Lorsqu'il évoque la Campagne de Saxe en 1813, Odeleben écrit ceci de Napoléon :
"- Son apparition enthousiasmait les troupes. Et bien que la plus grande partie du Corps de Ney fut composée de tout jeunes conscrits, qui voyaient sans doute le feu pour la première fois, il était bien rare qu'un blessé passât sans crier comme les autres : "Vive l'Empereur !"
Les mutilés eux-mêmes, qui, dans quelques heures peut-être, seraient la proie de la mort, lui rendaient cet hommage. Ce n'est pas une fois, c'est cinquante fois peut-être que j'ai entendu ces fanatiques à demi-morts pousser leur cri d'allégresse".
Quant à Franz von Gaudy, voulant donne une expression poétique aux sentiments véritables qu'animaient les Soldats de Napoléon, il mit ces paroles dans la bouche d'un Dragon de la Garde, mourant en Espagne :
-Ni femme, ni enfants ne verseront une larme sur moi ;
Depuis longtemps sans doute le toit de la chaumière paternelle s'est écroulé ;
Je ne connais d'autre patrie que l'escadron ;
Mon clocher, c'est l'Aigle ; mon Dieu, Napoléon ..."
