L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 03 Août 2022 15:03 
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Napoléon songe à laisser Murât à Dresde avec cent mille hommes, et à se porter avec quarante au secours d'Oudinot, à le conduire
dans Berlin, puis à revenir se jeter dans le flanc de Blucher, si ce dernier a osé marcher sur Dresde.

Il fallait battre Blucher, qui n'avait reçu les 22 et 23 août qu'un premier choc sans suite; il fallait battre Bernadotte, qui loin d'essuyer des échecs avait eu des avantages, dont il serait aussi utile que satisfaisant de rabaisser l'orgueil, de punir la trahison, de détruire la fausse renommée. C'étaient là de graves motifs de tourner nos coups de ce côté. En se dirigeant sur Berlin avec sa garde, avec une moitié de la réserve de cavalerie, c'est-à-dire avec quarante mille hommes, Napoléon recueillait en route Oudinot , accablait Bernadotte, entrait dans Berlin, y appelait la division Girard, le corps de Davout, y reformait cette concentration de cent mille hommes
sur laquelle il avait tant compté, la dirigeait sur Stettin, Custrin, où nos garnisons avaient besoin d'être ravitaillées, donnait courage à celles de la Vistule, pouvait ensuite retourner de sa personne à Luckau, entre Berlin et Dresde, prêt à tomber dans le flanc de Blucher, si ce dernier avait osé se porter sur l'Elbe.

Six à sept marches séparaient Napoléon de Berlin : il fallait donc dix-huit ou vingt jours au plus entre aller et revenir, et il avait fait les dispositions suivantes pour couvrir Dresde en son absence. Il voulait y laisser Vandamme avec le Ier corps (car le 30 au matin, moment de ces projets. Napoléon ignorait le désastre de Kulm), outre Vandamme, Saint-Cyr, Victor, Marmont avec une portion de la
réserve de cavalerie. Il se proposait de mettre ces forces, constituant une armée de cent mille hommes, sous Murât, et il comptait que celui-ci, appuyé sur Dresde, adossé à Macdonald, qui devait dans ce plan être ramené jusqu'à Bautzen, serait en mesure de résister à un retour de l'armée de Bohême, retour que le désastre récemment essuyé par celle-ci rendait peu probable avant quinze jours.

Napoléon espérait avoir ainsi le temps de revenir après avoir frappé à Berlin un coup décisif, et à son approche tout nouveau projet contre Dresde devait s'évanouir. Blücher certainement en apprenant la bataille de Dresde, et sachant Napoléon sur son flanc (car il y
serait sur la route de Berlin), n'oserait pas dépasser Bautzen. En tout cas, Macdonald se rapprochant de l'Elbe, et venant se mettre dos à dos avec Murât, aucun d'eux n'aurait de danger sérieux à craindre.

L'expédition de Berlin terminée, le projet de Napoléon était de s'établir à Luckau, entre Berlin et Dresde, d'y attirer le corps de Marmont et toute la réserve de cavalerie, de laisser à Dresde et dans le camp de Pirna 60 mille hommes, d'en laisser 60' mille à Bautzen, tandis qu'avec 60 mille autres il serait prêt il courir ou à Berlin, ou à Bautzen, ou à Dresde, suivant le besoin, ce qu'il pouvait faire en
trois jours d'une marche rapide. Dans cette position il était certain de suffire à tout, car placé à trois marches de ses adversaires.

Dans la supposition du plan qui précède Napoléon se serait établi de sa personne et avec sa réserve à Luckau, entre Berlin et Dresde, et aurait ainsi transporté la guerre dans le Nord.



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Message Publié : 04 Août 2022 10:15 
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La grande idée de Napoléon, c'était le mouvement sur Berlin. Mal préparé, ce 1er mouvement conduit par Oudinot échoue à Gross-Beeren. Napoléon remporte une éclatante victoire à Dresde, les 26 et 27 août 1813. Mais il abandonne la poursuite des coalisés, suite à la nouvelle des désastres de Oudinot et de Mac-Donald à la Katzbach. Il reprend son idée d'un mouvement sur Berlin, ce qui lui fait manquer la mise hors de cause de la grande armée de Bohême. Remédiant comme il peut au désastre de Kulm, en réorganisant le 1er corps sous Mouton, duc de Lobau, il confie à Ney les 52 000 hommes qu'Oudinot a ramené sous le canon de Wittenberg et lui donne rendez-vous à Baruth en vue de le rejoindre avec 40 000 hommes.

