Noël 1914 : la trève enchantée.

1ère guerre mondiale et ses conséquences, jusqu'à la Grande Crise.

Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par Baron Percy » Samedi 29 Décembre 2007 00:27:26

Ce soir, la RTBF diffusait le remarquable film historique de Christian Carion "Joyeux Noël" qui relate de manière très émouvante le geste utopiste de ces mobilisés écossais, allemands et français qui, le 25 décembre 1914, déposèrent les armes, improvisèrent une paix éphémère et clandestine, renvoyant le conflit à son absurdité pour assister ensemble à la messe de Noël, échanger cigarettes et tablettes de chocolat, jouer un matche de foot entre ennemis et enterrer leurs morts.
Dans ce récit, le réalisateur a effectué un véritable travail d'historien en regroupant en une seule histoire moult anecdotes authentiques.
Ce film généreux, populaire et très pédagogique dans sa forme se distingue par son humanisme et son ambition avouée de dénoncer l'absurdité de la guerre.
Cette parenthèse enchantée n'aura pas de suites : le temps, l'usure, les morts à venger auront raison de cette logique de survie, de cette gestion au quotidien de l'horreur, de cette résistance à la propagande.
Ainsi, Noël 1915 ne verra pas se renouveler le miracle de l'an 1914.
Un miracle dont un poilu résuma l'incongruité : "J'étais là à serrer la main des hommes que j'avais essayé de tuer quelques heures auparavant."
Cet épisode minuscule au regard d'un conflit qui a fait huit millions de morts a été occulté par les armées françaises et allemandes.
C'est donc dans les archives britanniques que Carion a exhumé les faits qui composent la trame de son film.
A l'époque, des photos prises durant les fraternisations par des soldats avaient été publiées à la une des journaux anglais alors qu'en France, un général les avait fait réquisitionner et détruire.
Le cinéaste ne masque pas non plus les conséquences de cet acte pour ceux qui osèrent braver la discipline militaire : dissolution des régiments, troupes mutées dans d'autres secteurs, officiers dégradés...
A noter que le film a été tourné en Roumanie bien que l'équipe ait obtenu un accord de principe de l'armée française pour l'occupation d'un terrain militaire.
Mais un général obtus est intervenu en ces termes : "Je ne vous empêche pas de faire ce film, mais pas chez moi. Ce serait être associé à un long métrage sur la fraternisation !"
Commentaire navrant à l'heure où l'on met sur pied une armée européenne... :shock:
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par rapentat » Samedi 29 Décembre 2007 12:32:16

Bonjour mon cher Percy,

Rassurez-vous mes questions arrivent, mais entre les fêtes et la famille française qui découvre Berlin, le temps me manque.
Pour ce qui concerne la fraternisation, dernièrement je lisais " ceux de 14 " de Maurice Genevoix et il décrit que plusieurs fois il a vu des français ou des allemands se soigner entre eux après une attaque, ce qui prouve que le métier de tuer n'avait pas encore fait son apparition. Je serai enclin de dire qu'après la première année de guerre, les soldats deviennent des professionnels de la guerre et ils font leur travail le mieux possible, même s'ils respectent ceux d'en face, le travail qu'on leur demande de faire ne laisse plus de place aux sentiments. Malheureusement!!!
Ayant fréquenté quelques années les méandres du Ministère de la Défense, c'est le Ministre qui donne l'autorisation ou pas d'utiliser les enceintes ou terrains militaires, après bien entendu avis des divers Chefs de Corps, selon leur emploi du temps. Je pense que ce genre de film se prépare longtemps à l'avance et un cahier des charges a du être adressé au Ministère et en aucun cas un Général ne peut imposer un refus selon son bon vouloir. Mais il est vrai lorsque l'on voit la réaction d'un Président de la République après le discours d'un Premier Ministre sur les mutineries de 1917, cela donne à réfléchir....

Cordialement
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par duc de Raguse » Samedi 29 Décembre 2007 12:39:31

Cet épisode minuscule au regard d'un conflit qui a fait huit millions de morts a été occulté par les armées françaises et allemandes.

Ce n'est pas exact mon cher. Dans tout bon livre d'histoire sur la période ou la problématique ces épisodes - un peu moins romanesques que dans le film - étaient fort bien connus et enseignés.
Si la presse de l'époque n'a rien dit, c'est parce que le "bourrage de crâne" règnait à ce moment.

