La crypte qui loge le caveau impérial est devenue depuis le Premier Empire une nécropole qui abrite les restes de grands militaires français, dont voici la liste :
Dans les chapelles :
Le roi de Rome, duc de Reichstadt, « l’Aiglon », le fils de Napoléon Ier
Le Maréchal de Turenne
Le cœur de Vauban
Joseph Bonaparte, roi d’Espagne
Jérôme Bonaparte, roi de Westphalie et le cœur de sa femme, la princesse de Wurtemberg
Jérôme Bonaparte, le fils de Jérôme Bonaparte
Le cœur du général Leclerc, beau frère de Napoléon
Le cœur de Latour d’Auvergne, « premier grenadier de la République »
Le général Duroc, maréchal du palais de Napoléon Ier
Le général Bertrand, maréchal du palais de Napoléon Ier
Les cendres du Général Marceau
Le cœur du général en chef Kléber
Le maréchal Lyautey
Le maréchal Foch
Le général Nivelle
Le général Mangin
Rouget de Lisle
Le maréchal de Mac-Mahon
Le maréchal Leclerc de Hauteclocque
Le maréchal Juin
Les 14 victimes de l’attentat de Fieschi du 28 juillet 1835
Les cœurs posés sur des cippes en marbre dans la crypte (avec leur date d’arrivée) :
Cœur du lieutenant du roi Jean Beryrand, seigneur de Senneric 1691
Cœur du général d’Hautpoul 1807
Cœur du lieutenant général Baraguay d’Hilliers 1813
Cœur de Marie Maurille de Sombreuil, comtesse de Villelume 1823
Cœur du lieutenant général de Conchy 1823
Cœur du général de division de Bisson 1811
Cœur de général de division Eblé 1813
Cœur du général de division Négrier 1848
Les corps d’autres grands militaires :
Général de Lariboisière 1812
Maréchal Bessières 1813
Maréchal Lobau 1839
Maréchal Exelmans 1852
Maréchal de Saint-Arnaud 1854
Amiral Hamelin 1864
Maréchal Pélissier, duc de Malakoff 1864
Maréchal Regnault de Saint-Jean-d’Angely 1870
Général Roques 1920
Général de Maud’huy 1921
Général Humbert 1921
Général Maistre 1922
Maréchal Maunoury 1923
Général de Mitry 1924
Vice-amiral Boué de Lapeyrère 1924
Général Lanrezac 1925
Général Putz 1925
Général Baucheron de Boissoudy 1926
Général Gérard 1926
Général de Langle de Cary 1927
Maréchal Fayolle 1928
Général Sarrail 1929
Vice-amiral Gauchet 1931
Général Cordonnier 1936
Amiral Guépratte 1939
Maréchal Franchet d’Esperey 1942
Général comte de Lasalle 1809
Maréchal Vallée 1846
Amiral Duperré 1847
Général Duvivier 1848
Maréchal Bugeaud 1849
Maréchal Sébastiani 1851
Maréchal Baraguay d’Hilliers 1878
Maréchal Canrobert 1895
Général Malleterre 1923
Général Ruffey 1926
Général Pau 1932
Vice-amiral Fournier 1934
Amiral Ronarc’h 1940
Général Guillaumat 1940
Général d’Amade 1941
Général d’Urbal 1943
Général Henrys 1944
Général Duchêne 1950
Général Houdemon 1960
Général Kientz 1962
Général Monclar 1964
Les gouverneurs des Invalides :
Prévôt général Lemaçon, seigneur d’Ormoy, gouverneur 1678
Blanchard, chevalier de Saint-Martin de Taley, gouverneur 1696
Des Roches d’Orange, gouverneur 1705
Boyveau, gouverneur 1728
Beaujeu de Jauges, gouverneur 1730
De Vissec de Ganges, gouverneur 1738
Marnais de la Bastie, chevalier de Saint-André, gouverneur 1742
Cormier de la Courneuve, gouverneur 1753
Azémar de Pannat de La Serre, gouverneur 1766
Lieutenant général Sahuguet d’Espagnac, gouverneur 1783
Lieutenant général de Guibert, gouverneur 1786
Général Berruyer, gouverneur 1804
Maréchal Sérurier, gouverneur 1819
Maréchal de Franquetot de Coigny, gouverneur 1821
Maréchal Jourdan, gouverneur 1833
Lieutenant général Denis de Damrémont 1837
Maréchal de Moncey, gouverneur 1842
Maréchal Oudinot, gouverneur 1847
Maréchal Molitor, gouverneur 1849
Général Arrighi de Casanova, gouverneur 1853
Maréchal comte d’Ornano, gouverneur 1863
Général comte de Martimprey, gouverneur 1883
Général Sumpt, commandant de l’Hôtel 1891
Général Arnoux, commandant de l’Hôtel 1902
Général Mariaux, gouverneur 1944
Général Rodes, gouverneur 1951
Général de Grancey, gouverneur 1973
Framboisier de Bauney, épouse de G. de Merliac, major de l’Hôtel de 1767 à 1793
L’hôtel des Invalides devient donc un panthéon militaire, mais l’Armée qui s’installe à la fin du 19ème s. dans des locaux presque vides, amène avec elle les musées qui relèvent du ministère de la Guerre. Déjà en 1777, la Galerie Royale des Plans en relief avait été transférée du Louvre aux Invalides. En 1871, le Musée d'Artillerie y est ouvert. Il a pour mission de conserver les anciennes pièces d'armement rassemblées depuis Louis XIV. Puis le Musée historique de l'Armée est créé en 1896. Il est destiné à perpétuer les traditions de l'Armée par la conservation de ses trophées, ses drapeaux, ses uniformes ainsi que des objets de la vie quotidienne des soldats. Ces deux musées fusionnent en 1905 pour former le Musée de l'Armée.
Deux épisodes de la Seconde Guerre Mondiale se produisent aux Invalides : à la surprise générale, le 23 juin 1940, Adolf Hitler vient se recueillir sur le tombeau de Napoléon, il rendra le corps de « l’Aiglon », le fils de Napoléon Ier, à la France juste après. Ce geste éminemment politique à été fait par le nouvel occupant pour établir une collaboration entre les deux pays. Puis en 1942, un réseau de résistance est organisé dans les Invalides : il permettra à plus d’une centaine de parachutistes alliés de trouver un refuge provisoire jusqu’à ce que la Gestapo s’en aperçoive.
Après la guerre, l’hôtel des Invalides a de nouveau accueilli des blessés de guerre. Ils sont encore aujourd’hui soignés par l’Institution Nationale des Invalides ( l’INI ). Cet organisme s’occupe actuellement d’ une centaine d’invalides titulaire d’une pension militaire. Mais l’hôtel a aussi confirmé son statut de panthéon militaire et de lieu de mémoire en accueillant à la fois le musée de l’Ordre de la Libération et le musée d’histoire contemporaine. L’Ordre de la Libération a été créé par le général de Gaulle pour distinguer ceux qui ont lutté pour la libération de la France.
Extrait de Parisrama, qui reproduit une notice du Gouverneur des Invalides.
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