boisbouvier a écrit :Dans la guerre moderne les lignes de ravitaillement sont cruciales et on ne peut comparer la situation française de juin 40 à celle de la Russie en décembre 40-mars 41 (bataille de Moscou), ni en 42-43 à Stalingrad ou à Koursk.
Faute d'avoir pris les noeuds de communications de Moscou et de Leningrad les Allemands ne pouvaient empêcher les Russes de ravitailler leurs troupes. La liaison avec l'arrière ne fut pas interrompue. Les usines d'armement furent déménagées dans l'Oural et les Américains fournirent 20 000 camions. Et puis, surtout, l'hiver russe fit défaut aux Français.
La situation française fut compromise après le passage de la Seine par les troupes allemandes.
C'est alors qu'on parla de l'impossibilité d'une défense coordonnée et de la nécessité de demander l'armistice.
Je ne crois pas que quiconque autre que Weygand eût pu redresser une situation aussi compromise.
La faute militaire est en amont et les politiques sont plus responsables que les militaires.
Avoir préféré la mise en chantier du cuirassé "Dunkerque" à celle d'une flotte d'avions de bombardement en 35-36-37, alors que l'ennemi conventionnel était l'Allemagne en dit plus long que de grands discours sur l'impéritie de la république parlementaire.
N'avoir pas prévu une offensive immédiate sur le territoire allemand pour profiter de l'invasion de la Pologne qui occupait la quasi totalité des effectifs allemands disponibles en est une autre de ces fautes inadmissibles qui expliquent le discrédit dans lesquels étaient tombés nos parlementaires et la raison de leur suicide du 10 juillet 40.
Le travail collectif, le fameux travail en commission, retire à l'action quelle quelle soit, des qualités essentielles: unité de conception, rapidité de décision, qualité de l'intuition ...
Entre les deux guerres ce fut toute la France qui "travailla en commission".
Le génie militaire d'Hitler, cependant, ne dura pas.
Il se manifesta encore dans la guerre des Balkans qui fut, parait-il, (René Gosset) remarquablement conduite. Mais après il s'enlisa.
Alors une question se pose:
Comment cela a-t-il été possible ?
Il faut en revenir à Cyril Northcote Parkinson.
Le travail collectif, le fameux travail en commission, retire à l'action quelle quelle soit, des qualités essentielles: unité de conception, rapidité de décision, qualité de l'intuition ...
Entre les deux guerres ce fut toute la France qui "travailla en commission".
Heureusement que les décisions n'ont pas été collégiales, sinon les Nazis avaient une chance d'abattre l'URSS en 41!
boisbouvier a écrit :Mais il y a aussi l'armée d'Afrique reconstituée par se soins
boisbouvier a écrit :Ce fut à cause du retard au démarrage dû à la campagne des Balkans
Tout est faux dans votre propos.
L'Allemagne de 1914 était gouvernée par des gouvernements responsables devant des chambres élues: le Bundestag et le Bundesrat.
Quant à la supériorité militaire de l'Allemagne sur la France pendant la WW1 elle est manifeste:
les Allemands ont infligé deux fois plus de pertes à leurs ennemis qu'ils n'en ont subi eux-mêmes.
Tellement supérieure que l'état-major sachant que l'inéluctable allait se produire a pressé les politiques pour négocier la paix.
Le gouvernement impérial n'est absolument pas responsable devant lui, mais uniquement devant l'empereur. Le régime politique allemand en 1914 est une monarchie constitutionnelle où le pouvoir législatif est fortement limitée par un empereur, qui dispose de quasiment tous les pouvoirs.
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