Alors il a obtenu le pleins pouvoirs selon mon opinion d'une manière illégale...
François Delpla
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MessagePosté le: Sam Jan 10, 2009 11:12 pm Sujet du message: Répondre en citant
il me semble élémentaire, si on se réfère à un autre forum, de mettre le lien.
D'autre part, je confirme, cela s'insère mal dans le présent débat.
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boisbouvier
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MessagePosté le: Dim Jan 11, 2009 5:45 am Sujet du message: Répondre en citant
Le lien ?
Mais c'est le thème même de la file, son titre: la démocratie est un poison violent.
Raguse et Laurent sont tellement irrités par la véracité de la démonstration ("Hitler a été le chef d'Etat le plus populaire du monde", dit Kershaw) que, cessant d'argumenter, ils en viennent à l'insulte et au mépris, signant ainsi leur impuissance.
Les foules sont politiquement imbéciles.
Les moyens de communication de masse, les fameux média, (radio, cinéma...) ont, en transportant sur la place publique les décisions politiques, ravalées celles-ci au rang de la très primitive sauvagerie, même pas celle des Peaux Rouges, celles des Zoulous.
On a oublié le bien que la société aristocratique a pu apporter à l'histoire.
Quelle différence, en effet, entre Hitler et le Prince Noir!
"A combien estimez-vous votre rançon, Messire Bertrand ?"
Au lieu de cela, on a le viol des traités et tout ce qui a suivi.
Corneille l'avait prévu: "De toutes les formes de gouvernement le gouvernement populaire est la pire".
Et Hitler fut, de tous les chefs d'Etat, le plus populaire.
CQFD.
boisbouvier a écrit :Pour en finir avec la grave question de la démocratie poison violent, je propose de revenir en arrière et de reprendre : "Est-il vrai que Hitler soit arrivé légalement au pouvoir ?" comme cela a été souvent dit par les meilleurs auteurs dont Raymond Aron.
Les liens BBC fournis par Paul Ryckier (merci Paul yckier !) ne laissent plus la place au doute.
boisbouvier
Inscrit le: 23 Sep 2008
Messages: 497
Niez-vous que le XX° siècle ait été le siècle le plus catastrophique de l'histoire ?
Il fut celui de "l'ère des masses".
Fournir en catalogue des énergumènes aussi pharamineux que Lénine, Staline, Hitler, Mao et Pol Pot donne la mesure de ce que fut notre dernier siècle. Un siècle de génocides. Un siècle d'horreurs dont Corneille avait bien détecté la cause: le populisme, la démagogie...
Or, le mérite de Corneille est d'autant plus grand ce populisme n' avait pas encore montré les ravages dont il était capable comme il le fit lors de la Révolution française. Je te rappelle le génocide vendéen. Du moment qu'on se croit investi de la mission de sauver le peuple tout est permis.
Pour éviter le retour de cet état de choses, il faut chasser le populisme de la surface de la terre. Il faut trouver la mécanique qui assure que ce seront des élites véritables qui détiendront le pouvoir dans les principaux pays du monde. Le cas de la Chine actuelle est intéressant à prendre en compte. Depuis la mort de Mao et l'accession de Deng-Hsiao-Ping, la Chine semble gouvernée par des élites véritables. Les livres de Peyrefitte le laissent entendre, en tout cas.
Le populisme, c'est quand le pouvoir se donne à des anti-élites. La Chine actuelle est sans doute parvenue à rendre le pouvoir à des élites sociales véritables comme la France de la Révolution après le 18 Brumaire.
Cela va-t-il durer ?
Pas sûr, puisque la Chine, contrairement à l'Amérique et à l'Europe, n'est pas assez assurée de l'égalité des conditions en son sein pour rendre la parole au peuple.
Les évènements de la place Tien-An-Men se placent dans ce contexte.
Ils doivent y être placés.
C'est ce que j'ai compris à lire Peyrefitte.
Il ne le dit pas expressément mais il le laisse entendre dans "La Chine s'est éveillée".
Pour en finir avec "La démocratie poison violent " je propose de considérer ce qui s'est passé en Allemagne avec Hitler.
En effet, j'ai prétendu qu'il était arrivé légalement au pouvoir ce qui m'a valu des montagnes d'insultes et d'injures.
Pourtant, n'est-ce pas la vérité ?
