L'Énigme des Invalides

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Message Publié : 15 Juil 2005 4:37 
Bonjour,

J'ai lu un article au sujet de l'empoisonnement à l'arsenic e Napoléon qui évoque la possibilité que l'arsenic ait été ingéré par par Napoléon lui même. L'arsenic étant au XIXème utilisé comme une drogue. Est il possible que Napoléon se soit lui même "dopé" à l'arsenic ce qui expliquerait ainsi la présence d'arsenic dans son corps plutôt qu'un empoisonnement?

De plus cet article pale d'analyses montrant des traces d'arsenic dans des cheveux datant de 1816. Dans la thèse de l'empoisonnement par Montholon celui ci aurait décidé d'empoisonner Napoéon par jalousie mais apparement a relation n'aurait commencé qu'en 1817 alors que des cheveux de 1816 auraient déjà des traces d'arsenic? :grands yeux:

Y a t il vraiment des cheveux de 1816 avec des traces d'arsenic?
Les accusations vontre Montholon sont eles vraiment fondées?
Napoléon aurait il pu effectivement se droguer à l'arsenic?
Y a t il eu des tests sur des cheveux antérieurs à l'arrivée de Napoléon à Sainte Hélène?

:prie:

http://www.napoleon-series.org/research ... unkie.html


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Message Publié : 15 Juil 2005 10:17 
Yves_ a écrit :
Y a t il vraiment des cheveux de 1816 avec des traces d'arsenic?

Il y a même des cheveux de 1805 avec des traces d'arsenic.


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Message Publié : 15 Juil 2005 10:52 
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Inscription : 22 Juin 2005 11:37
Message(s) : 14
Bonjour, et bienvenue a Yves. Il suffirait de savoir si l'arsenic des cheveux d'avant 1815 était de nature endogène (donc empoisonnement) ou exogène (arsenic utilisé comme conservateur et non comme poison). Je ne pense pas en tout cas que Napoléon se droguait à moins qu'il n'ait pensé au suicide à très long terme. Tout le monde connaissait à l'époque les dangers de l'arsenic, y compris Napoléon. Donc...


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Message Publié : 15 Juil 2005 23:21 
Il n'est fait nulle mention d'ingestion volontaire d'arsenic par l'Empereur ni dans les récits des membres de son entourage, ni dans la posologie des médecins qui se sont succédé à son chevet.
Je me demande donc quelles peuvent bien être les sources sur lesquelles repose l'article dont vous faites mention.
Jusqu'à preuve du contraire, je reste donc très dubitatif. :7:


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Message Publié : 16 Juil 2005 10:49 
Joker a écrit :
Il n'est fait nulle mention d'ingestion volontaire d'arsenic par l'Empereur ni dans les récits des membres de son entourage, ni dans la posologie des médecins qui se sont succédé à son chevet.

