Je suis Elie Durel, l'auteur de "L'autre fin des Romanof et le prince de l'ombre" aux éditions Lanore (France).
Je viens de découvrir (grâce à des visiteurs de la Tribune de l'histoire) le débat sur la survie en ligne féminine des Romanof et celui qu'a suscité mon livre. Je ne reviendrai pas sur la "critique" faite de mon livre par Michelle Wartelle et les observations de Némie, Alexandre a dit ce qu'il fallait dire et sur son remarquable site
http://www.les-derniers-romanov.com, il a créé un forum autour de la thèse de Michel Wartelle et la mienne.
Je trouve très intéressantes les information apportées par Gvardjets. Il a parfaitement bien situé Nicolas Orloff dont Michelle Wartelle dit "Je pense qu'il a tout connu du dossier Romanov et de la survie des princesses". Il est effectivement vrai qu'il a connu la vérité, lui qui a fait gravé cette épitaphe sur la tombe du juge Sokoloff à Salbris (France) : " TA VERITE EST LA VERITE ETERNELLE". Ce prince de la police secrète savait pertinemment que Sokoloff n'a pas fait éclater la vérité dans son enquête puisque c'est lui qu'il l'a "instrumentalisé" et qui a une responsabilité dans son assassinat. Dès lors que la thèse officielle sur la disparition de la Famille impériale repose sur l'enquête de ce juge ultra monarchiste, je pense qu'il sera intéressant de rappeler sur quoi il s'est fondé pour désigner le meurtrier et son commanditaire.
Orloff connaissait bien Sokoloff puisque c'est lui qui a contribué à le faire venir jusqu'à Omsk où se trouvait le gouvernement provisoire blanc et qui l'a recommandé auprès de l'amiral Koltchak pour lui faire mener une enquête aux conclusions préétablies.
Pour ceux qui doute que Tatiana Botkine était psychologiquement fragile, je recommande aussi la lecture de son dernier livre "Anastasia retrouvée" aux éditions Grasset 1985 et celui de son frère Gleb "Grandeur et misère des Romanoff" aux éditions du siècle 1932 (pour la petite histoire, c'est le père de mon éditeur qui a publié ce livre en France). Tatania s'est marié à Tobolsk avec le lieutenant Melnick qui était un tchékiste proche d'Orloff. Son mariage n'était pas un mariage d'amour, mais un mariage de convenance : jeune et belle jeune femme, il était hautement souhaitable qu'elle soit sous la protection d'un homme pour lui éviter un mauvais sort et espérer fuir la Sibérie. J'ajoute aux raisons de sa fragilité mentale mentionnées par Gvardjets, le divorce de ses parents (sa mère était psychologiquement malade).
A l'été 2007, j'étais à Ekatérinenbourg. Un accompagnant russe m'a confié "Les autorités russes commencent à reconnaître que les restes inhumés à Saint-Pétersbourg ne sont pas ceux des Romanof". Quelques semaines plus tard, en France, j'apprenais par la télévision qu'on avait retrouvé les deux squelettes manquants : celui de Maria et celui d'Alexis. Si Gvardjets (Russe de Sibérie, je crois) lit ce mot, quel éclairage peut-il nous apporter à ce sujet ?
Elie Durel "L'autre fin des Romanof et le prince de l'ombre" aux éditions Lanore (France) 2009