Voici ce qu'on peut lire sur Internet:
Seuls les députés du SPD (Parti social-démocrate d’Allemagne), sans se laisser intimider par le déploiement massif de SA et de SS autour de l’Opéra Kroll où se tient la séance parlementaire, votent unanimement contre ce projet de loi. Le président du groupe SPD au Reichstag, Otto Wels, en même temps qu’il rejette cette « Loi sur les pleins pouvoirs », se lance dans un plaidoyer passionné pour la démocratie parlementaire : « Les élections du 5 mars ont apporté la majorité aux partis du gouvernement et leur ont ainsi donné la possibilité de gouverner dans le strict respect de la lettre et de l’esprit de la Constitution. Cette possibilité, là où elle existe, est aussi une obligation. La critique est salutaire et nécessaire. Jamais encore, depuis qu’un Reichstag allemand existe, le contrôle des affaires publiques n’a été à tel point éliminé par les élus du peuple, comme c’est le cas maintenant, et comme ce le sera plus encore si la nouvelle loi sur les pleins pouvoirs est adoptée. Pareille omnipotence du gouvernement doit avoir des effets d’autant plus graves que la presse également est privée de toute liberté de mouvement. » Malgré la clarté de ces propos et de la démonstration des conséquences qu’entraînerait l’adoption de cette loi, seuls 94 députés ont voté contre le texte, alors que 444 l’ont approuvé. Dans ces conditions, la majorité requise pour modifier la Constitution aurait été réunie même si les députés du KPD avaient pu participer au vote. Quant à savoir toutefois si l’adoption de la « Loi sur les pleins pouvoirs » était conforme aux dispositions de la Constitution de Weimar, les avis divergent aujourd'hui encore sur ce point.
[i]Cette loi votée le 23 mars 1933 permet désormais au gouvernement d’Adolf Hitler d’adopter des lois sans l’approbation du Reichstag toujours en place ou du Reichsrat, et sans le contreseing du président du Reich. Cette plénitude de pouvoirs s’applique aussi, presque sans restriction aucune, aux dispositions portant modification de la Constitution et aux traités internationaux. Par là-même, cette loi entraînera la dissolution irrémédiable de l’État de droit et l’abolition de la démocratie parlementaire.
La totalité de l’activité législative et normative de l’État national-socialiste procède de la « Loi sur les pleins pouvoirs ». Ce texte permet tout aussi bien de centraliser, c’est-à-dire d’assujettir au « principe du Führer », la fonction publique, la justice, les organes de sécurité et les armées, que de mettre au pas la vie politique par l’interdiction de partis et d’organisations de masse, ou même par l’abolition pure et simple de la liberté de la presse. La concentration des pouvoirs au niveau du gouvernement, et par conséquent entre les mains d’Adolf Hitler, marque le passage à la dictature.
Tout d’abord limitée à quatre ans, la « Loi sur les pleins pouvoirs » sera cependant reconduite en 1937, en 1939 et en 1943. Jusqu’à la fin de la dictature, elle restera le fondement de toute législation et ne sera abolie par les Alliés qu’après la capitulation (« Loi n° 1 du Conseil de contrôle » du 20 septembre 1945).
Indications bibliographiques :
Biesemann, Jörg, Das Ermächtigungsgesetz als Grundlage der Gesetzgebung im nationalsozialistischen Staat. Ein Beitrag zur Stellung des Gesetzes in der Verfassungsgeschichte 1919-1945. (Studien zur Politikwissenschaft, vol. 13) Münster 1987.
Broszat, Martin, Der Staat Hitlers. Munich 1969.
Strenge, Irene, Machtübernahme 1933 – Alles auf legalem Weg? Berlin 2002.
boisbouvier
Inscrit le: 23 Sep 2008
Messages: 526
MessagePosté le: Mar Jan 20, 2009 7:22 am Sujet du message: Répondre en citant
Citation:
Sur la démocratie donc (même si tu ne reconnais toujours pas la sottise de ton titre)
Effectivement je ne reconnais rien du tout.
La strychnine ou l'arsenic sont des poisons violents.
Et pourtant elles entrent dans la composition de certains médicaments.
Pendant tout ce temps je me suis acharné à dire que tout dépendait de la dose, que la démocratie, comme la langue d'Esope était la meilleure ou la pire des choses, qu'elle convenait à l'Amérique de 1789, mais pas à la France de 1789, que les abstractions ne valent rien en politique, que la folie doctrinaire cause de grands malheurs, etc...
A propos des Lumières et des anti-Lumières force est de donner raison à ces derniers pour l'Europe et l'Asie et tort pour l'Amérique (du Nord).
Les avatars de la démocratie européenne-continentale font regretter que l'expérience américaine d'un La Fayette ait entrainé l'Europe sur la voie d'une imitation intempestive. Herder avait vu juste. La démocratie politique dans des pays qui ne possédent pas la démocratie sociale et morale provoqua d'interminables conflits intérieurs et extérieurs.
Napoléon le dit à Sainte Hélène. "Je sais bien que je n'ai pas respecté les Libertés. Mais quel sens a ce mot dans un pays où les gens ne savent pas lire."
Il s'illusionnait encore.
Dans l'Allemagne de 1933, on savait lire.Et on vota massivement pour Hitler!
Et à l'enterrement de Staline...tout le monde pleurait.
BRH a écrit :Daniel Laurent le Jeudi 17 Juillet 2008 12:56:05
Bonjour,
Je me suis pas certain que le temoignage du President de l'Association pour le defense de la memoire du Marechal Petain soit fiable
Cordialement
Daniel, vous voulez parler du général Héring ? Je ne vois pas en quoi son témoignage ne serait pas fiable, eût-il été un temps le président de ladite association...
Pour des raisons essentiellement politiques et personnelles, de Gaulle avait besoin de condamner Pétain dans le but de verrouiller sa légitimité dans sa prise de pouvoir en 1945, tant vis à vis des alliés que de la population française.
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