L'énigme du "Haltbefehl"...

Les Totalitarismes à l'assaut de l'Europe !

Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Dimanche 26 Août 2012 20:04:11

Quelques nouveaux développements, en réponse à un internaute (Tie-tie) qui va répétant (le plus souvent désormais pour toute argumentation, une contre-vérité selon laquelle je jugerais Hitler "omniscient".

Cf. http://www.delpla.org/article.php3?id_article=554



Omniscient, mon Hitler... ou obsédé ?


TT est coutumier du fait : il rabâche un peu partout que pour moi Hitler était omniscient (variante : omnipotent) et cela finit par devenir un tic argumentatif. Qu'en est-il ?


-ma vision du personnage s'inscrit effectivement dans le cadre d'une réévaluation de ses capacités intellectuelles et de ses qualités de chef. Je ne suis heureusement pas le seul. Qu'il suffise de citer Lukacs, Husson, Kershaw ou encore Timothy Ryback, l'auteur d'une récente étude sur la bibliothèque du dictateur, propre à surprendre tous ceux qui hier encore écrivaient qu'il ne s'était jamais gavé que de "brochures".

-j'ai toujours nuancé cette réévaluation par le constat d'un délire qui handicapait ces qualités. Je travaille depuis quelques années à mieux cerner sa psychose. Celle-ci est génératrice, en particulier, d'une fixité totale des grandes lignes de son action (censée être au service des desseins de la Providence, et guidée par elle), même si l'intelligence de Hitler, et en particulier son art de la surprise, conduisent à des infléchissements apparents... toujours momentanés, et toujours réversibles.

Le nazisme est, dès avant la prise du pouvoir, une entreprise de séduction de l'Angleterre, qu'il essaye de plier à une vision raciste de la politique mondiale. Les deux grandes nations "aryennes" domineront la planète entière, l'Allemagne imposant sa loi en Europe tandis que l'Angleterre règnera sur les mers. Cela suppose l'élimination par l'Allemagne, manu miltari, de la puissance française, suivie de la conquête et de l'aménagement d'un immense "espace vital" aux dépens des Slaves. Cette perspective est tracée en toute clarté dès le tome 2 de Mein Kampf, paru en 1927.

Ce rappel est essentiel pour expliquer l'arrêt devant Dunkerque. Et les efforts de certains pour ne pas expliquer cet arrêt, sinon par des craintes irrationnelles de Hitler (découlant de ses propres justifications devant divers officiers atterrés), passent par la négation, sous une forme ou sous une autre, du programme nazi. A tout le moins, dit-on, il aurait été périmé lors de la campagne de 1940.

Mais en ayant à l'esprit ce programme, on comprend comment Hitler a pu en venir à suspendre une offensive très bien partie, au point de paraître laisser échapper maladroitement une proie quasiment en cage.

Il lance le 10 mai 1940 une offensive, apparemment pour occuper les trois pays du futur Benelux, en fait pour casser les reins de l'armée française, dont il s'agit de piéger en Belgique la fine fleur en portant un coup massif dans l'est du pays à travers les Ardennes, de façon à ouvrir une brèche de 80 kilomètres entre Namur et Sedan. A partir de là, les troupes avancées en Belgique (dont la totalité de l'armée de terre anglaise) seront menacées d'encerclement si elles ne se replient pas au plus vite -et de destruction pure et simple si elles le font.

Oui mais... Ce n'est précisément pas l'objectif du nazisme, puisqu'il ménage au maximum l'Angleterre, et donc aussi la France, ou du moins son territoire : il se doit de briser le plus rapidement et le plus sobrement possible son outil et son prestige militaires.

A cet effet, Berlin a fait partir, à l'heure même des derniers réglages militaires, une fusée diplomatique, le 6 mai, lors d'une conversation entre Göring et Dahlerus. Le second de Hitler a dit à l'homme d'affaires suédois, coutumier depuis août précédent des navettes entre Berlin et Londres, que si la guerre était portée en Belgique et que l'armée allemande parvenait, le long de la côte, jusqu'à Calais, son gouvernement ferait une offre de paix "généreuse". Le territoire allemand ne s'agrandirait que d'Eupen et de Malmédy (pris à la Belgique) et du bassin de Briey (soustrait à la France, qui ainsi garderait l'Alsace-Lorraine).

