BRH a écrit :Mais la situation décrite par Georges est celle au 24 juin, alors que les ponts de Nantes sur la Loire et les ponts de Lyon sur le Rhône ont été livrés à l'ennemi ! Et les villes de plus de 20 000 habitants déclarées "ville ouverte" ce qui désorganise lourdement la résistance... D'autres ordres, dans le cadre d'un repli destiné à gagner le temps nécessaire à l'évacuation de 500 000 hommes, auraient donné un autre résultat.
Inutile d'ergoter Bruno, nous savons que le 24 juin est la date de la signature de l'armistice entre la France et l'Italie et qu'elle fut précédée le 21 juin à Rethondes par la signature de l'armistice entre la France et l'Allemagne.
Le bilan présenté par le général Georges a été fait au moment où allaient cesser les hostilités.
Si j'ai rappelé cela, ce n'est pas pour le situer à une date où aurait pu intervenir, selon vous, un rapatriement des forces terrestres vers l'AFN.
Vous n'avez cessé de m'écrire, François Delpla et vous-même que << S'il y a armistice, il ne peut y avoir de poursuite de la guerre en AFN >>
Le bilan de Georges permet d'évaluer si oui ou non l'armistice s'imposait.
Vous saisissez le parallèle ?
Si vous avez suivi attentivement la déposition de Georges, le 1er août 1945, vous devriez en avoir tiré les bonnes conclusions. Pour moi c'est clair !
Donc laissons le rapport de Georges qui n'a de relation qu'avec une situation militaire imposant la cessation des combats et revenons au "projet" du 16 juin.
Encore une fois vous ne nous avez pas écrit comment, selon vous, il convenait de procéder.
Vous ressassez sempiternellement qu'il aurait fallu faire ci, qu'il n'aurait pas fallu faire ça. qu'il aurait fallu effectuer tel ou tel transfert d'unités etc...
Vous nous parlez de cadeaux faits à l'ennemi, de ponts non défendus, ce qui écrivez-vous désorganise lourdement la résistance, en affichant au passage votre ignorance sur les raisons majeures qui conduisent à déclarer une ville "ouverte".
Quelle que soit la manière dont furent conduites les opérations avant le 16 juin... nous nous trouvions en présence d'une situation précise le 16 juin... alors ? on fait quoi le 16 juin ?
On pourrait imaginer que dans tous les secteurs on décroche pour entraîner avec soi des ennemis dociles vers un point précis... tout cela bien entendu avec armes munitions et matériel lourd au travers de réseaux de communications mis à mal et équipés de moyens de transmissions complètement nases ! Condition essentielle = il faut protéger ses flancs.
Toute cette belle promenade, sous l'oeil bienveillant des pilotes des stukas qui nous veulent tant de bien. En espérant également que les panzers prennent le temps de souffler.
Tout cela s'entend lorsque l'on n'est pas encerclé... parce que si c'est le cas... bonjour les dégâts !
Autre solution, lorsque l'on se trouve en contact direct avec l'ennemi ? je vois pas... vous si ?
Enfin bref, vous conviendrez qu'avec un peu d'imagination on peut avancer des solutions... ce qui importe c'est qu'elles soient réalisables !
Et vous voudriez évacuer 500 000 hommes ?... eh ben... vous êtes sûr du nombre de zéros ?
Ceci dit, s'il m'est permis de faire des rêves, je vais changer de cadre et choisir celui des bras de Morphée... bonne nuit !
Amicalement,
Roger