nous nous trouvons devant le constat suivant : la question n’est plus d’infliger à l’Allemagne une défaite totale, mais de sauvegarder l’indépendance de notre Empire et si possible de la France. Dans cet ordre d’idées, j’informe le cabinet de guerre que j’ai eu hier soir un entretien avec l’ambassadeur d’Italie et que M. Bastianini m’a très clairement sondé sur notre sentiment devant l’éventualité d’une conférence. Il a dit que le principal souhait de Mussolini était de voir la paix assurée en Europe. J’ai répondu que la paix et la sécurité en Europe étaient aussi notre principal objectif et que nous étions naturellement prêts à considérer toute proposition pouvant y conduire, pourvu que notre liberté et notre indépendance fussent assurées. Les Français ont été informés de ce contact par l’ambassade d’Italie. M. Bastianini a demandé un autre rendez-vous ce matin, et il pourrait avoir de nouvelles propositions à présenter.
Halifax est prêt à signer les propositions de Göring à Dahlerus... qu'il connaît mais, verbe churchillien aidant, hésite à mettre sur la table.
D'où le détour par Mussolini... qui va faire gagner à Churchill trois jours qui comptent énormément pour notre liberté de croiser des Noirs et plus encore des Juifs.
Francois Delpla a écrit :
2) au lieu de soliloquer, tu ferais mieux de reprendre mon chapitre : http://www.delpla.org/article.php3?id_article=375
Publié quinze ans plus tôt, il est beaucoup plus précis que les quelques lignes semées d'inexactitudes et de spéculations que Kershaw consacre à l'épisode.
boisbouvier a écrit : Le rapatriement réussi du CEB avait rendu le cabinet de guerre parfaitement réuni autour de son chef.
prolongeant Costello, j'y expose par le menu les ouvertures faites par Göring à Dahlerus le 6 mai.
boisbouvier a écrit :prolongeant Costello, j'y expose par le menu les ouvertures faites par Göring à Dahlerus le 6 mai.
Le 6 mai ?
Mais l'offensive allemande du 10 mai non seulement n'était pas victorieuse mais encore elle n'avait pas commencé.
boisbouvier a écrit :Tout est possible évidemment, mais pourtant non, une chose est impossible : c'est que Halifax ait caché les propositions de Göring à Churchill, premier ministre, puisqu'il ne l'était pas encore premier ministre.
Vas-tu prétendre qu'il avait lui aussi le don de connaitre l'avenir ?
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