Les tribus gauloises, à l'image des royaumes francs, élisaient leurs chefs avant de les faire monter sur le pavois.(et votre réponse:)
Choisis par la noblesse et les anciennes familles fortunées. Belle démocratie !

Vous nous faites toucher du doigt la grande alternative historique aristocratie contre démocratie telle que nous la vivons depuis la Révolution.
Vous dites que les rois francs étaient élus par la noblesse, et c'est sans doute vrai même si le mot noblesse n'existait pas encore sous Clovis ou sous Dagobert.
Car la chose a existé avant le mot: la caste des guerriers importants a exercé un empire sur le reste de la société à une époque où la guerre et le combat étaient la chose primordiale.
Cette caste s'est perpétuée héréditairement et la société tout entière s'est reconstituée sur cette base:noblesse contre roture. Et ça devait durer 13 siècles!
Or, elle a si bien réussi dans sa tâche civilisatrice de reconstruction sociale cette noblesse associée à ses rois et unie derrière eux qu'une autre hiérarchie, économique celle-là, s'est peu à peu développée à côté de l'ancienne, finissant par rendre l'autre inutile et donc insupportable et vouée à une disparition brutale féroce. Ce fut donc la Révolution française.
(En Angleterre les deux hiérarchies ne s'entretuèrent pas mais se combinèrent). La paix est la première des conditions nécessaires à la vie sociale stable et ce fut le rôle des guerriers de la procurer comme dans les sept mercenaires ou les sept samouraïs. Mais une fois celle-ci globalement acquise, la deuxième hiérarchie prend le pas sur l'ancienne et la destitue.
Or, il n'y eut rien de tout cela en Amérique: ni noblesse ni bourgeoisie ni roture ni prolétariat.
Un monde à part.
Un monde homogène, sauf racialement... mais qui a pris le pli de s'homogénéiser si facilement qu'il est en train, sous nos yeux, de le faire, même racialement.
Les cyclones n'ont rien à y voir.