Il n'est fait nulle mention d'un empoisonnement ni d'arsenic dans le compte-rendu d'autopsie qu'Antommarchi a mis dans ses mémoires :
Citer :
Le cadavre était gisant depuis vingt heures et demie. Je procédai à l'autopsie; j'ouvris d'abord la poitrine. Voici ce que j'observai de plus remarquable :
Les cartilages costaux sont en grande partie ossifiés.
Le sac formé par la plèvre costale du côté gauche contenait environ un verre d'eau de couleur citrine.
Une couche légère de lymphe coagulable couvrait une partie des faces des plèvres costale et pulmonaire correspondantes du même côté.
Le poumon gauche était légèrement comprimé par l'épanchement, adhérait par des nombreuses brides aux parties postérieure et latérale de la poitrine et au péricarde; je le disséquai avec soin, je trouvai le lobe supérieur parsemé de tubercules et quelques petites excavations tuberculeuses.
Une couche légère de lymphe coagulable couvrait une partie des faces des plèvres costale et pulmonaire correspondantes de ce côté.
Le sac de la plèvre costale du côté droit renfermait environ deux verres d'eau de couleur citrine.
Le poumon droit était légèrement comprimé par l'épanchement ; mais son parenchyme était en état normal. Les deux poumons étaient généralement crépitans et d'une couleur naturelle. La membrane plus composée ou muqueuse de la trachée artère et des bronches était assez rouge, et enduite d'une assez grande quantité de pituite épaisse et visqueuse.
Plusieurs des ganglions bronchiques et du médiastin étaient un peu grossis, presque dégénérés, et en suppuration.
Le péricarde était en état normal et contenait environ une once d'eau de couleur citrique. Le coeur, un peu plus volumineux que le poing du sujet, présentait quoique sain assez de graisse à sa base et à ses sillons. Les ventricules aortique et pulmonaire et les oreillettes correspondantes étaient en état normal, mais pâles et tout-à-fait vides de sang. Les orifices ne présentaient aucune lésion notable. Les gros vaisseaux artériels et veineux auprès du coeur étaient vides et généralement en état normal.
L'abdomen présenta ce qui suit :
Distensin du péritoine, produite par une grande quantité de gaz;
Exsudation molle, transparente et diffluente, revêtant dans toute leur étendue les deux parties ordinairement contiguës de la face interne du péritoine.
Le grand épiploon était en état normal.
La rate et le foie durci étaient très volumineux et gorgés de sang; le tissu du foie, d'un rouge brun, ne présentait du reste aucune altération notable de structure. Une bile extrêmement épaisse et grumeleuse remplissait et distendait la vésicule biliaire. Le foie, qui était affecté d'hépatite chronique, était uni intimement par sa face convexe au diaphragme; l'adhérence se prolongeait dans toute son étendue, elle était forte, celluleuse et ancienne. La face concave du lobe gauche adhérait immédiatement et fortement à la partie correspondante de l'estomac, surtout le long de la petite courbure de cet organe, ainsi qu'au petit épiploon. Dans tous ces points de contact, le lobe était sensiblement épais, gonflé et durci.
L'estomac parut d'abord dans un état des plus sains; nul trace d'irritation ou de phlogose, la membrane péritonéale se présentait sous les meilleures apparences. Mais en examinant cet organe avec soin, je découvris sur la face antérieure, vers la petite courbure et à trois travers de doigt du pylore, un léger engorgement comme squirreux, très peu étendu et exactement circonscrit. L'estomac était percé de part en part dans le centre de cette petite induration. L'adhérence de cette partie au lobe gauche du foie en bouclait l'ouverture.
Le volume de l'estomac était plus petit qu'il ne l'est ordinairement.
En ouvrant ce viscère le long de la grande courbure, je reconnus qu'une partie de sa capacité était remplie par une quantité considérable de matières faiblement consistantes et mêlées à beaucoup de glaires très épaisses et d'une couleur analogue à celle du marc de café; elles répandaient une odeur âcre et infecte. Ces matières retirées, la membrane plus composée ou muqueuse de l'estomac se trouva dans son état normal, depuis le petit jusqu'au grand cul-de-sac de ce viscère, en suivant la grande courbure. Presque tout le reste de la surface interne de cet organe était occupé par un ulcère cancéreux qui avait son centre à la partie supérieure, le long de la petite courbure de l'estomac, tandis que les bords irréguliers, digités et linguiformes de sa circonférence s'étendaient en avant, en arrière de cette surface intérieure, et depuis l'orifice du cardia jusqu'à un bon pouce du pylore. L'ouverture, arrondie, taillée obliquement en biseau aux dépens de la face interne du viscère, avait à peine quatre à cinq lignes de diamètre en dedans et deux lignes et demie au plus en dehors; son bord circulaire, dans ce sens, était extrêmement mince, légèrement dentelé, noirâtre, et seulement formé par la membrane péritonéale de l'estomac. Une surface ulcéreuse, grisâtre et lisse, formait d'ailleurs les parois de cette espèce de canal qui aurait établi une communication entre la cavité de l'estomac et celle de l'abdomen, si l'adhérence avec le foie ne s'y était opposée. L'extrémité droite de l'estomace, à un pouce de distance du pylre, était environnée d'un gonflement ou plutôt d'un endurcissement squirreux annulaire, de quelques lignes de largeur. L'orifice du pylore était dans un état tout-a-faire normal. Les bords de l'ulcère présentaient des boursouflemens fongueux remarquables, dont la base, dure, épaisse et squirreuse, s'étendait aussi à toute la surface occupée par cette cruelle maladie.
Le petit epiploon était rétréci, gonflé, extrêmement durci et dégénéré. Les glandes lymphatiques de ce repli péritonéal, celles qui sont placées le long des courbures de l'estomac, ainsi que celles qui avoisinent les piliers du diaphragme étaient en partie tuméfiées, squirreuses, quelques-unes même en suppuration.
Le tube digestif était distendu par une grande quantité de gaz. A la surface péritonéale et aux replis péritonéaux, je remarquai de petites taches et de petites plaques rouges, d'une nuance très légère, de diemnsions variées, éparses et assez distantes les unes des autres. La membrane plus composée de ce canal paraissait être dans un état normal. Une matière noirâtre et extrêmement visqueuse enduisait les gros intestins.
Le rein droit était dans un état normal; celui du côté gauche était déplacé et renversé sur la colonne lombo-vertébrale; il était plus long et plus étroit que le premier; du reste il paraissait sain. La vessie, vide et très rétrécie, renfermait une certaine quantité de gravier mêlé avec quelques petits calculs. De nombreuses plaques rouges étaient éparses sur la membrane plus composée ou muqueuse; les parois de cet organe étaient en état anormal.
Je voulais faire l'examen du cerveau. L'état de cet organe dans un homme tel que l'empereur était du plus haut intérêt; mais on m'arrêta durement : il fallut céder.


