mais ce n'était pas vraiment prévu à l'origine et les résultats ont été médiocres, sauf à considérer qu'Hitler souhaitait vraiment "poloniser" la France, ce qui n'a jamais été son intention.
Holà, BRH, comme vous y allez !
Les résultats, dites-vous, furent médiocres.
Et pourtant 120 000 morts civiles en France pour 40 000 000 millions d'habitants soit un taux de 0,3% contre 6 000 000 pour 30 000 000 en Pologne soit un taux de 20 % me parait à moi un résultat inespéré.
Hitler, certes, n'a jamais voulu "poloniser" la France mais qui savait à l'époque ce que Hitler voulait faire de la France ? La Pologne était démembrée en trois zones et promise à une disparition en tant qu'état mais la France aussi était divisée en trois ou quatre zones et nul ne savait ce qu'il adviendrait de nous au moment du traité de paix qu'on continuait d'espérer malgré tout pour que nos prisonniers reviennent et que l'occupation prenne fin. Personne à Vichy ne savait exactement ce que voulait le Führer pour notre pays et le mot polonisation était dans toutes les bouches dans les conseils des ministres du premier semestre 41. La France, "cette unité de dix siècles" allait-elle, elle aussi, disparaitre ?
A tel point que pour parer ce risque de démembrement et de disparition l'amiral Darlan et Pétain lui-même furent tout près de s'engager dans une alliance militaire avec l'Allemagne contre l'Angleterre et à livrer la flotte et ils commencèrent d'y préparer l'opinion en mai 41 dans des allocutions radiodiffusées.
Ce ne fut que grâce à l'énergique intervention de Weygand que l'on y renonça à Vichy, le 2 juin 41 dans un moment de fièvre irrespirable.
Encore et toujours gardons nous de l"anachronisme. Après l'entrée en guerre de l'URSS et surtout celle des E-U au cours du deuxième semestre de 41 on ne parla plus de la polonisation de la France à Vichy mais il y eut un moment, pendant le printemps de cette année-là, où on en parla tout le temps.