Mais le 10 mai n'est pas seulement le jour de l'offensive et de la réaction des Alliés qui foncent tête baissée en Belgique conformément aux voeux du chef adverse. C'est aussi, sans rapport aucun, celui du remplacement de Chamberlain par Churchill comme premier ministre de George VI, au terme d'une crise confuse de trois jours.

La percée de Sedan s'étant déroulée comme prévu, les dix Panzerdivisionen foncent vers la Basse-Somme à partir de la mi-mai et sont en train de couper à toute allure la voie du repli terrestre aux armées lancées en Belgique, qui ne les importunent guère. Restent les ports de la Manche et de la mer du Nord. Hitler a probablement espéré que les Anglais, comme en mars 1918, seraient fortement tentés de s'y replier, ce qui serait une excellente préface à une alliance qui verrait Londres, pour des siècles, préférer désormais Berlin à Paris. Or il n'en est rien. Non seulement les troupes anglaises restent au contact des françaises dans un lent repli vers le sud (qui n'aurait de sens que pour préparer des contre-attaques, mais ce n'est de toute évidence guère le cas), mais les ports tombent comme des quilles au pouvoir des Allemands, du moins leurs accès terrestres : Boulogne le 21 mai, Calais le 23... et Dunkerque devrait suivre au soir du 24 ou dans la journée du 25... n'était l'ordre d'arrêt infligé à des troupes en pleine euphorie, le 24 à 12h 30, par Hitler, depuis le PC du général commandant toutes les troupes blindées, Gerd von Rundstedt.

Le devenir de la fusée lancée par Göring n'est pas l'objet d'une foule de traités historiques -il faut dire que les gouvernements des capitales concernées n'ont pas archivé, ou du moins rendu accessibles, beaucoup de documents sur le sujet. A peine sait-on que le consul suédois Nordling a été reçu à ce sujet par Paul Reynaud, chef du gouvernement français, le 20 mai, et que le ministre anglais des Affaires étrangères Halifax a eu vent de la conversation Göring-Dahlerus avant le 23.

Mais ce qui importe le plus pour expliquer le déconcertant arrêt, ce n'est pas ce qui se passe réellement à Paris et à Londres, mais ce que Hitler peut en supposer. Autant il voit qu'à Paris Reynaud se débat avec impuissance, changeant les chefs pour de plus vieux et emmenant le gouvernement implorer un miracle à Notre-Dame, autant il doit se dire qu'en Angleterre le "Juif" Churchill a une certaine autorité, notamment en raison des faibles signes que donnent ses troupes d'une volonté d'embarquement. C'est là une bonne raison de suspendre le mouvement : si on l'achevait, l'armée anglaise serait prise au piège et ce pourrait être contre-productif; le suspendre, c'est au contraire donner quelques chances de plus à une paix prochaine.

Ma thèse reste, dans l'actuel débat consécutif à la parution de l'article du 1er juillet dans {Dernière Guerre mondiale}, souvent caricaturée (et notamment par Danielll) : il s'agirait de "favoriser une paix avec l'Angleterre après un embarquement". Non ! Une paix immédiate, et il n'est pas question d'embarquement.

Pendant l'arrêt, le 25 au soir, sans être semble-t-il au courant d'un ordre allemand d'arrêt mais en constatant simplement que l'embarquement reste possible, Churchill l'ordonne. C'est le début d'un nouveau chapitre... et une cause possible de la reprise de l'offensive allemande vers Dunkerque, le 27.

On peut constater un hiatus entre la conversation Göring-Dahlerus et le comportement de Hitler quand son armée est à Calais : il ne présente pas alors, ni à Paris ni à Londres, l'offre annoncée. On ne sait avec certitude pourquoi mais là encore, le changement de gouvernement à Londres offre une explication.

Les conditions "généreuses" ne le sont pas tant que cela, puisque elles permettraient tout bonnement à l'
Allemagne de conquérir le territoire soviétique et de se rendre inexpugnable grâce à ses matières premières. Cela, un Chamberlain est peu capable de le comprendre d'un coup d'oeil, un Churchill si ! Les conditions généreuses présentées à lui, ou à un gouvernement présidé par lui, risqueraient de se transformer en un formidable moyen de propagande. Comment, après un tel triomphe, Hitler nous ménage ? La méfiance est de mise !

Hitler en est donc réduit à supputer et à attendre : peut-être Halifax va-t-il faire état des conditions ou obliger Churchill à les soumettre au cabinet ? Dans le cas contraire, il ne restera plus qu'à s'enfoncer en territoire français, en espérant faire grandir à Londres la prise de conscience d'une catastrophe et d'une impasse, créant des conditions plus sûres pour que sa "modération" (à court terme) soit reçue comme une aubaine.

