Rose a écrit :
On ne peut nier le Héros victorieux que fut Napoléon dans sa marche de Cannes à Paris ; dans le même temps, nul ne peut dire
qu'il fut, à ce moment-là, "bien et massivement secondé" ...
Je voulais compléter cette évidence, Henri André, en soulignant que même si cette marche lui avait procuré une forte impression de bonheur,
ainsi qu'il se plaisait à le confier, c'était quand même bien là qu'il s'était retrouvé seul, sans un sou, sans un soldat, seul contre le monde entier
conjuré pour le faire disparaitre, seul contre toutes les forces matérielles d'un peuple organisées pour lui barrer la route !...
Même si le nombre est réduit, il n'est pas seul et sa petite escorte va "éclairer la meilleure route possible" d'où le passage par un "chemin de traverses" plutôt que l'axe du Rhône bien plus peuplé.
Il n'est pas vraiment seul non plus car je pense qu'il sait que, plus il avancera, plus les gens se rallieront car il règne une certaine déception depuis le retour de la paix et puis la loi du plus fort... ce que Napoléon est en train de redevenir à chaque pas.
Rose a écrit :
... Et pourtant, son génie opéra une fois de plus, lorsque dans le déroulement de cette marche héroïque, par la miraculeuse action des coeurs
qui battaient contre son coeur même, il parvînt à reconquérir son Empire, et ... sans verser le sang !
Quel prodigieux exploit, et quel courage animait cette grande âme !
Napoléon n'est pas sans information sur le continent et il va les utiliser au mieux. Sa popularité est probablement la plus élevée au sein de l'armée. Se confronter à quelques garnisons/unités envoyées à sa rencontre, commandées par des "anciens" de la grande armée a été une démarche payante et très bien vue.
Cette "conquête" de la France est effectivement exceptionnelle de célérité et d'absence de combat. Pour moi un de ses plus beaux faits militaires car, justement, sans bataille ni perte en vie humaine. Je trouve également "génial" le fait d'avoir compris, comme je le disais plus haut, que cette campagne se gagnerait bien plus en progressant qu'en combattant.
