Laval, traître ou "bougna" ?

Les Totalitarismes à l'assaut de l'Europe !

Laval, traître ou "bougna" ?

un traître
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40%
un maquignon pour le pire...
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Le héros de l'Europe nouvelle !
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Aucun vote
Autre: précisez...
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40%
 
Nombre total de votes : 5

Message par duc de Raguse » Jeudi 25 Octobre 2007 12:13:00

Foutaises ? C'est ce qu'il faudrait démontrer...

C'est ce que je fais au cas où vous ne le remarquerez pas sans verser dans de l'interprétation personnelle et en avançant des faits !

L'influence prépondérante de Laval à partir d'avril 1942 est admise par la plupart des historiens, de même qu'il est admis que c'est l'homme des Allemands.

C'est faux et j'ose espérer qu'Amouroux n'est pas ainsi qualifié...
Même Laval doit accepter l'entrée d'hommes qu'il n'aime pas à la fin de l'année 1943 et en 1944 au gouvernement : Darnand, Déat, Henriot... Ces collaborationnistes pro-nazis sont imposés par l'occupant à Pétain et Laval, qui ne peuvent plus rien faire que d'exécuter, même si Laval veut encore nous faire penser le contraire.

La rencontre avec Goering en décembre 1941 à Saint-Florentin ne nous dit pas grand chose

Heu... Il propose tout de même à Göring de livrer l'Afrique Occidentale et d'entrer en guerre contre l'Angleterre (d'aller encore plus loin que l'affaire syrienne de mai 1941 où Dentz a tout de même armé et ravitaillé les avions allemands qui allaient bombarder les Anglais en Irak) contre une réduction de la ligne de démarcation, le retour du gouvernement à Paris, la libération de davantage de prisonniers de guerre etc.
Donc, ce n'est pas "rien", c'est un renforcement important de la politique de collaboration. Laval n'ira jamais jusque là.
Bon, Göring l'envoie se faire cuire un oeuf en lui expliquant que les Français avaient perdus la guerre et qu'ils n'avaient aucune demande à formuler aux Allemands.
Avec une telle baffe, on peut se demander pourquoi il a continué à collaborer... :roll:

et l'entrée en guerre des USA, son siège est fait: l'Allemagne ne gagnera pas la guerre, c'est tout juste si elle pourra obtenir une paix de compromis...

Certes, mais à aucun moment il n'a tenté de se rapprocher des Etats-Unis, sinon Roosevelt aurait continué de le reconnaître.
De plus, il donne l'ordre de faire tirer sur les anglo-américains lorsqu'ils débarquent en Afrique du Nord. Drôle de manière de se rapprocher... :?
duc de Raguse
 

Message par duc de Raguse » Jeudi 25 Octobre 2007 12:26:53

En fait, c'est moi qui est voté "autres".
Je pense qu'en tentant un coup de poker, qui a évidemment traîné la France dans une certaine forme de deshonneur, il voulait sauver l'essentiel, au même titre que Pétain, ni plus ni moins.
duc de Raguse
 

Message par Baron Percy » Jeudi 25 Octobre 2007 21:05:50

Force est de reconnaître à l'appui des arguments développés par le Duc que de fin 1940 à avril 1942, en l'absence de Laval, la politique collaborationniste de la France ne connaît aucune forme de ralentissement, que du contraire.
"Suivez-moi, ne me dépassez pas", tel est le mot d'ordre du maréchal, un mot d'ordre qui suppose obéissance de bas en haut.
C'est alors aux côtés de Darlan que Pétain mène un trouble double jeu dont les secrets ne seront éclaircis, imparfaitement, qu'assez tard.
Quant à Laval qui, à défaut d'être aimé de Pétain, dispose cependant de son estime, il déclare à ce dernier lors de son retour aux affaires : "Ne vous salissez pas. Laissez-moi faire la sale besogne."
La complexité des relations qui unit ces deux hommes peut sans doute se résumer en cette formule laconique.
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Re: Laval, traître ou "bougna" ?

Message par boisbouvier » Mardi 03 Novembre 2009 14:24:25

Laval et Pétain ont été complices dans le choix qu'ils ont fait de se sacrifier à une cause qui dépassaient leurs personnes éphémères.
Patriotes, ils l'ont été également, mais d'une façon sensiblement différente.
Laval est un patriote paysan tandis que Pétain est un patriote militaire.
Qui a dit de Laval "Il ne pense pas faux, il pense bas" ?
Barthélémy, ? Bouthillier ? Peu importe.
Ce qui compte c'est l'usage que Pétain a fait de ce patriotisme-là.
Importun en 1940 quand tout est en suspens et qu'il faut éviter un renversement d'alliances, il devient précieux en 1942 quand tout va s'aggraver du fait de la dureté prévisible d'un occupant aux abois.
boisbouvier
 

Re: Laval, traître ou "bougna" ?

Message par boisbouvier » Mardi 03 Novembre 2009 17:34:41

Quand on traite de la "collaboration" en omettant de parler de la défaite, de l'occupation, des deux millions de prisonniers, des rafles de Juifs et de non-Juifs et des victimes expiatoires prises en représailles des attentats, de la pénurie alimentaire et industrielle et des prélèvements massifs des Allemands, on fait de la politique-fiction.
La collaboration, c'est de la part de Vichy un art de l'esquive, de la feinte et de la temporisation. Ce qui est important c'est qu'elle ne fût pas militaire. Or, elle ne le fut pas, sauf sur le front de l'Est. Même Paxton le reconnait.
Je dirais même, au contraire, puisqu'elle n'a pas empêché l'armée française de faire si bonne figure en Afrique et en Italie. C'est Weygand, donc Vichy, qui a créé cette armée-là.
Tout autre est la collaboration des journaux parisiens et des leaders pro-fascistes comme Luchaire, Déat, Doriot ou Deloncle. Celle-là est, au contraire, une évidente trahison des intérêts nationaux. Or, dans une certaine mesure elle a néanmoins rendu service. Elle a "endormi" l'occupant en lui donnant à croire que s'il faisait une politique généreuse de main tendue au peuple français, il pourrait se gagner les coeurs français. Comparativement aux autres pays occupés, la France a peu souffert de la guerre surtout si on tient compte de ses nombreux maquis et de son puissant parti communiste chauffé à blanc par Moscou.
Songez qu'en Grèce et en Yougoslavie c'est 10% de la population qui a péri.
boisbouvier
 

Re: Laval, traître ou "bougna" ?

Message par boisbouvier » Mercredi 04 Novembre 2009 05:28:20

Quant à Laval qui, à défaut d'être aimé de Pétain, dispose cependant de son estime, il déclare à ce dernier lors de son retour aux affaires : "Ne vous salissez pas. Laissez-moi faire la sale besogne."
La complexité des relations qui unit ces deux hommes peut sans doute se résumer en cette formule laconique.



Je suis en parfait accord avec ça.
Laval a pris sur lui de faire la sale besogne.
N'en est-il que plus admirable, je vous le demande ?
boisbouvier
 

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