J'ai vu qu'on en faisait encore beaucoup pour Foch, le vainqueur de la Grande Guerre...
Mais, à Morhange, le 20 août 1914, Foch est à la tête du 20e corps d'armée, fer de lance de l'armée française. Son supérieur, le général de Castelnau, lui interdit formellement d'entreprendre une offensive, cependant les ordres ne parviennent pas en temps voulu et Foch s'enfonce à travers les lignes allemandes. Le 20e corps passe à l'offensive et se heurte à de violents feux d'artillerie lourde, puis à une contre-attaque allemande. Foch n'a pas le choix, il doit battre en retraite. À la suite de ce fiasco, le général de Castelnau ordonne le retrait général et ne pardonnera jamais à Foch qui, selon lui, a désobéi. L'énorme revers subi par les Français entre le 19 et le 20 août 1914 coûta la vie à 50 000 hommes.
Foch redore son blason lors de la bataille de la Marne et obtient les faveurs de Joffre, qui le nomme commandant en chef adjoint de la zone nord. Toutefois, en mai 1915, lors de la seconde bataille d'Artois, l'offensive de Foch est symbolisée par la mauvaise coordination des troupes françaises. En effet, Pétain, à la tête du 33e corps d'armée, réalise une percée audacieuse de trois kilomètres sur ses terres natales. L'invulnérabilité du front allemand prend du plomb dans l'aile. Paniqués, les états-majors allemands mobilisent rapidement toutes les forces présentes dans la région, mais la réactivité des réserves françaises n'est pas aussi efficace, l'avancée spectaculaire de Pétain reste inexploitée. Conséquence immédiate, les Allemands contre-attaquent et la guerre de position s'installe de nouveau. En définitive, on retiendra surtout le coût humain considérable de la bataille d'Artois avec pas moins de 102 000 morts !
Deux fiascos tactiques, sans compter les pertes énormes dans les marais de Saint-Gond, en septembre 1914 et celles de la course à la mer. Foch attaque et contre-attaque toujours. Mais les pantalons rouges parsèment le terrain un peu partout.