C'est ainsi qu'il reste à Dresde du 29 août au 3 septembre au matin. Cependant, les nouvelles provenant de Mac-Donald étant alarmantes, il décide de surseoir à sa marche sur Baruth pour se porter à la rencontre de Blücher. Cependant, il ne contremande pas le mouvement projeté de Ney, ce qui est une faute, car Ney doit présenter le flanc à Bernadotte pour gagner Baruth. C'est exposer les 52 000 hommes de Ney aux coups des 80 000 hommes environ de Bernadotte. Encore une fois, Napoléon sous-estime le prince-héritier de Suède et surestime le talent de Ney pour accomplir son mouvement sans se faire accrocher par son adversaire !

Quittant Dresde le matin du 3 septembre, il gagne le soir le Château de Hartau. Le 4 septembre au soir, il est à Hochkirch où il rencontre Mac-Donald. Puis, le 5 septembre, il gagne Bautzen en espérant surprendre Blücher et lui infliger un sérieux revers. Mais le Prussien se dérobe et repasse la Neisse... Le 6 septembre, toujours à Bautzen, l'Empereur renonce à ce projet et revient vers Dresde le soir-même. Le 7 septembre 1813, il quitte Dresde pour Mügeln afin de se concerter avec Gouvion qui signale la réapparition de l'armée de Bohême sur la route de Peterswalde.

Il apparaît que seuls Russes (Wittgenstein) et Prussiens (Kleist) marchent en avant sans les Autrichiens. Napoléon se rallie au projet de Gouvion de tourner la droite des coalisés et de les prendre à revers. Le 8 septembre 1813, il est à Dohna, où il apprend l'échec de Ney à Dennewitz ! le 9 septembre 1813, à Liebstadt, refoulant avec Gouvion et Lobau, les coalisés. Le 10 septembre, à Breitenau. Sur les Hauteurs de Nollendorf, le 11 septembre, il constate l'impossibilité de faire passer l'artillerie pour se jeter sur les arrières des coalisés. Il pourrait les prendre à la gorge et les disperser, mais dans l'ignorance de la position des Autrichiens, il n'ose pas courir ce risque. Il gagne donc Pirna, pour organiser de solides positions défensives, afin d'éviter le retour dangereux de l'armée de Bohême. Le 12 septembre, il est de retour à Dresde et envisage encore un mouvement sur Berlin, bien que Ney, rejeté sur Torgau, ne dispose plus que de 36 000 hommes. Marchant avec les 40 000 hommes de la Garde et de la réserve de cavalerie, s'adjoignant en outre Marmont, il rallierait Ney par sa gauche, présentant ainsi une masse de 96 000 hommes pour assommer Bernadotte et prendre Berlin !

Et pourtant, l'Empereur abandonne ce projet... Mac-Donald n'est pas resté accroché à la Neisse. Blücher, dès qu'il a compris que Napoléon avait quitté le théâtre des opérations, a conçu le projet de passer la Neisse par le sud, en débusquant Poniatowski de Zittau. Ce dernier se repliant, Mac-Donald se retire sur la position de Bautzen, ce qui permet à toute l'armée de Silésie de sauter la Neisse, puis de s'avancer sur Bautzen. Le vaincu de la Katzbach ne se sent pas assez fort pour tirer parti de cette position et en imposer à Blücher, il se retire donc derrière la Sprée, ligne ultime qu'il doit tenir sur les instructions de l'Empereur. Mais là encore, menacé d'être débordé par sa gauche, au nord de Bautzen, le maréchal se retire derrière une petite rivière, en avant de Dresde... Le mouvement vers Berlin n'est plus possible, sans tenir le verrou de Bautzen. Ou alors, il faudrait l'entreprendre à partir de Magdebourg !

Du 12 au 14 septembre; Napoléon est à Dresde ; considérant l'état de choses, L'Empereur resserre le cercle de ses opérations, ramène Macdonald avec les 8e 5e 11e corps près de Dresde, établit Lobau et Gouvion au camp de Pirna, derrière de bons ouvrages de campagne, afin que l'ennemi ne puisse plus se faire un jeu de ses apparitions sur la route de Péterswalde, envoie un fort détachement de cavalerie sur ses derrières pour disperser les troupes de partisans, réorganise le corps de Ney sur l'Elbe, place Marmont et Murât à Grossenhayn pour protéger l'arrivée de ses approvisionnements, et se concentre à Dresde avec toute la garde, de manière à ne plus être mis en mouvement par de vaines démonstrations de l'ennemi.