Mais il est vrai lorsque l'on voit la réaction d'un Président de la République après le discours d'un Premier Ministre sur les mutineries de 1917, cela donne à réfléchir....

Que voulez-vous dire ? :?
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par rapentat » Samedi 29 Décembre 2007 16:06:36

Bonsoir,

duc de Raguse a écrit :
Que voulez-vous dire ? :?


Simplement que le Premier Ministre de 1998 (Mr Jospin) dans un discourt déclarait " que les fusillés pour l'exemple réintègre la mémoire collective nationale " et le Président de l'époque (Mr Chirac) avait trouvé cette déclaration inoportune " Je pense, pour plagier quelqu'un, que reconnaître les fautes d'un Etat facilite la réconciliation entre les peuples. Pour moi la réaction de ce Général cité par Percy, est la même que l'ex Président, droit dans ses bottes et qui ne reconnaîtra jamais qu'il ait pu avoir une quelconque fraternisation. Refuser de sortir des tranchées ou de fraterniser quelques heures, pour ces messieurs, est l'affaire de mauvais français.

Cordialement.
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par duc de Raguse » Samedi 29 Décembre 2007 19:56:13

Il me semblait que M. Jospin parlait des fusillés de 1917 en général, non ?
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par Baron Percy » Samedi 29 Décembre 2007 23:33:26

Si la presse de l'époque n'a rien dit, c'est parce que le "bourrage de crâne" règnait à ce moment.


C'est bien pourquoi j'ai parlé de faits "occultés".


Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer une anecdote surprenante, symptomatique du climat qui régnait à l'époque.
Au cours de ses recherches, le réalisateur Christian Carion a lu l'histoire d'un chat qui circulait d'une tranchée à l'autre.
le félin avait été arrêté par l'armée française et ... fusillé pour intelligence avec l'ennemi !
Le cinéaste a donc tourné cette séquence, malgré le refus de certains figurants de faire partie du peloton d'exécution (les balles étaient évidemment tirées à blanc).
Finalement, au montage, Carion a décidé de ne pas garder la mise à mort.
"C'était trop. les spectateurs n'y auraient jamais cru alors que c'était pourtant bel et bien arrivé !"
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par martinez » Dimanche 30 Décembre 2007 00:07:06

il y a eu de nombreux actes de fraternisation tout le long de la guerre ce qui m'a été confirmé par le général Bach ancien patron du shat . au cours de mes recherches à vincennes pour écrire un livre sur le 107eme RI je suis tombé sur une fraternisation en décembre 1915, 2 commandants de compagnie se sont aperçus que de nombreux hommes de leurs compagnies étaient debout sur le parapet et échangeait des paquets de tabac avec les allemands les 2 lieutenants ont tiré des coups de revolver en l'air pour faire rentrer tout le monde ils ont rédigé dans la foulée des rapports de punition concernant 1 adjudant 2 sergents 2 caporaux et 5 soldats de 1ere et 2eme classe( identifiés). Ces rapports lorsqu'ils ont atteint la division ont provoqué une colére monstrueuse du général commandant qui a fait arreter et desarmer tout le monde y compris les commandants de compagnie ' pour manquement à leur devoir!) en les faisant déférer devant le conseil de guerre de la 23eme DI celui-ci a acquité les 2 commandants de compagnie absous l'adjudant du bout des lévres et tous les autres à des peines légères ( maxi 3 mois a faire en fin de campagne) le général est entré dans une fureur noire ayant espéré que la plupârt seraient fusillés. la seule trace de cette affaire dans le jmo a été d'inscrire que tout homme qui serait aperçu debout sur le parapet devrait être abattu. J'ai trouvé la relation de cet incident en compulsant les archives de justice miltaire de la 23eme DI et convaincu que le conseil de guerre de cette division avait eu une attitude infiniment moins sanguinaire que ce qui est généralemnt admis ( 3 condamnations à morts sur toute la guerre dont 2 pour actes graves tels que meurtre, désertions ...) j'ai compulsé les 850 dossiers du conseil de guerre de cette division cela n'a qu'une valeur indicative n'ayant pas eu le temps de consulter l'ensemble des archives de justice miltaire qui constituent un fonds énorme
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par rapentat » Mercredi 02 Janvier 2008 19:41:02

Bonsoir,

Tout d'abord, désolé de répondre, mon cher Duc, avec retard, mais pourquoi ont-il mis Noël si près du nouvel an ???? Et j'en profite pour vous présenter à tous mes meilleurs voeux.

duc de Raguse a écrit :Il me semblait que M. Jospin parlait des fusillés de 1917 en général, non ?


