http://www.afec33.asso.fr/ftp/revue/pdf/n32.pdf
(commencer page 58)
Churchill est effectivement intéressé par la médiation du Canada:
La France libre, qui s'avérait être aussi un gouvernement en exil dans la capitale britannique, ne reçut aucun mandataire diplomatique canadien auprès d'elle. De même, Ottawa refusa la présence d'un porte-parole du général de Gaulle. Winston Churchill soutenait pleinement cette politique: "Je ne cessais d'inciter Mackenzie King à conserver son représentant Dupuy, diplomate consommé et adroit."
Ce qui ne préjuge pas des intentions des deux parties: si elles ont intérêt à garder ce contact, rien ne permet de préjuger de leur implication. La bonne foi des deux parties est largement discutable.
Dupuy lui même nie la réalité des "accords":
Dupuy le reconnut d'ailleurs, quelques années plus tard: "Il n'y a jamais eu d'accords Halifax-Chevalier. [...] Ce que l'on a appelé l'affaire Halifax-Chevalier, en réalité c'est moi. [...] Je me suis servi de Chevalier pour atteindre le Maréchal sans intermédiaire"
La réalité des relations étant confirmée par Vannier:
Or, le 17 mai 1941, le ministre canadien en France, Georges P. Vanier lui envoya sa lettre de démission: Je sais que vous comprendrez ma position, et par acquit de conscience, je ne peux plus retarder l'expression de mon souhait d'être relevé de mon titre actuel, dès que les exigences diplomatiques le permettront [...] Il n'y a aucun doute aujourd'hui quant à l'intention du maréchal Pétain de collaborer avec Hitler.
Intéressant...