Mais, le 15 septembre, il est informé d'une troisième apparition des Prussiens et des Russes sur Péterswalde. — Les ouvrages ordonnés entre Pirna, Gieshübel et Dohna, n'étant pas achevés, Napoléon est obligé d'accourir encore une fois sur la route de Péterswalde pour rejeter l'ennemi en Bohême. Le soir, il est à Pirna. Le 16, Il gagne donc Gieshubel pour agir si nécessaire et séjourne à Peterswalde. Une prompte retraite des coalisés les ramène dans les champs de Kulm où les deux armées se trouvent en présence et se canonnent comme par défi. Le 17, l'Empereur tâte l'ennemi. Mais il ne dispose que de 60 000 hommes face aux 120 000 coalisés. Le 18, il bivouaque à Arbesau. Le lendemain 19, il retourne à Pirna, et le 21, revient sur Dresde. Il applique ses soins pour bien asseoir sa position, afin de ne plus s'épuiser en courses inutiles.

Napoléon prend alors la résolution de s'établir sur l'Elbe, de Dresde à Hambourg, pour la durée de l'hiver. L'Empereur étant partout resserré sur l'Elbe, et la saison avançant, les souverains coalisés songent à mener la guerre à sa fin par une tentative décisive sur les derrières de sa position. Blucher fait prévaloir l'idée d'employer en Bohème la réserve du général Benningsen, et, après avoir ainsi renforcé la grande armée des alliés, de la faire monter sur Leipzig, tandis qu'il ira lui-même joindre Bernadotte, passer l'Elbe avec lui aux environs de Wittenberg, et redescendre sur Leipzig avec les armées du Nord et de Silésie. Les premiers mouvements en exécution de ce dessein s'accomplissent. Napoléon découvre sur-le-champ l'intention de ses adversaires, et fait repasser toutes ses troupes sur la gauche de l'Elbe. Il ne laisse sur la droite de ce fleuve que Mac-Donald avec le lle corps; il achemine Marmont et Souham, l'un par Leipzig, l'autre par Meissen, sur le bas Elbe, afin d'appuyer Ney ; il envoie Lauriston et Poniatowski sur la route de Prague à Leipzig pour soutenir Victor contre l'armée de Bohême. Puis, il se résout à attendre quelques jours pour laisser dessiner plus clairement les projets de l'ennemi. Blucher s'étant dérobé pour se joindre à Bernadotte et passer l'Elbe à Wartenbourg, Napoléon quitte Dresde le 7 octobre avec la garde et Macdonald, descend sur Wittenberg dans le dessein de battre Blucher et Bernadotte d'abord, et puis de se reporter sur la grande armée de Bohême.

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Message Publié : 05 Août 2022 18:10 
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Du 21 septembre au 6 octobre, Napoléon demeure inerte à Dresde (si on excepte la pointe à Hartau pour vérifier la position de Blücher, du côté de Mac-Donald). Soit seize jours d'immobilité, au milieu de ses ennemis, occupés à concevoir et à commencer l'exécution de leur grande concentration à Leipzig ! Ce n'est pas que l'Empereur n'ait point deviné leur projet : le tourner par ses arrières, en lui barrant la route de France à Leipzig, avec tous leurs effectifs, soit environ 350 000 hommes, masse à laquelle il n'aurait à opposer que 250 000 hommes. Mais, avant d'être réunis, les coalisés s'exposaient à être battus en détail et successivement. Napoléon ne le redoutait pas car il était certain de pouvoir les battre tour-à-tour et de finir ainsi la campagne !

Seulement, en agissant ainsi, il laissait l'initiative stratégique à ses ennemis et il n'est jamais bon de partir avec une marche de retard...Pendant ces seize jours, si ses troupes prenaient un peu de repos, elles ne se renforçaient guère, alors que les coalisés faisaient marcher partout leurs renforts et que le soutien des alliés allemands se faisait de plus en plus discutable...

Ne valait-il pas mieux essayer encore un grand coup qui aurait rétabli le prestige des armes et la confiance au sein des alliés de la Confédération du Rhin ? Ce grand coup, c'était toujours le même : la marche sur Berlin et la destruction de cette armée du Nord sous Bernadotte ! Il fallait évidemment renoncer à toute communication avec Dresde. Mais Murat, à la tête des corps de Victor, de Gouvion, de Lobau, de Souham, de Gérard, de Lauriston et de Poniatowski, était inexpugnable de Dresde. Ses 120 000 hommes, bien qu'encerclés par toute l'armée de Bohême et de Silésie, pouvaient tenir 20 à 30 jours, dans le camp retranché de Dresde. en livrant bataille sur ses abords, puis en soutenant un début de siège.