Alors TT, et tous ceux qui ne trouvent rien à redire à ses propos, il est omniscient, mon Hitler... ou obsédé ?
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Mercredi 28 Novembre 2012 15:14:16

Je retrouve ceci sur mon site http://www.delpla.org/article.php3?id_article=24 , sauvé du naufrage d'un forum (je crois que c'était celui de Paul Arvis) :

Le nazisme, vision d’ensemble incompréhensible...

Envoyé par : François Delpla Date : Vendredi, 10 Novembre 2000, at 10:20 a.m. En réponse à Rép : Dunkerque (aZeiT)

*** mais alors pourquoi ne pas détruire les forces alliées ? il aurait en ses mains plus de cartes, non ?***

Votre remarque vaut pour une guerre classique. Or Hitler joue à la guerre, fait bien autre chose que la guerre.

Il ne cherche pas, de manière opportuniste, à accumuler des atouts. Ca peut se comparer au jeu de dames : il creuse subrepticement un chemin qui d’un coup, en prenant dix pions d’affilée, va l’amener à dame avant que quiconque ait compris.

A dame, ça veut dire le programme de Mein Kampf : une Allemagne doublée vers l’est, comprenant l’Ukraine (que dans un premier temps, pour faire croire encore et toujours à son "désir de paix", il pourrait se contenter de coloniser économiquement), une soigneuse expulsion des Juifs (plutôt qu’un franc génocide), une domination politique et économique écrasante sur le continent européen tout en laissant l’Angleterre, les Etats-Unis et le Japon s’expliquer pour la domination des océans, en favorisant vaguement la première.

Il est prévu que tout se résolve à Dunkerque : la France de Reynaud (ou, peu importe, de Daladier, sur le point peut-être de rechiper le pouvoir à Reynaud la veille de l’attaque du 10 mai) et l’Angleterre de Chamberlain seront trop heureuses de s’en tirer à si bon compte et signeront des deux mains la paix "généreuse", à la résignation sans doute grimaçante mais inévitable de Roosevelt, après quoi il n’y aura plus qu’à négocier avec Staline, dans une position quelque peu dominante.

Le grain de sable churchillien, bloquant d’extrême justesse les intrigues pacifistes du très vicieux Iznogoud-Halifax, oblige à réviser les plans... mais sans doute un tel contretemps a-t-il été prévu, car la phase suivante, l’écrasement de la France (auquel on renonçait dans le premier scénario au profit d’un lent étouffement) est si vite mené à bien que Hitler, visiblement, l’avait envisagé comme une éventualité sérieuse. Donc Dunkerque fonctionne comme une répétition générale -un peu comme Munich, tour de chauffe en 1938, par rapport aux choses sérieuses, programmées en 1939 et en Pologne... si ce n’est qu’à mon avis Hitler excluait totalement la guerre en 1938 alors qu’il désirait ardemment la paix en mai 40.

Le moment crucial, celui où on jette toutes ses forces dans la balance pour arracher cette paix, c’est donc la fin juin 40, le moment où l’Angleterre fera ses comptes, mesurera sa solitude et finira par traiter de fous ses bellicistes. Et ici, contrairement aux lendemains de Dunkerque, l’échec débouche sur une période d’inaction et de flottement, la première dans la carrière du dictateur.

La question à se poser est donc : qu’est-ce que ça change de négocier, fin juin, en ayant derrière des barbelés 230 000 soldats britanniques, ou en les ayant laissés fuir par Dunkerque sans la moindre possibilité de revenir aider la France en temps utile ? Et la réponse coule de source, rétrospectivement terrible pour la totalité des dirigeants non nazis de la planète qui ne se prénomment pas Winston : en laissant s’échapper ces soldats, on creuse un fossé énorme entre l’Angleterre et la France "lâchée", par où va s’engouffrer Pétain ; on évite de présenter la signature de la paix par l’Angleterre comme l’humiliation totale d’un pays réduit à mendier la libération de ses boys ; on donne une certaine carrière à l’idée d’un condominium européen germano-britannique, fondé sur une sorte de "paix des braves", laissant à l’un le continent et à l’autre la domination coloniale, le tout pour pérenniser la "suprématie de la race blanche" ; on aide les Etats-Unis à s’y résigner et le pape à pontifier sur "la paix dans le respect des justes intérêts des nations". Etc.
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par boisbouvier » Samedi 01 Décembre 2012 10:41:47

