Je ne vois pas grand chose à ajouter à l'argumentation développée par BRH.
Nivelle cherchait à masquer son incompétence en préconisant l'offensive à outrance.
Mais ses attaques étaient désordonnées, suicidaires et vouées à l'échec.
Or, au lieu de modifier sa stratégie, il s'est entêté avec les résultats que l'on sait.
Comment dès lors s'étonner de voir des voix s'élever au sein de la troupe contre une pareille boucherie ? Les mutineries trouvèrent là l'essentiel de leur terreau.
Les révolutionnaires, minoritaires parmi les mutins, ont simplement cherché à exploiter une situation chaotique au profit d'une idéologie naissante.
[quoteLequel des deux conflits avait des motifs plus valables selon vous ?
][/quote]
Vouloir comparer la campagne de Russie de 1812 à la Première guerre mondiale me semble aussi inapproprié que dénué d'intérêt. Il y a beaucoup trop de différences entre ces deux événements que pour se risquer à pareille entreprise.
Si les troupes impériales ne se sont pas mutinées, c'est parce qu'elles avaient une foi aveugle en leur chef, persuadées qu'il trouverait toujours une solution à leurs déboires.
Il suffit de lire les Mémoires des rescapés pour s'en convaincre : pas un ne s'en prend à la personne de l'Empereur !
Ce sentiment n'existait guère en 14-18, les membres de l'état-major ayant pour la plupart une réputation de planqués auprès des Poilus.