La réponse sur un autre forum, mais elle est intéressante:
Bernard Coppens a écrit :
Citation:
Aucun gouvernement européen sensé ne pouvait, compte tenu de ses antécédents, croire qu'il ne constituait pas une menace inacceptable pour la paix en Europe.
L'équilibre de l'Europe (c.a.d. du monde) reposait sur le respect du traité de Paris, que Napoléon avait violé par son retour;ce retour est passé dans l'histoire comme "le vol de l'Aigle" mais c'était de fait un coup d'Etat.
Napoléon pouvait bien dire qu'il ne voulait pas la guerre - et c'était peut-être vrai- mais les gouvernements des puissances ne pouvaient d'aucune manière se fier à ses protestations, c'était en dehors de la nature des choses. C'était impossible.
Je donnais ici le point de vue des gouvernements européens, qui se trouve amplement développé dans les journaux d’époque.
C'est partiellement vrai.Toutefois, Les puissances devaient bien savoir que l'homme n'était plus le même, qu'il n'ambitionnait certainement plus la conquête de l'Univers ! Il y avait bien trop d'hommes renseignés et intelligents à Vienne et ailleurs pour le mettre en doute ! C'est donc qu'il y avait autre chose !
Citer :
J’ai écrit aussi et je ne puis que répéter :
Citation:
De toute façon, nous glissons ici vers un jugement moral. La question à l'origine portait sur les probabilités ou non qu'il y ait la guerre. Indépendamment de tout jugement moral, le retour de l'île d'Elbe ne pouvait que déboucher sur la guerre, et cette guerre, Napoléon n'avait aucune chance de la gagner. C'est du moins mon avis qui, en tant que tel, n'a aucune valeur.
Mais si c'était, comme je le crois, également l'avis des cadres de l'armée française, notamment de Soult, de Davout et des autres maréchaux, il pourrait expliquer bien des comportements pendant les Cent Jours.
D'autre part, je ne me suis jamais intéressé aux relations entre Marie-Louise et Neipperg (par manque de temps sans doute) et vous m’apprenez qu’elle s’est fait "violer" par Neipperg.
Si c’était vrai, ce serait bien sûr tout à fait condamnable sur le plan moral, mais ne justifierait pas encore une guerre européenne.
Sans doute, sans doute... D'autant que Marie-Louise ne s'est pas faite prier... Neipperg était fringant, attentionné et... vigilant. Un sourire du Kaiser-Vater valait toutes les bénédictions !
Mais nous parlons plutôt des clauses du traité de Fontainebleau: étaient-elles respectées ? Non. On ne permettait pas à l'impératrice de prendre possession de son duché. Et ainsi, on interdisait tacitement à Napoléon de s'y rendre. C'était lui dire assez clairement que ce traité n'était qu'un chiffon de papier !
Citer :
Citation:
Griefs personnels ? vous êtes trop bon...
Griefs nationaux, alors ? Je ne vois pas… Ce doit être la mauvaise foi.
Vous ne voyez pas ? C'est que les Bourbons ne convenaient ni à l'armée, ni au peuple ! Et l'île d'elbe n'étant plus un abri assez sûr, Napoléon entendait rappeler tout ceci à ses "bons frères"!
Citer :
Citation:
Et que faites-vous du peuple qui l' acclamé tout le long de la " Route Napoléon "?
Vous les tenez pour des imbéciles ces milliers de paysans, ouvriers, artisans qui ne l'ont pas jeté au lac à Laffrey, qui ne ne pas jeté dans le Rhône à Lyon, et qui l'ont plébiscité quand le bon roi le Père de Gand s'enfuyait...
On a suffisamment vu au cours du XXe siècle des foules de peuple qui ont acclamé des individus représentant tour à tour des bonnes et des mauvaises causes (et même des détestables) pour qu’on puisse estimer que cet argument, qui est d’ailleurs étranger au sujet, n’a absolument aucune valeur.
Pardon ? La volonté du peuple français n'a aucune valeur ? Il semble que beaucoup s'en soient mordus les doigts, par le passé, pour avoir voulu ne pas en tenir compte.
J'ai donc du mal à saisir ce raisonnement, à moins qu'il ait une portée purement historique. Mais dans ce cas, les voeux du peuple me paraissent avoir autant d'importance que la félonie de cours réactionnaires et autocrates...
Si j'ai bien compris, comme ces messieurs de la Sainte-Alliance ne voulaient pas du retour de Napoléon, il ne restait plus qu'à s'incliner et à voir déporter l'Empereur aux Açores sans mot dire.
Napoléon a bien fait d'en appeler de ces "saxonnades". Et c'est l'honneur du peuple français que de l'avoir porté en triomphe, de clocher en clocher jusqu'au Tours de Notre Dame.
Le résultat ne fut pas à la hauteur de ces espérances, mais, qui ne tente rien n'a rien...
La vérité, c'est que les autocrates russes et autres, entendaient se débarrasser de l'hydre révolutionnaire qui se trouvait comme concentré dans l'individu Napoléon.
Waterloo fut donc leur victoire... Mais très provisoire: 1830 et 1848 seraient d'amères déconvenues. Et comme toujours, l'Angleterre serait la 1ère à s'adapter à son temps: mieux, ce sera elle qui mettra en selle le second Napoléon ! Joli tour de passe-passe, n'est-il pas ?