Dans le cadre des "Mercredis de l'Histoire", la chaîne ARTE présentait un intéressant documentaire qui montrait l'évolution des relations entre les deux dictateurs, tour à tour amis ou rivaux, mais toujours dépendants l'un de l'autre.
Alors qu'il venait à peine d'accéder à la têt de l'Etat allemand, le chancelier rendit une visite au Duce, le plus vieux fasciste d'Europe au pouvoir depuis 1922. Il fut ébloui par les fastes de l'accueil qui lui fut réservé et se jura de faire encore mieux.
Il tint parole.
Fasciné par les richesses culturelles de l'Italie, il confia qu'il aurait aimé être un peintre anonyme pour la coucher sur la toile.
Il aurait été préférable pour le monde d'alors qu'il concrétise ce souhait.
Très vite, Hitler prit un ascendant incontestable sur son allié.
Celui-ci devint en quelque sorte sa marionnette.
Jaloux des succès enregistrés par les troupes allemandes, Mussolini voulut avoir sa part de gloire et entreprit une guerre de conquête : Syrie et Grèce. Il s'y couvrit de ridicule.
Plus tard, le Führer lui reprocha d'avoir retardé la campagne de Russie à cause de ses errements en terre hélène.
Lorsque le Duce fut destitué, Hitler chercha à le replacer au pouvoir pour se donner l'illusion de contrer sa propre chute. C'est ainsi que naquit l'éphémère République de Salo.
Les deux hommes se revirent une dernière fois au Wolfschanze le 20 juillet 1944, jour de l'attentat contre Hitler.
Un membre de leur entourage les compara à deux malades en sursis.
Deux cadavres, corrigea un autre.