Toutes tes hypothèses, Delpla, ont déjà été envisagées par Benoist-Méchin dans "Soixante Jours qui ébranlèrent l'occident" et elles présentent en effet une certaine cohérence car Hitler était anglophile : les Anglais n'étaient-ils pas un peuple "germanique" ?
Par ailleurs nous devons reconnaitre que nous ne saurons jamais le fond des choses.
Le pouvoir sous le III° Reich fut polycentrique et non pas collégial ou autocratique. Il n'y eut jamais d'instance comparable à un conseil des ministres où les grands ténors nazis (Göring, Göbbels, Speer, Bormann, Heydrich, Himmler, Keitel et Jodl) se seraient réunis pour débattre avec Hitler.
Celui-ci ne débattait qu'avec Keitel et Jodl des évènements et des projets militaires à l'OKW. Les autres me semblent avoir eu les mains libres chacun dans sa spécialité où il était autocrate. Le seul qui débattit avec Hitler en dehors de l'OKW fut Speer mais pas pour parler d'économie : pour parler d'architecture.
Et, encore une fois, Bormann s'accaparait Hitler pour l'avoir pour lui tout seul.
Plus j'y pense ayant lu le Journal de Göbbels, les Mémoires de Speer et les témoignages de Göring à Nuremberg, plus je crois à la perversité des deux chefs du RSHA, Heydrich et Himmler, et à y voir la cause efficace de la Shoah.
Mais pour ce qui concerne le Haltbefehl aucun des grands témoins du Reich ne dira jamais le pourquoi de la chose comme aucun n'a dit qui avait ordonné la Shoah.
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Samedi 01 Décembre 2012 18:59:32

1) tu fais de Benoist-Méchin un historien, alors que c'est avant tout un propagandiste. Ainsi, il se refuse à voir que Reynaud était résigné à la paix dès la troisième semaine de mai, et que Churchill l'a empêché de tomber là où il penchait.

2) il n'est pas vrai qu'on doive se résigner à ne rien savoir sur le Haltbefehl. La paix "généreuse" offerte par Hitler et acceptée par Reynaud est certes connue de façon fragmentaire, destructions et dissimulations de preuves obligent, mais elle seule colle avec l'ensemble de la documentation, alors que les tenants d'une explication militaire, scotchés aux explications floues et diverses de Hitler à ses généraux, s'ingénient (sauf l'éclectique Liddell Hart) à ne pas y faire la moindre allusion.
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Jeudi 06 Décembre 2012 10:00:18

Le débat rebondit d'une façon intéressante (quand je disais qu'on ne verrouillait pas la Toile !) :

http://www.lesherosoublies.com/t9168-du ... -fait-quoi
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par BRH » Jeudi 06 Décembre 2012 12:55:54

Je ne vois pas trop ce qu'il y a de nouveau... Rien qui ne me paraisse faire bouger les lignes ! Je ne parle pas du néophyte qui ne doit rien comprendre. Enième débat sur un enième forum.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Jeudi 06 Décembre 2012 15:36:50

Il est exigeant ce Bruno : pas étonnant qu'il ait des ennuis avec les laxistes :mrgreen: !

Cependant, il faut distinguer deux choses : l'énigme elle-même... et la liberté d'en discuter.

Sur les deux forums ou blogs que je donne en lien
http://www.atf40.fr/ATF40
http://www.mapiledelivres.org/dotclear/ ... -amateur... , les traditionalistes ont purement et simplement bloqué la discussion (respectivement par verrouillage et en ne publiant plus aucun de mes messages), après avoir censuré ou charcuté les propos non conformistes pendant des jours.

Là non seulement la discussion est sereine, mais la version diplomatique est estimée plausible : c'est de ce point de vue que la progression est sensible.

Les messages de Jean-Claude sont certes sympathiques mais aussi très typiques de la démarche conservatrice. On fuit les archives, on est uniquement dans la spéculation sur ce qui était concevable.

L'explication diplomatique n'est pas, elle, spéculative : du moment qu'il y a un ordre militaire absurde stoppant un mouvement très bien conduit par des gens compétents, la cause ne peut pas être militaire, c'est tout de même simple ! Et justement, Hitler est comme un trapéziste dans un numéro délicat, rendu plus difficile encore par l'arrivée non prévue de Churchill au pouvoir. Il lui faut séparer la France de l'Angleterre en les contraignant toutes deux à une paix aux conséquences très différentes pour chacune : la France serait définitivement déclassée, l'Angleterre garderait son rang, mais dans une coprésidence "aryenne" du monde.