Effectivement, ce que je voulais faire remarquer, c'est l'attitude de Monsieur Chirac, la même que celle du Général, rigide!!! Que cela soit pour la fraternisation , ou les mutineries de 17.

Cordialement.
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par duc de Raguse » Jeudi 03 Janvier 2008 17:45:47

Tout en vous présentant aussi tous mes voeux, je souhaite vous répondre à ce sujet.
L'intervention du président Chirac à l'époque ne m'avait pas gêné, d'autant plus que sa fonction est celle de chef des armées. Comment, en tant que chef de la "Nation en armes" (pour reprendre un de nos symboles républicains) on peut penser réhabiliter des personnes qui ont choisi de désobéir devant l'ennemi.
On peut tout expliquer, comprendre, pardonner..., mais de là à réhabiliter leurs mémoires, ce serait une insulte à ceux qui ont joué le jeu pendant cette guerre ou qui ont perdu leur vie.
Personnellement, c'est la "sortie" électoraliste du sieur Jospin qui m'a choqué... :roll:
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par Baron Percy » Jeudi 03 Janvier 2008 21:31:40

Quand on sait ce qu'ont dû endurer les soldats dans les tranchées, on peut comprendre que certains se soient rebellés et aient refusé de poursuivre ce qu'il convient d'appeller une véritable boucherie.
Que je sache, ils n'ont pas déserté, ils ne sont pas passés à l'ennemi, ils ont tout simplement dit non à la barbarie. De tout leur coeur, de toute leur âme et en toute conscience.
Ils se sont comportés comme des êtres humains face à une situation intolérable où l'homme était ramené au rang d'animal, considéré comme de la chair à canon.
Dès lors, je ne vois personnellement rien de choquant à ce que leur mémoire soit réhabilitée.
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par rapentat » Jeudi 03 Janvier 2008 22:31:58

Bonsoir,

duc de Raguse a écrit : Comment, en tant que chef de la "Nation en armes" (pour reprendre un de nos symboles républicains) on peut penser réhabiliter des personnes qui ont choisi de désobéir devant l'ennemi.
On peut tout expliquer, comprendre, pardonner..., mais de là à réhabiliter leurs mémoires, ce serait une insulte à ceux qui ont joué le jeu pendant cette guerre ou qui ont perdu leur vie.


Je suis entièrement d'accord avec votre raisonnement, mais peut être ai-je mal lu et surtout mal compris les évènements de 1917. Apparamment les soldats sont restés en position dans les tranchées, ils n'ont pas quitté leur poste, ils ont refusé une ième montée à l'assaut qu'ils jugeaient perdue d'avance. D'après ce que j'ai lu, les seuls moments d'insubordinations, voir de rébellion envers les officiers, certains ont même été frappés, se déroulèrent dans les gares, par des permissionnaires. Comme par hasard, tous ces incidents furent le fait de Divisions qui avaient pris part à tous les combats et comptaient le plus de décorés.
Il y a surement eu des déserteurs et d'autres refusant de faire leur devoir, mais ce qui me révolte un peu, c'est le choix arbitraire des fusillés pour l'exemple " le tirage au sort ". Je pense que le problème de fond est là, surtout que quelques uns furent réhabilités après guerre.

Cordialement.
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par Baron Percy » Jeudi 03 Janvier 2008 23:02:13

Un film comme "Le pantalon" démontre bien à quels genre d'excès a mené la répression de certains actes qualifiés d'insurbordination face à l'ennemi. A voir ou à revoir.
Je vous conseille également la lecture de l'ouvrage du général André Bach "Fusillés pour l'exemple 1914-1915" paru chez LCV.
A partir de sources neuves, l'auteur révèle comment une justice d'exception s'est enclenchée, dès les premiers mois de la guerre.
Encouragé par l'exécutif et le politique, ce blanc-seing donné à l'armée allait proprement pulvériser le droit au nom d'une sanglante justice de l'honneur.
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par rapentat » Jeudi 03 Janvier 2008 23:31:37

Bonsoir,

Là encore, je comprends votre raisonnement et dans l'absolu je suis d'accord avec vous. Autant les " mutins " de 17 restèrent à leur poste, ceux de 14 en grande partie se débandèrent. Genevoix raconte qu'il est obligé de menacer les fuyards de son pistolet pour qu'ils restent en place. Des exactions ont surement été commises, mais sans la poigne de fer de Joffre et de quelques généraux, c'étaient la débacle assurée et le 1er septembre les allemands étaient à Paris!!
Pour excuser nos pauvres pioupious, ils étaient partis pour une guerre, genre 1870, et ils découvrirent une guerre industrielle, ou l'artillerie affola les plus courageux. Sans parler de la cible parfaite qu'ils faisaient avec leur pantalon garance.

