Churchill avait beaucoup de qualités.
Ton erreur de méthode est d'isoler on ne sait pourquoi celle-là et d'en faire un facteur unique.
Je ne dirai pas que c'est pénible, tellement on est habitué.
Francois Delpla a écrit :boisbouvier a écrit :Mais alors, puisque les pouvoirs du Premier ministre sont ainsi rognés par Chamberlain pourquoi Churchill accepte-t-il ce que Halifax refuse ?
Cette question montre que tu n'as pas compris grand-chose à la marche de Churchill vers le pouvoir puis vers la transformation de la drôle de guerre en une vraie lutte antinazie.
Se contenter des miettes que les autres refusent et faire sa pelote petit à petit est le coeur de sa stratégie.
Les conservateurs ont écrasé les travaillistes aux élections de 1935 et sur leur imposant groupe parlementaire la ligne de Churchill peut rassembler 10% d'adeptes, en comptant très large; le reste est à la disposition de Chamberlain et/ou de Halifax.
Ce n'est que la rivalité de ces deux poids lourds, et le soin qu'il a mis à ne jamais se fâcher avec Chamberlain, qui lui donnent sa chance : donc il coule de source qu'il cède, lui, au caprice de Chamberlain qui, estimant qu'on le chasse de façon très injuste, entend garder, contre toutes les traditions conservatrices, la présidence du parti en n'étant plus premier ministre.
Lors de sa démission pour raisons de santé début octobre, Churchill offre le choix à Halifax soit de prendre cette présidence, soit de rester au FO; Halifax choisit le FO, ce qui permet à Churchill de récupérer enfin cette présidence qui aurait dû couler de source, et de commenter d'une phrase très frustrante, dans ses mémoires, qu'il n'aurait jamais pu, sans ce poste, mener à bien sa tâche !
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