans une embuscade au sortir de Patay. Les éléments qui se sont dégagés se dirigent vers le pont de Beaugency atteint le 17 juin au soir ; il est tenu par un GRD. Ce qui reste du 19 se regroupe au sud du pont. Le commandant Georges qui fait passer les traînards est fait prisonnier par une compagnie allemande (il s’évadera le lendemain). En milieu de nuit, le pont est « abandonné » par le GRD et les éléments du I/19ème RTA prennent en charge la défense de ce pont. Les officiers se répartissent les groupes d’hommes, les armes automatiques et les munitions. Malgré la pression constante, l’ennemi est maintenu dans un premier temps au nord de la Loire. Vers 2h du matin, le feu nourri des Allemands balaye le pont et cause des pertes sévères; sur le pont, le Cne Dieumegard est grièvement blessé s’une balle à la poitrine, récupéré par un de ses tirailleurs et ramené au sud du pont. Vers 3 heures, l’ennemi franchit le pont et fait tomber la résistance. Ceux qui ne sont pas blessés ou capturés continuent le combat à partir des bois voisins avant de reprendre la retraite vers le sud."
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
Avatar de l’utilisateur
BRH
 
Message(s) : 4123
Inscription : Lundi 22 Janvier 2007 18:18:29

Re: Loire juin 1940 ?

Message par Alexderome » Mardi 02 Décembre 2014 18:59:52

merci pour le lien
ALEX
Eravamo 30 d'una sorte, 31 con la Morte.
Gabriele d'Annunzio
http://hongrie2gm.creer-forums-gratuit.fr/forum
Avatar de l’utilisateur
Alexderome
 
Message(s) : 29
Inscription : Jeudi 27 Décembre 2012 23:37:42

PrécédentSuivant

Retour vers Les années 30 et la Seconde Guerre Mondiale (1930-1945)

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 1 invité

cron