Cordialement.
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par martinez » Vendredi 04 Janvier 2008 10:59:47

de la fraternisation l'on passe à l'examen du fonctionnement de la justice militaire. je ne suis pas d'accord avec ce qui aété écrit à savoir que sans la poigne de joffre ....... ce qui est révoltant c'est qu'il a fait porter la responsabilité de l'écrasante défaite de la bataille des frontières sur les épaules de la troupe qui aurait soit disant défailli les 400 000 tués l'ont été les armes à la main! victimes de l'incompétence criminelle de l'institution militaire( réglement service en campagne de l'infanterie 1911 : "un régiment déployé en ligne doit enlever les positions ennemies à la baïonette par la puissance de la furia francese" y compris les mitrailleuses et les obusiers! cela suffit à soi meme et dispense de tout commentaire) d'ou la polémique sur le 15eme corps .......quant aux généraux à poigne nostalgiques de la décimation romaine ne sont que des assassins je connais bien le drame de flirey du 63eme RI j'ai eu accès aux archives de tous les procès jusqu'à la réhabilitation 4 fusillés, 3 désignés soit disant au sort mais surtout membres de la CGT naissante et le 4eme vraiment tiré au sort ou est la justice? ce régiment en 15 a donné 2 fois l'assaut et laissé dans les barbelés 500 tués en 24 heures il leur a faluu remettre ça la compagnie de pointe devant etre tirée au sort et c'est celle qui par 2 fois l'avait été a refusé d'y aller. je confirme qu'aucune unité n'a quitté sa tranchée meme au plus fort des mutineries de 17. C'est joffre et les nostalgique de la décimation qu'il aurait fallu fusiller pour incompétence notoire.
au niveau juridique le code de justice militaire prévoyait en 14 les conseils de guerre avec possibilité de grace. en 12/14 joffre obtenait du gouvernement la création de conseil de guerre spéciaux constitués pars des officiers et sous officiers du régiment ne pouvant qu'acquitter ou condamner à mort sans grace ni appel. ils ont été supprimés en debut 16 pour revenir au régime antérieur tant il y a eu de dénis de justice.
ayant étudié une partie des archives de justice militaire j'ai pu constater que l'immense majorité des combattants de 14/18 ont fait leur devoir sans défaillance et pour en terminer avec ce message je vous citerais Napoléon qui disait " qu'il n'y avait pas de mauvaises troupes mais que des mauvais chefs"
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Re: Noël 1914 : la trève enchantée.

Message par BRH » Vendredi 04 Janvier 2008 11:37:27

Joffre n'était pas un foudre de guerre, mais un bureaucrate borné. Il était cependant plus intelligent et moins timoré qu'un Bazaine, sinon on n'aurait pas eu la victoire de la Marne. Il porte incontestablement la responsabilité de nos premiers revers, en n'ayant pas compris la stratégie allemande et surtout, celle liée aux pertes énormes du mois d'août.

Seulement, Joffre est intouchable, parce que c'était un républicain et un franc-maçon. L'attaquer, c'est condamner la république. Pas d'artillerie lourde (on préférait financer les chemins de fer locaux), une tenue de combat inadaptée, un nombre insuffisant de mitrailleuses par régiment. Toutes choses qui se paieront fort chères encore en 1915. Se rappeler les offensives sanglantes en Artois et en Champagne. Mieux préparées, mieux soutenues, elles auraient pu entraîner la percée (voir Vimy).

L'Etat-Major avait tellement conscience de ces faiblesses (et de sa responsabilité), qu'il ne vit pas d'autres moyens pour tenir les troupes que le recours à une discipline rigoureuse au moyen d'une justice militaire expéditive. Ne pas oublier que c'est la chambre élue en 1914 et donc de gauche, qui autorisa ces mesures exorbitantes du droit commun...
Tant que les Français constitueront une nation, ils se souviendront de mon nom !

Napoléon
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