Les traditionalistes sont tout bonnement des gens qui ne veulent pas poser la question ainsi, c'est-à-dire telle qu'elle se pose. Ils se réfugient dans les bras de Hitler et sous le parapluie des salades contradictoires que le bonimenteur débite à ses généraux ulcérés.
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par boisbouvier » Vendredi 07 Décembre 2012 09:36:31

Dans son ouvrage "Dix choix fatidiques"Ian Kershaw étudie dans le détail la semaine fatidique (fatidique pour Hitler) à l'intérieur de laquelle se situe le Haltbefehl du 24 mai.
Il ne semble pas que Churchill y tint le rôle que tu dis. Ni le Cabinet ni la Chambre ne constituèrent un risque pour sa politique de résistance à Hitler. Il fut certes l'homme de la situation mais il fut loin d'être isolé comme tu le prétends, Delpla.
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Vendredi 07 Décembre 2012 09:52:46

Quand rompras-tu avec ton vice d'opposer les livres de personnages absents aux arguments des internautes présents, sans même extraire de ces livres les données que tu estimes pertinentes ?

Tu sais qui tu me rappelles ? Un Raguse ou un Tonnerre protégeant de toute leur ignorance et de tout leur arbitraire des frileux qui se croient passionnés d'histoire viewtopic.php?f=15&t=1001 . Et ce n'est pas un compliment.
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par BRH » Vendredi 07 Décembre 2012 14:03:37

Attention, les messages qui ont le caractère de MP seront impitoyablement supprimés.
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Samedi 08 Décembre 2012 08:28:34

merci de ton estime : la sanction est temporaire, tu en connais bien l'échéance et le fait que cela te semble une éternité est pour moi très flatteur.

Mais BRH risque de tirer nos quatre oreilles à juste titre : quel rapport avec le fait que tu omettes systématiquement les liens ?
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par boisbouvier » Samedi 08 Décembre 2012 11:28:29

Pas vrai. Je viens de donner celui du blog d'Alain Michel.

Le revoici.


http://vichyetlashoah.blog.lemonde.fr/
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Vendredi 11 Janvier 2013 12:24:11

Notre colistier Raguse vient de pondre sur un autre fil viewtopic.php?f=12&t=1003&p=13386#p13386 un message ayant trait au Haltbefehl. Il se réclame d'un documentaire des années 80, conseillé par le général Compagnon. Le commentaire dit très exactement :

Hitler ordonne à la Luftwaffe d'en finir avec Dunkerque. Les Panzer qui sont à 15 km seulement du port ont reçu l'ordre de ne pas bouger. Incompréhensible. Au point que certains se demandent aujourd'hui si Hitler n'a pas voulu laisser une issue à Churchill, pour pouvoir signer avec lui une paix de compromis.


Puisque, d'après Raguse, ma thèse copierait sans le dire celle-là, je rappelle qu'elle est à l'opposé : pour moi il est question d'une paix générale et immédiate, "sur le sable de Dunkerque", comme Jodl devait le dire plus tard.

Je rappelle aussi, puisque apparemment ce n'est pas superflu, que je cite dans mon livre La ruse nazie beaucoup plus d'archives originales, notamment allemandes, que mes devanciers... et successeurs !
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Francois Delpla » Vendredi 11 Janvier 2013 14:27:02

Il est d'ailleurs assez piquant de voir Raguse se réfugier, à propos de la thèse costello-mienne sur le Haltbefehl, dans un "mais cela n'a rien de neuf, voyez ce que racontait Untel en 1985" alors qu'il était allé se commettre dans un lieu où tout le monde tirait à boulets rouges sur toute explication diplomatique du Haltbefehl : http://www.mapiledelivres.org/dotclear/ ... -amateur...
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Re: L'énigme du "Haltbefehl"...

Message par Duc de Raguse » Vendredi 11 Janvier 2013 18:49:07

Rien n'est piquant, aprennez donc à lire avant de formuler de nouvelles contre-vérités.
Je me suis prononcé sur vos méthodes détestables dans les discussions sur le net, sur rien d'autre.
"Le plus terrible entre toutes les horreurs est la calomnie et le triomphe des sots"
Balzac.
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