S'il faut absolument choisir entre la peste et le choléra, j'opterai donc pour Talleyrand.
Homme d'une intelligence supérieure, fin diplomate, doté d'un solide sens de l'humour à froid qu'il maniait de manière incisive, il a su toujours rester fidèle à ses principes : servir une certaine idée de la France en préservant ses propres intérêts.
Son adaptabilité prodigieuse lui a permis de traverser plusieurs régimes en se rendant indispensable aux moments clés de leur histoire.
Sans éprouver de sympathie particulière pour le personnage, je reconnais avoir cependant une certaine admiration pour son parcours.
Fouché, c'est le côté obscur et pervers.
Talleyrand, c'est le côté clinquant et retors.
D'une certaine manière, ils étaient parfaitement complémentaires...