Napoléon, marchant avec toute la Garde, avec Marmont, Reynier, Bertrand, renforcé par les garnisons de Magdebourg et de Torgau, présentait un effectif de 100 000 hommes, ce qui était bien suffisant pour disperser les 120 000 de Bernadotte. Mieux, il pouvait, il devait appeler à lui Davout et 20 000 hommes de ses bonnes troupes. Alors, Berlin prise, Bernadotte repoussé derrière l'Oder avec pertes, Stettin et Custrin débloquées, Napoléon revenait vers Dresde, avec 70 000 hommes, libérait la place et repoussait pêle-mêle, Schwarzenberg et Blücher derrière les montagnes de Bohême.

On peut objecter bien des choses à ce plan. D'abord, que Bernadotte aurait pu se dérober derrière l'Oder ; mais il n'en livrait pas moins Berlin et abandonnait les sièges de Stettin et de Custrin. Davout, à la tête de 50 000 hommes, empêchait tout retour en force ! Ensuite, que Schwarzenberg, Blücher et Benningsen, présentaient une masse de 290 000 hommes, mais probablement divisés entre les deux rives de l'Elbe. Napoléon, avec 190 000 hommes (70+ 120), pouvait bien les accabler en volatilisant une de leurs ailes ou en rompant leur centre. Un échec le repoussait seulement sous les murs de Dresde, où il restait maître de ses mouvements. Tout valait mieux que finir enfermé dans le cul-de-sac de Leipzig ! La prise de Berlin, intervenue le 1er octobre 1813, devait faire réfléchir à deux fois la Bavière, avant de signer le renversement fatal des alliances.

Ce serait faire offense au grand capitaine de penser qu'il n'y a pas songé, surtout après l'avoir programmé deux fois ! Probablement a-t-il estimé qu'il serait plus judicieux d'accabler Blücher et Bernadotte réunis, en faisant ainsi d'une pierre, deux coups ! En quoi les évènements lui ont donné tort...



1 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
2 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
3 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
Château de Hartau (Allemagne :
4 septembre 1813
Hochkirch (Allemagne :
5 septembre 1813
Bautzen (Allemagne :
6 septembre 1813
Bautzen (Allemagne :
Dresde [Dresden] (Allemagne :
7 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
Mügeln (Allemagne :
8 septembre 1813
Dohna (Allemagne :
9 septembre 1813
Liebstadt (Allemagne :
10 septembre 1813
Breitenau (Allemagne :
11 septembre 1813
Hauteurs de Nolendorf (Allemagne :
Pirna (Allemagne :
12 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
13 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
14 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
15 septembre 1813
Gieshubel [Berggießhübel] (Allemagne :
Pirna (Allemagne :
16 septembre 1813
Peterswald [Petrovice u Chabarovic] (République Tchèque :
17 septembre 1813
Peterswald [Petrovice u Chabarovic] (République Tchèque :
18 septembre 1813
Arbesau (République Tchèque :
19 septembre 1813
Pirna (Allemagne :
20 septembre 1813
Pirna (Allemagne :
21 septembre 1813
Dresde [Dresden]
22 septembre 1813
Weissig (Allemagne :
Hartau (Allemagne :
23 septembre 1813
Hartau (Allemagne : .
24 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
25 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
26 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
27 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
28 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
29 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne : .
30 septembre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
1 octobre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
2 octobre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
3 octobre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
4 octobre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
5 octobre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
6 octobre 1813
Dresde [Dresden] (Allemagne :
7 octobre 1813
Meissen (Allemagne :
Seerhausen (Allemagne :
8 octobre 1813
Wurzen (Allemagne :
9 octobre 1813
Eilenburg (Allemagne :
10 octobre 1813
Bad Düben (Allemagne :
11 octobre 1813
Bad Düben (Allemagne :
12 octobre 1813
Bad Düben (Allemagne :
13 octobre 1813
Bad Düben (Allemagne :
14 octobre 1813
Leipzig (Allemagne :
Reudnitz (Allemagne :
15 octobre 1813
Reudnitz (Allemagne :
Dölitz (Allemagne :
Wachau (Allemagne :
Reudnitz (Allemagne :