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Message Publié : 16 Juil 2005 23:10 
Antommarchi travaillait en étroite collaboration avec les médecins britanniques, dont le docteur Arnott, et ce, sous l'autorité directe du gouverneur Lowe.
C'est de commun accord qu'ils ont décidé du traitement à administrer à l'Empereur dans les derniers jours de son existence.
Il eût sans doute été délicat de mentionner la présence d'arsenic dans son rapport d'autopsie; cela aurait fait l'objet d'un scandale qui aurait mis en péril les relations franco-britanniques et le gouvernement anglais eût été obligé de diligenter une enquête aux résultats incertains.
Une conspiration du silence était donc de mise, la thèse du cancer héréditaire ayant l'avantage incontestable de contenter tout le monde en mettant hors cause Lowe et ses supérieurs.
En outre, depuis l'affaire du masque, on sait le peu de crédit qu'il convient d'accorder aux écrits d'Antommarchi. :4:


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 Sujet du message :
Message Publié : 17 Juil 2005 19:03 
De l'affaire du masque, on peut surtout conclure qu'Antommarchi n'était pas homme à se faire beaucoup de scrupules s'il croyait flairer une bonne occasion de se faire un peu d'argent. Or s'il avait été au courant d'un empoisonnement de Napoléon à l'arsenic, pourquoi se serait-il privé de glisser cette révélation sensationnelle dans ses mémoires publiés en 1825 alors qu'il n'a plus de comptes à rendre aux Anglais et que cette révélation avait toutes les chances de faire exploser les ventes de son bouquin ?


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Message Publié : 17 Juil 2005 21:01 
Automarchi, était sans scrupules : Certes ! :4:

Mais pouvait t'il étre complice des anglais ? :bah:


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Message Publié : 17 Juil 2005 21:04 
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Inscription : 14 Déc 2002 16:30
Message(s) : 15598
Non... Il lui suffisait d'être mauvais médecin pour ne voir aucun des symptômes d'un empoisonnement à l'arsenic ! :11:


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Message Publié : 17 Juil 2005 21:44 
BRH a écrit :
Non... Il lui suffisait d'être mauvais médecin pour ne voir aucun des symptômes d'un empoisonnement à l'arsenic ! :11:


Un mauvais médecin ? Qu'est se qui vous fait dire cela ?


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