Hommes d'église et croix gammée

Les Totalitarismes à l'assaut de l'Europe !

Hommes d'église et croix gammée

Message par Baron Percy » Samedi 07 Avril 2007 00:02:12

Le théma d'ARTE de ce soir abordait cette problématique.
Les révélations n'ont pas manqué. En voici un bref condensé.

Dès la prise du pouvoir d'Hitler, l'évêque de Breslau invite les catholiques à respecter l'autorité en place et à se soumettre aux règles qu'elle édicte.
L'antismétisme d'Etat trouve par ailleurs un terreau fertile au sein des églises protestantes.
L'Eglise protestante unifiée se définit comme l'Eglise du Reich, ce qui conduit de nombreux pasteurs à adhérer au parti.
En 1933, la signature du Concordat scelle l'alliance entre le parti Nazi et l'Eglise allemande.
Le chancelier en tire prestige et l'épiscopat s'en félicite, car ce document assure sa pérénité.
Il en résulte que toutes les lois antisémites sont avalisées par les autorités écclésiastiques.
L'Eglise protestante inaugure même son propre camp de rééducation à Kuehlen.
Peu après, les Jeunesses protestantes sont intégrées aux Jeunesses hitlériennes.
De nombreux chrétiens allemands vénèrent en Hitler un envoyé de Dieu et les adversaires résolus du régime sont rares.
A tel point que Pie XI s'en inquiète et dénonce cette situation dans une encyclique publiée en 1937.
Lors de l'Anschluss, l'évêque de Vienne adhère sans réserve aux doctrines nazies et se fait rappeler à l'ordre par le Vatican.
Lorsque l'Etat nazi entreprend sa politique d'euthanasie des handicapés mentaux, l'Eglise allemande ne réagit que timidement et elle se montre même ouverte à certaines mesures de stérilisation.
Les plaintes de familles et d'organismes de charité qui s'occupaient de ces handicapés s'accumulant, les évêques se décident à publier une lettre pastorale dans laquelle ils assimilent l'euthanasie à un crime.
Mais le président de la Conférence épiscopale, le cardinal Bertram, dénature le contenu de cette lettre et ne la rend publique que lorsqu'il est trop tard pour agir.
En 1942, lorsque la solution finale au problème juif est décidée lors de la conférence de Wannsee, l'Eglise décrète que cela ne relève pas de sa compétence.
Des prêtres apportent même une aide active à la déportation en recommandant aux populations visées de se présenter ponctuellement au rendez-vous qui leur est fixé.
Sur le front de l'Est, les aumôniers prêchent une théologie de guerre qui inclut la protection du Führer et de la patrie.
A la fin de la guerre, en 1945, l'Eglise protestante publie un aveu de culpabilité dit de Stuttgart, dans lequel elle admet n'avoir pas toujours agi comme l'aurait recommandé la situation.
Mais cela n'empêche pas l'Eglise d'apporter aide et protection aux anciens nazis en fuite et de chercher à les soustraire à la justice humaine.
Le Vatican finance même des organisations visant à faciliter la fuite de criminels de guerre à l'étranger.
Depuis, elle travaille dans l'ombre à ce que tombe le voile de l'oubli...
"Les erreurs du passé sont les faiblesses de l'avenir"
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Baron Percy
 
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