L'Énigme des Invalides

C'est vraiment une histoire vraie?

Oui, Cher Duc, c'est une histoire vraie.

Comme je le soulignais au début du récit, à l'époque, ce fait ne dépassa pas les limites de la résidence de Napoléon à Marrac.

Et si la connaissance du fait est arrivée jusqu'à nous, c'est parce que Napoléon l'a conté à Sainte Hélène, à l'un de ses compagnons d'exil, lequel, dès son retour à Paris, voulut bien en faire part à son entourage.

C'est dingue, ce moine vit juste, tout ce qui arriva à Napoléon en Espagne fut prédit et il n'écouta ne l'écouta pas...

Le fait est troublant, effectivement ...

Comme si l'Empereur avait directement été conseillé par les dieux, enfin ... par Dieu lui-même !...

Mais Il était déjà trop préoccupé par ces affaires espagnoles ; ses plans et ses projets étaient bien trop avancés et déjà trop bien établis dans son esprit de Génie, pour qu'Il puisse accorder sa confiance dans une prédiction qu'Il ne pouvait prendre au sérieux, même si certains propos de cette conversation avec le moine ne manquèrent pas de le troubler ...

Enfin ... c'est mon analyse.

Chère Rose, de quel ouvrage avez-vous extrait cette anecdote assez fantastique ?

Je ne crois pas qu'elle figure dans le Mémorial. Dans le travail de Montholon ?

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"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.

Cher Bruno, je suis navrée de ne pouvoir apporter de précisions à ce sujet, sauf, bien sûr, l'ouvrage dans lequel j'avais remarqué ce récit surprenant ...

Il s'agit de l' Histoire des Conspirations et attentats contre le gouvernement et la personne de Napoléon, par Emile Marco de Saint Hilaire.

L'ensemble de ces écrits m'ayant apparu comme très sérieux et fidèles, j'en ai conclu que la narration qui s'y trouvait insérée, au sujet de cette conversation nocture avec le moine espagnol et sa fin tragique, ne devaient pas être une fantaisie subite de l'auteur.

Merci.

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"Tant que les Français constitueront une Nation, ils se souviendront de mon nom."

Napoléon.

Bonsoir Tout le monde !


Emile Marco de Saint Hilaire a écrit également une passionnante histoire de la Campagne de Russie.

Pour revenir à la guerre d'Espagne qui est très souvent qualifiée d'erreur de Napoléon, il ne me semble pas inexact de penser que la présence française en Espagne ne peut être considéree comme une expérience négative.

Une famille régnante totalement discréditée, un peuple maintenu dans l'illetrisme, l'obscurantisme, absence de libertés.

Face à une telle situation, présence de la France pouvait être considérée comme un facteur de progrès.

D'ailleurs il faut se rappeler que dans l'entourage de Joseph, roi d'Espagne, il y eut un certain nombre d'intellectuels madrilènes, surnommés afrancesados, qui considéraient cette présence positive pour leur pays.

Mais encore une fois, la Guerre d'Espagne, au lieu de donner lieu à une étude honnêtement intellectuelle, est une charge contre Napoléon.

Salutations

Mais encore une fois, la Guerre d'Espagne, au lieu de donner lieu à une étude honnêtement intellectuelle, est une charge contre Napoléon. (LOURMARIN) ...

C'est, hélas, bien vrai ...

Pourtant, force est de constater dans cette inique et désastreuse Guerre d'Espagne,que Talleyrand, plus que jamais, exerça ses dons de fourberie, et se posa comme un fort mauvais conseiller de l'Empereur !

Il est une constatation toutefois assez troublante :

Lorsque des guerres conduisent à la victoire de Napoléon, nombreux sont ceux qui y voient surtout le mérite des Soldats que Napoléon guidait en Campagne ...
En revanche, dans les défaites, on ne s'en prend plus qu'au Chef, sans se soucier des mauvaises influences environnantes !

Ce constat d'incohérence m'insupporte, et j'y vois souvent là une volonté de ne reconnaître ni les mérites du Grand Homme, ni les coups bas de ses subordonnés.

Lourmarin, pourtant Napoléon reconnut lui-meme "Ma plus grande faute fut l'Espagne".
Un peuple arriéré et englué dans la religion qui imposait l'inquisition ne pouvait comprendre que celle-ci et pas les idées de 89, le duel entre Ferdinand VII (futur roi) et Charles IV faisait le jeu des moines fanatiques, de cette Eglise espagnole prete à s'allier au mieux disant au sujet de ses prérogatives!

Napoléon - et certains lui font reproches - ne commit pas cette faute en Russie en 1812. Pas d'abolition du servage, pas touche à l'Eglise orthodoxe.

Bien à vous.