Duc de Raguse a écrit :C'est vrai que vous êtes un prodige de modération sur votre espace vide. Maintenant que vous avez viré son deuxième contributeur (après vous, soit 70% du total des messages !), vous devez vous sentir bien seul.
François Delpla
MessagePosté le: Jeu 21 Fév - 12:01 Sujet du message: Serge Klarsfeld:à Auschwitz 1000 juifs déportés de France ont été gazés … au lit !boisbouvier a écrit:
[/i]Je suggère : annulation de la sanction.
Je ne suis pas un père fouettard et annule volontiers toute sanction si j'ai une garantie sérieuse de non-récidive.
Que dirais-tu de m'envoyer en recommandé un texte de ma charte dûment signé avec engagement sur l'honneur de la respecter désormais ?
boisbouvier
MessagePosté le: Jeu 21 Fév - 12:51
Et puis quoi encore ?
Mais, ma parole, tu deviens fou ?
Ta charte est une valise fourre-tout qui te donne tous les droits y compris celui de violer tes propres principes comme dans l'affaire qui est en cause, vrai paradigme de cette hypocrisie fondamentale qui est commune à tous les clergés et que j'ai tenue à dénoncer.
Garde la pour toi tout seul ton Inquisition et ne me demande pas d'en être complice.
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« je pense que l’on doit prendre en compte le racisme de Hitler qui le conduisait à haïr mais surtout à mépriser le peuple français, mépris qui ne pouvait qu’être renforcé par la débâcle de l’armée française. Il a donc accordé l’armistice à la France et notamment l’existence d’une zone « libre » en pensant qu’en tout état de cause, il pourrait faire ce qu’il voudrait avec un peuple en pleine décadence et appartenant à une race inférieure. Il a notamment sous-estimé la capacité de Pétain à « finassieren »et n’a pas imaginé le « phénomène » de Gaulle. Si graves qu’aient les compromissions du régime avec l’occupant, Hitler s’est, à la fin de la guerre, mordu les doigts d’avoir consenti à l’armistice de 1940 comme le révèlent plusieurs témoignages concordants. »
Vous négligez complètement la découverte de John Lukacs qui le premier, en 1990, a constaté cette évidence : Hitler a bien failli gagner la guerre en mai 1940, et encore en juin. Chamberlain gouvernait dix jours de plus, et c’était dans la poche.
Faute de le constater, toute l’historiographie a raisonné à faux pendant cinquante ans ! Qu’elle fût d’inspiration (avouée ou non) pétainiste ou résistante, papiste ou bouffeuse de curés, communiste ou versaillaise, etc., etc., etc. Notamment en matière de comparaison entre Bismarck le calculateur et Hitler le brouillon impulsif.
Cependant, si l’élève est largement aussi calculateur que le maître, vous le décevriez fort si vous lui disiez qu’il va occuper la France pendant quatre ans en lui faisant rendre tout son jus au moyen du presse-citron de l’armistice. Sa préoccupation déterminante et son calcul principal sont à très court terme : il espère bien que l’image d’une France vautrée et à sa merci, signataire d’un texte qui la lui livre et dont l’interprétation dépend de lui seul, va être édifiante pour la planète entière.
Il faut en effet imaginer l’effet de souffle de cet armistice sur le fauteuil de Churchill, seul chef d’exécutif au monde à prôner encore une liquidation militaire du nazisme. Halifax piaffe dans les starting-blocks pour recueillir la succession. Il a pour interlocuteur quotidien le père Kennedy qui, quoi qu’on en dise, est alors du dernier bien avec Roosevelt… lequel est depuis le quinze juin aux abonnés absents, que ce soit Reynaud ou Churchill qui le sollicite. Faut-il terminer le tour du monde et dire quels sont l’état d’esprit et les moyens d’action de Staline, de Pie XII ou d’Hiro-hito ?
Chacun sait que le seul choc de Mers el-Kébir donnera au gouvernement de Winston un répit… et poussera Hitler à la faute quasi-immédiatement, en lui faisant décider dès la mi-juillet d’envahir l’URSS avant d’en avoir fini avec Londres.
Quant au « phénomène de Gaulle », Hitler le prévoit si peu qu’il dit à Mussolini le MATIN du 18 juin qu’il ne faut pas être trop méchant avec la flotte ou les colonies françaises, pour ne pas provoquer la formation d’une dissidence. N’est-ce pas, déjà, contrôler Vichy avec un infini doigté, cela ?
Quant à l’autocritique sur l’armistice que Hitler a effectivement prononcée à la fin de la guerre, je vais être bref : toute parole de lui doit être soupesée d’un oeil critique, en se demandant où il veut en venir. Je vous invite donc à citer précisément un ou plusieurs de ces propos dans leur contexte, et à vous poser la question.
Quant au « phénomène de Gaulle », Hitler le prévoit si peu qu’il dit à Mussolini le MATIN du 18 juin qu’il ne faut pas être trop méchant avec la flotte ou les colonies françaises, pour ne pas provoquer la formation d’une dissidence. N’est-ce pas, déjà, contrôler Vichy avec un infini doigté, cela ?
boisbouvier a écrit :
Pourtant tu as dit toi-même que la seule raison qu'Hitler avait d'accorder à la France un armistice aussi favorable fut le désir qu'il eut à ce moment-là de favoriser la venue de la G-B à la table des négociations. Hitler n'a en effet conçu la guerre à l'ouest que comme une diversion et il a regretté que la France et la G-B ait honoré la garantie qu'elles avaient donnée à la Pologne quand il l'envahit. Il fit une grimace quand il apprit la déclaration de guerre de ces deux puissances en septembre 39 et même plus qu'une grimace : il pâlit.
Il avait l'idée fixe d'un espace vital à l'est. Quand la France fut vaincue il fut persuadé que la G-B demanderait à traiter et qu'il pourrait retourner toutes ses forces contre l'URSS l'année suivante. L'armistice fut comme un appel du pied à la G-B. Une façon de lui dire : "vous voyez comme je suis magnanime. Je n'écrase pas votre ancien allié. Faisons la paix."
Que sait-on exactement de ce qu'il dit à Mussolini le 18 juin à Munich pour lui demander de modérer ses exigences comme lui avait su modérer les siennes au même moment?
Si l'on veut, puisque la mention "juif" fut apposée sur les cartes d'identité...
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