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Message Publié : 08 Août 2022 14:16 
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Inscription : 12 Jan 2003 17:26
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Bonjour à tous. Je reviens ici après une longue absence... En cette période estivale, la napoleomania revient en force chez moi... J'ai plaisir à lire les analyses de Bruno; même si j'estime qu'il y va parfois un peu fort ! Je ne partage pas complètement son avis sur cette marche vers Berlin. Si Napoléon voulait l'accomplir, il l'aurait certainement réalisée. Qu'il l'ait envisagée, voire planifiée jusqu'à la mi-septembre, cela ne fait aucun doute. Mais d'autres éléments venaient certainement compliquer l'équation. La mauvaise saison, la fatigue des troupes, des approvisionnements insuffisants, c'était une réalité qui lui imposait certainement d'attendre l'attaque des Alliés. Et puis, comme c'est indiqué, il avait l'espoir de prendre ses quartiers d'hiver pour assurer son dispositif sur l'Elbe. La comparaison des effectifs en ligne lui était très défavorable. Comme indiqué, il n'avait plus que 250 000 hommes de troupes actives (au lieu de 360 000); tandis-que les Alliés alignaient alors 500 000 hommes (au lieu de 450 000). Cette évolution défavorable ne doit pas étonner : les conscrits chez les Alliés se recrutaient à merveille (en Prusse, en Autriche), alors que la conscription de 1813, ordonnée par Napoléon avait donné son maximum (il y avait beaucoup de réfractaires). De fortes causes morales affaiblissaient l'empire, tandis-que de nombreux Allemands aspiraient à se délivrer du joug napoléonien...


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Message Publié : 08 Août 2022 22:45 
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Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15598
Vive la napoléomania !!! :2:

Bon, cela dit, je vous retrouve bien : toujours du côté de l'Empereur ! Il ne faut pas critiquer sans bien connaître le dossier. De ce point de vue, je vous suis. Pourtant, la question se pose... Est-ce que vraiment Napoléon a pu croire -un seul instant- que les coalisés allaient le laisser hiverner tranquillement en Saxe ? Evidemment, non ! Il attendait son heure pour bondir. Mais, jamais il n'avait eu affaire à une telle masse d'ennemis ! Donc, pourquoi n'avoir pas entrepris cette marche sur Berlin ? Je n'ai jamais vraiment trouvé une réponse... :salut:

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Message Publié : 14 Août 2022 14:40 
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Inscription : 13 Nov 2007 13:45
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Une question qui ne pourra trouver réponse, sauf à pouvoir un jour, pénétrer l esprit du Grand Homme afin d y déceler la nature de sa démarche ! ...
Autant dire que la pseudo réponse ne résidera que dans les interprétations des uns et des autres, incluant les marges d erreurs obligatoires ! ...

:salut:


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Message Publié : 15 Août 2022 1:39 
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Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15598
Il est évident que nous admirons tous les deux l'Empereur, chère Rose. Mais cette admiration est-elle de même nature ? J'admire la grand chef, le grand stratège qui se riait des balles et de la mitraille ! Celui qui électrisait la troupe, prête à le suivre jusqu'en enfer ! Mais qui se veut historien doit garder le sens critique : la correspondance de l'Empereur, les témoignages de ses compagnons, nous permettent de nous replonger dans le contexte et de mieux comprendre comment les coalisés ont pu échapper au désastre, pour y précipiter Napoléon. Le fait est qu'il a été mal secondé : Gouvion, Mac-Donald, Ney et Oudinot ont été en-dessous de leur tâche. Marmont lui aussi n'a pas répondu aux attentes de l'Empereur...

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Message Publié : 18 Août 2022 13:19 
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Inscription : 12 Jan 2003 17:26
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Gouvion, ça n'a pas été le pire...


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Message Publié : 18 Août 2022 15:15 
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Inscription : 13 Nov 2007 13:45
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Sans vouloir vous contredire cher Bruno, mêmes les meilleurs historiens, s appuyant sur les témoignages les plus fiables, ne sauraient sonder l esprit du Grand Homme, à tel ou tel moment critique des évènements qu il a eu à surmonter, avec ou sans succès ....

:salut:

Sébastien D. a écrit :
Gouvion, ça n'a pas été le pire...


Il était quand même l'habitué des agissements sans ordre préalable, ce qui lui a valu du reste, plusieurs disgrâces ....


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Message Publié : 22 Août 2022 17:46 
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Un mois de perdu, mais pas pour les coalisés... :rougi:


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