Bonjour,
Certes il est regretable que ce Monsieur, ainsi que les rares dirigeants qui avaient vu a l'epoque a peu pres clair dans le jeu d'Hitler, n'aie pas ete pris davantage au serieux.
Mais, en plus des raisons franco-francaises que vous mentionnez pour expliquer cet aveuglement et ces coupables faiblesses, il faut en rajouter une allemande, et une de taille !
Bruno me sens venir, avec mes Delplaiens sabots...
Hitler a reussi jusqu'en 1940, et meme jusqu'en 1941 a un Churchill et un de Gaulle pres, a se faire passer pour ce qu'il n'etait pas : Le monde "sous le charme" le prenait pour "un croquemitaine qui va se degonfler", pensait que son regime etait instable, son pouvoir menace de l'interieur, l'Allemagne incapable financierement de monter une armee solide, le Fuhrer un velleitaire brouillon et incapable, etc, etc...
Il fallait
vraiment des hommes d'exception pour dejouer en partie ses manipulations et apprecier plus ou moins la dangerosite extreme du nazisme.
Cette maigre cohorte, dont je viens d'apprendre que Monsieur Paul-Boncour faisait partie, precha donc dans le desert et il faudra attendre la fragile prise de pouvoir de Churchill et le solitaire franchissement du Rubicon Gaullien pour que des voix ayant quelque autorite s'elevent et tracent la voie salvatrice.
Un peu tard, sans doute, mais ce "retard a l'allumage" porte un nom : La ruse nazie.